Seul Au Monde, c'est d'abord l'autre film moins connu de Robert Zemeckis avec Tom Hanks, pas celui qui présente avec plein d'émotions l'histoire d'un autiste appelé Forrest, mais celui qui, sans pouvoir être considéré comme un chef d'oeuvre aussi ample que cet autre film de Robert Zemeckis avec Tom Hanks, contient autant d'émotion et peut aussi être qualifié d'une importante réussite cinématographique, dont l'interprétation du personnage principal par Tom Hanks arrive dans un tout autre registre à être aussi impressionnante que cet autre film de Robert Zemeckis avec Tom Hanks. Et si l'acteur a là un rôle bien différent de celui qu'il avait joué, toute l'ampleur de son rôle se résume au titre du film, plutôt explicite : en effet, à partir de la première demi-heure du film jusqu'à presque la fin du long-métrage, seul Tom Hanks est à l'écran, alors perdu sur une île déserte, totalement face à la nature et devant maintenant user de survie après le crash d'un avion qui vient rompre le schéma ponctuel de sa vie en tant que président d'une entreprise de livraison. Mais avant de s'attaquer à cette partie prépondérante du film, on se rend compte déjà que Zemeckis n'a pas fait dans la facilité (voici ce qu'aurait pu donner le film si ç'avait été le contraire : "ceci est un gars. Foutons-nous de sa vie ennuyeuse et passons tout de suite à un crash d'avion avec pleins d'effets spéciaux !") et charge le personnage principal d'une véritable histoire et d'une personnalité fournie (eh oui, comme si l'interprétation sublime de Tom Hanks ne suffisait pas), avec un soucis du détail comme on en voit dans les adaptations d'histoire vraie ; il nous laisse aussi le temps de remarquer un très bon travail sur les plans, peut-être un des meilleurs du réalisateur (en tout cas le meilleur avant que sa caméra n'attrape l'hyper-activité (oui, l'hyper-activité ne s'attrape pas mais faisons comme) et commence à vouloir donner un mal de crâne en 3D avec ses deux derniers films en motion-capture (à savoir Beowulf et Le Noël De Monsieur Scrooge)), qu'on voit dès le générique avec un très bon plan-séquence qui prouve déjà la maîtrise qu'a le cinéaste sur son film. D'ailleurs, ces plans travaillés et jamais bâclés servent aussi beaucoup dans la partie sur l'île pour magnifier les décors de rêves dans lesquels se retrouve Tom Hanks. Et à partir de cette deuxième partie, pas un seul plan ne quitte l'acteur ce qui accentue l'effet d'immersion dans cet endroit où le personnage prend peu à peu ses repères tout comme le spectateur, et là où l'émotion prend forme, c'est dans ses moments où tout, la mise en scène, les décors, l'ambiance, et l'interprétation toujours au top de Hanks, nous fait véritablement entrer dans le film, nous fait vivre toute les émotions du personnage durant son aventure de survie, d'espoir et de courage qui rentre dans les mémoires comme une grande leçon de vie et de survie. L'aventure malgré ses lenteurs voulues est captivante et palpitante et on suit sans cligner des yeux le destin diablement émouvant de cette homme qui va survivre quatre ans (avec une grande ellipse de quasiment trois ans tout de même) par amour envers sa femme, et surtout par espoir de s'en sortir... En ressort donc un film très beau par les émotions qui en ressort, et on en ressort nous-même la larme à l'oeil... Conclusion : Un film moins connu et un rien en dessous de cet autre de film de Robert Zemeckis avec Tom Hanks (pour ceux qui n'aurait pas encore compris je ne parle pas du Pôle Express) mais, c'est fou comme on en ressort joyeux et content de ce qu'on a vu, et pour deux heures et demi aussi réussies et travaillées que celle-ci, ce n'est pas le rien de le dire...