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    Tout Simplement Noir
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    chrischambers86
    chrischambers86

    14 034 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2022
    Le questionnement de l'identitè noire par Jean-Pascal Zadi! Pour lui il n'y a pas assez de Noir dans les mèdias, pas assez de noir au cinèma ou pas assez de noir en politique! Son personnage est une sorte d'acteur ratè qui exprime son mècontentement sur une problèmatique bien rèelle! Certes le constat peut paraître amer mais "Tout simplement noir" (2020) est traitè sur un mode rèsolument comique et pertinent! Le talent du cinèaste est là, au coeur d'un message qui fait à la fois rire et rèflèchir, avec des interventions souvent hilarantes! Zadi acteur, formidable tête d'ahuri, porte à lui seul le mètrage sur son 1m93, mettant toujours les mots sur les choses, et empochant par la même occasion le Cèsar du meilleur espoir masculin! Mèritè! C'est original, assez fun dans son humour et plutôt prometteur comme premier essai où tout est dit et jouè avec justesse et sincèritè! Tout simplement à voir surtout en ce moment...
    Caine78
    Caine78

    6 828 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2020
    Il est peu dire que Jean-Pascal Zadi et John Wax ont su saisir l'air du temps avec ce film, pour ne pas écrire être carrément visionnaires concernant le scandale George Floyd et les émeutes qui ont suivi. Ne serait-ce que pour ça, « Tout simplement noir » a toute sa pertinence, évitant de tomber dans une forme de bien-pensance ou d'angélisme vis-à-vis de la communauté noire, tout le monde en prenant (gentiment) pour son grade (Fary en opportuniste de première en tête). D'abord, c'est quoi être noir ? Cette question à première vue absurde est posée avec intelligence et sous toutes ses « formes », ce « statut » pouvant aussi bien être vu comme un « acte militant » que comme un simple état de fait, différent quant aux origines de chacun (l'Afrique n'est évidemment pas la même chose que la France d'outre-mer). Zadi n'hésite pas à s' « auto-charger », se montrant encore plus intolérant dans son regard pour le moins discutable sur la question, au point de nous demander habilement dans quelle mesure où est la fiction entre ce qu'il dit et ce qu'il pense vraiment, amenant quelques scènes assez hallucinantes spoiler: (les propos anti-écologie, notamment)
    . Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, preuve d'une certaine efficacité dans la démonstration, l'énergie comme la conviction de l'acteur-réalisateur dans son « propre » rôle étant évidente. Malheureusement, la démonstration tourne quand même un peu à vide, presque contre-productive dans sa démarche et sa logique de faux reportage où chacun vient faire (efficacement) son numéro. Si certaines apparitions sont pertinentes, d'autres moins, donnant presque une impression de sketchs avec seulement un fil conducteur, voire un défilé de stars s'essayant à l'autodérision spoiler: (Fabrice Éboué et Lucien Jean-Baptiste, probablement le meilleur passage, hélas vraiment trop long)
    . Une comédie pleine d'idées, souvent pertinente, mais au procédé montrant ses limites, se retournant presque contre lui dans sa logique « communautaire » (balancer du rap, désolé mais moi, c'est toujours non) et de repli sur soi, ayant toutefois l'intelligence de se terminer sur une note d'émotion : tout ceci, au fond, n'était peut-être qu'une question d'amour.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 400 abonnés 7 560 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juillet 2020
    Le fruit du hasard tout simplement. Ce film sort pratiquement 2 mois jour pour jour après le terrible drame qui a enflammé une partie des Etats-Unis, celle de la mort de George Floyd, suite à des violences policières (engendrant une vague de manifestations aux quatre coins du globe, suivi du mouvement « Black Lives Matter »).

    Tout simplement noir (2020) ne surf donc pas sur le sujet (le film avait été annoncé à Cannes en 2019), mais sort à point nommé, étant donné le contexte, ce genre de comédie ne pourra faire que du bien et détendre l’atmosphère.

    Le film de Jean-Pascal Zadi & John Wax est une satire sociale, une critique du communautarisme dont le personnage central est un père de famille, un acteur raté qui cherche sa place au sein de la société. Sauf que malgré toutes ses bonnes volontés, il se décrédibilise sans cesse.

    Tourné sous la forme d’un "mockumentaire" (un faux documentaire), le film nous offre quelques moments d’anthologie (mentions spéciales à Mathieu Kassovitz & Lucien Jean-Baptiste), une distribution quatre étoiles où tous ont acceptés de jouer avec leur image. Le film est corrosif, pique là où ça fait mal, joue avec les stéréotypes et les préjugés.

    Le film démontre par l’absurde à quel point le communautarisme n’aide en rien et ne sera jamais la solution aux problèmes de racisme. Et il confirme que "l’identité noire" ne se résume pas simplement à une simple question de couleur de peau. C’est drôle, irrévérencieux & politiquement incorrecte. Suffisamment rare dans le paysage audiovisuel français pour que l’on se rue dessus sans le poser la moindre question.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    FaRem
    FaRem

    8 841 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juin 2021
    "Tout simplement noir" est une comédie sur JP, un acteur raté, qui décide d'organiser une marche pour faire valoir les droits des noirs en France. Pour y arriver, il part à la rencontre des personnalités noires les plus importantes du paysage français. Le style est proche de celui du faux documentaire et le concept des rencontres permet d'introduire des sortes de sketches avec quand même une ligne directrice et une histoire fil rouge même si les enjeux sont peu importants. Comme dans n'importe quel film à sketchs, le niveau est souvent inégal et c'est également le cas ici. J'ai aimé le passage avec Fabrice Eboué et Lucien Jean-Baptiste qui est assez drôle ainsi que celui avec notamment Ramzy et Jonathan Cohen, par contre le reste est trop irrégulier. Dans ce film coécrit et coréalisé, Jean-Pascal Zadi dit des choses vraies et fait preuve de beaucoup d'autodérision avec ses camarades de jeu. Les clichés sont volontairement présents et il s'en amuse. Il relève également l'hypocrisie de certains discours, et ce peu importe d'où ça vient. Le film s'adresse à tout le monde et n'attaque personne. Il y a de bonnes choses, mais encore une fois, l'ensemble est trop inégal et manque de liant. Au final, c'est un film qui se laisse regarder, mais sans plus.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 359 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2020
    Il a donc fallu que ce film sorte seulement quelques semaines après la mort de George Floyd et de l’embrasement qui s’en suivit – jusqu’à chez nous – du mouvement « Black Lives Matter »…
    Ce n’était certes pas voulu, mais il n’empêche que le contexte est quand-même bien là.
    Des fois, il y a des choses qu’on ne choisit pas…

    Sortir ce « Tout simplement noir » en cet été 2020 c’est se retrouver dans les feux de l’actualité malgré soi. C’est prendre part à un débat déjà bien vif. Et le découvrir en tant que spectateur dans un tel jus est forcément un exercice délicat.
    Moi-même – je le reconnais – je n’y suis pas allé l’esprit neutre.
    La question « noire » étant vive dans mon esprit – comme beaucoup je pense à ce moment-là – une telle proposition de comédie sur ce type de communautarisme ne pouvait que m’attirer tout en suscitant chez moi la pire des craintes.
    D’un côté j’avais besoin qu’on me décrispe un peu tout ça mais de l’autre je savais que la moindre fausse note risquait d’être fatale au film.
    En d’autres mots, ce « Tout simplement noir » était une vraie marche en terrain miné.
    Et pour le coup ça tombe bien parce que c’est justement ce à quoi nous invite ce film : à une marche.

    Et c’est franchement la première bonne idée du film.
    Tout part de l’envie de Jean-Pascal Zadi – qui se filme ici lui-même en situation – d’organiser une simple marche pour la cause noire.
    Un acte d’apparence simple, clair et évident.
    Et pourtant c’est de cette fausse simplicité là que ce film va bâtir tout son comique.
    Qui est noir ? Qui ne l’est pas ? La cause des Antillais peut-elle être confondue avec celle des Africains ? Est-ce qu’on autorise les blancs à participer ? Est-ce qu’on ne pourrait pas élargir la cause à d’autres minorités pendant qu’on y est ?
    Cette mosaïque de questions est d’autant plus propice à l’humour que le protagoniste principal est convaincu de la limpidité de sa démarche alors que chacune de ses interventions et de ses contacts ne fait que soulever davantage de problématiques et de contradictions.
    Pour le coup je dois bien avouer que, sur le fond, ce film a su plutôt agréablement me surprendre.

    Franchement ça m’a fait du bien de me retrouver face à un film – français qui plus est – qui sache poser des questions plutôt qu’asséner des réponses ; qui se contente de poser une situation (et d’en rire) plutôt que de déclamer un discours et d’imposer une morale.
    Sur ce point-là – et sur le fond j’entends – ce « Tout simplement noir » est quand-même sacrément malin. Et le personnage qu’incarne Jean-Pascal Zadi est pour l’occasion particulièrement bien ficelé tant il sait à la fois incarner une forme d’autodérision, de contradiction, mais aussi de réalité de la situation noire.
    Ce qui est dommage c’est que sur la forme, l’équilibre est malheureusement plus précaire.

    Plus précaire d’abord à cause de son postulat de faux documentaire.
    Dans ce film, chaque personnalité noire rencontrée par Jean-Pascal Zadi incarne son propre rôle. Cette démarche est certes loin d’être inintéressante car en opérant ainsi, Zadi parvient l’air de rien à dresser un certain portrait de ce qu’est la France noire du show biz d’aujourd’hui. L’occasion de voir qu’elle existe, qu’elle est diversifiée et qu’elle dit déjà beaucoup de choses de notre société.
    Seulement voilà chacune de ces personnalités joue ici un rôle, avec ses propres saynètes qui s’inscrivent dans un propos. Et dans ce cadre-là l’appel au réel devient soudainement une faiblesse.
    Faiblesse parce que chacun se livre à une autodérision bien gentillette qui présente très vite ses limites (…sauf pour Mathieu Kassovitz qui livre la meilleure scène du film.)
    Faiblesse aussi parce que l’artificialité de la situation et du propos qui sont tenus n’en ressort que d’autant plus.
    Faiblesse enfin parce que tout le monde n’est pas aussi doué pour jouer la comédie (Fary, par exemple, a quand-même beaucoup de retard à l’allumage. )

    L’autre souci formel tiendrait ensuite à l’écriture.
    L’ami Zadi, sachant qu’il marche sur des œufs, y va souvent mollo sur la moquerie. Ainsi prend-il souvent les bonnes directions mais sans forcément oser y aller plein pot. Plus d’une fois on le voit insister sur les incohérences des postures de chacun histoire qu’on soit bien sûr de tous les avoir vues, de même qu’il ne manquera jamais l’occasion de commenter chacune de ses scènes histoire de bien signifier le dilemme de chaque question.
    Zadi ne veut surtout rien cautionner. Il veut juste poser des questions, des réalités, des contradictions et c’est vraiment tout à son honneur de vouloir le faire. Cependant à trop surligner ses intentions afin d’être certain d’être bien compris par tous, il rend sa démarche lourde, désamorçant parfois grandement certaines scènes qui avaient pourtant un vrai potentiel comique en termes d’humour absurde.
    Et à vouloir systématiquement éviter l’humour corrosif et l’ambigüité, cette comédie se retrouve à devoir jouer toutes ses cartes sur l’humour bon-enfant ce qui n’est certes pas forcément désagréable mais qui n’en rend pas moins ce film beaucoup plus plat.

    Et puis enfin, difficile de ne pas parler des limites formelles de ce film sans aborder sa plastique et sa rythmique assez quelconques, pour ne pas inconsistantes. Alors OK, j'entends bien que le principe du faux documentaire interdit beaucoup de choses en termes de mise en scène mais, dans les faits, j'ai surtout l'impression que c'est aussi et surtout un beau prétexte pour évacuer la question d'un revers de la main. L'image est franchement paresseuse et le tempo souvent discutable. Or dans le domaine du comique, le tempo c'est juste essentiel. Et même si certaines scènes parviennent à fonctionner justement parce que l'art du silence et de l'ellipse est mené avec une certaine maîtrise, malgré tout l'ensemble souffre cependant d'une vrai manque de dynamique globale, au point que ce « Tout simplement noir » apparaisse parfois comme un simple enchaînement de sketchs inégaux qui peinent à préserver une unité d'ensemble...

    C’est ce qui explique qu’en tout est pour tout, j’ai quand même du mal à pleinement m’enthousiasmer pour ce film, quand bien même je le trouve malgré tout plutôt sympathique.
    L’intention était bonne et la démarche maligne, mais l’audace a clairement manqué.
    Jean-Pascal Zadi ne voulait choquer personne et c’est tout à son honneur.
    Seulement, à vouloir préserver la paix dans les chaumières il a surtout assuré le calme plat sous les couettes.
    Etonnamment j’aurais presque envie de comparer ce film aux « Misérables » de Ladj Ly, sortis huit mois plus tôt. Certes les genres abordés n’ont rien à voir, mais tous deux entendent aborder un sujet sensible en posant des réalités et beaucoup de questions sans pour autant apporter de réponses toutes faites. Mais là où « les Misérables » ont su devenir un grand film en sachant aller jusqu’au bout de leur démarche quitte à diviser, « Tout simplement noir » n’est pas parvenu à faire de même avec son humour. Et je trouve ça plutôt dommage.
    A un moment donné, faire rire, ça implique de soulager une tension.
    Et plus le film saura creuser une tension, plus le rire sera puissant.
    La sagesse rime rarement avec la satire.
    Et malheureusement, ce « Tout simplement noir » a été sûrement trop sage pour pleinement m’emballer.

    Malgré tout, je pourrais aussi dire a contrario que c’est parfois pas après pas qu’avancent certains dans l’humour.
    Et c’est même parfois par l’humour qu’on fait avancer certaines questions.
    Parce que l’air de rien, à construire une comédie sans vraiment rien occulter et à poser certaines contradictions aux côtés de certaines réalités (savoir que ce film a été réalisé avant l’affaire George Floyd et l’affaire Cédric Chouviat fera méditer au regard de certaines scènes), « Tout simplement noir » présente tout de même ce mérite (pas si anodin que ça) d’offrir un regard singulier tout en sachant désamorcer pas mal de bombes.
    En cela la démarche de Jean-Pascal Zady est loin d’être anodine et – à défaut d’être une vraie proposition de cinéma ou d’humour – elle est au moins une proposition de perspective.
    Et rien qu’en ça, c’est déjà respectable.

    Alors d’accord « Tout simplement noir » est peut-être un film désespérément trop sage…
    …mais d’un autre côté, n’est-ce pas déjà faire preuve d’audace que de se décider à aller marcher dans un champ de mine ?
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 103 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2020
    Franchement j'avais une mauvaise image du film avant d'aller le voir, notamment parce que l'affiche est juste horrible (le gars avec ses dents, c'est juste pas possible), mais il ne faut pas vendre la peau du film avant de l'avoir vu... et en fait c'est vraiment bon...

    Je me suis amusé comme un petit fou, ça faisait vraiment longtemps que je n'avais pas d'aussi bon cœur devant une comédie au cinéma. Autant d'autodérision et autant d'intelligence c'est rare. Parce que oui, Zadi n'est pas tendre avec lui, avec ses dents (mais bordel j'en reviens toujours pas qu'on puisse se taper des chicots pareils), mais il arrive aussi à délivrer une réflexion sur les noirs en France... Alors certes, c'est une comédie qui prend la forme d'un faux documentaire, c'est le foutoir, c'est tout sauf ordonné, mais il y a malgré tout des idées à en retirer...

    Disons que le film a limite une structure de road movie, Zadi va aller voir des noirs connus pour leur faire part de son projet de marche pour la cause noire en France et à chaque fois on va avoir une conception différente de la lutte contre le racisme, de ce qu'est qu'être noir, etc. Et ça marche vraiment bien parce qu'on va bien se marrer à chaque fois, mais aussi parce qu'on va voir les limites de chaque type d'action... C'est pas mal, on voit qu'il va être difficile de mettre tout le monde d'accord et d'agir...

    En plus le film va assez loin dans son délire et il n'y a pas que Zadi qui a de l'autodérision... L'altercation entre Fabrice Eboué et Lucien Jean-Baptiste est absolument formidable (d'ailleurs autant je n'avais pas toujours les références pour comprendre toutes les blagues, autant là lorsque ça parle de Ken Loach j'étais le seul à rire dans la salle) et encore une fois ça revient à la difficulté de parler de certains sujets et de fédérer autour de d'une façon d'en parler.

    Le seul truc qui ne fonctionne pas, c'est je pense le gag autour de Dieudonné, déjà parce que c'était grillé d'avance, mais surtout parce qu'on ne le voit pas. C'est quasiment le seul qu'on évoque sans le voir. Donc en fait ça fait un peu gratuit, un peu forcé... dommage. Mais s'ils l'avaient mis dans le film les blagues sur les juifs avec Ramzy seraient peut-être moins bien passées.

    En tous cas c'est une comédie réussie, avec peut-être une ou deux blagues prévisibles, mais où sinon c'est du tout bon et qui arrive à allier à la gaudriole des réflexions intéressantes... Que demande le peuple ?
    Surtout que le film finalement délivre un message assez fédérateur.
    ffred
    ffred

    1 735 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2020
    Je n'en attendais rien, je ne savais même pas de quoi ça parlait. Très vite, j'ai explosé de rire. L'idée du faux documentaire n'est pas nouvelle mais c'est très bien exploitée ici, on y croit. Surtout que tous les acteurs sont dans leurs propres rôles et font preuve d'une belle auto-dérision. Sous couvert de pochade quelques vérités bien balancées. Jean-Pascal Zadi est épatant, il co-réalise et co-écrit le film également. Gros éclat de rire, ou comment aligner les clichés pour mieux les démonter. Une bonne surprise pour une comédie très réussi.
    Alice025
    Alice025

    1 687 abonnés 1 373 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2020
    Etonnée de voir autant de contrastes au niveau des notes de ce film, pour ma part il m'a plus et je l'ai trouvé assez original de part sa forme, changeant des comédies françaises habituelles.
    Bien sûr ce film pose de vraies questions et de vraies réflexions, mais via un humour décalé et à prendre au second degré, et je pense que beaucoup sont passés à côté...
    Le film se présente sous la forme d'un documentaire où l'on va suivre JP dans sa quête de manifestation, cherchant des personnalités populaires pour la promouvoir. Les guests s'enchaînent scène après scène, nous délivrant des moments complètement absurdes et burlesques, très drôles mais toujours dans la satire. Auto-dérision à gogo, hilarant mais toujours audacieux, je recommande !

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 505 abonnés 3 526 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 juillet 2020
    Acteur raté, Jean-Pascal Zadi, dans son propre rôle, a décidé d’organiser une marche des fiertés noires. Il part à la rencontre des leaders de sa communauté pour les convaincre d’y participer.

    Faute de sorties américaines, Tout simplement noir se présente comme le film de la semaine, le seul capable de ramener dans les salles obscures un public qui en a été longtemps sevré mais qui lui préfère ces jours-ci le ciel bleu des terrasses.

    Il a quelques arguments en sa faveur. Le premier bien sûr est l’actualité de son thème, en pleines affaires Lloyd et Traoré, alors que le débat récurrent sur le racisme et l’antiracisme s’enflamme d’une actualité nouvelle et prend cette fois ci pour sujet le déboulonnage des statues. Le deuxième est l’angle comique qu’il choisit pour le traiter, le plus susceptible de drainer un large public. Le dernier et non le moindre est la pertinence de son approche, qu’annonce son titre, hymne à l’intégration républicaine et à l’invisibilité mélanique : il n’y a ni honte à avoir ni gloriole à tirer de la couleur de sa peau.

    La « condition » noire en France est un sujet inépuisable. Pap Ndiaye lui avait consacré en 2007 un livre qui fit date et annonça la naissance des "black studies" en France. Il y démontrait que les Noirs en France ne constituaient pas une communauté unie par une même histoire et une même culture, mais une minorité partageant la même condition sociale, souvent victime de discriminations et en souffrance d’intégration. Telle est la thèse de "Tout simplement noir" : il n’existe pas une identité noire mais plusieurs qu’il est difficile de délimiter et de définir.

    La question que soulève la condition noire se divise en autant de sous-questions : quelle est la nature des discriminations dont souffrent les Noirs de France ? faut-il appliquer une politique de quotas pour les combattre ? l’objectif est-il de les rendre plus visibles dans une communauté nationale qui assumerait enfin sa diversité, ou paradoxalement moins visibles dans une société devenue neutre à la couleur de la peau ? le métissage est-il une trahison ou une solution ? existe-t-il une convergence des luttes entre les différents mouvements antiracistes ? la question raciale est-elle soluble dans la question sociale ? l’antiracisme est-il un féminisme ? quelle est la place et l’apport des Antillais et des Africains de souche dans la mouvance ? comment la classe politique s’est-elle emparée de ces questions ? sont-elles l’apanage de la gauche ?

    Autant de questions qui sont à peine ébauchées dans un film au scénario paresseux construit comme autant de vignettes autour des rencontres successives et souvent désopilantes de Jean-Pascal Zadi, suivi à la trace par son caméraman, et des célébrités qu’il essaie de rallier. Prenons un exemple : sa rencontre inopinée avec Fabrice Eboué et Lucien Jean-Baptiste dans un restaurant. Le premier, d’origine camerounaise, a réalisé une comédie hilarante sur l’esclavage, "Case départ" ; le second, martiniquais, a signé "La Première Étoile" qui raconte les déboires d’un père de famille antillais aux sports de neige. Dans un crescendo très drôle, les deux hommes en viennent aux mains se reprochant, au premier de s’être ri d’un thème dramatique, au second d’avoir signé un film de « Bounty » [le Bounty est un Noir au comportement de Blanc, comme la barre chocolatée « noir dehors et blanc dedans »]. On rit bien sûr devant tant d’hystérie ; mais la réflexion n’est pas poussée bien loin qui aurait pu interroger deux façons d’être noirs en France selon que ses ancêtres ont ou non été victimes de l’esclavage, selon qu’on soit né Français ou qu’on le soit devenu.

    "Tout simplement noir" déçoit plus qu’il ne convainc. Les rares éclats de rire qu’il provoque étaient déjà déflorés par la bande-annonce. Et la réflexion que suscite la lecture stimulante des interviews intelligentes de son réalisateur ne trouve guère d’échos dans son film.
    Jorik V
    Jorik V

    1 281 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 août 2020
    Sans le vouloir, « Tout simplement noir » arrive de manière opportune sur les écrans, juste après les événements Black lives matter. Le contexte se prête donc à ce sujet sur la place des gens de couleur en France mais, loin de partir sur un constat sociologique ou un pamphlet politique, le sympathique Jean-Claude Zadi nous emmène sur le terrain de la comédie. Par le biais d’un faux reportage sur lui-même voulant organiser une marche noire pour la population noire française, orchestré par une équipe de télévision imaginaire, il va faire un constat de la place de sa communauté dans le monde du spectacle en France. Il y a donc presque tout ce que le showbiz peut compter de personnalités noires qui viennent faire une apparition dans son film qui prend donc le principe du vrai-faux reportage caméra à l’épaule et embarquée. Le souci c’est que, davantage qu’un véritable film, on a davantage le droit à une succession de sketches vaguement reliés par le prétexte de cette marche revendicative. Et comme tout long-métrage de cette trempe, être constant est un défi que cette gentille comédie ne relève pas. Cette compilation de saynètes se voulant drôle ou percutantes, dont les meilleures sont dans la bande-annonce, déçoit et au final on ressort de là quelque peu circonspect. Peu de moments sont véritablement drôles et on le droit à beaucoup de remplissage.



    Cette espèce de happening avec le gratin du cinéma, de la télévision et de la musique va du drôle et bien senti à des moments gênants voire de très mauvais goût. Dans la première catégorie on peut mettre la séquence avec Claudia Tagbo, excellente, et celle avec Fabrice Eboué et Lucien Jean-Baptiste qui se prennent la tête avec jubilation et autodérision. De l’autre, celles avec Mathieu Kassovitz qui laisse dubitatif ou celle avec Eric Judor, pas drôle du tout. Alors il y a quelques vérités dites, pas mal de bonnes répliques et quelques scènes iconoclastes qui valent leur pesant de cacahuètes mais on ne rit pas beaucoup. Et tout cela tire trop à vue ajouté à une image forcément pas très aimable au vu du concept de caméra à l’épaule. On aurait aimé que l’humour soit plus méchant et corrosif et surtout plus bidonnantes. On rit parfois plus des réactions de Jean-Claude Zadi face aux situations et à ses mimiques faciales qu’aux situations en elles-mêmes. Son air hébété joue pour beaucoup dans l’humour du film et cet homme développe un vrai potentiel de cinéma. Mais au final, si l’intention était excellente, la mise en pratique laisse à désirer, le message n’est pas toujours clair et « Tout simplement noir » s’avère décevant.



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    Roub E.
    Roub E.

    993 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2021
    En étant sympa je dirais qu’actuellement sur dix comédies françaises qui sortent une seule me fait rire. Ne cherchez pas c’est celle la. Tout simplement noir est tout simplement drôle. Jean Pascal Zadi se crée un rôle de gaffeur en constant décalage avec les personnes qu’il voudrait rassembler. Le film évite l’écueil du film à sketch et arrive à tenir sur la longueur. Bravo.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 763 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 août 2020
    Un film politique, soigné, énervé, émouvant et incroyablement drôle. Tout Simplement Noir transcende sa nature de film d'esquisse pour offrir un portrait fascinant d'une France en pleine introspection identitaire. Cette comédie est importante pour aborder l'introspection identitaire qui est naturellement un sujet énorme en France. Et je crois encore plus si vous avez été élevé dans une famille immigrée. J'ai ri pendant tout le film et je ne pouvais être en désaccord avec aucun des messages de ce film. Cela montre habilement tous les enjeux de l'organisation d'une manifestation d'hommes noirs en France. Je n'avais jamais vu aucun média ou film montrer à quel point la catégorie noir est aussi diversifiée. Tout Simplement Noir tout simplement très bon...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 395 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2020
    Drôle ou lourd ? Malaisante ou nécessaire ? Provocante ou bienveillante ? On ne sait que trop penser de “Tout simplement noir”, la comédie de et avec Jean-Pascal Zadi. Filmé comme un documentaire autobiographique, Jean-Pascal intervient comme un acteur raté qui décide d’organiser la première grosse marche de contestation noire en France. Il cherche alors à rencontrer des personnalités influentes pour l’accompagner dans sa démarche, mais se refuse à intégrer les femmes, les arabes ou les blancs. De bonnes trouvailles aux blagues vaseuses, le script vacille trop aborder en profondeur la question des discriminations. Pourtant, le racisme est bien au coeur de cette histoire. “Tout simplement noir” est culottée mais choisit souvent la facilité à l’évidence.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Acidus
    Acidus

    738 abonnés 3 724 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 décembre 2024
    Dans "Tout simplement noir", l'humoriste Jean-Pascal Zadi se met lui-même en scène dans un rôle de militant radical noir.
    Tourné comme un documentaire, le concept trouve rapidement ses limites notamment à cause d'une écriture redondante et d'un humour inégal. L'impression que le film et son auteur se repose trop sur lui et son casting (énormément de caméos de célébrités).
    Un rendu moyen qui nous soutirera quelques sourires.
    velocio
    velocio

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    4,0
    Publiée le 12 juillet 2020
    Par le plus grand des hasards, le projet ayant commencé à voir le jour il y a déjà 5 ans, voici un film qui parle de la situation des Noirs dans la société française d'aujourd'hui alors que le mouvement Black Lives Matter, parti des Etats-Unis, a touché notre pays il y a seulement quelques semaines. Film très drôle mais également très profond, "Tout simplement noir" a la forme d'un documentaire centré sur un comédien plus ou moins raté, Jean-Pascal Zadi, qui souhaite organiser une marche de contestation noire allant de la Place de la République à la Place de la Nation. Un 27 avril, pour commémorer l'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848. Avec la seule présence d'hommes noirs. Et voilà notre Jean-Pascal qui, accompagné de l'humoriste Fary et suivi par l'équipe de la télévision qui les filme, va à la rencontre de personnalités noires qui pourraient l'aider en donnant du poids à sa démarche. Gaffeur invétéré, ne comprenant finalement pas grand chose à la cause qu'il veut défendre, Jean-Pascal essuie rebuffades sur rebuffades et, dans une sorte de délire très 2ème degré, c'est très drôle. Toutes les personnalités qu'il rencontre apparaissent sous leur véritable identité et on ne peut que les remercier d'avoir accepté de s'auto-parodier avec autant de délectation. Un film qui se moque du communautarisme tout en ne cachant rien des difficultés trop souvent rencontrées par les noirs dans la société française d'aujourd'hui. La violence policière, par exemple. Sinon, il y a dans le film un passage très difficile à supporter : il faut se "farcir" une "chanson" de Soprano !!
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