Comme beaucoup de comédiens qui passent derrière la caméra pour la première fois, Daniel Brühl parle de ce qu’il connaît le mieux, c’est à dire le métier d’acteur. Cependant, et contrairement à beaucoup de ses confrères, Brühl, qui incarne un avatar de lui-même, se projette dans un jeu de massacre assez réjouissant, sans commisération pour ses propres travers et ceux de ses collègues. Dans un dispositif théâtral - un bar berlinois, deux personnages et quelques figurants - l’acteur se retrouve face à un voisin passif-agressif qui, non content de critiquer ses choix professionnels, laisse entendre qu’il en sait beaucoup plus sur sa vie privée que Daniel ne l’imagine. Pas de vrais coups d’éclat, pas de retournement de situation ou de deus ex machina inattendus, on n’est tout de même pas au niveau du Polanski de ‘Carnage’, mais on apprécie cet humour du malaise qui s’installe progressivement, sans qu’on parvienne à déterminer si la situation est amusante ou inquiétante, quelque chose que les Allemands maîtrisent très bien comme en témoignait le ‘Tony Erdman’ de Maren Ade. Pour son galop d’essai, Brühl signe donc un film humble mais original et intrigant jusqu’à un certain point, même si on sent que lui et son scénariste ont galéré pour lui trouver une conclusion à la hauteur.
Pour son premier film, Daniel Brühl joue de son image d’acteur successful et signe une comédie noire grinçante et pleine d’auto-dérision, au scénario réjouissant au début mais s’effilochant au fur et à mesure de rebondissements invraisemblables. 2,25
Tout le film joue dans un café à huis clos où deux vies se croisent qui ont beaucoup plus en commun qu'on ne le croit au premier abord, mais au fur et à mesure cela nous est dévoilé. Cette idée est au fond intéressante, mais le scénario reste pauvre, et au fond on s'ennuie assez vite. Des problématiques de quarantenaires intéressantes mais dont le développement est assez plat et aussi un peu déprimant.
Quelque part entre comédie et thriller, un huis-clos étouffant servi par d'excellents acteurs, mais dont le concept s'essouffle un peu sur la longueur...
j'ai trouvé ce huit clos dans un bar de Berlin, tout à fait passionnant, de par les dialogues et l'intrigue, ...Le suspens va crescendo comme les révélations de l'inconnu (voisin de Daniel Brühn) d'où le titre next door....le spectateur est témoin, et partie prenante, tant la mise en scène l'invite presque physiquement dans ce bar...bravo au jeu d'acteurs, à la mise en scène, on pourrrait penser à une pièce de théatre ou autre pièce du genre;....Daniel Brühn, se révèle comme un metteur en scène autant que comme acteur (mais ça on le savait déja).....Le format du film, étant court, ce que j'aime bien, je conseille vraiment ce film intime et social, qui vous éclaire pendant 90 minutes, sur la vie d'une vedette de cinéma populaire en Allemagne.....
Très bon premier film merveilleusement interprété par deux acteurs de talent entourés de personnages hauts en couleur. Les dialogues sont excellents, certains détails vraiment drôles. Le personnage de Daniel est tout de même assez masochiste, on a un peu du mal à comprendre pourquoi il ne met pas fin à cette torture mais sans cela il n'y aurait pas de film donc ça passe!
Pour sa première réalisation, D. Brühl plante son intrigue dans un quasi huit clos, au sein d'un café. une variation sur le vedétariat et l'intrusion dans la vie privée, assez soporifique au scénario limité et théâtral sur la forme. Un projet pas convaincant, qui manque de beaucoup de choses...
Que l'on soit riche ou pauvre, célèbre ou inconnu, on est tous égaux face à certains problèmes de la vie. Alors qu'il se rend dans un bar où il a ses habitudes avant de prendre l'avion pour un casting important, Daniel, un célèbre acteur qui a l'habitude que tout le monde soit attentionné et gentil avec lui, fait la rencontre d'un homme qui ne va pas hésiter à lui rentrer dedans. Ce dernier l'attaque tout d'abord sur ses performances à l'écran avant que la discussion ne devienne beaucoup plus personnelle... J'ai vu des synopsis faisant mention de la gentrification et des inégalités sociales à Berlin, mais ce n'est pas vraiment ce dont il est question dans ce film. spoiler: On peut voir cela comme une conséquence de ce qui arrive, mais ce n'est pas le sujet du film. D'ailleurs, "Nebenan" a plus des airs d'un thriller qui se découvre peu à peu que d'un simple drame. Pour sa première derrière la caméra, Daniel Brühl propose un film assez bien maitrisé et intelligent même s'il y a un côté redondant au niveau du récit et de la mise en scène. Le film vaut surtout pour la performance de ces deux grands acteurs du cinéma allemand qui se renvoient parfaitement la balle au rythme de ces nombreuses révélations. Pas mal.
Fascinante confrontation... Le regard aux paupières gonflées de Peter est hypnotisant... L'Allemagne gardera éternellement ses blessures de guerre comme des démons qui surgissent à tout moment parmi sa population. Huis clos un peu étouffant sur la longueur!
Une comédie sociale aux accents théâtraux, parfois dure, parfois légère. Une unité de lieu, de temps et d'action avec peu de temps mort, invitant le public à parcourir le passé d'une ville bercée par une tortueuse histoire.
Un bon huis clos qui tient en haleine jusqu'au bout.. Un fois n'est pas coutume, pas besoin milliers de décors et effets spéciaux pour faire un bon film.
La première partie du film est psychologiquement aussi pesante qu'angoissante avec deux acteurs au diapason qui en impose. Mais très vite ça commence à tourner en rond, les révélations sont d'abord assez anodines, puis même si elles se font plus dramatiques rien n'est franchement extraordinaire et/ou vraiment choquant. Le voisin est simplement un homme qui n'a pas de vie affolante et qui s'est mis en position voyeur/espion durant des années avant de se dire : "tiens, il est temps de tout déballer !" On a bien du mal à comprendre ou du moins à accepter un enjeu aussi faible, une sorte de vengeance sans vraiment en être une et qui repose sur la chose la plus banale du monde. Le pire reste pourtant l'objectif avoué du cinéaste qui a déclaré vouloir signer une comédie noire et divertissante en précisant amusé. Le soucis est qu'on ne décèle jamais la notion de comédie bien au contraire. Dommage... Site : Selenie
Encore un acteur qui se décide à passer derrière la caméra. On ne les compte plus, comme si c’était un rite de passage dans le monde du cinéma que de montrer que l’on peut également savoir mettre en scène un long-métrage lorsqu’on a fait ses preuves devant la caméra. Et cette fois c’est l’un des acteurs allemands les plus connus qui s’y colle. Révélé par « Goodbye Lenin! » il y a une vingtaine d’années, le comédien s’est ensuite peu distingué au sein du cinéma germanique préférant se tourner à l’international. Il a traîné ses guêtres dans pas mal de films européens (à l’instar de quasiment tous les films de l’actrice-réalisatrice comme lui Julie Delpy comme le récent « My Zoé » ou encore « Joyeux Noël » de Christian Carion) mais il a surtout fait dans le blockbuster hollywoodien comme le font beaucoup d’acteurs de renom après un gros succès dans leurs pays natal. On a pu le voir notamment dans le Marvel Cinematic Universe en méchant dans « Avengers, l’ère d’Ultron », dans le dernier « The King’s man, services secrets » ou encore « Rush ». Plutôt simple sur la forme, son premier film intitulé « Next door » se pare d’une facture théâtrale. En effet, les lieux d’action sont quasiment uniques et le peu de fois où le film tente de s’aérer, cela relève de l’inutile. Et ce quasi huis-clos, qui n’est pas un défaut en soi, prouverait presque une certaine humilité louable. L’acteur choisit ici de mettre dans son script un contenu autobiographique version satire de sa carrière d’acteur dans la première partie. Ceci grâce à des anecdotes pour un contenu assez superficiel mais plaisant pour ensuite devenir plus piquant et prenant en bifurquant vers une sorte de suspense conjugal assez malin.
En effet, Daniel, le prénom de l’acteur que joue Daniel Brühl ici (cet effet miroir entre le comédien et son rôle apparaît tout de même un peu facile et forcé) va rencontrer sans le savoir au début son voisin de palier qu’il n’a jamais vu. Et commence ainsi un (peut-être trop) gentil jeu de massacre, un duel de mots et de révélations sympathiques qui se regarde avec plaisir. Cependant, rien d’extraordinaire ici et « Next door » peut se voir comme un exercice d’entraînement réalisé et écrit avec soin et donc humilité (encore). On apprécie l’autodérision dont fait preuve l’auteur dans ce film plutôt ironique et qui se complaît dans une tonalité grinçante et amère à la fois. Ce film original n’est pas vide de thèmes survolés (opposition entre allemands de l’Ouest et ceux de l’Est, gentrification, ...) ou bien amenés (les affres de la célébrité, le showbiz un peu caricaturé, le fossé entre classes sociales, ...). C’est un drôle de film en forme de comédie sociale mâtinée de thriller qui finit tout de même par tourner en rond à certains moments. Mais l’expérience est agréable et assez courte pour ne pas virer à la mauvaise plaisanterie ou au film prétentieux et nombriliste qui aime se regarder ou à l’introspection balourde.
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Le 1er film de Daniel Brühl en tant que réalisateur est d’une grande originalité. 92 minutes d’un huis clos étouffant. A Berlin, Daniel est un acteur célèbre qui vit dans un bel appartement avec sa charmante compagne, leurs deux enfants et la nounou. Il s’apprête à décoller pour Londres où l’attend le casting d’un film de superhéros. En attendant son chauffeur, Daniel se rend au bar du coin sans savoir qu’il est suivi par son mystérieux voisin, Bruno. Cette rencontre préméditée va emmener Daniel vers les recoins sombres de son intimité. Bruno est bien décidé à lui faire vivre un enfer. Une comédie noire basé sur une joute oratoire féroce qui balance entre le drôle et le glaçant. Etonnant. Daniel, un acteur marié, père de famille, qui vit à Berlin, plutôt de gauche et conscient des enjeux de la société. Quelqu’un qui a tout pour être heureux. Un jour, il rencontre son voisin Bruno, un Allemand de l’Est qui se sent rejeté par la nouvelle société depuis la réunification et a du mal à joindre les deux bouts. Il se sent menacé par la gentrification et l’immigration, il a perdu confiance dans la politique. L’affrontement va être douloureux car Bruno est bien décidé à détruire son jeune voisin. Le film assume très habilement sa théâtralité et, au passage, trace un portrait du Berlin d’aujourd’hui, où les fantômes de l’Allemagne de l’Est rôdent encore. Le jeu de miroir s’avère assez jubilatoire et tient en haleine. Un exercice de style plutôt réussi. Même si le scénario est très original, c’est avant tout un film d’acteurs. Daniel Brühl et Peter Kurth avaient déjà joué ensemble dans Good Bye, Lenin ! Un ami à moi et moi et Kaminski. Des retrouvailles pour un duo ébouriffant où chacun joue sa partie avec virtuosité. Du grand art ! La satire fait lentement place au trouble face à deux personnages somme toute aussi peu sympathiques l’un que l’autre. Mais au-delà de l’anecdote, le film atteint ses deux objectifs : casser avec délicatesse l’image de gendre idéal de son réalisateur / acteur et montrer que la réunification n’est pas encore complètement digérée. Oppressant jusqu’au malaise… Unité de temps, de lieu, d’action… Ça marche !