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Ti Nou
496 abonnés
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3,0
Publiée le 31 octobre 2023
Immigrée trans-genre, Olivia vit dans la peur d’une expulsion mais tente tant bien que mal de poursuivre sa vie rythmée par son travail d’aide soignante et une relation intime avec le petit-fils de sa patiente. Un film doux et sobre.
La culture woke peut produire des films admirables. Ce qui est le cas ici. Il suffit seulement qu'un grand réalisateur soit derrière la caméra. C'est seulement ce qu'on demande. Et c'est avec soulagement que j'ai vu ce film après la déception de films revendicateurs et militants, réalisés hélas par les tacherons. On peut craindre que le mouvement woke n'engendre pas de grands cinéastes, mais des opportunistes qui par leurs réseaux et leur activisme peuvent avoir accès à ce domaine artistique sans avoir les qualifications nécessaires. C'est donc avec un grand plaisir que j'ai vu Brooklyn Secret avec sa réalisation délicate et précise. On ressent le désarroi, la fragilité, l'humanité des personnages. On est ému, on espère, on partage les souffrances, les joies des personnages. Vraiment Brooklyn Secret est un film touchant, bouleversant. Le regard de la cinéaste est aussi acéré. On sent son combat, sa volonté d'affronter la cruauté de situations difficiles. Isabel Sandoval se bat à sa façon, avec toutes ses incertitudes et sa vulnérabilité. Tout comme la vieille dame, Olga (merveilleuse Lynn Cohen) qui mène son propre combat contre la déficience physique et mentale, et le petit fils, interprété par Eamon Farren qui se bat aussi contre les préjugés et la dureté de la société (on le voit littéralement boxer contre un sac de frappe). Son corps puissant peut se battre, mais intellectuellement peut-il aller contre les idées préconçues malgré toute sa bonne volonté ? Quelles sont ses failles malgré sa robustesse physique ? Ces personnages avec leur faiblesse, leur souffrance, sont des héros modernes, des combattants. Des personnages très positifs et généreux. Un grand film.
Inspirée de sa propre expérience, Isabel Sandoval livre ici un film d'une grande sensibilité. Celle-ci y est l'actrice principale, s'occupant avec soin et affection d'une grand-mère juive, mais craignant d'être reconduite dans son pays d'origine, les Philippines. Dans ce climat pesant, le film soulève le problème de l'immigration dans l'Amérique Trumpiste, tout en livrant une belle rencontre amoureuse (avec une surprise de taille). De ce film autobiographique, on retiendra la performance de la réalisatrice/actrice tout en regrettant une fin incompréhensible.
Comme souvent, je suis allé voir le film sans trop regarder les résumés et critiques, que je découvre, comme maintenant, après visionnage. Faut-il rappeler que le cinéma est un art, et que comme tel, il doit d'abord séduire avant de convaincre? J'ignorais le passé genré de la réalisatrice, j'ai donc juste suivi le film , au début, comme une tentative d'inclusion d'une population émigrante. Mais, je me suis vite lassé. L'interprétation n' y est pour rien, les acteurs(trices) me semblent parfait(e)s , mais trop de scènes sombres ( niveau lumière, pas pathos, lol!) et , a priori, des flash-backs, assez déconcertants.
La bande annonce de ce film donne envie mais au final.... RIEN ! Pas d'émotions, pas d'actions. Des sujets d'actualité sur l'immigration et les transgenres (pourtant intéressants) sont juste survolés .... quel dommage ! Une histoire d'amour très lente, ennuyante à mourir et qui finit en queue de poisson ! C'est la première fois que j'ai eu envie de sortir de la salle de ciné ! Je met quand même 1 étoile pour la performance des acteurs mais n'allez pas voir ce film en étant fatigué !
Pour commencer, l'histoire est plus qu'invraisemblable. Ensuite, on ne sait presque rien des personnages, donc difficile de s'attacher à eux. Pour finir, il ne se passe pratiquement rien, donc on s'ennuie ferme.
Le thème transgenre et migratoire est traité avec subtilité dans ce film indépendant intelligent et elliptique, qui est avant tout le récit d'un amour impossible. Du grand art et une réalisatrice prometteuse.
Une bonne idée de départ et un sujet non seulement intéressant mais aussi d'actualité : les immigrés philippins (ou autres) aux USA. Malheureusement c'est extrêmement lent, froid, contemplatif... On ne ressent rien, pas une once d'émotion, on se sent juste très mal à l'aise pour rien (quel intérêt de montrer des carcasses d'animaux à tout bout de champ ? Qu'est-ce que cela apporte à l'intrigue ?). On sort de la salle au final complètement déprimé... Cela manque de finesse et la critique de fond de la politique immigratoire répressive des USA est abordée sans finesse
Bon sang de bon sang, que c’est ennuyeux ! Et tout est fait pour ça. Un rythme lent. Pas beaucoup de mots. Des plans immobiles. Un exemple : dans une scène Olivia / Isabel Sandonval pleure. Comme je m’ennuyais, je regardais ma montre juste à ce moment-là. Eh bien ça a duré une minute cette caméra sur les sanglots, sans rien d’autre autour. Une minute, c’est plus de 1 % du film ! Et puis, presque toutes les scènes sont tournées dans la pénombre. C’est pour appuyer le propos de la tristesse, de la mélancolie ? Peut-être, mais il y a de quoi rendre le spectateur neurasthénique. Quel supplice. Chaque lecteur aura compris que je ne me sens pas obligé d’encenser Isabel Sandoval parce qu’elle est « spéciale ».
Isabel Sandoval est une actrice et réalisatrice philippine qui réalise ici son 3 ème long métrage, les deux premiers ne lui ayant valu que des succès d'estime auprès des professionnels. Brooklyn Secret raconte la vie des laissés pour compte à New York à travers la rencontre de deux caractères ayant du mal à s'inscrire dans la dureté de la vie, elle parce qu'elle est une immigrée clandestine venant des Philippines, lui parce qu'il est un petit voyou velléitaire. Olivia qui exerce le métier d'assistante d'une vieille dame juive-russe, Alex est employé dans un abattoir. Ils entreprennent une romance qui a tous les atouts pour foirer, ce que l'on découvre au fur et à mesure. La fin, pas si "happy", confirme l'immense tristesse du propos et le pessimisme de la réalisatrice. Très belle interprétation; Les dialogues se limitent à l'essentiel, tout passe dans les regards et les attitudes. On est prié de comprendre à demi-mot ce qui est exprimé avec beaucoup de pudeur. Bref, pas un film très gai, mais une excellente approche de la difficulté de vivre dans la "plus grande démocratie du monde" à l'ère Trump.
Inspiré de la vie de la réalisatrice Isabel Sandoval, Brooklyn Secret est touchant et poignant. Au delà d'une satyre politique et sociétale, c'est surtout un film plein d'humanité et de pudeur que nous offre la réalisatrice Philippine transgenre avec ce troisième film.
Olivia est sans-papier. Transsexuelle philippine, elle vit à New York, dans le quartier russe de Brighton Beach. Elle est l'assistance de vie d'Olga, une vieille dame souffrant d'Alzheimer, dont le petit-fils, Alex, revient s'installer chez elle après bien des errances. Olivia voit ses espoirs de régularisation disparaître quand le mariage blanc qu'elle s'apprêtait à conclure est annulé.
L'héroïne de "Brooklyn Secret" a peur. Elle a peur d'être expulsée du sol américain, comme ses congénères philippins, raflés dans les rues de New York par les services de l'immigration. Et elle a peur que la vérité sur sa réassignation sexuelle ne fasse fuir l'homme avec lequel une idylle est en train de se nouer.
"Brooklyn Secret" est un film d'une infinie délicatesse, écrit, réalisé et joué par une seule et même personne : Isabel Sandoval, cinéaste transgenre philippin résidant depuis une quinzaine d'années aux États-Unis. On imagine volontiers la part d'autobiographie qu'il contient, qu'il s'agisse des difficultés qu'elle a rencontrées pour s'installer aux États-Unis ou des préjugés qui ont entouré son changement de sexe.
Pour autant, malgré ses incontestables qualités, "Brooklyn Secret" souffre de défauts rédhibitoires : son rythme trop atone, son refus revendiqué d'épicer une histoire trop ténue de tout artifice qui plongent lentement le spectateur dans un ennui dont il ne sortira pas spoiler: jusqu'à un dénouement tellement elliptique qu'on peine à le comprendre .
Si le film la réalisatrice-scénariste-actrice principale récuse le côté autobiographique il n'en demeure pas moins que la dimension personnelle ne fait aucun doute. L'histoire est d'autant plus touchante quant on sait par quoi a pu passer la cinéaste dans son cheminement. Une histoire d'amour loin d'être anodine dans l'Amérique Trumpienne. Mais la cinéaste n'insiste jamais et reste constamment subtile jusque dans la sensualité au sein de ce jeune couple. L'idylle prend le dessus sur le côté politico-social ce qui atténue la portée qu'aurait pu avoir le film. Bon point également sur le choix de faire un film peu bavard, favorisant les pauses et temporisant la narration. Site : Selenie