"Je prends ta peine" de Anne Consigny
Il faut croire que l'impact est tellement palpable, organique que je pense avoir pris aussi sa peine, la peine d'Anne, la peine de ses âmes. Comment ne pas la prendre ?
5 heures après, je pleure toujours, de chaudes larmes venant d'un très loin qui s'est présenté dès 13h devant un écran..
Les mots d’Anne, son regard porté, son authentique empathie, sa compassion, son élan, son amour infini, son partage, Son espérance, sa discrétion, sa nudité d'âme et de coeur, sa générosité, son témoignage, c'est tout cela qui chamboule et qui fait que des heures après coule toujours cette grâce débordante, car ce film est poignant de vérités qui semblent même échapper à une volonté d'en être.
je me suis rendue compte que ce papa fait de la pudeur arménienne de ces grands hommes qui surtout ne pleurent pas, a marqué d'une empreinte quasi sismique mon coeur bouleversé, au sortir de ce grand moment de grâce, de grâces...
Ce papa.... Son regard... son Regard...
Suzanna, sa dévotion ... son sourire
Nariné .... sa beauté Pleine d'Eternité
Plus qu'un film projeté, c'est une offrande, celle d'un regard d'amour, de foi et d'humanité que nous avons reçue.
Les arméniens ne se plaignent pas, ils avancent la tête haute, ils honorent au présent le passé, ils honorent la souffrance des anciens en oubliant d'être des victimes, d'être victime, là où il serait si aisé de tomber dans les abimes de la complainte.
Et la voix d’Anne Consigny ... ses mots comme une berceuse apaisant les maux de ces existences mêlées à la sienne et si vite à la nôtre tant nous sommes embarqués avec eux, avec elle.
Merci à Anne d'avoir osé être authentique d'un bout à l'autre, avec elle-même, avec nous.
Merci d'avoir finalement oser montrer la vie.