Vu le 30/11/2020.
Je ne me lasse jamais de voir ce film, ça doit être au moins la 4ème fois mais je suis toujours admiratif devant la mise en scène et cette vision de terre, d'eau et de brume que le réalisateur arrive à nous transmettre. Tout cela avec en plus une forte opposition avec le monde des nobles et leurs tenues grandiloquentes
C'est l'histoire du chevalier Grégoire de Fronsac (Samuel Le Bihan), naturaliste arrivé en 1765 au château de Saint-Alban, accompagné de Mani (Marc Dacascos), un Iroquois qu'il a rencontré lors de la Bataille de Trois-Rivières au Canada. Envoyés par Buffon (André Penvern), l'intendant du Jardin du roi, les deux hommes viennent élucider le mystère de la Bête du Gévaudan qui terrorise la région depuis plus d'un an. Guidé par Thomas d'Apcher (Jérémie Renier), petit-fils du marquis de Saint-Alban, le chevalier est présenté à la noblesse locale : le comte de Morangias (Jean Yanne), son épouse (Édith Scob) et leurs deux enfants, Jean-François (Vincent Cassel) et Marianne (Émilie Dequenne); le père Sardis (Jean-François Stévenin), le duc de Moncan ainsi que l'intendant Laffont (Bernard Farcy). Fronsac, libertin, s'éprend aussitôt de la belle et douce Marianne mais rencontre également Sylvia (Monica Bellucci), une mystérieuse prostituée italienne avec laquelle il noue une relation chargée de secrets.
Le personnage que je préfère c’est celui joué par Marc Dacascos, non seulement il est impressionnant en arts martiaux, mais en plus, il a une tenue et une prestance peu commune. A coté de lui, je trouve que Samuel le Bilan fait pale figure. Idem entre Emilie Dequenne que je trouve assez fade comparé à la plantureuse Monica Bellucci. Bon, Monica c’est Monica, difficilement comparable, certes
L'intrigue est intéressante et basée sur la vraie histoire de la bête qui aurait été soit disant tué par Antoine (Beauterne dans le film) et qui sera finalement vaincue par Jean Chastel. Ici la fiction d'une société secrète prend le pas mais je trouve que ça prend bien même si on pourra regretter de voir autant de paysans sachant manier les arts martiaux et les armes exotiques. Et puis, je ne peux pas m’empêcher de citer Vincent Cassel, un acteur que je n'aime pas mais qui joue merveilleusement bien son rôle de dandy et de pourri.
Un excellent film d'aventures, qui souffre de quelques incohérences et de quelques anachronismes (le clavecin, le bordel de grand luxe installé dans une petite ville de campagne) mais qui reste excellent de par son rythme et ses dialogues travaillés tout autant que par son scénario et son final