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Bambou45
54 abonnés
92 critiques
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4,5
Publiée le 23 décembre 2021
Film à tiroirs qui s'ouvrent au fur et a mesure pour arriver à l'explication finale. Très bons acteurs pour ce thriller psychologique qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. Belle reussite
Judith mène une double vie entre la Suisse et la France. D’un côté Abdel, avec qui elle élève une petite fille, de l’autre Melvil, avec qui elle a deux garçons plus âgés. Peu à peu, cet équilibre fragile fait de mensonges, de secrets et d’allers-retours se fissure dangereusement. Prise au piège, Judith choisit la fuite en avant, l’escalade vertigineuse.
C’est une réalisation d'Antoine Barraud. Il a écrit le scénario avec Helena Klotz qui avait été directrice artistique sur le film Dheepan, Palme d’or au Festival de Cannes 2015.
Amateur de Virginie Efira, j’attendais donc Madame Collins que j’ai trouvé bien.
Cette histoire va donc se pencher sur une femme jouant un jeu dangereux, celui d’avoir une double vie. J’ai aimé dans un premier temps comment s'est mis en scène. Il y a beaucoup de mystère pour identifier les éléments de chacune. Ensuite, la voire jongler habilement entre les deux, changeant d’identité à la guise de l’homme l’accompagnant. Tout n’est pas servi sur un plateau et il faut un peu de temps pour bien tout cerner.
Par contre, une fois que ça s’éclaire j’ai été un peu déçu. En effet, la phase intrigue va laisser place à la phase observation de ces deux vies. Là se soulève la question de savoir si ce qui nous est montré est plausible. Mine de rien, c’est une donnée importante car dans ce type de drame, si on n’arrive pas à croire aux événements, alors comment vibrer totalement pour lui. La double vie en soi n’est pas un problème, c’est la pertinence de cette situation précise qui laisse plus à désirer. Je ne pense pas que cela aurait pu se produire sans soulever une vague d’éléments la rendant impossible.
Après le personnage de Judith est vraiment bien travaillé. Sa complexité psychologique permet de maintenir en haleine le film tout du long. À force de mener cette double vie, les choses vont devenir trouble pour elle, et ça ne sera pas sans conséquence. Sans surprise, Virginie Efira est impeccable dedans. Encore une raison de la placer dans le top des actrices françaises.
Par contre, les personnages secondaires sont vraiment bâclés. Il va avoir de grandes zones d’ombre autour d’eux, que ce soit les maris ou les enfants. On peut se poser beaucoup de questions par rapport à leur comportement pas toujours cohérent. Dommage car en matière de casting Quim Gutiérrez et surtout Bruno Salomone sortent une belle performance. L’occasion aussi de revoir Thomas Gioria découvert dans le Césarisé Jusqu’à la Garde en 2017.
Madeleine Collins, troisième long métrage d’Madeleine Collins, film de Antoine Barraud, met en scène une femme (Virginie Efira) qui s'appelle Judith, mais aussi Margot. Elle travaille comme interprète en Suisse, où elle vit modestement avec Abdel (Quim Gutierrez) et leur petit une fille de 10 ans. Mais elle a aussi un foyer en France avec un son mari Melvil (Bruno Salomone), chef d’orchestre reconnu, et ses deux garçons. Entre les deux cotés de la frontière, deux identités, deux vies bien séparées, deux univers sociaux très différents. Pourquoi ?
La question reste en suspend pendant de longues minutes avant que le film ne dévoile petit à petit des pistes permettant de comprendre ce qui conduit Judith à se dédoubler ainsi, à mentit à Melvil, laissant croire quelle parcourt l’Europe pour justifier ses longues absences. Mais l’étau se ressert autour de cette femme schizophrène et de ces mensonges dont elle semble être la première victime. Elle souffre de crises de panique, consciente que cette double vie la détruit mais dont elle n’arrive pas à se défaire.
Malgré un beau sujet et une actrice en or, l’histoire ne prend pas. D’abord on ne comprend pas grand chose et quand on comprend, le scenario n’en est pas pour autant satisfaisant. On n’arrive pas à se passionner pour cette histoire un peu abracadabrantesque et pour laquelle on attendait bien plus… et qui se révèle même un peu grotesque sur la fin. Les personnages sont un peu ternes, et les dialogues entre sonnent souvent le creux, et petit à petit ce scenario qui promettait tant au départ finit par s’effondrer tout doucement comme un château de sable en fin de journée.
Bon, d'accord, un bon rôle de composition pour Virginie Effira. Mais le thriller est un peu faiblard. Pas forcément crédible, cette double vie. Cela manque de suspense et c'est trop pleurnichard. C'est regardable mais un moment, on finit par s'ennuyer car c'est un peu téléphoné. Bonne surprise tout de même de revoir Jacqueline Bisset, toujours aussi classe.
Difficile quand on va au cinéma en moyenne une fois par semaine, depuis plus de 15 ans de sortir de la salle en disant « Je n’ai rien compris !!! » Comme tout spectateur je connaissais le synopsis, Judith ( Virginie Efira), mène une double vie entre la Suisse et la France. D’un côté Abdel, un transporteur routier, avec qui elle élève une petite fille, de l’autre Melvil, chef d’orchestre célèbre, avec qui elle a deux garçons plus âgés…. A-t-on voulu avec cette histoire de femme double , briser le monopole masculin de la double-vie…Possible ? Il y a dès le départ un mystère dans Madeleine Collins. D’abord une scène d’ouverture, située avant le générique, dont on se demande pendant tout le film quel rapport elle a avec l’histoire. Ensuite le titre. Qui est cette Madeleine Collins dont le personnage n’est jamais évoqué ? Qui se fait appeler tantôt Soriano ou Fauvet, tantôt Judith, tantôt Margot....Le réalisateur, Antoine Barraud sème ainsi les pièces d’un puzzle que le spectateur doit patiemment assembler, chaque scène fournissant un nouvel indice, pour parvenir à restituer le tableau d’ensemble de la situation….il fait le pari d’un film sur le fil, en équilibre périlleux mais n’est pas Hitchcock qui veut !! Est-ce un thriller psychologique ? le portrait d'une âme dérangée ou d'une manipulatrice de haute volée ? Le film tient par le jeu de Virginie Efira , elle est de chaque plan , tout en sourires contraints et en légers vacillements derrière lesquels on guette à chaque instant les signes d’un effondrement imminent, ce qui entretient un certain suspense…. mais chaque nouvelle scène rend paradoxalement son personnage un peu plus impénétrable et qui se dérobe obstinément au spectateur… jusqu’à ce que ce fragile équilibre vacille sous le poids du mensonge et la fasse douter de sa propre identité. Il fallait bien une telle actrice caméléon pour parvenir à jouer avec nos nerfs sur cette corde schizophrène, parvenir à se faire aimer malgré tous les éléments qui nous poussent à la détester...et moi je suis resté sur ce coté...Je n’ai ressenti aucune empathie pour le personnage ni d'ailleurs pour les autres personnages secondaires qui m’ont paru bien insignifiants !!
Entre thriller psychologique et drame familial aux allures de tragédie grecque... Virginie Efira incarne à merveille une femme menant une double vie et dont les secrets menacent à tout instant de faire vaciller ses assises identitaires. Femme prétendument forte, dont la réussite professionnelle et le mariage prospère à un éminent chef d'orchestre soulignent d'autant mieux le clivage avec une intériorité fragile, qui frôle la psychopathologie. Le scénario est extrêmement bien ficelé de sorte que le spectateur est tenu en haleine de bout en bout et a longtemps le sentiment de s'y perdre, voire d'être dupé par le scénariste. Les rebondissements sont d'autant plus inattendus que saisissants. Au delà de l'intrigue elle même, le film interroge le rapport possible d'une femme à l'amour, aux hommes, à la maternité, à la vérité et à la construction du récit de son histoire.
De Antoine Barraud (2021) Un thriller ambigu mais passionnant et qui vous tient en haleine jusqu'à la fin. Constamment, le récit nous trouble en nous orientant vers des vrais fausses pistes. La plus admirable est Virginie Efira qui porte le film et incarne son rôle avec force et trouble. A noter aussi les prestations de Bruno Salomone et Quim Gutiérrez
L’intérêt de ce thriller psychologique réside plus dans le mystère des origines de cette double vie que dans son déroulement au quotidien. Pour ce qui est des origines, c’est plutôt original et bien construit. Pour le reste ça manque clairement de crédibilité. Comme d’habitude Virginie Efira est brillante mais ne peut pas effacer les lacunes architecturales du film.
Film anxiogène, on fait facilement preuve d'empathie pour l'héroïne embourbée dans ses mensonges et cette double vie créée de toutes pièces... Prise au piège, après le déni vient la révélation, puis de nouvelles décisions à prendre pour le reste de sa vie... Virginie Efira tjrs très juste et un scénario assez bien ficelé qui nous tient en haleine jusqu'au bout.
Avec la scène d'ouverture, étrange et virtuose, on se dit qu'on va enfin avoir un film avec de la mise en scène, du secret, des comédiens qui intriguent (du cinéma quoi !). Hélas, à force de psychologiser (même le policier suisse s'improvise thérapeute), de placer des caméos cinéphiles chic un peu ballots (Valérie Donzelli en cantatrice exaltée et improbable, Nadav Lapid en faussaire déglingué mais qui sait voir le "vrai"...), le film finit par s'empêtrer dans son intrigue à tiroirs. Et même le jeu clair, au cordeau, précis comme une lame de Virginie Efira finit par s'enliser dans des cadres souvent étouffants (l'absence de profondeur de champ comme indice des déséquilibres du personnage ?) et d'interminables nappes de musique. Répliques sur-signifiantes et notations psychologiques finissent par dépouiller le personnage central de son mystère - ce qui est un comble avec l'une des plus délicieusement opaques des comédiennes actuelles (il n'y a qu'à voir ce que faisait Efira dans le "Benedetta" de Verhoeven). Bref, tout ici semble vouloir être si bien ficelé (scénario, casting...) qu'on a l'impression d'assister à une nouvelle forme de "qualité française".
Si le scénario est un peu alambiqué, voir incompréhensible, le film est sauvé par jeu de Virginie efira. Le film repose sur elle . Elle est magistrale. Mention également à la petite qui joue très bien son petit rôle.
Efira belle et talentueuse à vous flanquer une dépression (si vous n'êtes ni belle ni talentueuse, s'entend). Histoire faire pour elle, affaire Romand à l'envers, sans vol (vu que l'argent n'est pas un problème) ni meurtre. Une blonde dans une histoire de double vertigoesque, avec une mère monstre, et hop, on vous parle d'Hitchcock. Certes, mais avec un regard plutôt féminin, et sans son génie
Du mal à rentrer dans cette histoire. J’ai très vite perdu le fil d’une intrigue qui bien qu’évidente m’apparait brouillonne et faussement « hitchcockienne ». Sans la présence forte et convaincante de Virginie Efira, l’une des meilleures actrices européennes de ces dernières décennies (« Un amour impossible », « Adieu les cons », « Sybil », « Continuer » … chaque fois un nouveau registre, et toujours à sa place) je n’aurais pas tenu la distance. Lorsque le mystère se lève sur la double vie de l’héroïne, le malaise initial devient déprimant face à son inconstance et son absence de réalisme. A ce stade, on peut évaluer la psychologie de l’intéressée, tout en se référant à une option plus médicale sur son état mental. Elle sombre dans une folie dramatique, au point de tout briser dans sa tête et son environnement. Pour arriver à l’hystérie la plus totale, la plus incontrôlable même dans un scénario qui en ouvrant chaque fois un nouveau tiroir à énigmes ne parvient pas à clarifier les situations. La mise en scène est en cela très tourbillonnante, qui de l’étale à l’embrasement n’arrive pas à fixer selon moi les codes sous-tendus par le récit autour de la personnalité de Judith. Les tourments de cette femme ne me touchent pas, tant la démesure grandissante du propos parait hors d’atteinte d’une ligne scénographique cohérente. J’en reviens à l’idée « hitchcockienne » ici dénaturée par le manque de naturel, voire de simplicité. Mais, Virginie quand même … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com