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christophe D10
18 abonnés
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2,0
Publiée le 2 décembre 2022
bon ma critique est a prendre avec recul car je n'ai pas réussi a entrer dans le film, et j'ai finalement abandonné assez tot. en effet le début est interminable et assez ennuyeux... du coup j'ai jeté l'éponge au bout de 30 minutes
Je rédige ma première critique sur ce film et me suis inscrit sur Allociné uniquement pour le faire. Rarement ai-je eu autant l'impression de voir un réalisateur me déféquer au visage ses propres pulsions lubriques, pseudo-intellectuelles misérables et ses réflexions sociales niveau CM2. Sous prétexte de s'inspirer de Festen de Vinterberg ou de Théorème de Pasolini, Algunas Bestias nous propose une fresque familiale vide et interminable, uniquement animée par les penchants sexuels putassiers et vulgaires des grands-parents de la famille. lorsque' elle n'est pas en plan fixe sur le vide abyssale et l'absence de crédibilité absolu des relations intra-familiales. Mention spéciale à la relation frère-soeur, inspiré des meilleurs productions Brazzers, sauf qu'ici le demi-soeur n'est même pas précisé, tant il est assumé que ken une adolescente, si c'est en famille quand on est riche, c'est normal, les riches sont méchants. Ladite adolescente étant également lubriquement filmée nue pendant de longues minutes qui feront passer La Vie d'Adèle pour un film financé par l'Eglise. Trois scènes d'ennuis, deux scènes de viols excusées par le scénario, et une interminable heure quarante plus tard, on ressort de ce film en se sentant insulté et sali, en plus de s'être royalement fait chier. A fuir absolument.
C'est un week-end tranquille, en famille, qui s'annonce sur une petite île inhabitée et qu'importe si le confort n'est pas au rendez-vous. Ce calme apparent n'est évidemment qu'un leurre qui ne durera pas, ne serait-ce qu'à cause du titre du film, Algunas bestias, qui laisse à penser que des animaux voraces se cachent dans les parages. Mais ces "quelques bêtes" ne sont évidemment pas de cet acabit, car il s'agit de démons intérieurs que dévoile ce film chilien. Jorge Riquelme Serrano, le réalisateur, impressionne par la maîtrise de son cadre, dans ce huis-clos qui se partage entre une forêt, les rives de l'océan et une maison d'hôte où les conflits menacent d'éclater et les drames de se dénouer. La musique d'Algunas bestias est d'ailleurs celle d'un film d'horreur, oppressant où, outre les combats entre générations et les clivages sociaux, un drame sordide menace de montrer le bout de son nez, chose hélas avérée dans une scène repoussante et terrible, par ce qu'elle recèle de violence. Le film va jusqu'au bout de son propos, dans la lignée des nombreux longs-métrages latino-américains qui prennent pour cible cette "élite" bourgeoise, cynique et arrogante. Le scénario manque cependant peut-être un peu d'étoffe et de recul, c'est à peu près tout ce qu'on peut lui reprocher. En revanche, l'interprétation est impeccable, dominée par les comédiens aguerris que sont Paulina García et Alfredo Castro, ce dernier, en particulier, sobre dans un rôle de monstre, lui que l'on verra bientôt encore plus génial dans un registre tout autre, avec l'excellent Je tremble ô matador.
C’est une réalisation de Jorge Riquelme Serrano. Il a écrit le scénario avec Nicolás Diodovich. Algunas bestias a été primé au Cinélatino, rencontres de Toulouse ainsi que dans la sélection du San Sebastian International Film Festival.
C’est toujours un plaisir de pouvoir parler du cinéma chilien. Sorti de Pablo Larraín, celui-ci manque d’exposition alors qu’il regorge de réalisateurs de talents. Nous allons donc prendre quelques minutes pour vous parler de Algunas bestias. Le scénario pourrait faire penser au pire film d’horreur quand une famille se retrouve dans une île loin de tout. Cela va réveiller leur pire instinct.
Alors coupon cours ce n'est pas un film horrifique. Jorge Riquelme Serrano décrit plutôt ce drame comme un portrait de la société chilienne. En effet, ce film en est une critique. Les grands-parents de cette famille sont des bourgeois. Ils représentent une classe sociale qui accapare les richesses du pays. Leur comportement est donc directement pour cibler l’attitude des classes sociales “dominante”. Sous les apparences du respect des bonnes manières et de la bienséance, se cache en réalité un fond très sombre. Ils vont même commettre de sombres exactions. C'est donc intéressant de prendre ces sujets et de gratter la surface pour finalement voir que ce n’est pas l’argent qui les rend meilleurs. Cette critique est tout à fait pertinente dans une société où le clivage social est très fort. D’ailleurs, il n'y a qu'à observer le comportement du seul personnage venant d’une classe plus populaire.
La pertinence de ces propos va être mise en forme par un contenu des plus gros à prenant. La tension dans cette famille est excellemment retranscrite. On voit avec plaisir à les voir se transformer au fur et à mesure que la situation dégénère pour eux. Chaque protagoniste va avoir sa propre évolution. Ana et Alejandro veulent de l’argent des riches propriétaires que sont les grands-parents. Quant aux enfants, c’est plus une inspiration de liberté sous le joug de l’autorité. Tout ce monde fonctionne très bien ensemble et c’est agréable à voir. On va être facilement happé par le contenu et le contenant.
Il faut dire que le casting brille. Les deux rôles phares des grands-parents ont été confié à Alfredo Castro et Paulina García, qui sont connu dans le milieu du cinéma et du théâtre chiliens. Vous avez peut-être déjà vu Alfredo Castro dans les films de Pablo Larraín, No et El Club. Gastón Salgado est aussi une très belle découverte sous les traits du mari Alejandro, tout comme la très émouvante Consuelo Carreño dans le rôle de la fille.
Quelques scènes vraiment difficiles mais dans l'ensemble film assez moyen ,le problème c'est qu'il n'atteint pas son but et ça part un peu dans tout les sens
Ce très bon film récompensé du prix du meilleur film de la section "nouveaux réalisateurs" du festival de San Sebastián est un huis clos à ciel ouvert . Il m'a rappelé l'excellent FESTEN de Thomas Vinterberg. Le plan d'ouverture est magistral. Une famille débarque dans un lieu paradisiaque. Cette famille semble représenter le bonheur incarné . Mais rapidement des signes montrent qu'un ver est dans le fruit et que quelque chose ne tourne pas rond dans cette famille. Et même si l'ambiance tourne au thriller le spectateur est pris par surprise en étant témoin d'une situation presque démente. N'en disons pas plus pour ne pas dévoiler la clef du film...
Une fois que l'on a fait abstraction du cadrage, de la lumière et de la qualité des prises de vues, il ne reste rien qu'une histoire d'une famille déglinguée, des scènes interminables se succèdent sans lien. d'un vide abyssal. Un climat malsain, on s'attend toujours à ce qu'il se passe quelque chose, mais non, il ne se passe rien... Je pense que j'ai perdu 1 h 30 de mon temps...
Critique sociale acerbe et réalisation ultra maîtrisé. Alfredo Castro et Paulina Garcia incarnent à la perfection le couple bourgeois froid et méprisant. La tension et le malaise accompagnent ce huis clos toxique... actuel et politique !