« Seul au monde » résume parfaitement la situation dans laquelle va se retrouver Tom Hanks dans la peau de Chuck Noland, paumé sur une île déserte dans le pacifique après avoir survécu à un crash aérien durant son voyage d’affaires. Je ne suis pas mécontent d’avoir pris ma fin d’après-midi pour voir ce film, parce que c’est juste après celui-ci que le réalisateur a commencé à perdre l’inspiration, la passion et le talent qu’il investissait dans ses réalisations durant les années 1980/1990. Si je ne devais citer qu’un seul exemple parmi ses meilleurs films, ce serait la trilogie de « Retour vers le futur » qui est sans contestation une des meilleurs trilogie de science-fiction qui n’a pas vieillit depuis la sortie de chacun des films, rien que pour le duo Marty et docteur Brown ces films sont et seront toujours des références en terme de comédie de science-fiction, même si le meilleur film de Zemeckis reste et sera toujours « Forrest Gump », ou justement Tom Hanks interprétait le personnage principal ayant justement le prénom et le nom dans le titre, et on les retrouve ensemble pour ce drame qui ne m’a pas du tout laissé indifférent, mais ou je trouve quand même quelques points discutables malgré mon ressenti après le visionnage.
Si je ne devais juger que le jeu d’acteur de Tom Hanks ainsi que l’histoire et la mise en scène, je dirais tout d’abord que : Tom Hanks est encore une fois magistrale, il sait parfaitement imiter la peur et l’inquiétude, la tristesse, l’euphorie et même la folie dû à sa solitude de 4 ans en tant que naufragé sur une île déserte, ayant pour seul ami un ballon de volley qu’il a nommé Wilson, mais parfois sa « folie » en devenait même comique ou touchante à tel point que Tom Hanks donnait une âme à un objet inanimé, j’exagère certainement et je vais passer pour un parfait imbécile émotionnelle en disant ça, mais
j’ais même été bouleversé par les adieux entre Wilson et Chuck
. Moquez vous si ça vous fait plaisir allez-y quand bien même vous n’avez pas vu ce film, mais ce ballon de volley est le dernier lien qu’avait Chuck avec la civilisation avant de devenir fou, c’est un objet symbolique
en plus de la montre offerte par sa petite amie
qui lui permet de survivre et de tenir le coup, ce qui renforce notre sollicitude envers Chuck Noland et ses émotions fortes, on les ressent également lorsque la musique du film intervient lors des séquences les plus frappantes et les plus importantes du film.
Vous m’aurez compris, Tom Hanks est définitivement dans mon top 3 de mes acteurs masculins préférés et il n’a pas volé son Golden Globe du meilleure acteur dans un film dramatique pour ce film, et la mise en scène ainsi que les cadrages soignés du réalisateur sur l’île déserte dans les environs de l’île déserte n’ont fait que le mettre plus en valeur car, dans nos jours on a tendance à croire qu’on domine la nature sauvage et qu’on la contrôle sans mal ainsi que ce qui la compose, mais quand on se retrouve seul face à elle sans rien à part le minimum nécessaire, voire quasiment rien, on ne tarde pas à comprendre que l’être humain n’est en réalité que peu de chose face à l’environnement, que nous ne contrôlons pas les caprices de la nature, on ne peut que l’influencer mais pas la diriger comme on pourrait le souhaiter, ce que découvrira Chuck Noland durant son aventure.
Pour cette raison, l’histoire du chef d’équipe de Fedex est simple à la base mais dans les faits c’est beaucoup plus détaillés et puissant que le synopsis peut nous y préparer. Parce que ce film est séparé en trois parties, la seconde étant la plus longue et la plus importante du film bien évidemment puisque c’est dans cette partie que le concept de l’homme dominant sur la nature est remis en question, je ne vais pas en dire, il vaut mieux voir le film soi-même pour comprendre.
Malheureusement, ce film a deux problèmes, dont un qui dégrade un peu le message du film : premièrement, le placement de produit presque omniprésent de la marque de l’entreprise Fedex durant la seconde partie du film… MAIS MERDE QUOI ! Bon j’en profite pour faire une parenthèse sur ce mode de fonctionnement des placements de produits dans les films, à vrai dire je ne soutiens pas du tout ce système de faire de la pub pour telle ou telle marque dans un film avec des allusions discrète comme pour Coca-Cola, ou même pas discrète du tout dans certains cas comme avec Taco Bell dans « Demolition man » ou pire encore avec le film « Evolution » adapté d’un dessin-animé américain pour le shampooing Head and Shoulders. Alors quand c’est discret et que ça apporte un minimum d’intérêt à l’histoire ou que ça aide le héros dans quelques situations secondaires comme avec le ballon de volley ça ne m’a pas gêné, je veux bien et je peux tolérer mais là, qu’est-ce qui est passé par la tête de Zemeckis pour mettre en avant durant tout le film une entreprise américaine et compagnie de transport pour faire de la pub ? Plusieurs salariés de l’entreprise ont été des figurants dans ce film, pourquoi faire ça alors qu’on s’en bas les glandouilles ? En fait, tout le film est un grand placement de produit, aucune subtilité, heureusement que le jeu d’acteur de Tom Hanks, l’histoire, la musique et la mise en scène rattrape largement ce détail parce que sinon j’aurais vite eu tendance à râler devant mon écran.
Et deuxièmement, pour ce qui est de la musique, ce n’est pas la qualité de cette dernière le problème, au contraire le thème principal est vraiment magnifique et ses variations dans le film apportent de l’émotion et de l’intensité quand il le faut, seulement on a que 7 musiques et elle est souvent absente durant la seconde partie durant lesquels ça aurait pu être utilisé s’il y avait eu des airs différents. Certes, ne pas mettre de musique en fond durant une scène peut fonctionner et ici ça a souvent bien marché, mais pour d’autres scènes ça crée des longueurs frustrantes alors que ça aurait pu être des moments sympa ou même superbe si le compositeur Alan Silvestri avait mit plus d’investissement de ce côté-là, après c’est peut être un choix scénaristique et ça ne m’a pas tant que ça dérangé au final, cet idée fonctionne même dans plusieurs films comme « Le Pianiste » pour donner du réalisme, mais parfois c’est assez problématique.
« Seul au monde » de Robert Zemeckis : si on retire le placement de produit permanent, ce film est un presque chef d’œuvre avec un Tom Hanks qui prouve encore une fois qu’il sait tout jouer, une histoire bouleversante avec une morale à retenir et une musique certes peu présente mais avec un thème mémorable émouvant lors des scènes les plus fortes.