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Cinéphiles 44
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2,0
Publiée le 8 juillet 2020
“Les meilleures intentions” se déroulent au début des années 90. Une fratrie de deux filles et un garçon vivent alternativement chez leurs parents séparés à Buenos Aires. Mais leur mère ambitionne de refaire sa vie au Paraguay avec son nouveau mari et désire que ses enfants l’accompagne. Amanda, la plus âgée, souhaite rester avec son père. Le film alterne les prises de vues dites normales et celles aux caméscopes mini DV qu’on trouvait dans les années 90. Cela lui confère un côté rétro en plus des costumes, coiffures et quelques décors. Alors que le casting est attachant, on regrette un scénario plus consistant. Le film ne manque pas d’intention en effet, mais la famille ne vit rien de concret si ce n’est la lente séparation, et le final ne semble rien conclure. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Lire une interview d'Ana Garcia Blaya, réalisatrice de Les meilleures intentions, permet de voir à quel point ce premier film est important pour elle. Il raconte en effet un moment particulier de sa vie, au début des années 90 à Buenos Aires, alors qu'âgée de 10 ans elle vivait avec son frère et sa sœur plus jeunes, alternativement avec chacun de ses parents divorcés. Le film, qui d'emblée pourrait paraître un peu disparate,se veut fidèle et sincère à ses souvenirs et retrace l'histoire d'une époque difficile, celle de la crise économique en Argentine. Ana Garcia Blaya a écrit son scénario comme une sorte d'hommage à un père bohème et immature qui s'opposait en tout à sa mère,sérieuse et stricte, sur le plan comportemental sans que la cinéaste ne jette la pierre à aucun des deux puisque, malgré leurs lacunes respectives, ils avaient "les meilleures intentions" pour leur progéniture. Alors que les situations sont délicates, voire dramatiques, le film choisit la douceur teintée d'amertume, notamment à l'occasion de son dénouement, très émouvant. Ana Garcia Blaya a imbriqué avec bonheur un grand nombre de vidéos filmées par son père, parfois complétées par des scènes tournées avec le même grain d'image. Le dispositif est fluide et contribue à nous immerger dans l'époque, tout autant que les musiques d'alors, de groupes de rock argentins, qui se mêlent à des compositions du père et à celles, plus récentes, du frère de la cinéaste. La juxtaposition d'éléments intimes de l'enfance et de fiction pure aboutit à un long-métrage, modeste par ses moyens, mais riche en sentiments dont la tonalité nostalgique ne peut manquer de faire résonner chez la plupart des spectateurs comme une petite musique des moments du passé, pas nécessairement heureux mais transfigurés par le travail de la mémoire.
Une chronique autobiographique attachante. Sans doute mineur, le film n'en est moins subtil dans son approche des rapports familiaux. Mérite le détour dans votre cinéma d'art et d'essai.
C’est un film qui ne s’emporte pas, ne revendique aucune référence, sinon celle d’un thème bien connu sur la famille qui part à vau l’eau et que la réalisatrice rétablit à sa façon dans une chronique douce-amère à haute valeur autobiographique. Si surprise il y a , elle vient de la manière dont Ana García Blaya agence ses souvenirs pour en faire des anecdotes vivantes, poignantes, réelles sur un papa en dehors des clous, et des enfants qui lui pardonnent tout parce que c’est un poète, un rêveur, un bohème. La maman à l’opposé et depuis séparée, tente de remettre le bateau à flot, mais quand la mer ne remonte le courant que dans un seul sens, il n’y a plus rien à faire . Tout en apparence, ce film est d’une jolie profondeur. Les acteurs sont sublimes Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Argentine, années 1990 : Amanda, Manu et Lala sont les enfants d'un divorce. Des enfants qui semblent tout à fait satisfaits de la double vie que la situation leur permet de mener : avec la garde alternée, ils ont d'un côté le cadre rassurant d'une mère qui a les pieds sur terre, de l'autre côté la vie pleine d'imprévues avec un père immature qui, avec ses amis, ne vit que pour le foot, le rock et, de temps à autre, la fumette. Seulement voilà, à cette époque la situation économique des argentins est loin d'être brillante, ce que la réalisatrice explique sans en faire des tonnes, la mère et son nouveau compagnon ont une proposition de travail très intéressante au Paraguay et il et elle envisagent d'y partir avec les 3 enfants. Choc pour Amanda, la fille ainée, 10 ans, qui adore son père qu'elle a tendance à materner, qui adore son frère et sa sœur, qui adore sa mère : que faire ? Ce premier film Ana Garcia Blaya est très autobiographique. Elle avait commencé à en écrire le scénario il y a 10 ans et elle l'a réalisé après que son père soit décédé. Tous les personnages arrivent dans le film avec leurs qualités et leurs défauts, le regard que la réalisatrice porte sur eux est d'une grande justesse, aucun jugement péremptoire n'étant porté sur l'un ou sur l'autre. Ana Garcia Blaya sait très bien varier la longueur des plans en fonction de l'émotion qu'elle cherche à transmettre et qui n'a jamais rien de factice. Bonne directrice d'acteurs, elle tire le meilleur d'une très bonne brochette d'interprètes, avec, en particulier, une très belle découverte avec Amanda Minujin, interprète parfaite du rôle d'Amanda. A noter que, pour ancrer encore plus son film dans la réalité de l'époque, la réalisatrice a recours à plusieurs reprises à des images filmées avec un caméscope des années 90, allant même jusqu'à utiliser, sur la fin, des images de sa famille filmées par son père. Quant à la bande son, importante dans ce film, elle mélange des chansons rocks de groupes argentins de l’époque avec de la musique composée par le père de la réalisatrice et des morceaux composés par son frère et le groupe dont il fait partie.
Début des années 90 en Argentine, Gustavo élève ses trois enfants de manière plutôt particulière ; assez immature, il trouve le temps de partager avec eux sa passion de la musique (il vivote en tant que disquaire), du club de foot local (River Plate) et de la fête. Malheureusement, après sa séparation, son ex-conjointe veut s'installer avec les enfants au Paraguay pour une vie plus "structurée". Le film alterne séquences classiques et vidéos filmées au caméscope pour au final faire ressortir quelques bribes d'émotion à travers le personnages d'Amanda, 10 ans et pilier de la famille. Une chronique familiale qui se laisse regarder mais pèche dans le sens où la fracture entre les parents et les conséquences qui en découlent sur les enfants ne sont que trop rarement évoquées, sauf sur la fin.