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    Les Intranquilles
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    Cath A
    Cath A

    1 abonné 13 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 octobre 2021
    Comme l'ont remarqué quelques critiques pros, impression d'illustration, non réussie, répétitive et sommaire , d'un cas clinique précis .. Celui du père du réalisateur sans doute. Si on peut comprendre qu'il ait eu besoin de déverser son vécu quelque part, ceci ne fait justement pas œuvre cinématographique, réalisation artistique . On dirait 1 petit docu fiction qui dure des plombes, étiré à donf ... Le jeu de la mère est outré, l'actrice ne sait pas exprimer de la colère sans hurler, sorte de mater dolorosa permanente sans la moindre nuance , et il aurait fallu peut-être aborder différents temps de la maladie, son apparition avant tout diagnostic, la question de l'ignorance, du déni total... puis des épisodes ultérieurs, pour éviter ce récit sur 6 mois sans grand intérêt où les dialogues se limitent à "Amin, Damien, Leila, x 40, tu as pris ton valium ? , on va au lac ? , arrêtes ! , va te reposer !, le trajet prévisible maison hôpital séparation". Avec des personnages qu'on ne représentent que dans l'exaspération outrée. L'acteur est certes l'incarnation même d'un homme exubérant, extraverti, agité, adulescent aussi que son môme aime, avec son côté fonceur de l'extrême ... On ne voit que le versant maniaque, excite, épuisant, et ce à haute dose , sans versant dépressif réel (à ne pas confondre avec l'abattement du fait du traitement), ce qui correspond probablement au tableau clinique du père de l'auteur ? Or il existe bien d'autres tableaux possibles. Du coup, le film ne m'a rien apporté, rien appris, n'a rien interrogé vraiment de cette pathologie aux contrastes qui peuvent être saisissants, d'autant plus déstabilisante pour l'entourage qu'elle n'a pas été dépistée par exemple, les manies et activisme ne sont pas forcément le sur voltage ici montré, et les phases dépressives génèrent d'autres problématiques à gérer ... Seul le personnage du petit garçon, avec sa bouille ronde, sa fraîcheur, et son interprétation aussi , me sont apparus justes, plutôt impartiales, avec relief et nuance . Vraiment déçue car sur ce sujet, j'attendais 1 film intéressant au moins, et certainement pas ennuyeux.
    Aulanius
    Aulanius

    196 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 octobre 2021
    Je suis un peu mitigé sur ce film qui avait pas mal de potentiel. Bon comme à son habitude, Leïla Bekhti est vraiment au dessus, il n'y a même pas de débat selon moi. Le petit est aussi vraiment impressionnant surtout pour son âge. Mais je suis désolé de le dire, Damien Bonnard est loin d'être au niveau, voire même un peu navrant par moment. J'en ai marre de voir toujours des prestations surcôtées lorsqu'il s'agit de drames, ce n'est pas légitime. Si ça avait été une comédie, on aurait pu le descendre sans gêne. Alors par moments, il est bon mais à d'autres ... c'est d'un bas niveau. Concernant l'histoire, c'est assez touchant, on peut même s'y retrouver car on peut s'identifier à ses problèmes de familles et de couples. D'un autre côté, j'ai trouvé "Les Intranquilles" un peu longuet et répétitif. Idem pour la fin qui est un peu vide mais bon c'est peut-être une volonté du réalisateur. La bande originale est mi-figue, mi-raisin. Dans l'ensemble, je m'attendais à bien mieux mais bon, je suis persuadé qu'il plaira à une partie du public. Il en faut pour tous les goûts. A vous de juger maintenant. 10/20.
    Greg_BDR
    Greg_BDR

    3 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 octobre 2021
    Film très ennuyeux avec beaucoup de longueurs et réalisation prétentieuse, mais la performance des acteurs est malgré tout très bonne. La caméra à l'épaule et ces plans très serrés qui tremblent tout le long pour bien nous rappeler le titre du film, ça va 5 minutes, mais au bout d'un moment ça fait mal aux yeux...Peut-être qu'un documentaire sur ce sujet aurait été plus interessant qu'une fiction ?
    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2021
    Contrairement à « Tout s’est bien passé » de François Ozon ( sur la maladie cardiaque et la fin de vie ) l’effet clinique du sujet médical est ici relégué au second plan. Joachim Lafosse nous plonge dans la vie quotidienne d’une petite famille agréablement installée à la campagne, mais ballotée par la maladie chronique du père : la bipolarité. Tous les troubles de cette atteinte psychique se révèlent au fil des activités professionnelles du couple ( des artistes ) et des conséquences sur la vie de tous les jours. Le jeu de Damien Bonnard et Leïla Bekhti est absolument ahurissant d’intensité et de vérité, devant une caméra tout aussi prête à révéler l’indicible. Elle saisit les nuances les plus discrètes, provoque les colères les plus violentes. Jusqu’à nous conduire dans cette voie ultime, sans issue . Sans fin, ni recours. Juste l’intranquillité…
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 808 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 octobre 2021
    En parlant de la bipolarité, Joachim Lafosse a raconté le drame familial de sa jeunesse. Il y avait facilement moyen de sortir du cadre intime car cette maladie psychique se prête aisément au grand écran ; elle autorise une tension permanente à condition de créer le cadre propice. Malheureusement, le fait que le bipolaire en question soit un peintre torturé dans sa maison de campagne du sud de la France enferme le personnage central dans une bulle que l'on a peine à percer. Loin du voisin qui partage une vie similaire à la nôtre, le cliché de l'artiste un peu fou rend la situation peu familière et peu concernante. D'autant que le danger latent n'est ni celui d'un suicide ou d'une violence quelconque mais d'un saut tout habillé dans la mare ou de l'achat d'un panier de choux à la crème pour les distribuer aux camarades de son fils. Ok, ça fera flipper les diabétiques mais les autres ?... Nuançons tout de même la critique : Damien Bonnard et Leïla Bekhti sont excellents et il y a peu à dire sur la réalisation : lumières, musique extradiégétique, caméra épaule, tous les ingrédients d'une bonne soupe ont été mis dans la casserole. Dommage qu'il manque l'assaisonnement. C'est bien fait... mais c'est fade.
    JudyCarlotta
    JudyCarlotta

    72 abonnés 166 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2021
    L'artiste présenté comme atteint d'une addiction à l'envers. Mais qu'est-ce que les films mettant en scène des peintres peuvent être ch.ants ! Voici deux arts tellement antagonistes. Le réalisateur aurait dû en rester à l'idée première de montrer un photographe... On y aurait gagné en rythme. Ok, les acteurs sont très bien, sauf le gamin qui détonne, pas eu les bons gènes manifestement ! Je n'ai eu d'empathie, et c'est dommage, que pour le personnage de Leila, qui, dans cette histoire, a les moyens de partir, de se sauver. La faute à ce film, bien vu, mais qui concerne qui ? Pas grand monde. Qu'on parle de cette maladie chez les plus modestes, mais pas très cinématographique, ça... le cinéaste ne parle que de ce qu'il connaît.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    350 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2021
    Leila et Damien s’aiment profondément. Malgré sa fragilité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu’il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu’elle désire.

    C’est une réalisation du Belge Joachim Lafosse qui avait fait le très bon L'Économie du couple (2016). Pour écrire le scénario, il s’est inspiré de son vécu avec son père maniaco-dépressif. Les Intranquilles a été présenté en compétition au Festival de Cannes 2021.

    En traitant comme il se doit sa thématique sensible, ce drame en devient très bon.



    Les Intranquilles va tourner autour de la bipolarité de Damien. Un sujet peu évident à prendre en main. Il faut savoir que cette maladie consiste dans des variations de l'humeur disproportionnées dans leur durée et leur intensité. La gaieté devient euphorie exagérée, la tristesse s'exprime par une dépression profonde. Joachim Lafosse met à profit sa dure expérience pour nous offrir un récit puissant. Il y a deux axes qui vont captiver notre attention. Celui de l’homme victimes de ces troubles mentaux, et de sa femme devant l’accompagner.

    Le casting pour jouer ces rôles est tout simplement parfait. On dirait que Damien Bonnard est fait pour ce personnage. Il restait sur une nomination au César du Meilleur acteur dans Les Misérables en 2020. C’est tout bonnement impressionnant la manière dont il interprète cette détresse. Il est à la fois inconscient du danger qu’il représente pour lui et ses proches, tout en ayant un amour inconditionnel pour eux. Une situation qui fait qu’on ne peut pas le juger négativement. Leïla Bekhti n’a rien à lui envier en termes de talent. Cette femme est d’une juste sans égal. Je souffrais avec elle. On la voit être détruite que ce soit de voir l’homme qu’elle aime couler, mais aussi l’épuisement de cette situation.



    C’est donc à travers l’image de ce couple que se symbolise le mieux les dégâts de cette maladie. Un équilibre que le réalisateur arrive parfaitement bien à cerner. À plusieurs reprises j’ai ressenti une forte émotion. Pour apporter du soutien, on peut compter sur l’expérimenter Patrick Descamps. Il est un peu le symbole de cet entre-deux entre la nécessité d’être ferme, mais l’espoir de croire que tout ira mieux alors qu'au fond, on sait que c’est impossible.


    Je tenais à dire que j’ai tout de même trouvé quelque longueur au film. En effet, il dure près de deux heures, et ce n’est pas évident de maintenir l’intensité émotionnelle toujours élevée. C’est donc logique que par moments, nous ayons des coups de mou. Surtout qu’au début, il n’est pas évident d’identifier les troubles de Damien si on ne connaît pas les symptômes. Finalement, même pour le spectateur, c’est plus facile d’aborder la maladie quand on met un nom dessus.
    Lilicot
    Lilicot

    4 abonnés 187 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2021
    Un film atypique qui pénètre le monde de la maladie mentale et de la psychiatrie via une famille dont le père souffre de troubles bi-polaires et l'on vit pendant deux heures au plus près de la souffrance engendrée pour le patient et les proches. L'interprétation est lumineuse. A voir absolument. On ne ressort pas "tranquille" mais on a pris conscience.
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2021
    Cette plongée au cœur d’un couple, dont l’un est bipolaire, est brutale, tendre, pédagogique. Grâce à l’intelligence du scénario et aux interprétations magistrales de Damien Bonnard et Leïla Bekhti, on passe avec ce couple par les différentes étapes de cette maladie. De l’excentricité, la rédemption (temporaire ?), en passant par l’euphorie, la folie et la déchéance.
    Christoblog
    Christoblog

    825 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 octobre 2021
    J'aime assez le cinéma de Joachim Lafosse, que je trouve habituellement solide et profond.

    Le sujet dont il s'empare ici est intéressant : il s'agit de montrer de façon réaliste ce qu'est la bipolarité, et d'en explorer les conséquences sur la sphère familiale. Le film suit scrupuleusement ce programme, d'une façon sage et appliquée. On assiste donc à l'évolution oppressante des troubles comportementaux, impuissants comme tous les proches, qui font par ailleurs preuve d'une grande bienveillance.

    Les intranquilles porte la marque habituelle de Lafosse : les situations sont bien analysées, le rapport entre les personnes sont décrits avec beaucoup de finesse, et la direction d'acteurs est convaincante. Damien Bonnard est exceptionnel, donnant à voir la maladie uniquement par son degré de fébrilité plus ou moins élevé, sans recourir à d'expressives mimiques.

    Un film honorable donc, sans être exceptionnel, qui souffre peut-être de quelques longueurs et d'un scénario hésitant sur la façon de finir le film, mais qui mérite d'être vu.
    Henning P
    Henning P

    60 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 octobre 2021
    Robin Williams, Lou Reed, Nina Simone, Vincent Van Gogh et tant d'autres ont le même trouble que le héros de ce film. Pourtant si l'on a pas connu par son entourage familial ou amical quelqu'un souffrant de cette psychose, très peu de films ou de séries traitant de ce sujet, on peut être surpris par ce film.
    Dans la salle il y a eu quelques rires dans une scène marquante où Damien est en plein délire maniaque, ce qui me fait dire que ce film sera utile pour ceux et celles qui n'y connaissent rien, pour mieux appréhender cette maladie et ne pas voir les bipolaires comme des extra-terrestres.
    C'est sûr c'est un film très juste qui décrit une situation que vivent de nombreux couples et le réalisateur prend du temps pour montrer comment ce couple se délite. Les scènes peuvent paraître longues, voire ennuyeuses mais elles renforcent au contraire l'impact du film. La prestation des acteurs, et notamment celle de Damien Bonnard est tout simplement remarquable. Il habite le personnage et on souffre avec lui.
    Le film est intelligent car il ne nous donne pas toutes les explications mais nous laisse deviner la psychologie de chacun des membres de cette famille.
    Le réalisateur a lui-même connu ce trouble, son père étant atteint de bipolarité. Il est bien placé pour nous en parler.
    Un film fort qui peut émouvoir et secouer les plus sensibles.
    18/20
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 octobre 2021
    Bonjour à tous, ce film est beau, fidèle à ce que peut-être une crise hypomaniaque.
    Si vous voulez un film pour vous marrer, ce sera pas ce film. Par compte, si vous avez dans votre entourage quelqu'un touché par cette maladie bipolaire, alors aller le voir. Vous comprendrez ce que cette famille a vécu. Les moments clés : les insomnies en travaillant toute la nuit, le traitement, la honte, le découragement tout est représenté.
    Merci Joachim d'avoir fait ce film.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 octobre 2021
    Damien (Damien Bonnard) est bipolaire. Il alterne des phases d'activité délirante et de catatonie qui obligent sa compagne, Leïla (Leïla Bekhti), à une vigilance de chaque instant. Le trio aimant qu'il forme avec son fils Amine (Gabriel Merz Chammah) y survivra-t-il ?

    "Les Intranquilles" filme la bipolarité, une maladie que Joachim Lafosse, fils de père bipolaire, a vécu dans sa chair. Son titre est riche de sens : les "intranquilles", ce sont à la fois le bipolaire lui-même, incarné par un Damien Bonnard habité, tour à tour emporté par une fièvre créatrice qui lui fait enchaîner les nuits blanches ou terrassé par les médicaments qui le laissent pantois, ou ses proches, sa compagne, son fils mais aussi son père (le toujours parfait Patrick Descamps) condamnés à un perpétuel qui-vive.

    Le film, projeté en sélection officielle à Cannes en juillet dernier, est précédé d'une critique louangeuse. Je lui ai trouvé néanmoins trois défauts qui, sans être rédhibitoires, ont entamé le plaisir que j'y ai pris et l'intérêt que j'y ai trouvé.

    Le premier est l'interprétation. Je mets hors de cause Damien Bonnard, impeccable, qui est en train de gagner ses galons de star. J'ai plus de réserves sur Leïla Bekhti, prisonnière d'un rôle immobile : celui de l'épouse exténuée, à deux doigts d'exploser ou d'abandonner la partie. J'en ai plus encore s'agissant du gamin grassouillet, dont je ne vois pas quelles qualités on a bien pu lui trouver sinon celle d'être le fils et le petit-fils de deux actrices déjà installées (Lolita Chammah et Isabelle Huppert)

    Le deuxième est le scénario qui me semble faire du surplace. Tout le film est construit autour du même schéma répétitif : une action particulièrement déconcertante de Damien est tant bien que mal gérée par Laïla sous les yeux déconcertés de leur fils. La phase de la découverte de la maladie est occultée, qui aurait pu pourtant se révéler particulièrement cinématographique : on y aurait vu les premiers signes avant-coureurs, le diagnostic établi à tâtons, la réaction de Leïla et de Damien oscillant entre le déni, la colère, l'abattement et la mobilisation. Rien de tout cela n'est évoqué. 

    Le troisième est le plan final, d'une étonnante sécheresse, qui - sauf à ce que je l'ai mal compris - me semble contredire le message du film : l'amour d'une famille unie et indestructible est le seul rempart contre la maladie.
     Marie
    Marie

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 octobre 2021
    Nul, Film mal réalisé.Ennui mortel.Bel interprétation de Damien Bonnard, dommage que Bekhti lui vole la vedette lors de la promotion du film.il est tellement au dessus d'elle...
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    173 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2021
    Bon film sur une maladie qui est trop peu méconnue contrairement à la schizophrénie, la bipolarité est bien plus insinueuse et complexe à détecter, et surtout à gérer pour l'entourage. Je sais de quoi je parle, mon ancienne compagne était atteint de bipolarité (tout comme sa mère, car cela peut être héréditaire). Je n'ai pas connu l'extrême comme c'est le cas avec le personnage de Damien, qui atteint vraiment une phase maniaque très forte et une phase de dépression importante (marqué surtout par les effets du traitement). Mais j'ai connu ces phases en tant qu'accompagnant, et je dois dire que le film est bien représentatif et absolument juste, que ce soit sur le développement du mal être de la victime, Damien, ou celle de l'accompagnante jouée par Leïla Bekhti. Ce sentiment d'impuissance malgré tous les efforts déployés, et pire, ce sentiment irrémédiable de paranoïa, et de difficulté à accorder de la confiance à l'être aimé touché par la maladie, car à tout moment il peut passer d'une phase à une autre, pouvant mettre en danger, comme c'est le cas ici, son entourage et lui-même.
    Je n'ai pas trouvé une osmose incroyable entre Damien Bonnard et Leïla Bekhti en tant que couple, mais la caractérisation très bien écrite et développée des 2 personnages autour de la maladie ont quand même permis de comprendre les enjeux qui se jouaient. J'ai d'ailleurs bien aimé le fait qu'à aucun moment on ne montre l'aspect "médical" de la bipolarité, jamais on entre à l'hôpital ou dans en milieu psychiatrique. On reste dans le cercle familiale majoritairement, et on assiste seulement et implacablement à la vie du malade, la gestion de ses 2 phases et surtout les conséquences pour lui et son entourage, que ce soit avant, pendant et après son traitement ou isolement.
    La conclusion du film peut sembler abrupte voire décevante car laissée ouverte. Mais personnellement, la dernière scène est assez forte, car elle résume assez clairement les enjeux et la problématique du film finalement, à la fois du malade et de son accompagnante. Peut-on continuer à s'aimer l'un l'autre au sein d'un couple bipolaire ? La réponse n'est pas donnée, mais semble amener beaucoup de compromis des deux côtés.
    Personnellement, pour avoir vécu la chose, ma réponse est clairement non, en tout cas, pas sans devoir faire des concessions et sacrifices importants, pour soi-même, et pour l'autre. Avec le risque d'être soi-même atteint d'un mal être profond avec ce sentiment d'impuissance qui demande énormément d'énergie.
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