Knock at the Cabin n'est sans se mentir pas un immense film, tout du moins, il n'est pas le Chef d'Œuvre de son réalisateur, il est en revanche habité par une résonance issu de la filmographie de ce même Shyamalan qui invoque ses habitudes pour en extraire une synthèse, moins poétique mais tout aussi soignée et génial à analyser. Oui, ce film n'est pas son " meilleur " il n'en reste identifiable à la main et à l'œil de l'Artiste derrière la caméra. Peut être pas immense, tout aussi superbe et important ...
Mon introduction sonne comme une conclusion, toutefois je souhaite revenir à son commencement, à son générique donc. ce dernier est trouble, dans l'immersion immédiate, entre mystère et évocation flagrante d'un mal qui rode, qui détruit et brise par ses dessins uniforme d'un cataclysme que l'on s'apprête à vivre avec chacun de ses protagonistes. Son décors, ses fougères qui s'ensuivent, sa capture d'insecte comme découverte et rencontre marque aussi d'une pierre - pas vraiment blanche - la métaphore de la capture et du rapport de force, le tout contrit dans une virevolté entrainante.
Un mot tout de suite pour ses acteurs et actrices de ce nouveau film de M. Night Shyamalan, pour Dave Bautista en premier lieu. Fantastique ! Son physique ici utilisé à double consonance rappel en quelques sortes John Coffey, le tragique héros de The Green Line camper là encore par un bloc de sensibilité, Michael Clarke Duncan. Son ambiguïté est une des plus incarné parmi la longue liste d'icone capable d'en concevoir une aussi magnifique lueur. Ses trois camarades suivent le géant, la figure du " mal " qu'ils et elles doivent endosser est d'ailleurs une étude génial et à contre emploi avec une facilité d'usage de plus en plus insupportable pour moi lorsque j'y suis confronté. Rien que pour cela, ce film va puiser dans une imagerie et se raconte dans une " gentillesse " encore plus flippante. Bravo ! Kristen Cui, Jonathan Groff et Ben Aldridge ont quand à eux un autre poids, tout aussi remarquable sur leurs épaules ...
La croyance est une marotte récurrente dans les films de ce Réal qui n'a de cesse de l'étirer, d'y répondre avant d'aller en voir une autre facette. Knock at the Cabin dans le fond, du moins une fois fini n'a pas forcément une aspérité à vouloir agrémenter avec une nouvelle vue la construction de celle-ci, cette Série B au final souhaite juste raconté la peur, moderne ou ancestrale, par thématiques ou dans une spontanéité soudaine, le sort s'acharne, ici, c'est cette famille qui en porte le fardeau. [spoiler] Cette famille, qui s'aiment d'un amour incroyable ont en eux sans que l'on sache pourquoi le destin de l'humanité et doivent pour empêcher la catastrophe de grandir, à prendre une décision lourde de sens ... Les flashs épisodiques d'un passé lointain, ou plus récent, livre des brides qui resserrent encore plus le lien qu'ils ont tissés et accentue la pénibilité du choix, de sa souffrance qui s'en survient. Le niveau de croyance, on en reviens, chez ses deux hommes marque aussi des tempérament très différents, ce geste se révèle encore plus beau qu'horrible à la fin !
J'aime une chose avec ce film, c'est qu'il traite d'émotion vive avec une certaine distance à la fois extrêmement proche, comme avec ses gros plans raffinés et perspicaces et une froideur de circonstance. La question du comment s'impliquer en restant à un degré d'implication moindre, de maintenir un intervalle traverse ce long-métrage et forme un écho avec sa vision d'ensemble. Pour dire vrai, j'aime découvrir les films de Shyamalan, j'adore surtout les revoir tant le sous-texte et les non-dits ont cette distinction équivoque comme rarement le genre n'a su en être aussi distingué. Cette scène en voiture, on l'on stop la chanson, avant de la remettre, chacun son tour, à a titre d'exemple une subjuguante façon de nous dire qu'il faut tenir bon, de ne rien oublier, de poursuivre, que les surprises ne sont pas la ou on les attend ! Il n'y a pour cela pas besoin de " Twist ", cela m'agace d'ailleurs que l'on ne considère ce type que pour sa propension à surprendre avec fracas tandis que c'est belle et bien pour sa délicatesse qu'il a tant à dire et à faire.
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Knock at the Cabin est un film qu'il faut appréhender comme une joliesse qui brule, une photo amené à disparaitre sans que l'on ne sache trop pourquoi, qui nous manquera car authentique pour qui sait la contempler et la ressentir.