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pierrre s.
426 abonnés
3 304 critiques
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3,0
Publiée le 29 décembre 2022
Un film dans lequel les défauts sont nombreux, mais qui paradoxalement s'avère très prenant. En effet, on veut à tout prix connaître le fin mot de cette histoire. Alors on met de côté le négatif et on garde ce qui fonctionne.
Le casting, emmené par une excellente Virginie Efira, est hétéroclite. La mise en scène de certains moments clés n’est probablement pas à la hauteur du scénario. Mais l’ensemble est captivant, dans un registre mystérieux bien entretenu, tout en clins d’œil hitchcockiens. La présentation de la double vie et du double jeu de l’héroïne est intéressante. L’effritement de cette construction, aussi, avec à la clé un twist vraiment surprenant. C’est un beau film de décomposition. Décomposition progressive d’un personnage qui laisse apparaître une confusion identitaire, une folie. Décomposition troublante.
Drame porté par Virginie Efira, assez travaillé, sombre, inquiétant à souhait. Son, pardon ses, personnages nous préparent à une fin à l'issue qui se devine presque ! Scénario haletant, compliqué, difficile à mettre en route et qui trouve une certaine vitesse de croisière au centre du film, assez pétillante et vivante. Petit à petit, la difficulté de la situation grandit au point d'en devenir effrayante et insupportable. L'intérêt et la confusion entretenue doivent beaucoup à la prestation de V Efira, semblant très à l'aise et à son avantage dans un rôle habituellement dédié aux Messieurs malicieux, manipulateurs. Autour du personnage principal, on retrouve avec plaisir Bruno Solomone, très juste, et la très jolie Valérie Donzelli, tous deux baignant sereinement dans un contexte musical classique et lyrique. A l'inverse, son épouse Judith ( V Efira) multiplie les efforts mais ces derniers deviennent de plus en plus difficiles et finissent par s'effondrer. Telle une bête acculée, elle perd le contrôle ! Une sacrée performance d'actrice, dans un rôle délicat qui tient la distance..!!**
Le moins qu'on puisse dire est que ce film n'est ni hitchcockien (comme l'a affirmé une partie de la critique), ni à la hauteur des meilleurs films de double vie, comme Bigamie de Ida Lupino. Certes, comme cela a été unanimement constaté, Virginie Efira est excellente, mais ça ne suffit pas à faire un bon film. Le scénario est confus et se traîne par moments. Il devient même parfois incompréhensible. On aurait aimé que le sujet soit traité avec parfois davantage de légèreté et d'humour, alors qu'on baigne en permanence dans une atmosphère dramatique un peu lourde.
Lorsqu’un premier pan de la double de vie de Judith vacille, c’est tout son fragile château de cartes qui menace de s’effondrer. Même si la référence, lue un peu partout, à Hitchcock est exagéré, les pièces du puzzle de « Madeleine Collins » s’imbriquent les unes aux autres à chaque scène et donne un film fragmentaire qui m’a captivé jusqu’au bout. Il est juste regrettable que l’interprétation de Virginie Efira est la seule à être sans reproche, à l’exception des participations de Jacqueline Bisset et de François Rostain.
La double vie au cinéma est assez anodine. Du prisme d'un personnage féminin, çà l'est d'un coup beaucoup moins. L'ampleur du jeu de Virginie Efira se déploie ici avec brio. Elle arrive à se faire passer victime d'une situation qu'elle a monté de toute pièce. A la lisière entre folie et démence, elle réussit à garder le cap d'une vie menée sur deux fronts avec équilibre et finesse. Du trouble, elle en fait sa force, même quand ses proches vacillent. L'engrenage du film est happant, et on a très vite envie de croire que son quotidien va partir en éclat. Pertinent et entraînant.
Porté par une Virginie Efira magistrale – comme à son habitude – Madeleine Collins nous embarque dans la vie mouvementée de Judith, superbe quadragénaire menant une double vie entre la France et la Suisse, où elle se partage entre deux familles et trois enfants, profitant de son métier de traductrice pour justifier ses absences prolongées. Mystérieux et passionnant, ce film qui recèle un lourd secret prend la forme d’un récit sur l’identité et l’hypocrisie, suggérant que la culpabilité est bien souvent plus partagée que ce que l’on croit. Un long-métrage très honnête, qui distille une ambiance singulière, et qui s’avère prenant de la première à dernière minute.
Ça frôle le chef-d'œuvre !!!! COUREZ VOIR CE FILM !!!! Virginie Efira excelle, double nomination aux Césars avec Benedetta ??? La mise en scène est sublime !!!
Belle performance de V.Efira, indéniablement. Elle s'avance vers l'impasse et se décompose sous nos yeux lentement, jusqu'à un final un peu télescopé, voire bâclé à mon avis...
C'est un bon film français avec une V. Efira afficace dans son rôle. Le scénario original est simple, mais la mise en scène est un peu alambiqué. Mais c'est ce qui fait le charme du film. Il faut du temps au spectateur pour comprendre qui est qui. Cela fonctionne donc assez bien.
un trés beau film ou Virginie Effira excelle dans son rôle. C'est vraiment une excellente actrice avec des choix de films judicieux . ce film est particulièrement réussi et nous emmène tout du long dans un climat obscurci par un deuil qui a entrainé des conséquences impensables.
Je m'attendais à franchement mieux étant donné les critiques. On ne comprend pas grand chose pendant une bonne partie du film (à la fois du fait du scénario et du fait du son, trop bas, surtout compte tenu de l'accent d'Abdel) ce qui est vraiment désagréable. spoiler: le moment où Abdel souhaite faire évoluer la situation aurait mérité un plus long développement il me semble, là, du tac au tac il prend une maîtresse, appelle Melvil, invite les parents de Judith... On ne comprend pas bien non plus comment Judith a pu prendre la place de Margot par rapport aux amis antérieurs d'Abdel et de Margot, au voisinage...
Le scénario est brillant bien qu'assez peu vraisemblable pour être tout à fait honnête.. L'actrice joue avec talent et subtilité et nous livre une performance incroyable !!! Ne lisez plus rien sur ce film pour ne oas être spoilé et régalez vous !!!
Madeleine Collins est une réponse au Vertigo d’Alfred Hitchcock, en ce qu’il prend soin de redistribuer le point de vue de l’homme comme épicentre à la femme, qui encadre le long métrage par la présence de deux personnages dont le lien de parenté demeurera caché jusqu’à la clausule. Le réalisateur, Antoine Barraud, refuse de cataloguer son héroïne comme une hystérique et laisse les considérations cliniques aux personnages masculins en rendant possible la double identité ; c’est alors l’avalanche de circonstances extérieures à Judith qui feront d’elle une bipolaire coincée entre deux histoires, entre deux pays et entre plusieurs langues qu’elle comprenait jusqu’alors, en témoigne son métier de traductrice diplomatique. Une très belle séquence la place à l’opéra en position de spectatrice d’un « Ave Maria » qui produit en elle une émotion telle qu’elle doit impérativement quitter la représentation ; ce lieu, et cette rencontre avec la sensibilité la plus authentique et nue, la raccorde à la distance géographique et physique qui sépare son foyer d’origine, mais fantomatique, de son foyer d’adoption, rendu concret par la simplicité de l’appartement et les projets en commun que l’on y conçoit. Il n’est pas anodin que l’époux chef-d’orchestre, interprété par Bruno Salomone, souhaite déménager, trouvant dans le mouvement une fuite hors de la réalité. La mise en scène, d’abord très posée, épouse les dérèglements intérieurs de sa protagoniste pour revendiquer une esthétique caméra à l’épaule, donnant lieu à un plan de toute beauté et significatif de deux mains tenues en direction du domicile paternel. Malgré un manque d’émotions et une linéarité scénaristique somme toute prévisible, Madeleine Collins brosse avec justesse le portrait d’une femme soucieuse de mener de front sa vie professionnelle et ses vies personnelles, quitte à se dédoubler pour y parvenir. Une métaphore pertinente.