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    La Llorona
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    3,5
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    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 janvier 2020
    Avec Ixcanul, Jayro Bustamante a placé le Guatemala sur la carte du cinéma mondial. Après Tremblements, légèrement en retrait, le dernier volet de sa trilogie sur les maux de son pays, La llorona, confirme son talent de mise en scène via une élégance constante de l'image et une narration hypnotique. Le film décrit le huis-clos dans la maison d'un général accusé de génocide sur la population maya, condamné puis absous mais soumis à la vindicte populaire sous ses fenêtres. Contrairement à la plupart des œuvres sur le thème des dictatures latino-américaines, La llorona s'intéresse non pas directement aux victimes, mais à leur bourreau, accompagné de sa petite famille, plus ou moins consciente de ses exactions. Un film politique mais qui peu à peu fait place au célèbre réalisme magique de la littérature sud-américaine avec l'irruption énigmatique de la llorona, cette légende qui fait d'une pleureuse le cauchemar surnaturel des assassins. C'est avec infiniment de brio, en empruntant certains codes du fantastique, que Bustamante réussit son pari d'évoquer la guerre civile au Guatemala et les massacres qui y eurent lieu, en s'éloignant du drame et en plongeant dans une matière onirique fascinante (à moins d'y être totalement insensible, ce qui est tout à fait possible). A l"heure d'un cinéma souvent frontal et premier degré, qu'il s'agisse de blockbusters avec ou sans super-héros ou de comédies, La llorona surgit comme une pépite poétique, qu'on aurait aimé d'une durée plus longue, pour apprécier davantage les portraits de ses personnages principaux : le général vieillissant et pathétique, son épouse, sa fille et sa petite-fille et, surtout, la domestique d'origine maya, au regard à la fois sombre et lumineux, comme un reproche vivant à ceux qui ont cherché à éradiquer le peuple indigène du sol guatémaltèque.
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 janvier 2020
    Quel ennui, mais quel ennui ! Sur le papier, l'histoire est intéressante mais le procès contre un général soupçonné de génocide n'occupe que les 10 premières minutes. Ensuite, il faut endurer un insupportable huis-clos, ponctué par les cris de la foule en colère. Une heure après, on en est toujours au même point !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    Superbe film.

    Magnifique film « La Llorona » de Jayro Bustamante. On en sort en retenant sa respiration, avec l'impression de perdre un peu de son innocence mais de gagner en espoir et en combativité. Ce film onirique vous raconte l'histoire d'un peuple, les Mayas, longtemps persécuté dans un silence coupable. Avec la Llorona, Jayro Bustamante nous livre sa version du conte populaire de la Pleureuse qui venait hanter les coupable et les assassins. A voir et à revoir.
    PL06
    PL06

    10 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Un film à la mémoire d’une guerre civile qui aura duré 30 ans et fait 200 000 morts et 1,5 millions de déplacés ; et dans laquelle les tribus maya ont été l’objet d’un génocide non encore reconnu juridiquement. C’est là que le bât blesse et que le film trouve sens : rappeler les faits, rappeler la violence, montrer comment aujourd’hui encore certains s’obstinent dans le déni et comment le besoin de vérité demeure dans ce pays.
    Le scénario démarre sur un fait historique, la condamnation d’un général anciennement dirigeant du pays (2013)... et son acquittement par la cour suprême guatémaltèque quelques jours plus tard. Mais au-delà de ce premier fait historique, ce n’est pas un film d’abord facile : le réalisateur ne propose pas un scénario « réaliste » (qui pourrait sans doute susciter rejet là-bas) mais quelque chose de plus fantastique, sur un fonds de mythologie plus consensuelle. Le vrai nom du général (Rios Montt) est d’ailleurs tu puisqu’il est réputé innocent en droit…
    On ne viendra pas non plus y chercher des images sur le pays : le scénario se déroule quasiment en un lieu unique, la maison de la famille dudit général. C’est une sorte d’huis-clos entre ce dernier et son épouse, leur fille, leur petite fille et deux domestiques. A contrario, la psychologie de ces personnages est explorée, leurs souvenirs, le besoin de savoir ou le déni. La fidélité familiale est ici aussi mise en cause, de même que la résurgence des mauvaises habitudes du passé. La colère populaire est omniprésente par le jeu de la bande son, et la jeunesse incarne le besoin d’en finir avec ce passé non élucidé. Il y a des points difficiles à comprendre, il faut aussi se laisser porter par le fantastique et la poésie.
    Un film impressionniste en quelque sorte, qui s’achève sur une magnifique chanson, une ode à la pleureuse, celle qui pleure les enfants morts.
    Michèle G
    Michèle G

    42 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 janvier 2020
    La Llorona… seuls les coupables l’entendent pleurer…

    Le film, très réussi, du réalisateur guatémaltèque Jayro Bustamante est un film politique sur le génocide des indiens Mayas.

    Ce huis clos nous entraine dans la spirale d’un enfermement dans un cadre aux plans majoritairement resserrés, dans un décor fermé (principalement la demeure du général responsable du génocide), souvent sans contre-champ (le tribunal, l’ambulance, …) où l’extérieur est omniprésent par la seule bande son.

    La foule proteste, manifeste pour ses morts, pour la vérité et réclame justice. Cette foule devient lentement visible par des plans fixes, sporadiques, qui l’incarnent progressivement. Mais les murs, les armes et les forces de l’ordre la maintiennent à distance. 

    Quand la mémoire est bâillonnée, la vérité altérée, la justice inéquitable, il faut d’autres énergies pour aider cette foule qui pleure ses morts. Et c’est là où le cinéma prend le relais pour s’allier à la mémoire de ce peuple. Ce sont les morts qui vont unir leurs forces collectives pour briser les frontières qui séparent les mondes.

    Quand la mémoire d’un peuple entre par « effraction cinématographique » dans la demeure du génocidaire, les frontières du réel s’inclinent et laissent ce « monde » faire. Le passage de toutes ces frontières est d’une subtilité à découvrir. 
    Pauline R
    Pauline R

    2 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    On comprend rien à l'histoire, ce qui devait être à la base un contexte politique se transforme en légende Guatémaltèque auxquelles il faut être initiés puisque ce n'est pas ou mal expliqué...
    Dommage car le casting et l'équipe étaient prométeurs !
    Une bonne direction d'acteur et une belle photo cependant
    islander29
    islander29

    863 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2020
    Un film étrange...Une atmosphère subtile pendant 90 minutes, comme si le spectateur était habité par des esprits, ceux des mayas morts et qu'une musique lancinante et délicate restitue au fil du scénario;;;un film d'atmosphère où les personnages sont confinés par une foule en colère dans un grand domaine avec piscine, un grand père général, l'assassin aux cheveux blancs, mais aussi sa femme, sa fille et sa petite fille, et une petite et éclatante chevelure noire d'une jeune fille, tous les personnages, presque des fantômes que leurs crimes rattrapent et qui déambulent dans des dialogues équivoques ou affectueux , qui sont parfois immobiles, entre nimbes et nues blanches…..Je dois dire que j'ai été pris par cette atmosphère étrange, le Guatemala étant mon dernier voyage, par cette atmosphère venue d'ailleurs et qui fait de ce film un film elliptique et baroque, un petit ovni pour cinéphiles, un bout d'histoire du monde dévoilé avec pudeur et délicatesse...A vous de voir
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