Dans la tradition juive, une veillée funèbre doit avoir lieu lors du décès d'un membre de la famille. Si aucun membre de ladite famille ou ami ne peut effectuer cette tâche, on paye alors un « shomer ». Un jeune homme, en souffrance financière et psychologique, accepte une nuit en tant que shomer, mais cela ne sera pas de tout repos...
Globalement, très long à se mettre en place, ce The vigil, co-produit par Blumhouse production s'avère malheureusement souffrir de trop de défauts pour le rendre totalement efficace ou à minima réellement divertissant.
Relativement peu effrayant, surabondant de jumpscares prévisibles, à mon sens, l'horreur ne fonctionne pas. Dommage, l'épouvante, très psychologique, était sans doute trop ambitieuse pour le réalisateur. Une meilleure gestion de l'espace et du rythme, aurait probablement permis l'instauration d'un semblant de peur, mais là non, ça tombe juste à plat.
Après, le point fort du film est dans l'aspect surtout métaphorique de son propos, avec une double lecture assez évidente (celle du monstre type démon et celle du monstre type démon intérieur en rapport au traumatisme du protagoniste etc). Et, si dans l'ensemble c'est assez bien joué globalement, j'aurais aimé qu'on ressente davantage la paranoïa du personnage et l'ambiguïté de la situation.
Ensuite, j'ajoute que techniquement, la musique va trop fort par rapport aux voix, et ne colle pas tout à fait à l'action en terme de rythme, bien qu'en terme de tonalité ça reste correct.
Dans le même ordre d'idée, l'étalonnage a eu la main lourde, c'est ultra sombre, malgré le joli travail sur la lumière, les leds bleues et jaunes notamment. C'est assez classique. Mais souvent trop sombre.
L'histoire sinon est ultra classique et un peu ennuyeuse. Pas un mauvais film en soi, mais pas suffisamment bien fait ou attrayant pour en retenir vraiment quelque chose, alors j'y vais pas.