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Audrey L
647 abonnés
2 593 critiques
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3,0
Publiée le 6 février 2022
Imaginez un John Wick avec un cochon truffier. Voilà, vous avez Pig. Outre le synopsis de départ qui n'est en rien original (on remplace la Ford Mustang par un cochon), on arrive tout de même, en grattant un peu (pas sous les chênes), à trouver intéressant ce film d'enquête pour savoir où est passé le cochon de Rob (Nicolas Cage, toujours meilleur en rôle dramatique que dans les autres registres), aidé de son ami Amir (sympathique Alex Wolff, que l'on a avait déjà repéré dans les Jumanji et le récent Old). Le rythme est également bien dosé, ce qui permet d'oublier qu'on regarde - encore - un veuf qui n'a pas fait le deuil de sa femme et se confronte à toute une organisation pour retrouver son animal de compagnie qui lui rappelle un heureux passé (vraiment, c'est pas beau, de copier...). Le final est évidemment joli avec sa thématique du deuil et de la reconstruction personnelle, et on ne regrette pas d'avoir succombé à ce court drame (1h30 tout mouillé). On notera aussi qu'ici l'ambiance est plus calme, on dégaine moins les pistolets et il n'y a pas de prise de kung-fu avec des crayons à papier, ce qui contribue aussi à s'émanciper du grand frère filmique. On aime aussi voir Cage dans ce rôle délabré, lui qui sait si bien interpréter les âmes en peine (voir 8mm et Leaving Las Vegas), bien qu'on s'étonne sans cesse qu'aucun figurant ne prête attention à sa tête en lambeaux (dans la réalité, les regards indiscrets fuseraient... Ce n'est vraiment pas crédible, surtout cette scène en restaurant où personne ne lance un petit regard en coin). Mais tout de même l'interprétation se tient droit, le rythme est bon, et la thématique de la reconstruction après le deuil impossible fonctionne bien. Le binôme principal est bien trouvé.
Un hermite qui retourne en ville pour aller chercher sa truie chérie, même si le concept peut séduire, le scénario part parfois dans tout les sens et on a du mal à y croire. Sans plus
Un drame typé légèrement polar (en aucun cas un thriller) où le vol d'un cochon et sa recherche font remonter un passé dévoilé au fil de l'eau avec ses blessures et ses manques. Original sur le papier et scénaristiquement, servi avec une mise en scène très lente, froideurs dans les interprétations et un contenu au final assez pauvre, le film ne m'a convaincu. 2/5 !!!
Un homme reclus en foret se fait voler son cochon truffier. L'histoire racontée comme cela n'est pas très attirante. La vision du film est tout le contraire, tout est surprenant. C'est quasiment un conte philosophique. La réalisation crée un climat particulier. Cage est enfin acteur dans un grand film. A découvrir absolument.
Époustouflant, bluffant du début à la fin. Nicolas Cage approche le génie de Brando dans "Apocalypse Now" (un front dans la pénombre), les liens entre les 2 personnages font penser à ceux qui lient Belmondo et Anconina dans "Itinéraire d'un enfant gâté" (mais l'étonnement est pour le spectateur) et la scène dite de la rédemption du gangster jusqu'ici inflexible qui craque finalement, rappelle à la fois celle de l'officier et les cailles en sarcophage du "Festin de Babette" ainsi que le flashback gustatif de Anton Ego provoqué par la première bouchée de "Ratatouille". Allez voir ce film sans a priori. Méprisez les critiques timides des professionnels ainsi que les avis des spectateurs de moins de 4 étoiles, et allez voir ce film avec un regard d'enfant, sans arrière-pensée. Vous allez vous régaler.
Nicolas Cage se fourvoie depuis une dizaine d’années, à l’instar d’un Bruce Willis, dans des séries B au rabais ou des films d’action douteux destinés au marché de la VOD. Mais, parfois, il s’essaie aussi à un cinéma d’auteur plus risqué lui permettant de nous rappeler qu’il sait aussi être un bon acteur, comme avec « Mandy » ou « Joe » par exemple. Et « Pig » fait partie de cette catégorie, plutôt rare, où des acteurs en fin de carrière viennent nous remémorer au bon souvenir de leur talent. Et c’est peu dire que le sujet du film sort du tout venant de ce que l’on peut voir. On y voit un ermite chasseur de truffes partir à la recherche de sa truie truffière kidnappée! On se demande parfois d’où peuvent bien venir certaines idées à des cinéastes, surtout que c’est le premier film de Michael Sarnoski. Mais loin d’une comédie ou d’un simple thriller, comme le résumé pourrait le faire croire, c’est à un petit film d’auteur beau et simple et surtout plus proche du drame qu’on assiste. Tantôt doux, tantôt plus âpre, « Pig » nous parle de cuisine, de transmission, de deuil ou encore du bienfait de la vie solitaire. Et nous offre une morale évidente selon laquelle la compagnie des animaux est parfois bien plus méritoire et saine que celle des humains. En revanche, si le postulat de base semble tout droit sorti d’une série Z, le long-métrage est étonnement sage et classique. On aurait d’ailleurs aimé un peu plus de folie avec un tel sujet.
L’intrigue suit donc son cours avec un Nicolas Cage qui part à la recherche de son cochon et retourne à une vie urbaine fuie par des années de quasi solitude. Plus une étude de caractères ou la description d’une relation impromptue (entre le personnage hirsute de Cage et celui du jeune homme fortuné et fashion qui lui achète ses truffes) que véritable suspense concernant l’animal, « Pig » se suit avec un certain plaisir car on ne sait jamais où cette histoire va nous emmener. On aurait aimé que certains points soient davantage approfondis (la séquence avec le club de bagarre reste trop opaque par exemple) mais aussi que cette œuvre se risque parfois à plus de folie. Qu’elle soit visuelle ou narrative d’ailleurs. Sarnoski épouse plutôt une forme classique, naturaliste et apaisée, qui sied finalement plutôt bien à cette histoire. Préférant la suggestion et les non-dits à l’abondance de dialogues, le film nous cueille lorsqu’il épingle les nouvelles habitudes culinaires avec malice. Mais c’est dans le lent apprivoisement entre les deux personnages principaux que le film est le plus réussi, dans la phase de réconciliation plutôt que celle de la vengeance. Un film étonnant sur les plaisirs de la bouche donc, qui part de très loin pour arriver à son but de manière fluide et surprenante avec un Cage tout en sobriété. Une démonstration finalement simple via un script bien plus tordu que ne l’est son résultat, à la fois simple et trop timoré. Mais inclassable...
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Dans Pig, Nicholas Cage passe la majeure partie du film le visage tuméfié, les cheveux hirsutes, la barbe broussailleuse, vêtu de frusques pas nettoyées depuis plusieurs années. Bref, difficile de croire qu'il pourrait franchir ainsi, accompagné d'effluves que l'on imagine méphitiques, la porte d'un quelconque restaurant. Et pourtant, c'est l'une des clés de ce premier film qui reprend l'éternel recette du type qui vit loin de ses contemporains, obligé de revenir à la civilisation pour les besoins d'un scénario lequel, bien évidemment, se fera un bonheur d'évoquer le passé douloureux du susdit, tout en gardant une part de mystère. Le réalisme n'est pas le fort de Pig mais s'en accommoder n'aurait pas été problématique si le récit, en définitive, ne nous prenait pas pour des truffes, en voulant poétiser plus haut que son QI. Les moments les plus agréables sont situés au tout début du film avec l'homme des bois qui file le parfait amour avec sa truie dans les forêts d'Oregon. Le reste est franchement superfétatoire et somme toute assez convenu pour qui ne découvre pas le cinéma. Taiseux et aussi philosophe qu'un anachorète (en apparence), Nicholas Cage est l'atout essentiel de Pig, avec son charisme lourd et presque agonisant d'homme ayant tout vécu et préférant au commun des mortels la quête de truffes avec son cochon qui s'y dédie. On trouverait difficilement définition plus approprié d'un misanthrope au naturel.
UN coup de coeur pour ce film, où un cochon (pig) va conduire Nicholas Cage jusqu'à POrtland (Oregon) ...C'est indubitablement un film au scénario subtil (il l'aurait été encore plus avec une fin différente, je pense), Où les personnages sont bourrus extérieurement '(Surtout le héros) mais très sensibles à l'intérieur.... à la fois un film de nature et un film mode "calme thriller", les trois ou quatre personnages nous inculquent leurs valeurs ( ne pas rater la discussion dans le restaurant avec le chef, elle est jouissive).....c'est filmé assez rudimentairement (attention à l'abus de gros plans sur les visages, cela nuit à mon avis au cinéma en tant qu'art) avec je pense une obscurité latente un peu gênante....Reste que les personnages, je me répète véhiculent des valeurs, qui feront réfléchir le spectateur (et ses voisins), et qu'on sort de ce film avec une réelle émotion !!! ???Comme quoi chez les américains, il y a des metteurs en scène qui s'intéressent à l'humain, plus qu'aux robots, aux "transformers" en tout genre...Je conseille vraiment , à tous les publics, jeunes ou anciens...Un réalisateur à suivre surement !!!
Lorsque Rob, sorte d'ermite rustre vivant reclu dans la fôret, est témoin du vol de son cochon truffier, il décide d'aller en ville afin de le récupérer. Aidé d'Amir, il effectue une plongée inattendue dans son passé. "Pig" est une lueur d'espoir dans un cinéma américain beaucoup trop manichéen. A trop vouloir diviser les gens (pour mieux régner...), à systématiquement opposer deux camps (le gros cliché des super-héros contre les méchants...), à nous exposer une violence banalisée (peut-être le reflet d'une société en guerre contre elle-même...), la réalisation et la production en oublient l'humanité et ses faiblesses. Michael Sarnoski évite (avec brio) tout ces pièges. Il ne confronte pas directement ses personnages. Nicholas Cage interprète avec justesse Rob, un homme en marge de la civilisation économique et commerciale telle que nous la connaissons actuellement. Amir, jeune ambitieux va lui parcourir un chemin plus initiatique, il va apprendre à se connaître lui-même. Sans être une complète réussite (quelques lenteurs par-ci par-là, une impression de tourner en rond par moment). Ce drame, doté d'une réalisation sobre et efficace, est une exception presque salvatrice, un anti John Wick par excellence, une bouffée d’oxygéné dans la grande famille audiovisuelle.
Curieux film, intriguant jusqu'à son titre et qui n'hésite pas à dépeindre le milieu du commerce de la truffe de Portland comme une mafia criminelle! Nicolas Cage, en ermite radical chassant la truffe avec sa truie, est plus taiseux et mystérieux que jamais et offre une jolie performance, très éloignée de ses dernières propositions (tant mieux!)! Les moments de cuisine sont très beaux, jusqu'à nous faire regretter qu'il y en ait pas davantage! Le film se veut profond et questionne le mode de vie moderne, la réussite sociale, la filiation, le deuil et la solitude, avec conviction et un ton sans cesse hésitant entre sobriété et emphase. On retrouve cette hésitation également dans la nature profondément indie du film, avec un sujet couillu et une lenteur naturaliste qui tranche avec des ambitions plus mainstream (le casting, le mystère, un certain sens de la démesure, y compris rhétorique), faisant de "PIG" un objet à la fois proche et fuyant, accessible et obscur! Un je-ne-sais-quoi d'insaisissable, au charme suranné quasi métaphysique mais parfaitement lisible qui font de ce film une proposition agréable!
Pig a l’intelligence et l’originalité d’aborder le deuil d’un père par le prisme du culinaire, mais d’un culinaire sale, terreux, poussiéreux, raccordé à la nature, à sa rigueur, à sa violence ; les séquences qu’il réussit le mieux sont celles qui représentent la cuisine comme un art de la mémoire faisant craquer les carapaces, fondre les cœurs glacés et pleurer ceux qui préféraient d’ordinaire les larmes d’intérieur. Le récit mêle de façon convaincante l’érémitisme de Rob – qui ne cesse d’être comparé à un fantôme, on le croyait mort, il n’a plus rien à faire ici, le monde ne peut plus rien pour lui – aux codes du film noir lorsque le cochon truffier vient à disparaître, enlevé par des concurrents peu scrupuleux. Toutefois, il refuse de céder à la facilité de la vengeance gore tel un John Wick en milieu forestier ; la lenteur prend le pas sur l’action, la lenteur est action en ce qu’elle traduit à l’écran la difficulté d’un corps à avancer et celle d’une âme à accepter la perte d’une âme sœur, jusqu’à ce plan sur le personnage levant les yeux au Ciel, paisible enfin. Nicolas Cage impressionne et prouve qu’il demeure un grand acteur en dépit de ses choix de carrière récents, contestables ; il convertit le jeune Amir au silence et lui fait apprécier sa valeur, contre le bruit incessant de la radio et l’emphase de la musique ; un silence de mort grâce auquel le vivant se sent vivre ; un silence riche en saveurs et en goût qui seul peut accompagner le repas véritable. S’il tombe parfois dans le dolorisme inutile, si le sentimentalisme de certaines scènes paraît un peu forcé, si son découpage en chapitres nommés de manière métaphorique agace par sa prétention, Pig reste une très belle surprise et mérite d’être considéré.
Nouvel opus au cinéma d un Nicolas Cage chasseur de truffes. Un film pour le moins plus sobre, dialogues limités et scènes d actions moins spectaculaires... un cheminement de ce solitaire qui sort de sa forêt pour retrouver son cochon, un parcours ou l on suit cet hermite ... qui retrouve la civilisation, un parcours dans ses souvenirs également, ça aurait pu être intéressant... mais c est un rythme bien trop lent et peut-être... pas si intéressant. Nicolas Cage fait néanmoins une interprétation relativement crédible, mais à côté de cela ce sera un film qui ne laissera pas un souvenir impérissable...
J’aurais voulu en rire. Me dire que Nicolas Cage à qui on vole son cochon, ça allait donner un pastiche délirant genre ‘John Wok’, dans lequel Nick pourrait se biturer en slip sale avant de hurler à la lune en roulant des yeux fous, le visage couvert de sang, un peu comme il le fait dans tous ses autres films. En plus, dans le scénario, il s’agit d’un cochon-truffier et Nick, d’une espèce de sauvage des forêts très avare de paroles. On attend l’ouverture de la cache, qui doit dissimuler un arsenal de la taille d’un parcours de golf, on attend qu’il tue les pignappeurs de toutes les façons possibles. Mais en fait, non, ça ne marchera pas comme ça. Nick veut juste son cochon. Ce n’est pas un tueur, c’est une sorte de clochard céleste, et ‘Pig’n’est pas un road-movie surréaliste, c’est une anti-bromance mélancolique, un Fight club en pleine descente d’acide qui repose sur un concept existentialiste pété qui parle de solitude, d’une impossible résilience, de la nécessité de s’éloigner d’un monde qui a perdu toute notion de valeur et de sens. Nick y est sobre. Totalement. Il joue bien, comme on pourrait le dire d’un acteur dont les personnages successifs deviennent autant de légères variations de sa propre personnalité, elle-même confondue avec son rôle-phare (Johnny Depp/Jack Sparrow, Anthony Hopkins/Hannibal Lecter, Robert de Niro/Travis Bickle, etc…). On regarde ‘Pig’, fasciné par ce film où pas grand chose ne bouge, ne s’exprime ou ne fait quelque chose. On ne sait pas très ce qu’on regarde, en fin de compte, mais on sait qu’on s’en souviendra.
Dans ce film, on retrouve le bon vieux Nicolas Cage, grand habitué des nanars, cette fois-ci dans la peau d'un chasseur de truffe renfrogné à qui on a volé son cochon. Pig a un scénario aussi sobre que son titre, une ambiance mélancolique et un rythme particulièrement lent. Certains plans fixes durent plusieurs minutes et les dialogues contiennent de long silences face à des répliques souvent brèves et n'allant pas toujours droit au but. Tout ça a eu tendance à m'ennuyer, en ajoutant que la fin n'est pas franchement haletante. Peut être que certains apprécieront cela dit. Car malgré ces défauts, il y a une belle photographie toute en simplicité et surtout un excellent jeu d'acteur, de Nicolas Cage du coup mais aussi Alex Wolff (les acteurs secondaires sont également très convaincants). C'est donc un bilan mitigé pour ma part.
Un mignon cochon truffier et un ancien chef génial vivent dans la forêt. Irruption du capitalisme prédateur dans ce rude et âpre éden. Remontée dans le temps du valeureux chef idéaliste. Retour dans le paradis sylvestre.