En 30 ans de carrière , Shyamalan à tour à tour créer l ' engouement ( avec des succées notables tel que Le Sixième sens ou Incassable) , puis déçu son audience , montrant peu à peu des signes de faiblesses et de ce fait rattachant son nom à des projets ne lui correspondant tout simplement pas. ( Oui After Earth c ' est de toi que je parle !)
Ce n ' est qu' en 2015 qu' il a réussi a creér la surprise en s ' adonnant au thriller caméra au poing , et depuis je pense sincèrement que ça carrière de réalisateur à pris un second souffle.
Shyamalan revient donc avec ce "Knock at the Cabin " adaptation du roman " The cabin at the end of the World, à ce qu ' il fait de mieux , à savoir un petit thriller parano en forme de huis clos et sous fond de croyances et de scepticisme.
Et le fait est que dès la scène d' ouverture , au premier abord anodine ' on se sent happé directement par l ' étrangeté du propos et par la mise en scène toujours sans faille de Shymalan.
Reposant sur un concept o combien simple ( pas simpliste) mais terriblement excitant : quatre inconnus font irruption dans une maison au fond des bois , et explique à leurs occupants , que ci ceux ci
ne font pas le choix de tués l' un d entre eux , ils assisteront tous à l' Apocalypse.
Qui mieux que Shyamalan pour adpater ce roman qui semble tiré d ' un épisode de la quatrième dimension et qui colle parfaitement aux thématiques et à l' univers du réalisateur.
Au sommet de sa forme autant sur sa direction d' acteurs,, sur le choix des cadrages, que sur sa mise en scène minutieuse , bien pensée , jouant autant sur le sentiment de danger immédiat que sur l' étrangeté de la situation de base.
Avec ( quasiment ) un lieu unique où se déroule l' action , une poignée d ' acteurs tous interprétant à la perfection leur personnages, une montée en tension qui s ' intensifie au fil des révélations , Shyamalan crée un sentiment de malaise et d' inquiétude profonde qui ne faiblit pas jusqu' au dernier acte. On se sent pris au piège au même titre que la petite famille , attendant de savoir où tout cette mise en scène vas mener.
Une bonne partie du suspense repose sur cette dualité de point de vues et de croyances entre les assaillants et la famille qui tente de survivre et rester soudées quoi qu' il puisse se passer.
Le tout est de sonder , comme les personnages de primes abords totalement cartésiens et incrédules , le vrai du faux. Comment peut ont croire des inconnus qui demandent un tel sacrifice ? Tout cela est ce une mise en scène orchestrés par des fanatiques religieux ? Un immense canular ? Ou une réalité proche , et qui ne peut être évitée que par l' impensable.
Le réalisateur s ' entoure de comédiens de talent , en déjouant totalement les attentes du spectateurs , en mettant en avant des assaillants ( pas vraiment antagonistes) profondément touchants et sincères , mais rempli d' une mission quasi divine qu' il se doivent de mener jusqu' au bout quitte à en payer le prix fort .Tous sont vraiments convaincants dans leur roles , mais je dois bien avouer que Dave Bautista surprend réellement dans un role à contre emploi , avec une personnalité à l ' encontre de son imposante carrure et totalement habité par son personnage de messager si l' ont puis dire.
Toutes les confrontations quels soient physiques ou psychologiques , entre les deux parties mettent les nerfs à rudes épreuves , et le tension est à son comble
lors de scènes d ' exécution éprouvantes
aussi bien pour les protagonistes que pour le spectateur.
Le metteur en scène a d ' ailleurs l ' intelligence d' en montrer le moins possible dans son approche de la violence, ayant recours au hors champs le plus possible , s ' appuyant d' avantages sur les bruitages et les moments de silence pour diffuser un sentiment de malaise durable. Plusieurs plans séquences , des plans qui durent, diluant le suspense , prenant le temps de confronter les personnages à leurs idées et à leurs croyances , avant l' éclatement de violence.
Tout cela ce confronte au sentiment de danger imminent qui pèse sur les protagonistes et qui ne fait qu ' accentuer ce sentiment de malaise ambiant. On comprend que les personnages , d ' une partie ou de l ' autre sont dans une impasse et qu' un choix doit être fait. Le sentiment de fatalité grandit au fur et à mesure de l' intrigue et c ' est d ' autant plus prenant de ce dire mais comment tout cela vas finir ? Un tres long et suffocant build up pour une révélation plutôt surprenante et satisfaisante au vu de tout ce qui à était construit au préalable.
Bien évidemment les thématiques cher au cinema de Shyamalan sont au cœur de l ' histoire . La principale et plus évidente la foi ( pour les assaillants) qui se confronte aux personnages sceptiques , refusant tout d ' abords de croire un moindre mots de la véracité de cette histoire d ' Apocalypse imminente. Forcement on s' identifie rapidement aux personnages d ' Eric et Andrew, , incapables de déceler le vrai du faux , même devant l' évidence. Le récit laisse les protagonistes ( comme le spectateur) totalement dans le flou quant aux à la véracité des événements qui nous sont montrés.
Comme c ' est souvent le cas chez Shyamalan , des personnages tout à faits ordinaires ( souvent une famille atypique comme c était le cas dans Signes ou Le sixième sens) vont à avoir à faire face à une situation hors du commun qui vont ébranler non seulement leurs croyances, mais également s' appuyer sur leurs liens familiaux qui les unis pour faire face à la menace.
Ne vous attendez cependant pas à un énorme twist de fin ou une révélation qui change l ' entièreté de l ' intrigue ( ça na jamais été la marque de fabrique de Shyamalan à vrai dire) ? vous risquez d etre déçu. Oui tout prend sens dans le derniers tiers , et la fin ( je ne serais vous dire si c ' est la même que dans le roman ou non) ne se veut pas totalement fataliste , on peut même y voir une lueur d' espoir , quand bien même des décisions difficiles ont du être prises.
Knock at the Cabin confirme donc ce que je savais déjà , Shyamalan est définitivement un cinéaste à suivre. A chaque projets qu' il met en avant , que ce soit une adaptation ou non , il impose son style et ses gimmicks et surtout sait s' entourer d ' une équipe de talent ( aussi bien devant que derrière la caméra.
Pas vraiment adepte des superlatifs , ce nouveau Shyamalan crée la surprise , confirme le talent du monsieur et est pour moi ce qu ' il a proposé de mieux , depuis Incassable rien que ça.