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Vinz1
177 abonnés
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1,0
Publiée le 19 février 2023
Après le singulier mais sympathique « Les garçons sauvages », le réalisateur de clips Bertrand Mandico nous propose un film complètement vain, sorte de western kitsch, sonnant creux aux effets spéciaux surannés rappelant vaguement ceux de « Barbarella », « La bête », de Walerian Borowczyk ou encore « Flash Gordon » qui eux, au moins, étaient un minimum divertissants et proposaient un message ! Ici, c’est excessif et à part être de la masturbation intellectuelle voire physique pour certains protagonistes, on ne voit pas où le réalisateur a voulu en venir ! A moins qu’en donnant des noms de marques (Gucci, Channel, Yves Saint-Laurent) aux armes et au robot, il n’ait voulu critiquer la société de consommation, on ne voit pas ! Non, vraiment c’est très laid et futile et ceux qui, comme moi, ont eu le courage de le visionner jusqu’au bout, devraient se voir décerner une médaille car il faut quand même se taper ce spectacle indigeste pendant plus de deux heures !
La nouvelle folie de Bertrand Mandico se déroule sur une planète où seules les femmes peuvent survivre. Elles y ont trouvé refuge, car la Terre était "pourrie" et qu'il a donc fallu chercher ailleurs. Une vie en harmonie en l'absence des hommes ? Ce n'est pas pour tout de suite. Roxy, une adolescente, libère une femme enterrée jusqu'au cou sauf que cette dernière est une criminelle connue sous le nom de Kate Bush. Pour réparer son erreur, Roxy part avec sa mère à sa poursuite à travers des paysages surréalistes dans un univers visuellement impressionnant. "After Blue" mélange les genres, un western d'un nouveau genre, une sorte de film sur le passage à l'âge adulte avec un voyage initiatique à l'ambiance fantasmagorique, érotique et poétique. Si "Les Garçons sauvages" m'a laissé un vrai bon souvenir, "After Blue" m'a moins convaincu. Au-delà de cet univers très dense, j'ai trouvé cette épopée prévisible, redondante et surtout linéaire. On a beau être plongé dans un univers qui ne ressemble à aucun autre, je trouve qu'on en fait vite le tour. Il n'y a pas de rebondissements, pas vraiment d'enjeux à part cette traque et c'est bien dommage. On peut également dire que le film est trop long pour un tel scénario avec un récit inutilement alourdi. Au final, un film décevant bien loin du premier long-métrage du réalisateur.
Sous acides le film a du être conçu.. et réalisé. Pour les dialogues on passera évidemment tellement c est debile. Reste des plans esthético-erotiques qui se baladent dans ce futur lointain sur cette planète lointaine... enfin bon on est aussi très loin du film à effets spéciaux de science-fiction aussi, mais plutôt de l ovni au budget réduit.... avec des décors faits par des enfants...
Le talent de Mandico n'est plus à démontrer. Sur le plan visuel, After blue est absolument somptueux, kitsch suranné tout en étant d'une puissance poétique rare. Comme pour les garçons sauvages, Mandico livre une œuvre féminine à l'érotisme troublant, flamboyant dans ses outrances surréalistes et d'une sensualité détonante. Ce western post apocalyptique décadent et mystique marque durablement la rétine au point que l'on oublie les errances d'un scénario surtout prétexte à montrer des images d'une puissance folle. Au final , peu importe le dénouement de l'histoire, after blue c'est de la pure beauté mâtinée d'humour et d'érotisme, une sorte de fusion entre la série Z et l'art contemporain, l'œuvre folle d'un visionnaire qui s'amuse avec les genres qu'ils soient ou non cinématographiques. Bref, Mandico est queer et génial et after blue lui ressemble.
On ne dit pas c’est nul mais plutôt je n’aime pas. Et bien je n’ai vraiment pas aimé cet After Blue. Je n’ai vraiment pas compris ou cela voulait aller (et si cela avait vraiment un sens d’ailleurs). Et même comme simple œuvre esthétique cela m’a laissé totalement indifférent. Il faut vraiment être amateur des éclairages Spotlight, des paillettes et des symboles phalliques pour trouver cela beau. Comme effet de mise en scène on a le droit à deux heures de fondus enchaînés. En revanche je ne peux que féliciter les différentes actrices qui arrivent à insuffler un peu de vie à un spectacle totalement factice et m’as tu vu. Non je ne dirais pas que c’est nul, mais je n’y retournerai pas.
Un magnifique film de science-fiction très original et extrêmement audacieux dont l’univers coloré et psychédélique flirte effrontément avec les années Métal Hurlant, voire avec « La planète sauvage » de Roland Topor. ÉNORME travail de montage, scénario fou trempé dans l’absinthe, décors dignes d’un Richard Corben, le film est porté par trois formidables actrices débordantes de sensualité : la toujours très talentueuse Elina Löwensohn (à la fois touchante et comique), la jeune Paula Luna qui se révèle excellente dans son premier rôle à l’écran, et la Polonaise Agata Buzek, inquiétante et sulfureuse à souhait... Un OVNI dans le cinéma français, aux antipodes des productions ternes et lénifiantes que nous subissons depuis bien trop longtemps. Une véritable petite révolution en soi, à ne pas manquer. Viva Mandico !
Inintéressant et beaucoup beaucoup trop perché pour moi. Je dois quand même admettre que les couleurs sont très jolies (c'est le seul point positif que j'ai trouvé)
« *Tout est à faire, rien à refaire* », c’est le slogan qui ouvre la petite communauté où réside Roxy et sa mère Zora. Communauté qui condamna d’ailleurs mère et fille à l’exile après que la jeune Roxy fut accusé d’avoir déterré du sable la meurtrière redoutée Katerina Bushowsky (alias Kate Bush). Tout à faire car dès l’introduction, nous sommes propulsé sur After Blue : nouvelle planète de résidence hostile aux hommes, après que notre fameuse Terre si familière soit devenue mortellement (et anthropologiquement peut-être) inhospitalière. Mais tout est à faire aussi dans les fondements, et on s’en rend compte dans *After Blue (Paradis Sale)* : l’enracinement, le repli communautaire a quelque-chose de mortifère. Il faut partir à l’aventure, voyager, emprunter des sentiers nouveaux, dangereux, tantôt étrange et lumineux ! L’exile forcé de Roxy et sa mère a une double face : punitive car l’objectif est aussi celui de retrouver et tuer la dangereuse Kate Bush (cocasse pour une coiffeuse et une adolescente), mais aussi libératrice car on quitte enfin le malaise destructeur de la communauté. Le nouveau film de Bertrand Mandico se déploie ainsi dans un large scope où tout semble s’ouvrir. C’est l’objectif traditionnel des grands westerns : captation des grands horizons ; foi dans l’horizontale invitant au périple forgeur. *After Blue (Paradis Sale)*, c’est le second long-métrage de Bertrand Mandico. Après ses nombreux courts et moyens-métrages à la toile complètement folle (*Boro in the Box*, *Ultra Pulpe*, *ExtaZus*, …) et son extatique premier long en 2018 *Les Garçons Sauvages*, Mandico revient ici avec un western acide qui continue indéniablement de prolonger une œuvre dingue : Mandico qui réalise un western, c’était peut-être comme une évidence ! J’en profite ici, car je n’ai finalement jamais écrit sur Bertrand Mandico. Un cinéaste parmi les plus singuliers actuellement en France (si ce n’est aussi au monde). Son art s’inscrit toujours dans ce palpitant ressenti de la sidération-fascination. Sidéré par son jeu du mauvais gout teinté d’un érotisme dégoulinant et monstrueux, et fasciné par la puissance de sa simple main d’œuvre. On y revient encore : tout est à faire. Mandico ne suit pas les lignes modernes, mais revient sans cesses à un cinéma d’antan voguant vers l’artisanal : Vigo, Cocteau, Jodorowsky. Les effets spéciaux sont faits sur place, assumant son coté fauché jusqu’à l’adhésion totale. Comme une croyance dans un cinéma spectaculairement marginal. C’est le grand talent de plasticien de Betrand Mandico qui explose l’écran et met tout le monde d’accord. Comme un Lynch français si je puis dire, son cinéma est avant toute-chose une affaire du formel. Qui oserait tout déformer par des jeux miroirs vertigineux ? Qui oserait articuler tout un univers fait de monstres artisanaux et d'une quête perpétuelle des désirs enfouis ? Qui oserait transformer le paysage de la Nouvelle-Aquitaine en un environnement organique et mystérieux ? Qui oserait jouer entre le monde des vivants et celui des morts en nous inscrivant, nous-même spectateurs, comme noyés par cette traque sale et érotique ? C’est cela *After Blue* : un Mandico x100 qui propulse le western dans des ténèbres colorés ; une invitation à quitter les sentiers battus. Tout est à faire : vitalité qui se trouve autant dans le voyage et la traque (le repli tue : la communauté ; Sternberg), que dans le geste même de cet artisanat façon Mandico remplie d’une foi sidérante.
Intrigué (et dubitatif) par "Les garçons sauvages" de B. Mandico je retente l'expérience avec "After Blue" et me retrouve dans ce même univers glauque et poisseux et son obsession de la sexualité (féminine). En ajoutant les effets spéciaux dignes d'un Méliès de pacotille (l'humour en moins), les dialogues indigents et le jeu théâtral des acteurs… on tient enfin notre nouveau Jean Rollin.
C'est fou comme les critiques des spectateurs peuvent différer et même se situer à l'opposé de celles des critiques de presse ! Habituellement, je me réfère à celles de la presse dite exigeante (Cahiers du cinéma, Le Monde, Libération, Les Inrocks, Télérama...) mais dans le cas de After Blue, c'était un piège et je donne cent fois raison aux spectateurs qui se disent atterrés par la médiocrité de ce film. La forme est d'une ringardise stupéfiante (fondus-enchaînés, superpositions d'images, décors et costumes semblent issus de cerveaux d'ados des années 70 sous LSD), les dialogues sont d'une platitude inégalable, le scénario est inconsistant, le jeu des acteurs et leur mise en scène sont dignes d'une fête de fin d'année en école secondaire, et le tout cherche à tenir ensemble à l'aide d'un assourdissant fond sonore. Ah, mais c'est qu'il y a un propos qui se veut féministe en sous-main, paraît-il. Eh bien non. Il y a par contre l'oeil un peu voyeur de la caméra qui cherche à se frayer un chemin le long des corps, en particulier celui de la très très jeune et très blonde héroïne... TL
Ce second métrage du Bertrand Mendico est beau, hypogisant, énigmatique. Deuxième volet d'une trilogie autour de la décontraction dans un monde où le sexe faible est devenu l'unique en tout cas pour ce film.
Ce film sort de tout ce qu'on a l'habitude de voir. Ici ne cherchais pas à avoir des sensations conventinnelles d'un film ordinaire. After Blue est un film à sensations dérangeantes et de fascination. Le realisateur ici cherche a vous faire sortir de notre zone de confort. Ce film respire l'actualité artistique et politique française, les decors sont tous artisanaux fait mains, la bo est incroyable et le context du film est très polémique. Les femmes prennent des roles qui sont souvent prit par des hommes et c'est genial de voir ça ! Les actrices joues toutes incroyablement bien, chacunes à sa personnalité et les personnages ont une réelle évolution durant le film.
Beaucoup de choses m'ont dérangé dans ce film mais c'est aussi ce que j'ai aimé dans ce film car c'est la pâte artisque de Mandico le "visqueux, monstrueux, viol, sale, beau, absurde, sexuelle et fantastique" ca m'a appris à aimer autrement le cinema. spoiler: Exemple la scene ou la mere rentre dans la tete du monstre, j'ai beaucoup aimé le comment on s'attend de voir quelque chose de degoutant et au final c'est un magnifique paysage a l'interieur de ce monstre. L'unique chose que j'aurais aimé et d'avoir moins de scenes des flashback des filles qui ont été tué au debut du film
Je pense que c'est un film beaucoup trop en avance dans son temps et que Mandico a le courrage de nous faire habituer le grand public a regarder des films si nouveaux en sensation. Et je suis heureux d'etre vivant à cette époque pour voir plus de films dans ce genre qui sort du cadre film comedie française sans une réelle pate artistique et plus engagé politiquement.
Après Les Garçons Sauvages, voici de quoi replonger dans l'univers étrange, libidineux et beau de Bertrand Mandico. Il faut accepter d'entrer dans un trip qui nous sort de notre zone de confort pour pleinement l'apprécier, et on vit alors une grande expérience cinématographique, avec une décoration totalement fantastique, une bande son à la musicalité maîtrisée, une direction de la photo à la pellicule absolument splendide et des actrices belles et justes. Une bonne mise en scène et un scénario intriguant et original. Toutefois, je n'avais plus la sensation de la découverte qui avait rendu ma première incursion dans le monde de Bertrand Mandico plus impressionnante et mémorable qu'avec After Blue. Bertrand Mandico n'étonne pas à chaque fois, du moins pas complètement (à l'instar, à sa décharge, de bon nombre de grands cinéastes).