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    Titane
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    Antoine F.
    Antoine F.

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 octobre 2021
    Rien de particulièrement dérangeant ou traumatisant dans ce film. On ressent juste un ennui profond devant un film vide, extrêmement complaisant dans sa forme et au message totalement creux. Sans conteste l'un des pires films de l'année. Et bien sûr la pire palme d'Or. Quand l'élite s'auto-congratule... J'y suis pourtant allé sans lire d'avis ou de critiques, assez enthousiaste du fait que Grave m'avait laissé un relatif bon souvenir. Mais là... Passez votre chemin, il n'y a rien à tirer de ce navet injustement récompensé.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 juillet 2021
    Julia Ducourneau est le pur produit d'un système élitiste parisien, d'une bourgeoisie qui a besoin de transcender son ennuie en produisant des horreurs à grand renfort de musiques à défaut de talent. Issue de la Fémis cela lui a permis de commencer cette carrière pour quelques critiques qui ont tout vu et ont besoin de nouveautés. Sa carrière commencée avec le court métrage Junior lequel a été financé par une aide très conséquente du CNC. (Site sur lequel vous pouvez lire le scénario) , il a reçu la "contribution financière". Le seul élément ayant dùt être déclencheur pour les "spécialistes" est une ligne du CV, un mot même , "Femis", et c'était parti. Junior est la première chose d'une carrière pénible élitiste donc. Grand Public, tu ne peux comprendre. Sorte de Tarantino au féminin , l'humour en moins, le talent en moins mais l’encensement en plus parce que "femme". Le cinéma moderne, toujours plus bas dans ses ambitions se veut de tout déconstruire pour montrer sa liberté, sa non appartenance au genre humain, fantasme de la transgression ultime , désire de la possession du grand tout (et n'importe quoi) oui c'est le fantasme de la grande bourgeoise de ce monde et son improbable morale. Pire que tout c'est le début d'une déjà trop longue carrière de provocations définitivement inutiles. Bon courage aux curieux, ce film plébiscité par la critique parisienne est juste une horreur de plus.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 220 abonnés 7 513 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2021
    Après avoir été révélé auprès du grand public (et s’être fait un nom à l’international) avec Grave (2017) son premier film poético / horrifique, Julia Ducournau persiste et signe avec Titane (2021) une œuvre résolument dérangeante et "cronenbergienne" dans le rapport à la chair. A mi-chemin entre Christine (1983) de John Carpenter & Chromosome 3 (1979) ou Crash (1996) de David Cronenberg.

    Titane (2021) met en scène une femme fatale, hypersexualisée et hybride, constituée de chair et de… titane. Une femme qui cherche un sens à sa vie et qui ne laissera pas les spectateurs indifférents et risque fort d’en dérouter plus d’un. Avec son style radicale et osé, la réalisatrice nous offre ici une très belle performance aussi bien visuelle que sensorielle.

    En dépeignant de la sorte l’objectification de la femme et en lorgnant vers le slasher fantastique, Julia Ducournau nous donne à voir une œuvre relativement barrée et démentielle, s’engouffrant dans l’ultra-violence et une impressionnante mise à mal du spectateur lorsque le film lorgne vers le body horror.

    Bien évidemment, la mise en scène est d’une rare efficacité, aussi bien au niveau de la photo que du sound design. Mais ce qui frappe aussi et surtout, c’est la performance d’Agathe Rousselle. Après avoir été bluffé par Garance Marillier (qui fait de courtes apparitions ici), Ducournau offre une fois de plus le premier rôle à une femme, qui plus est, inconnu du grand public et s’avère être définitivement une actrice à suivre, en dehors d’être la révélation du film.

    Le film prend ensuite une toute autre envergue lorsque Vincent Lindon apparait et fini par éclipser Agathe Rousselle en lui volant parfois la vedette. Il est d’une bestialité que l’on ne lui connaissait pas et s’avère totalement convaincant aux côtés d’Agathe Rousselle.

    Une œuvre viscérale qui bouscule, dérange et s’avère même être à la limite de l’écœurement. S’en est à la fois fascinant, hypnotique et brillant dans son traitement (la qualité des makeup prosthetics pour un film français n’a absolument rien à envier à ce qui se fait à l’étranger). Jamais deux sans trois Ducournau ? On y croit, hâte de voir ce que vous nous réserver pour la suite. La Palme d’Or qui lui a été décerner lors du Festival de Cannes s’avère être un bon gros fuck envers la bien-pensance et une ouverture d’esprit envers la transidentité.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Juan 75
    Juan 75

    59 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2021
    La première demi-heure est géniale avec une référence réussie à Lynch et Cronenberg puis avec l'arrivée du personnage joué (avec brio) par Lindon, le film s'enlise dans un sentimentalisme grotesque et dénué de sens. Avec des scènes ridicules empruntées à l'imagerie fantasmatique crypto-gay avec les soirées dansantes chez les pompiers et un virage dans la science fiction totalement gratuit. Bref une immense déception malgré un talent certain. Ça me fait penser à ces réalisateurs doués mais inaboutis qui se vautrent dans l'hyper-violence et l'esthetisation faute de trouver une voie propre comme Gaspard Noé.
    YVES B.
    YVES B.

    6 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 juillet 2021
    Accumulation gratuite de scènes-choc dans un scénario d'une sidérante stupidité ! Affligeant de voir Lindon dans cette galère... Julia Ducournau se prend pour Claire Denis, elle ne lui arrive pas à la cheville, mais on peut compter sur le public inculte d'aujourd'hui pour se laisser avoir par ce film tape-à-l'oeil et insignifiant !

    A la réflexion, on peut traiter par l'humour cette oeuvre un tantinet prétentieuse :
    - TITANE est certes un naufrage, mais reste inférieur à TITANIC !
    - Vous aimez les films de pompiers ? Allez plutôt voir THE KING OF STATEN ISLAND !
    D'ailleurs, en plus de Cronenberg, Carpenter et Glazer (UNDER THE SKIN), Ducournau pourrait également avoir puisé chez Apatow pour fabriquer sa tambouille indigeste, pas trop le choix quand on est à court d'inspiration et qu'on se veut l'auteur complet de son film...
    Marcel D
    Marcel D

    104 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juillet 2021
    Comment réaliser son 2ème film quand son 1er a été si bien reçu ? Comment ne pas se laisser enfermer dans un schéma, dans un genre ? Réponse ici d'une main de maitresse, dans le fond et dans la forme ! Julia Ducournau démarre ce Titane en mode slasher gore et dérangeant à souhait, pour ensuite déconstruire les genres (tous). Son film/son héroïne apprend à se plaire, à exister par lui-même, sûrement grâce au regard bienveillant de ce père/public qui attendait un objet comme ça depuis au moins 10 ans. Une création qui fait sa mue, petit à petit, dans la douleur, en résorbant toutes ses peurs, sans entrer dans une case. Du grand Art.
    Neilou J
    Neilou J

    8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 juillet 2021
    Comment est-ce que ce film a pu avoir une palme d'or ? C'est affligeant pour le festival de cannes qui perd vraiment de sa superbe d'année en année
    legend13
    legend13

    246 abonnés 1 054 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juillet 2021
    Étrange, très étrange spécimen que ce second long métrage de Julia Ducournau. Cinéaste sur laquelle il faudra indéniablement compter pour le bien être du cinéma français et du 7eme art en général. Car, disons le d'emblée, "Titane" est une vraie proposition de cinéma, le genre d'oeuvre que nous n'avons pas l'occasion de voir souvent. Et rien que pour ça, qu'on aime où pas le style, le film mérite d'être vu et de préférence dans une salle obscure. La scène d'introduction annonce clairement la couleur. Les âmes sensibles vont devoir détourner le regard souvent pendant le visionnage. Et ça sera clairement le cas pendant 40 premières minutes dérangeantes au possible. Un passage en particulier m'a vraiment marqué. Le scénario,bien plus complexe qu'il n'y paraît, est à l'image de son personnage principal : Bizzare, malsain et imprévisible. Agathe Rousselle est une véritable révélation et fout vraiment les jetons. Sa transformation physique est d'ailleurs très impressionnante. Vincent Lindon est égal à lui même et sa participation au film fait du bien et apaise quelques peu. Bref, je ne sais pas si "Titane" mérite sa palme d'or. Ce que je sais, en revanche, cest que le film m'a agréablement marqué et que j'ai vraiment envie de suivre la carrière à venir de cette étonnante réalisatrice.
    PS : Je remercie mon Sboune d'ami qui m'a parlé de ce film.
    LEVUAD
    LEVUAD

    3 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 18 juillet 2021
    Alors Palme d'or à Cannes édition 2021. Pourquoi pas ?Spike Lee est certainement un réalisateur avec du talent mais il n'est pas assez bon connaisseur de cinéma pour décerner la Palme d'or à Titane. Ou alors, comme l'a souligné la réalisatrice, c'est la Palme de l'inclusive culture. Car que retient-on en premier lieu ? 2ème femme réalisatrice à décrocher la Palme, Française qui plus est ! Alors sur un point ok les Femmes sont souvent les grandes mises à l'écart de la Palme. Mais là on a une récompense donnée sur des critères d'entresoi, bobo, de gens du cinéma etc...

    Qu'en est-il du film ? Comment le raconter ?? Bah c'est un peu complexe car cela n'a ni queue ni tête. Bon essayons ! une série de crimes inexpliqués, une jeune fille tueuse, un pompier qui se perd dans du délire total à la recherche de son fils disparu. La rencontre des deux. Des injects scénaristiques qui se veulent...qui se veulent quoi d'ailleurs ? Originaux, hors du temps comme la maternité suite à une scène d'amour entre une fille et une voiture ? Des scènes de nudité crues pour certains appuyées par un esthétisme bien marqué ? Un Vincent Lindon qui cherchait un film choc ? Ah oui car choquer ou plutôt choquer le bourgeois est une des grandes préoccupations de la réalisatrice. La grande bouffe a choqué le bourgeois. Orange Mécanique (bien qu'adaptation cinématographique loupée mieux vaut lire le livre) a choqué. Perso' cela ne m'a pas plus choqué que cela. Je reste toujours plus vraiment très, très mal à l'aise devant certaines scènes, certaines postures et certains dialogues de Linda Blair dans L'exorciste (la gamine avait 14 ans quand elle tourne le film).

    Vraiment c'est la déception car j'avais vraiment apprécié Grave. J'avais trouvé ce 1er film très novateur et étrange pour le cinéma français. J'avais aimé ce ton très angoissant, ce scénario complètement surréaliste et qui te fait te poser la question : " et si on en était pas loin ?" Donc j'y croyais en Titane et en fait j'éprouve une profonde déception.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    358 abonnés 1 793 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juillet 2021
    Après une série de crimes inexpliqués, un père retrouve son fils disparu depuis 10 ans.

    C'est une réalisation de la Française Julia Ducournau qui s'était fait remarquer en 2017 avec le film horrifique Grave. Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021. Il faut préciser que ce drame est interdit au moins de 16 ans.

    J'avais adoré Grave et son côté choquant, j'en attendais donc pas moins de ce film. Si sur ce point je n'ai pas été déçu, pour le reste c'était bien en dessous pour un résultat pas terrible.

    Julia Ducournau aime choquer et cela se voit encore une fois. Attention, ce film ne va pas plaire à tout le monde par son style très brutal. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des personnes quitter la salle avant la fin. Pour ma part, ce côté ne m’a pas dérangé. Il faut dire j’avais adoré Grave, et ce percutant m’a même plutôt plu. Il y a de la violence et du sang. Au départ, c'est plutôt surprenant, mais cela se fond bien dans le film. Ce n’est pas de la haine gratuite.

    J’ai aussi beaucoup aimé l’esthétique du film. La photographie est très bien travaillée. Il y a souvent des jeux de couleurs très agréables visuellement. Si vous rajoutez les musiques, cela permet de créer une véritable ambiance à part. Qu’on aime ou pas, on ne peut pas dire que celui-ci n’a pas de caractère.

    En revanche, j’étais catastrophé du niveau du scénario. C’est aberrant de s’être autant concentré sur l’aspect et délaisser cette partie à ce point. L’histoire en soi est mal découpée. On passe d’une scène à l’autre sans trop comprendre la logique d’enchainement. L’apothéose est quand Alexia se fait passer pour un jeune homme. Sans vouloir chipoter, on n’y croit pas une seconde. Je suis étonné que cela passe inaperçu.

    L’évolution des personnages aussi va être totalement bâclée. Déjà car Alexia passe d’une position de force ultime à une de faiblesse totale sans pour autant que le dérouler puisse le justifier. Les protagonistes aux lieus d’avoir une avancée claire et construite, ont un caractère fluctuant selon le sens du vent. Le problème est le même pour Vincent.

    D’autant plus étonnant que le casting n’est pas mauvais. Il y avait moyen de largement mieux l’exploité. Pour son premier rôle au cinéma, Agathe Rousselle est convaincante. Son jeu est perturbant, à l’image du film. Elle ressent bien l’essence du personnage. L’expérimenté Vincent Lindon nous a habitués à mieux même s’il fait le travail. A noter la présence de la talentueuse Garance Marillier, tête d’affiche de Grave, en rôle secondaire.

    Pour conclure, je n’ai pas accroché avec la partie fantastique. Cette dernière ne m’a pas semblé pertinente. Elle n’apporte pas grand-chose et prend de la place un peu inutilement. L’intrigue centrale se suffisait à elle-même.
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    632 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juillet 2021
    J'ai vu Titane avant qu'il reçoive la récompense suprême de la Palme d'Or. Et je dois avouer que j'y suis allé avec beaucoup d'excitation suite aux réactions vives et aux évanouissements qu'a pu provoquer sa projection au festival. Après le très dérangeant Grave, qui m'a beaucoup marqué et plu, j'en attendais sûrement beaucoup de cette nouvelle curiosité atypique qui joue constamment sur l'effet de surprise. Impossible de résumer l'histoire sans en dire trop mais je me contenterai de dire que Titane est avant tout la rencontre entre deux êtres profondément blessés, physiquement et mentalement. Entre dualité et fusion, masculinité et féminité, réalisme et science-fiction, *Titane* s'articule de façon assez bordélique. Ayant écouté Julia Ducournau en interview suite à ma séance, j'affirme que c'est une grande réalisatrice à l'univers singulier, aux idées radicales et au sens de la mise en scène indiscutable. Ses cadres, son plan séquence impressionnant au salon de la voiture, sa gestion de l'espace, des couleurs, des sons, sa direction d'acteur prouvent qu'elle en a sous le capot (sans mauvais jeu de mots) et qu'elle se distingue amplement des réalisations tièdes en quête de bonnes critiques. Ici, Titane, c'est un pur délire esthétique à l'évolution imprévisible. C'est un cinéma puissant qui divise, qui dégoute, qui interroge, qui laisse perplexe... Sous ses airs de body horror qui rappelle l'essence de Grave, Titane déconstruit toutes attentes et se déleste de toutes logiques, de toutes cohérences pour créer une sorte de tragédie antique où la facette sombre de l'Homme interagit avec une touche de divin et de surnaturel. Contrairement à ce que j'ai pu lire, ce n'est pas son côté gore qui m'a outré. Ceux qui tournent de l'oeil n'ont clairement jamais regardé de film de genre, à l'instar de Funny Games. Non, moi, ce qui m'a déçu, c'est que malgré ce scénario gonflé de détails, d'effets et de mystère, je n'arrivais absolument pas à m'accrocher pour suivre cette évolution tortueuse jusqu'à son acmé final. J'ai trouvé l'histoire totalement tirée par les cheveux, voguant en permanence entre un semblant de normalité et un fantastique extrême et poussif, voire parfois grandiloquent. Au lieu d'être percuté, et après avoir été saisi par le trash de la première partie, j'ai trouvé l'histoire de plus en plus vacillante et absurde. J'ai donc regardé Titane sans en saisir sa pulsation. Je me suis même ennuyé, c'est dire. Peut-être que mon esprit cartésien m'a empêché de me laisser prendre par ce spectacle pour le moins rare sur nos écrans. Bon, les performances intensives des deux acteurs principaux sont tout de même étonnants. Vincent Lindon, à contre-emploi, et Agathe Rousselle, en anti-héroïne monstrueuse, frappent fort physiquement ! On sent l'acharnement, la sueur, l'investissement extrême qu'ont pu demandé certaines scènes pour être telles qu'elles sont. Est-ce que ça mérite la Palme d'Or ? Non... Mais au-delà du geste politique de cette Palme (une femme, un film de genre français ...), Julia Ducourneau demeure une réalisatrice talentueuse qui nous réserve une panoplie de cauchemars à venir ! Avec Titane, elle prouve que l'originalité et la richesse au sein du cinéma français ne sont pas morts et qui sait, peut-être que grâce à elle, une nouvelle ère cinématographique va voir le jour...
    Fabien D
    Fabien D

    178 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2021
    Remettre la palme d'or à un film de genre était un choix audacieux mais Titane a beau être, sur le plan purement esthétique , réussi, il n'en demeure pas moins un film assez brouillon qui peine, sur la longueur, à tenir la distance. Les idées de mise en scène prolifèrent, notamment lors de séquences de danse superbement filmées et d'un érotisme troublant, mais ne sont pas liées par un scénario assez solide. Les références nombreuses ne sont pas toujours dirigées et l'hybridation entre le corps et la machine est traitée très superficiellement tout comme celle de l'identité de genre pourtant central. Le spectateur a l'impression de voir différentes saynètes, souvent brillantes, mal agencées plutôt qu'un long métrage cohérent. La fin est assez raté mais le film est porté par la performance de Vincent Lindon et par un traitement visuellement du corps impressionnant et fascinant. L'ensemble manque de rigueur mais confirme que Ducournau est une auteure à suivre. Il faudra par contre procéder à un vrai travail d'écriture pour le prochain film. N'est pas Cronenberg ou Carpenter qui veut.
    Blankovitch
    Blankovitch

    49 abonnés 224 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 mai 2022
    Très bizarre oui. Fascinant ? Moyennement.
    Entre un Gaspard Noé et un Cronenberg mais qui ferait un peu cheap... Incompréhensible pour une palme d'or.
    Très moyen.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 octobre 2021
    Au bout de deux longs-métrages, on cerne un peu mieux le cas Julia Ducournau, cinéaste non dépourvue de savoir-faire, mais qui manque indéniablement d'une vision. Si "Grave" énervait par ses effets ostentatoires et un tissage métaphorique lourdingue, il assumait au moins franchement l'idée selon laquelle la transformation gore de sa protagoniste pouvait refléter un douloureux passage à l'âge adulte. Dans "Titane", le propos est beaucoup plus évasif et on sent bien que Ducournau est davantage intéressée par la forme que par une quelconque consistance du sens. Cela ne revient pas à dire que le parti pris de mettre davantage en avant la pure mise en scène que le fond soit une erreur, mais si l'on ne voit que de la forme, alors il faut analyser en détail ce que celle-ci produit – sachant qu'elle ne crée pas de sens. La radicalité de Ducournau tient donc dans le fait que c'est au spectateur de conceptualiser la bizarrerie à l'œuvre, puisque la cinéaste ne donne aucune clé. Si l'idée d'un film moins guidé où les plans auraient leur propre autonomie peut séduire, il demeure frappant de voir que ces plans – ou plutôt ces images – ne débouchent sur rien, quand bien même ils sont inédits : qu'il s'agisse de la vision de la "relation sexuelle" entre la Cadillac et Alexia, ou de l'huile qui s'échappe de son sexe, on ne peut que rester de marbre car ces élaborations n'accèdent jamais à une dimension abstraite ; elles restent figées parce qu'elles n'ont soit aucune originalité dans leur exécution – à ce titre, quelle déception que cette scène de sexe, simplement figurée par le mouvement bondissant du bolide et une musique assourdissante qui écrase l'image ! – soit parce que leur équivalence est banale – l'huile représentant de manière évidente le sang des règles. Plus grave encore : tandis que le but de la cinéaste est de choquer son spectateur, cet objectif se voit réduit à néant à cause du caractère programmatique du scénario, lequel se résume en deux idées : acceptation du père, quel que soit l'identité et le genre d'Alexia ; accouchement d'Alexia dans une ultime scène que l'on devine depuis très longtemps au forceps. La recherche d'abstraction étant contrecarrée par la prévisibilité du script, on se met à regretter une première demi-heure moins pesante – c'est la maigre consolation d'une écriture hétérogène : on peut au moins aimer un aspect du long-métrage – où la violence se marie très bien à un humour noir inspiré, à l'instar de la scène du massacre dans la maison, peut-être la plus réussie du film. Après deux créations originales mais totalement inabouties, on n'attend pas grand chose de la suite de la carrière de Julia Ducournau. S'il y a tout de même une chose à espérer, c'est au moins qu'elle gomme ses nombreux effets arty et qu'elle privilégie une modestie formelle qui serait la bienvenue.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 août 2021
    « Titane » de Julia Ducournau (2011) est la juxtaposition de scènes de style différent créant un film confus et indigeste. Certes les critiques sponsorisés par les producteurs et les intellos sous cocaïne vont apprécier … mais il n’y a que les Psychiatres qui vont rire de ce film sans aucun fil conducteur si ce n’est la culpabilité/protection du père en l’occurrence Vincent Lindon. Adrien suite à un accident de voiture causé par son père, subit un traumatisme crânien majeur nécessitant la mise en place d’une plaque de titane mais apparemment sans séquelle hormis qu’il ne parle plus. Au moment de l’adolescence, il est ambivalent sur le plan sexuel et sous le prénom d’Alexia (Agathe Rousselle) il va commettre une série de meurtres gore avec le stylet qui maintient ses cheveux, sera danseuse sexy sur des automobiles … Pour qu’elle ne soit pas découverte par la police, elle va se bander les seins pendant que son ventre va grossir et son père la passera à la tondeuse avant de l’incorporer dans son équipe de pompiers à laquelle il dit « Je suis votre commandant, votre Dieu et mon fils est Jésus ! ». Après quelques scènes riches en pyrotechnie, on arrive à la scène finale complétement délirante où Alexia va accoucher d’un bébé « hydride » et dira à son père « Je t’aime ».
    Si Agathe Rousselle se démène assez bien dans ce premier film, Vincent Lindon qui a pris un sérieux coup de vieux, s’y fourvoie et doit rapidement arrêter la musculation et les injections intramusculaires dont on ne sait quel produit !
    Madame Bachelot qui n’avait pas apprécié la cérémonie des Césars va trouver dans ce film, une excuse de plus pour « sabrer » les intermittents du cinéma et les pompiers amateurs de fêtes planantes, vont voir fortement diminuer leurs étrennes cette année !
    Sauf féminisme hypermilitant, c’est incroyable que ce film ait reçu la Palme d’Or de Jane Canpion, présidente du jury de Cannes, quand on se souvient de la sensibilité, de la délicatesse et de l’esthétisme de « La leçon de Piano » - 1993. Seuls points positifs, la qualité de la photo, de la lumière, des décors et de la bande son qui – à condition de ne plus inonder l’écran de cambouis – peuvent laisser espérer un prochain film qu’on puisse regarder.
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