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Rony Bass
9 abonnés
355 critiques
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2,0
Publiée le 13 juin 2022
Si la prestation de Nicolas Cage est plus que correcte, l'ensemble du film est plutôt barbant et monotone. On aurait aimé en apprendre un peu plus sur le passé de se chef cuisinier reconnu, voire même des autres personnages. Dommage pour Nico.
Pour aborder ce film il faut avant tout se laisser transporter par un éblouissant Nicolas Cage. La réalisation, la photographie, les jeux de lumière faisant le reste pour créer un ambiance captivante.
Hirsute et solitaire, Robin vit au fond des bois de l’Oregon avec pour seule compagnie celle de sa truie qui le mène inlassablement vers les précieuses truffes enfouies dans le sol humide de l’épaisse forêt. Toutes les semaines, le jeune Amir (Alex Wolff) vient chercher la récolte pour alimenter son business qui consiste à revendre les truffes à prix d’or aux restaurateurs huppés de Portland. Une nuit, la truie de Robin est sauvagement kidnappée. L’ermite sort alors de son antre pour s'en aller récupérer sa précieuse collaboratrice. Fatalement, le passé de Robin va ressurgir. Nicolas Cage dans le rôle du chasseur de truffes, le spectateur fan de l’acteur (il faut vraiment l’être pour suivre encore après quinze ans de dérive, la carrière erratique du neveu de Francis Ford Coppola), se dit que le rasage de près ne va pas tarder pour laisser apparaître l’ancien agent secret, malfrat ou GI retiré des affaires et avec lui les gros calibres déterrés de leur planque pour régler enfin leur compte à ceux qui l’ont conduit dans cette bicoque insalubre où il n’a pas réussi à se trouver une compagnie plus bavarde que celle de cette truie maintenant disparue. Il faut dire que l’acteur est maintenant parfaitement rôdé à ce type de prestation calibrée et sans grande consistance autre que de lui permettre de payer ses arriérés tout en maintenant son niveau de vie fastueux. Le bonhomme mal fagoté à l’air certes désemparé et buté mais aussi très mal en point. Les deux ou trois gnons qu’il reçoit dès son retour en ville présagent mal en effet d’une vengeance efficacement assouvie. Cette entame en trompe l’œil est en réalité un leurre sans doute voulu par l’acteur et son jeune réalisateur pour, sous forme de clin d’œil, rappeler cette période de sa carrière où Nicolas Cage s’est perdu dans les tréfonds de la série Z. Si enquête il y a, celle-ci va prendre une autre tournure quand le passé de Robin va doucement se révéler.spoiler: Celui d’un ancien très grand chef brisé par la mort de sa femme mais aussi sans doute par d’autres considérations sur le sens de la vie que le scénario intelligemment écrit par Michael Sarnoski lui-même va mettre finement en perspective. Notamment le devenir de nos sociétés occidentales qui pour se réinventer ne semblent pas avoir trouver mieux que de tout déconstruire comme l’explique très bien la plus belle scène du film où Robin fait face à un chef nouvelle tendance qui ancien stagiaire dans son restaurant ne rêvait en réalité que d’ouvrir un snack-bar et qui tente maladroitement d'expliquer à celui qui fut son maître et dont il n’a rien retenu que son concept est la déconstruction des produits locaux afin que « le familier ait l’air étranger ». En quelques phrases bien senties, le faux-nez tombe et apparaît alors lumineuse et dévastatrice, la vérité de celui qui avait la passion et le talent chevillés au corps. Une déconstruction mise à toutes les sauces (sans jeu de mots !) qui n’est en réalité que la formule magique inventée pour mieux uniformiser les mœurs, les goûts et la culture. « Let’s business all over the world ! », tel semble bien être en réalité le credo qui sous-tend cette démarche. Nicolas Cage mutique comme il sait désormais si bien l’être, semble avoir lui aussi trouvé un nouveau concept : « le cabotinage sobre » dont seul aujourd’hui, il maîtrise aussi bien la recette. Excellent. Le film comporte bien sûr quelques défauts comme la photographie de Patrick Scola bien trop sombre sur toute la durée du film mais aussi quelques raccourcis et scories narratives qu’il eût été facile d’éviter. Ne faisons toutefois pas la fine bouche, ce premier film original prenant la forme d’un « thriller culinaire » iconoclaste fait mouche, rappelant quelques évidences tout en montrant que la flamme qui animait autrefois Nicolas Cage n’est pas encore complétement éteinte. Comme Robin, retournera-t-il dans sa forêt plantée de productions incolores au sein desquelles il fera comme toujours de son mieux pour leur éviter le naufrage ? On peut le craindre.
Film avec Nicolas Cage comme personnage central, un peu trop même, les autres sont souvent obséquieux avec lui tant que cela en devient malsain. Le thème est la cuisine et il est curieux de voir comme l'art culinaire peut être à ce point vaniteux et élitiste, ce qui pourtant est facilement observable par de nombreuses émissions télévisuelles plus ou moins regardables. Ce qui est voulu dans ce film comme de la sensibilité est de la mélancolie, du fait de disparues suggérées, et de la psychose qui transparait par les caractères frustrés et confus de la plupart des personnages. Entre le mafieux, son fils un peu paumé et celui qui réapparait après un isolement prolongé c'est une démonstration de vanité et de divers aspects malsains peu intéressants. Il y a juste une histoire ambigüe d'amitié spoiler: car en fait c'est le cochon qui comptait le plus, rien que cela un peu subtile qui se développe au long du film.
Superbement filmé et joué, Pig est un film original et une belle surprise, car je m'attendais à un énième film de vengeance empli de fureur à la "Taken"... mais Nicolas Cage casse les codes du genre dans un film intimiste où il incarne un ermite taiseux et crasseux qui ravage sur son chemin la sophistication mondaine tout en nous surprenant par son charisme et sa sensibilité.
On peut se dire qu'un film sur un cochon truffier élevé par Nicolas Cage… Bah c'est pas extraordinaire mais ce film est une véritable ode à l'amour d'un compagnon et une consécration à la nature et à l'amour!
Nicolas Cage est formidable dans son rôle de personnage qui a été déchiré par la vie et qui ne ressent plus d'émotions jusqu'à ce qu'on lui vole son cochon!
Le fait que son cochon est été tué n'est pas forcément une découverte, je m'y attendais à titre personnel.
Les couleurs de ce film sont assez soignés. On y retrouve une palette de marron, gris et vert foncé qui est non sans rappeler la forêt qui est l'environnement principal de Robin, le personnage joué par Nicolas Cage.
Il y a quelques beaux monologues de Robi notamment celui avec son ancien cuisinier qui est devenu chef dans le restaurant le plus prisé de la ville. C'est à ce moment-là que l'on en apprend plus sur la vie de Robin, sur son ancienne vie de chef, sur son cochon, sur les truffes qui à mon sens est une allégorie de la réussite avec ce qu'il nous dit dessus.
Le seul point qui m'a énervé est quand il se bat dans la cave miteuse et qu'il dégouline donc de sang partout et il va garder son sang tout le long du film, sans même prendre une douche!
Bref, le film est un peu long pour sa quête de son cochon qui est finalement mort mais c'est surtout un film moralisateur qui nous apprend l'esprit de réussite et le dur labeur!
Un vétéran vivant en marge de la société, seul dans les bois, se voit un jour privé de son seul ami, un cochon truffier, kidnappé par deux individus. Le pitch de départ laissé présager un revenge-movie à la John Wick, il n'en est rien. Il s'agit en faut d'un drame intimiste, magnifiquement écrit, qui permet à Nicolas Cage de sortir de ses nanars récents et de nous livrer une excellente prestation. Aussi surprenant qu'envoutant.
Un très beau film, bénéficiant d’une belle photographie (due à Patrick SCOLA) au point de départ minimaliste, l’enlèvement d’une truie truffière : son propriétaire, Rob Feld (Nicolas Cage), qui vit seul dans une cabane en forêt (spoiler: après avoir été un chef cuisinier renommé 10 ans auparavant ), part à sa recherche dans la ville de Portland, à l’aide d’Amir (Alex WOLFF) qui lui achète les truffes. Le film est un prétexte pour aborder le rôle important de la cuisine qui touche les sens et produit des souvenirs ainsi que les rapports père-fils (Darius et Amir).
enfin un rôle à la mesure du talent artistique de Nicolas cage ! très bon film profond qui tente de nous rappeler l'essence de vie à travers la fragilité d'une existence ! bravo
J'ai pas du tout adhéré a ce film. J'ai vu la nomination aux Oscar pour Nicolas Cage et je ne comprends vraiment pas. L'histoire du film est plus que moyen, et rien, du debut a la fin je me suis ennuyé. Dommage ;) 1,5/5
Ce film est malheureusement lent, trop mou. Nicolas Cage qui joue extrêmement bien ne parvient pas à sauver le film. La réalisation est bonne (belle image) mais le scénario trop maigre. spoiler: Le film s'appelle pig mais le cochon est présent qu'au début du film. Une autre fin aurait été mieux.
Nicolas Cage se fourvoie depuis une dizaine d’années, à l’instar d’un Bruce Willis, dans des séries B au rabais ou des films d’action douteux destinés au marché de la VOD. Mais, parfois, il s’essaie aussi à un cinéma d’auteur plus risqué lui permettant de nous rappeler qu’il sait aussi être un bon acteur, comme avec « Mandy » ou « Joe » par exemple. Et « Pig » fait partie de cette catégorie, plutôt rare, où des acteurs en fin de carrière viennent nous remémorer au bon souvenir de leur talent. Et c’est peu dire que le sujet du film sort du tout venant de ce que l’on peut voir. On y voit un ermite chasseur de truffes partir à la recherche de sa truie truffière kidnappée! On se demande parfois d’où peuvent bien venir certaines idées à des cinéastes, surtout que c’est le premier film de Michael Sarnoski. Mais loin d’une comédie ou d’un simple thriller, comme le résumé pourrait le faire croire, c’est à un petit film d’auteur beau et simple et surtout plus proche du drame qu’on assiste. Tantôt doux, tantôt plus âpre, « Pig » nous parle de cuisine, de transmission, de deuil ou encore du bienfait de la vie solitaire. Et nous offre une morale évidente selon laquelle la compagnie des animaux est parfois bien plus méritoire et saine que celle des humains. En revanche, si le postulat de base semble tout droit sorti d’une série Z, le long-métrage est étonnement sage et classique. On aurait d’ailleurs aimé un peu plus de folie avec un tel sujet.
L’intrigue suit donc son cours avec un Nicolas Cage qui part à la recherche de son cochon et retourne à une vie urbaine fuie par des années de quasi solitude. Plus une étude de caractères ou la description d’une relation impromptue (entre le personnage hirsute de Cage et celui du jeune homme fortuné et fashion qui lui achète ses truffes) que véritable suspense concernant l’animal, « Pig » se suit avec un certain plaisir car on ne sait jamais où cette histoire va nous emmener. On aurait aimé que certains points soient davantage approfondis (la séquence avec le club de bagarre reste trop opaque par exemple) mais aussi que cette œuvre se risque parfois à plus de folie. Qu’elle soit visuelle ou narrative d’ailleurs. Sarnoski épouse plutôt une forme classique, naturaliste et apaisée, qui sied finalement plutôt bien à cette histoire. Préférant la suggestion et les non-dits à l’abondance de dialogues, le film nous cueille lorsqu’il épingle les nouvelles habitudes culinaires avec malice. Mais c’est dans le lent apprivoisement entre les deux personnages principaux que le film est le plus réussi, dans la phase de réconciliation plutôt que celle de la vengeance. Un film étonnant sur les plaisirs de la bouche donc, qui part de très loin pour arriver à son but de manière fluide et surprenante avec un Cage tout en sobriété. Une démonstration finalement simple via un script bien plus tordu que ne l’est son résultat, à la fois simple et trop timoré. Mais inclassable...
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