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mat niro
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4,0
Publiée le 7 juillet 2020
Après "Talking about trees", voici un nouveau film soudanais de très bonne qualité. Muzamil est destiné à mourir à l'âge de 20 ans par le chef de son village et l'on va voir l'influence de cette prédiction rejaillir sur l'enfant puis l'adolescent. "Tu mourras à 20 ans" est un film très engagé sur le poids de la religion et des traditions chez ces villageois. C'est intéressant également d'avoir le point de vue de l'homme considéré comme non fréquentable, Suleiman, qui va remettre en question les certitudes acquises par le jeune Muzamil auprès de l'imam du village. Une réussite pour le premier film du réalisateur Amjad Abu Alala.
Un premier film à la mise en scène très appliquée, voire un peu scolaire, pour un résultat joli et touchant, mais qui ne décolle jamais vraiment. C’est un peu statique, comme une suite de tableaux, et l’idée de départ n’accouche jamais d’autre chose que d’une satire bienveillante de la superstition religieuse. Ça reste agréable à regarder et la dernière scène atteint une forme de beauté et d’émotion qui manquent un peu au reste du film.
A peine né le jeune Muzamil est victime d'une malédiction qui le prédestine à mourir à l'âge de 20 ans. Comme beaucoup de victimes de la révolution soudanaise à qui ce film est dédié. Allégorie d'un pays aux conflits meurtriers permanents où arriver à l'âge adulte est déjà une fin en soi, ce film questionne également la notion de Destin, fondamentale dans l'Islam, si tout est déjà écrit d'avance à quoi sert-il de vivre? Bénéficiant d'une cinématographie remarquable cette œuvre n'est que la huitième produite au Soudan depuis l'invention du cinéma, rien que pour cela elle vaut qu'on s'y attarde.
Pour le témoignage des superstitions d une Afrique profonde, ce film constitue une immersion également intéressante, c est intimiste et sensible. Après ça ... des longueurs et un scénario sans grand intérêt... il faut tenir jusqu'au bout, la question des 20 ans y arrive mais ça reste long mais long ... on peut rester indulgent c est un autre regard.
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4,0
Publiée le 15 août 2021
La mort influence la vie dans Tu mourras à 20 ans qui est le huitième film seulement de l'histoire du cinéma soudanais. Aussi hallucinant que cela puisse paraître ce drame social met en lumière l'existence de superstitions et d'une foi aveugle dans les racines de la civilisation dans ce pays africain qu'est le Soudan où un enfant né il y a quelques jours à peine est considéré comme maudit par un sois disant messager de Dieu qui lui prédit qu'il mourra le jour de ses 20 ans. La mère de l'enfant avec ses yeux baissés et sans le soutien de son mari timide se charge de s'occuper de son fils et de compter les jours jusqu'à sa mort ce qui l'inquiète énormément. Le film dans son volet sur le passage à l'âge adulte nous entraîne dans la lutte de ce jeune garçon qui est exclu car la superstition laisse les gens faire germer l'idée de sa mort comme l'idée d'une naissance maudite. Le garçon vit comme si la mort l'attendait se demandant même si sa mort sera par noyade et si le temps qu'il a passé dans le ventre de sa mère sera compté. C'est tellement puissant que l'on reste bouche bée devant certaines séquences que ce soit lorsque sa mère va gribouiller sur un mur à la fin d'une semaine que son fils a vécu une semaine de plus (car elle n'a pas de calendrier) ou le moment où ses amis lui demandent de mourir plus tôt parce qu'il va mourir de toute façon ou encore lorsque son entourage pense que mémoriser le livre saint est mieux que d'apprendre les mathématiques. Un peu lent par endroits mais toujours magnifique Tu mourras à 20 ans est un film à voir absolument parce que le Soudan a des histoires à raconter et qu'il a besoin que les gens les entendent et les regardent...
Ce premier long-métrage de ce jeune réalisateur soudanais qui a également fait le scénario, est bien réalisé. Il a été tourné au Soudan avec de très belles prises de vues. L'histoire est basée sur des croyances religieuses qui prévoit la mort à 20 ans d'un enfant. Le film nous permet de découvrir le Soudan avec ses traditions et ses croyances. Le scénario manque toutefois un peu d'ampleur et n'est pas forcément intéressant sur toute sa durée malgré la bonne qualité technique de la réalisation.
Production internationale avec la complicité de la France, de la Norvège, de l 'Allemagne, sans doute pour la qualité des prises de vues, la qualité d la mise en scène mais aussi du Quatar, sans doute pour le financement, de l 'Egypte comme bon élève africain, c'est en tout cas et avant tout un réalisateur soudanais qui signe le film . Et ça fait du bien . Premier long métrage de Amja Abu Alala qui aborde le douloureux problème des croyances d'une société rurale et de ses conséquences dans la vie des individus . Ici on découvre le drame qui s 'empare de la jeunesse d 'un enfant, d 'un adolescent puis du jeune adulte voué à mourir à vingt ans par une injonction religieuse . Et aussi des portraits magnifiques comme l'attitude de sa mère qui entre fatalisme et résignation va s 'employer a éduquer et protéger son fils quant le père quitte le village . Paradoxalement , l'issue fatale que doit endosser la future victime , lui assure une éducation rigoureuse presque monastique . Sous les traits d'un ancien revenu au village, celui ci va se lier d’amitié pour ce jeune et va l'accompagner a surmonter ce fatalisme et à réaliser un autre apprentissage: celui de goûter à la vie et de faire ses propres expériences.
Il me semble que c'est seulement le 8eme film soudanais de l'histoire, le synopsis était aguicheur mais je n'ai pas forcément apprécié ce film très fataliste, pourtant j'aime l'audace de pousser dans ses retranchements la religion et les traditions contre la liberté individuelle, et l'absurdité de l'amour forcé eu égard à cela ce voyage onirique m'a peu convaincu !
Merveilleux film, le septième film originaire du Soudan, d'un réalisateur humble, intelligent, élégant, maniant si bien le cadre, la lumière, les couleurs. Le scénario est aussi très travaillé, formidable. Un moment de grâce absolue !
T'as 8 ans, tu comprends que les sorciers ont dit que tu devais mourir à 20 ans. Tout le monde en est certain, tu vas mourir à 20 ans. beau fond d'où la vie émerge en beauté.