Nicolas Tuche (pardon, "Cuche"..), 59 ans, quelques apparitions comme acteur mises à part, a fait toute sa carrière de réalisateur dans la "fiction télé", sauf à de très rares occasions - ce "Pourris Gâtés" est son 4e "long" sorti en salles.
C'est une comédie gentillette, tous publics et inoffensive, comme "La Chance de ma vie" (en 2010) - ma seule référence Cuche. Francis Bartek, issu d'une famille d'immigrés polonais, s'est fait tout seul. La soixantaine venue (quand le film commence), il est installé à Monaco, ayant fait fortune dans le BTP. Veuf inconsolable depuis 15 ans, il traîne trois boulets : ses deux fils et sa fille. Cette progéniture (la bonne vingtaine pour la fille, Stella, et Alexandre ; la grosse trentaine pour l'aîné, Philippe) est oisive (la plus importante "activité" étant celle de ce dernier, qui multiplie les projets farfelus, quand le cadet est un éternel - mauvais, très mauvais - étudiant et la benjamine une fille à papa dure avec la domesticité et n'aimant que le "bling bling", comme son "fiancé", le beau Juan Carlos, un Argentin cherchant à se caser).
Le père en souffre - le père se lance dans une stratégie : il est ruiné, et la famille doit fuir la police ! "Réfugiée" près de Marseille, dans la maison de son enfance (modeste et délabrée), la fratrie Bartek va devoir gagner son pain quotidien !...
Chronique mollassonne (voire poussive), rebondissements téléphonés (Juan Carlos en deus ex machina.... ou pas)... pour illustrer une morale simple : "C'est en forgeant qu'on devient forgeron" - comme Papa, d'artisan-maçon besogneux, était devenu patron prospère, dicton que l'on couplera avec cet autre : "Bon sang ne saurait mentir" (les 3 parasites avaient besoin seulement d'être "motivés", pour se révéler).. Gérard Jugnot fait un pater familias "impliqué" crédible, et Artus un aîné tout aussi crédible (et Tom Leeb, en "Argentin", une prestation à "accent" - un peu comme son talentueux père dans la vraie vie, honorable).
Un bon téléfilm - mais une "fiction" trop "juste" (histoire, mise en scène...) pour faire un film de cinéma convenable.