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    La Fièvre de Petrov
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    43 critiques spectateurs

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    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 mai 2022
    Ca commence fort, une ouverture assez frappadingue que n'aurait pas renié le Kusturica des années 90. Ca continue de manière aussi étonnante, on suit le personnage de Petrov et d'autres dans des mésaventures à la limite du surnaturelle, le cinéaste russe Kyrill Serebrennikov va t'il nous entrainer dans un univers fou et baroque à l'image d'un "Holy motors". Hélas, non; le film s'enlise toujours de plus en plus mais de moins en moins inspiré, l'évocation de l'enfance notamment est très décevante. Bien que brillamment mis en scène, le film est trop long et le scénario trop vague, ce qui fait que le cinéaste perd petit à petit l'empathie du spectateur. Une grosse déception de la part du réalisateur de l'enthousiasmant "Leto".
    Boby 53
    Boby 53

    14 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 décembre 2021
    Autant j'avais été emballé par son précédent film, "Letto", autant je reste perplexe devant celui-ci: touffu, inutilement complexe, débordant d'énergie, certes, mais déconcertant par ces aller-retours, ces parti -pris de deconstruction permanents. On s'y perd, et puis 2h30 c'est trop long. Attendons le prochain?
    Lou R.
    Lou R.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 janvier 2022
    Un rêve éveillé qui ne s'arrête jamais tout à fait. Le visuel est magique, des plans séquences qui nous traînent de la réalité au rêve.
    Le panorama d'une famille en Russie urbaine.
    Pourquoi cette histoire ? C'est légitime de ce demander ce que l'on nous raconte là et pourquoi. Je me suis laissée embarquer par petits bouts, par séquence et non dans le film en entier. Mais c'est impressionnant.
    Si ce n' est pas l'histoire, c'est la bo qui va vous immerger complètement.
    Dave A.
    Dave A.

    14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2022
    Je n'ai pas tout compris, mais je n'ai pas vraiment envie de comprendre non plus. Se laisser porter par cette fièvre hallucinatoire a été une vraie expérience de cinéma. Magnifique
    xavier L.
    xavier L.

    1 abonné 2 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 novembre 2021
    Cherchez surtout pas a comprendre ce film.
    Mise en scene ultra solide et cool, jeu d'acteur exemplaire, mais alors quesqu'on regarde j'en ai aucune idée... Très long, une bonne partie de la salle est partie en cour de film... je me suis dit , vas-y t'y es, t'y restes... va jusqu'au bout c'est de l'Art.... ouai... j'aurai du partir.
    Alice
    Alice

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2021
    Totalement Punk !!
    Entre confusion des genres, des temporalités, du souvenir et de la réalité, de la vie et de la mort, Kirill Serebrennikov nous propose une oeuvre inracontable, psychédélique, qui demande à se laisser un peu emporter et à laisser la recherche de sens de côté, pour suivre Petrov dans ses tribulations enfiévrées.
    De la rêverie au cauchemar, les personnages semblent empêtrés dans un passé qui ne passe pas , et certaines scènes se rejouer à l'infini.
    Les styles se conjuguent sans paradoxe, de l'animé au gore en passant par le noir et blanc, dans une logique qui touche à celle de l'inconscient, où peuvent co-exister des registres à priori contraires mais où rien ne s'annule et où l'on file d'une scène à l'autre, sans transition à priori.
    Film- labyrinthique, hybride, à tiroirs, multi grilles de lecture.
    Film également métaphore d'une Russie à bout de souffle, délirante, rongée par l'alcoolisme, la violence et la misère sociale.
    La dernière scène ouvre sur plusieurs interprétations possibles et s'ensuit un générique fiévreux de Nick Cave & The Bad Seeds
    Si l'on peut déplorer quelques longueurs, le film est techniquement totalement maîtrisé, et la bande originale de choix.
    A voir sans hésiter
    bobbill
    bobbill

    1 abonné 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    C'était il y a un an, en salle, aujourd'hui sur écran, et la majestueuse mal existence, ivresse au paracetamol, images, montage, nerveuse littérature, violence en passant, bouillante sensualité, la fièvre de Pétrov est un chef d'œuvre, un 8 1/2 sibérien, un trip, un plaisir à déguster encore, au cinéma, enfin, si rare.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 354 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2024
    Après "Leto" et avant "La Femme de Tchaïkovski", Kirill Serebrennikov signe une œuvre de 2h32 sur un pays sombrant dans la folie à travers le personnage de Petrov, un dessinateur de bandes dessinées atteint d'une grippe. L'œuvre est déstabilisante tant elle bouillonne de genres dans un rythme effréné. Il se passe tellement de choses qu'on ne saurait comment raconter cette intrigue qui plane entre fantasmes, fictions et réalités. Toutefois, à trop vouloir nous désorienter dans un labyrinthe, le film russe gagne à nous perdre.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    526 abonnés 951 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2021
    La Fièvre. Oh, la fièvre on la sent. Dans le film de Kirill Serebrennikov, elle est à la fois un symptôme d'une décrépitude sociale mais également l'impulsion créative. Comme le suggère sa très belle affiche, le fin mot de l'histoire est à chercher dans un esprit agencé comme des poupées russes. Plusieurs niveaux de "réalité", autant de niveaux de lecture. Ce qui semblerait être un simple week-end dans la vie de son héros, Serebrennikov s'amuse à le pirater à coups d'intrusions impromptues : inventions, cauchemars, souvenirs, récits enchâssés, noir et blanc, animations,...La narration surprend autant dans ses virages que dans les genres qu'elle croise, puisqu'on y trouve du burlesque, du drame et de l'horreur.

    Que peux-on en déduire ? Si tant est qu'il y ait une réponse à chaque questions soulevées, elle succèdera l'expérience Le Fièvre de Petrov, car c'en est une. Pas de celles dont vous restez à distance. Rien n'est caché, tout est accessible ou presque (quelques connaissances du passé politique mais rien d'obscurs). Qui est Petrov ? Un simple artiste en pleine bouffée délirante ou la personnification d'une nation groggy, engourdie dans un passé qu'elle ressasse et malade à en crever devant l'avenir morne qui se déroule jour après jour ? Il y a de ça, quoique le personnage - et par extension Serebrennikov - est l'incarnation d'une percée à travers la brume. À coups de plan-séquences dingos, le metteur en scène alterne les atmosphères, toute pleine à craquer d'un amour pour la culture dans toutes ses formes (BD, Cinéma, maquettes,...).

    S'il n'a pas l'envie d'un happy-end en bonne et due forme, on peut voir dans ce geste l'espoir d'un artiste qui en vécu assez pour s'employer à dresser un pont entre l'enfance et l'adulte. Il n'est pas impossible qu'en le franchissant, on soit un temps dans le brouillard. À priori, c'est un peu l'idée qui a motivé le cinéaste, quoique la durée joue parfois contre lui. Par contre, une fois que le lâcher-prise est dépassé, on a de bonnes chances de s'y retrouver à l'arrivée.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    167 abonnés 531 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 décembre 2021
    Étrange phénomène que ce film à la mise en scène exceptionnelle mais qui laisse passablement indifférent... C'est comme si la sophistication des plans écrasait complètement l'humanité des personnages. On assiste froidement à une débauche d'effets visuels sans jamais parvenir à toucher du doigt les protagonistes et leurs péripéties. Le film n'est pas aussi déconstruit que certains le prétendent. Il tourne autour de quatre personnages liés entre eux : mari et femme d'un couple divorcé, leur enfant, et une reine des neiges que le mari a croisé lors d'une kermesse de Noël quand il était enfant. Il n'est pas impossible que ce ne soit qu'en le voyant deux fois qu'on apprécie vraiment cet opus, mais il n'est pas aisé de se motiver pour retourner dans cet aquarium où on espère nager avec les poissons alors qu'on est contraint de simplement les regarder à travers la vitre.
    didbail
    didbail

    30 abonnés 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2022
    Un film intéressant mais difficile à suivre car tout se mélange, le passé et le présent, le rêve et le réel. Un film qu'il faudrait voir deux fois. Mais franchement je ne me sens pas le courage de visionner à nouveau les 2 h 26 du film.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 décembre 2021
    Petrov est fiévreux. Il aimerait bien rentrer chez lui. Mais Igor, un camarade de beuverie, l’entraîne dans le corbillard qu’il conduit. Débute une nuit de beuverie dont Petrov se réveillera pour rejoindre sa femme Petrova, qui travaille dans une bibliothèque, et son fils qu’il doit accompagner à un spectacle scolaire.

    Après "Leto" en 2018, le film suivant de Kirill Serebrennikov était de retour à Cannes en 2021 où il a raté d’un cheveu la palme. Le réalisateur, déjà empêché de venir en 2018, était encore absent en 2021, sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire que Vladimir Poutine a refusé de lever malgré l’intervention du ministre français des affaires étrangères. Touche à tout de génie, le dramaturge est en effet en froid avec les autorités de son pays pour les positions courageuses qu’il a prises.

    Les critiques évoquent souvent au sujet de "La Fièvre de Petrov" Dostoïevski, sa fièvre hallucinée, son lyrisme typiquement slave, sa brutalité, son humanisme noyé dans les vapeurs de l’alcool…. D’autres références me sont venues à l’esprit. Les premières furent les monstres sacrés du cinéma russe, Tarkovski, Guerman, et leurs délires oniriques. Devant les plans séquence ébouriffants de virtuosité de "La Fièvre de Petrov" m’est revenu le souvenir de "Il est difficile d’être un dieu", cette oeuvre monstre de plus de trois heures où Guerman nous perdait dans un scénario délirant, entre science-fiction et Moyen Âge.

    Mais la référence la plus évidente, dont je ne suis surpris de n’en avoir pas lu la référence dans d’autres critiques est l’"Ulysse" de James Joyce. "La Fièvre de Petrov" partage avec lui plusieurs caractéristiques.
    La première est la – fausse – unité de temps. Tout s’y passe en une journée ou presque, non sans flashbacks dans le passé plus ou moins récent de Petrov et de quelques autres protagonistes.
    La seconde est le thème : celui de la déambulation urbaine à travers Dublin dans un cas, à travers Iekaterinenbourg, en Sibérie occidentale, dans l’autre. Si le Dublin de Joyce était printanier (l’action de "Ulysse" s’y déroule le 16 juin 1904), l’Iekaterinenbourg de Serebrennikov est lui plus sombre, filmée dans un décembre sans jour sous une neige épaisse.
    La troisième, la plus importante est celle, très en vogue au début du vingtième siècle, chez Joyce, mais aussi chez Faulkner, Virginia Wolff, les surréalistes ou Durrell, du « flux de conscience » (stream of consciousness) qui autorise les coq-à-l’âne les plus déstabilisants, les allers-retours entre le rêve et la réalité. Sans transition par exemple, Petrov doit participer à un peloton d’exécution avant de se réveiller dans un trolley de ce cauchemar.

    Sans doute, ce spectacle peut-il laisser hagard, comme le roman de Joyce ou les films de Tarkovski ou de Guerman. On peut se trouver dépassé, débordé par sa monstrueuse énergie, son absence de temps mort. On peut demander grâce avant la fin de ses exténuantes deux heures vingt-six. Mais on s’en retiendra grâce au jeu très malin qu’instaure le réalisateur-scénariste et dont on voit les règles se préciser lentement dans la seconde moitié du film. On réalise progressivement que s’ébauche sous nos yeux une carte mentale de la vie de Petrov, des personnages qui la composent, des liens qui se sont tissés entre eux à travers les décennies. Prêtez attention à la contrôleuse du trolley de la toute première scène ou aux aspirines périmées que le héros avale quelques instants plus tard : vous les retrouverez (peut-être) un peu plus tard au terme d’une « ronde » (Cf. Ophüls) endiablée.
    Guimzy
    Guimzy

    169 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 décembre 2021
    Il est compliqué d'appliquer un avis tranché après un seul visionnage de La Fièvre de Petrov tant ce qui y est raconté est dense et plein de messages politiques. Le réalisateur offre une expérience cinématographique assez exceptionnelle mais difficilement accessible pour ceux s'y aventurant par curiosité.

    Le film offre un panel de discours sur la situation de la Russie, ce pays délabré représenté par tous les corps immondes en une seule première séquence qui met en scène la pédophilie, l'homophobie, le racisme.. S'en découle ensuite tout un discours sur la politique corrompue, où il n'y a plus de démocratie. Discours interprété par des personnages vivant dans des taudis, buvant de la vodka jusqu'à plus soif, se racontant leurs problèmes quotidiens, sous fond de musique d'accordéon, d'aboiement de chiens, et de froid glacial. Dans cette farandole de messages, le réalisateur choisit de dresser sa mise en scène en donnant la grippe aux personnages principaux, symbole d'une Russie malade qui est spectatrice de sa destruction et de sa descente aux enfers. Atteints par cette grippe, les personnages principaux entrent dans des transes qui mélangent le rêve à la réalité, les fantasmes drôles et légers (la scène de bagarre, ou la scène de sexe dans la bibliothèque) aux fantasmes les plus noirs, que je ne préfère pas préciser pour ne pas tout gâcher.

    Le film va donc aussi créer des liens entre ces personnages dans l'histoire, sous fond d'un flashback en noir et blanc qui nous met en scène la chute d'une jeune femme jouant la Fée des Neiges pour la fête de Noël. Fête qui sera la toile de fond du film, qui désacralise la poésie pour laisser place au mal intérieur de ses personnages. Bref, tout est très dense dans La Fièvre de Petrov, car les messages et les sous-entendus sont permanents, et la mise en scène dans ses plans séquences impressionnants, ces raccords brutaux dans les décors, ces monologues russes à n'en plus finir, rendent difficile l'accès au film qui peut paraître au pire un mélange pas très digérable. Sa longueur (bien que je ne l'ai pas vu passer) peut aussi en rebuter plus d'un, et le malaise permanent saupoudré parfois de sarcasme morbide, voire même très drôle, ne facilite pas la tâche.

    La photographie raconte aussi quelque chose, dans ces plans en courte focale où tout est flou autour du sujet net pour accentuer la sensation d'isolation de chacun d'entre eux. Ce flou disparaît dès qu'il y a une petite légèreté, qui sert presque de pause avant de repartir dans les limbes russes, marqués par un ton jaune orangé, et parfois très froid, toujours contrasté dans les visages. C'est très bon film, qui n'est pas clair au premier abord et peut perdre le spectateur dans sa longueur et ses quelques dialogues interminables, mais dispose d'un discours poignant sur la Russie, pays représenté ici comme un enfer englouti par la pauvreté et la haine de l'autre.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 septembre 2024
    Réalisé par le cinéaste russe dissident Kirill Serebrennikov, La fièvre de Petrov est l’adaptation d’un roman contemporain signé de son compatriote Alexeï Salnikov, succès d’édition dans un pays connu pour ses grandes œuvres littéraires hallucinées. Complexe, dense et sombre, ce long-métrage qui enchaîne les longs plans-séquences nous plonge dans la psyché d’un certain Petrov, atteint d’une fièvre persistante qui va brouiller ses repères et les frontières entre réalité et fiction, entre passé et présent. À la fois brillant du point de vue de la mise en scène et franchement épuisant dans la multiplication peu compréhensible des situations, des histoires, des temporalités (le tout sur pas moins de 2h20 !), La fièvre de Petrov mérite d’être défendu de par son statut d’objet libre provenant de la Russie du début des années 2020.
    Fabien N.
    Fabien N.

    6 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 décembre 2021
    Un film tout à fait singulier, expérience esthétique marquante bousculant la trame narrative traditionnelle. On aime ou pas ce film âpre et perturbant, mais difficile de nier l'audace et le talent du réalisateur.
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