𝐕𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐨𝐫'𝐬 𝐜𝐮𝐭
L’actrice Chris McNeil est inquiète au sujet de sa fille. Depuis quelque temps, elle ne la reconnaît plus, cette dernière a changé, son comportement est devenu instable, pire, une force paranormale semble l’habiter…
En adaptant le livre éponyme de William Peter Blatty, personne ne s’attendait à un tel succès, pas même le réalisateur William Friedkin (Police fédérale Los Angeles - 1985). En rapportant plus de 40 fois sa mise de départ (11 M$, il en a rapporté plus de 440 M$), il fait de cette adaptation, l’un des films d’horreur les plus rentables de l’Histoire.
Film culte pour bon nombre de cinéphiles, L'Exorciste (1973) n’en reste pas moins sans défauts, malgré ses qualités indéniables. En effet, toute la première partie en Irak (la genèse de l’histoire) n’apporte rien à l’intrigue principale et n’explique en rien l’origine du mal (comment Regan est devenue possédée). Il faudra attendre près de 60min pour que le film prenne sa véritable ampleur, avec l’intervention du prêtre. C’est donc dans la dernière heure du film que tout se passe (mettant ainsi notre patience à rude épreuve, d’autant plus que les plans sont lents, voire très lents).
Côté mise en scène, il faut bien l’avouer, le film a obtenu son statut d’oeuvre culte grâce à des scènes clés qui ont marqué la rétine de plusieurs générations de spectateurs (le démon qui se gode avec le crucifix, qui vomit et insulte le prêtre, la séquence dite de "l'araignée" ou encore, la tête qui tourne à 360°C). Sans oublier d’autres scènes cultes comme la toute première apparition du Père Merrin devant la demeure de Chris McNeil (baignée dans l’obscurité et foudroyée par un halo de lumière provenant de la chambre de Regan).
Le film relève plus de l’épouvante que de l’horreur (ou alors uniquement de l’horreur psychologique). D’ailleurs, ces dernières détonnent avec le reste du film, en apparence très (trop) calme, entre les échanges entre Chris McNeil et le policier ou ceux avec les médecins. Signalons enfin, l’excellente distribution, avec l'étonnante et marquante prestation de Linda Blair (13 ans lors du tournage), aux côtés d’Ellen Burstyn & Max von Sydow.
Le film n’en reste pas moins bluffant et reste une oeuvre matricielle pour bon nombre de films qui s’en inspireront (sans jamais parvenir à l’égaler).
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●