Connaissez-vous Robinson Crusoé, ce célèbre personnage de fiction crée par Daniel Defoe, ayant vécu 28 ans sur une île déserte, sur la cote de l'Amérique. Parmi les adaptations cinématographiques, la seule qui me vient en tête est " Seul au Monde " avec Tom Hanks, bien que ce soit une version modernisée du support d'origine. Décidément, les années 1990 et le début des années 2000 ont vraiment été les périodes, où Tom Hanks avait connu la gloire dans le milieu du cinema. La plupart du temps, pour qu'un acteur puisse être révélé aux yeux du grand public, il faut qu'il puisse fréquenter des personnes talentueuses dans n'importe quel milieu du cinema, si le film dans lequel il joue, est dirigé par un réalisateur talentueux qui dirige bien ses acteurs, il a de quoi offrir une interprétation ayant un impact chez les spectateurs. N'ayant pas vraiment connu de grands rôles dans les années 1980 (bien que je me sois souvenu de " Splash " et " Big "), c'est en 1993 qu'il fut révélé grâce au film " Philadelphia ", vinrent ainsi les grands " Forrest Gump ", " Apollo 13 ", " Il faut sauver le soldat Ryan ", " La Ligne Verte ". Confier le projet de réaliser une sorte de Robinson Crusoé moderne à Robert Zemeckis (à qui l'on doit l'une des meilleures trilogies de tous les temps, à savoir " Retour vers le Futur ", ainsi que les excellentissimes " Qui veut la peau de Roger Rabbit ", " Forrest Gump " et " Contact "), était une excellente idée si cela l'emballait. Ne m'ayant pas déçu jusque là (excepté avec " Flight ", mais le film se fera douze ans plus tard), et ayant toujours considéré Zemeckis comme un grand réalisateur, j'avais de quoi être tenté par ce survival. Après l'avoir visionné, j'avoue mettre pris une de ces claques, je m'en veux même de ne pas l'avoir découvert plus tôt que ça. Le scénario est magistral, alors oui c'est une version moderne de " Robinson Crusoé " qui tente d'introduire d'autres personnages, ainsi qu'une histoire assez différente de l'oeuvre originale. Le sujet traité est donc très intéressant, mais surtout passionnant grâce à son personnage principal, à savoir , Chuck Nolanshuck Noland. La vie que va mener ce personnage sur une île déserte, est incroyable, malgré la situation dans laquelle il se trouve, il y a toujours un moyen de s'en sortir, on a de quoi se débrouiller soi-même avec ce qu'on a. Et puis en soit, il y a vraiment un message beau et des plus sincères, rendant cette histoire intelligente, mais surtout poignante. Mais ce n'est pas tout, non seulement d'avoir un beau message, il y a aussi une critique nous permettant de nous poser des questions sur le fonctionnement de notre société, cette critique a beaucoup d'importance dans le long-métrage, divisé en trois parties, elle en est le centre dans la première et dernière. La réalisation est remarquable, ce n'est pas vraiment un film de mise en scène, il y a de très beaux plans, je ne vais pas vous dire le contraire, mais ils ne se font pas nombreux, et Zemeckis ne nous laisse pas vraiment le temps de les contempler (excepté à certains passages, heureusement d'ailleurs, car ils ont une importance). Le fait que " Seul au Monde ", ne soit pas un film spécialisé sur la mise en scène de son réal, n'a rien d'un défaut en soit, car à part cela, le travail du réalisateur est bourré d'avantages. On sent que le film a été écrit pour transmettre quelque chose, cela se voit, encore une fois, le film est divisé en trois parties, elles sont différentes et reposent toutes sur des éléments importants dans le film, mais aussi dans le monde dans lequel on vit. Zemeckis mise beaucoup sur le réalisme, rien qu'en voyant la scène du crash de l'avion on en déjà une preuve, mais cela sera surtout exploité pendant la deuxième partie du film, à savoir la survie du personnage principal sur une île déserte. Vous ne le savez peut être, j'adore les films longs (durant 2H10, voir beaucoup plus), la plupart de mes préférés en sont, mais il est vrai que si je n'accroche pas à l'histoire ou au message, je finis vite par m'ennuyer. Mais si je fais cette légère parenthèse, c'est parce que le film de Zemeckis dure environ 2H23, et je ne suis pas du tout ennuyé, même pas une seule seconde, ce qui m'a été montré m'a passionné et captivé, c'est pour ça que j'ai été maintenu, bref le rythme est tout simplement parfait. Au niveau des acteurs, on voit que la direction fut de qualité, Tom Hanks est magistral, j'hésite encore, mais je crois bien qu'il s'agisse de la meilleure interprétation qu'il ait pu apporter au cinema, et c'est là qu'on voit qu'on est face à un grand acteur. Le jeu de Tom Hanks est donc parfait, notamment grâce à son personnage, Chuck Noland, je n'irai pas jusqu'à dire que je le placerai dans mon Top 10 de mes personnages de fictions préférés, mais cela ne l'empêche d'être impressionnant et touchant. Son traitement est impeccable, la façon dont il évolue, lui permettra de passer d'un mode de vie à un autre, il va d'avoir s'y adapter pour survivre, il apprendra pas mal de choses qu'il n'avait pas l'occasion de faire en société. Parlons aussi de ce bon vieux Wilson (ce ballon de volley-ball qui sera le seul compagnon de Noland lorsqu'il se retrouvera seul au monde) rien que pour ce personnage, je suis prêt à applaudir Zemeckis ainsi que le scénariste, William Broyles Jr, car un ballon a réussit à m'émouvoir, je le dis sérieusement
(la scène où Noland perd Wilson, fut un grand moment d'émotion)
. Helen Hunt incarne un personnage assez secondaire, mais qui a tout de même une petite importance à l'intrigue, de plus elle apporte un passage plutôt émouvant. Si il y a bien une chose qu'il me faut la plupart du temps, pour que je prenne mon pied absolu devant un film, c'est une musique de qualité, heureusement qu'Alan Silvestri (à qui l'on doit les compositions de " Retour vers le Futur ", un grand compositeur rien que pour ce thème) a apporter des compositions magnifiques, qui collent parfaitement aux images qui nous sont montrées. En conclusion, " Seul au Monde " est une oeuvre profonde, à voir absolument si ce n'est pas encore fait, on peut ne pas aimer (je peux le comprendre), mais pas nier son statut de grand film. L'une des plus belles claques qu'ait pu m'apporter l'excellent cinéaste qu'est Robert Zemeckis.