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    La Llorona
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    52 critiques spectateurs

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    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 janvier 2020
    Je n'ai vu qu’après coup que c'était le nouveau film de Jayro Bustamante, réalisateur de Tremblements sorti l'an passé et qui ne m'avait pas totalement convaincu. Celui-ci non plus. Histoire du Guatemala, politique, chronique familiale et fantastique auraient pu se mêler assez bien. Mais aucun sujet n'est, du coup, vraiment traité. La mise en scène est élégante mais le tout est un peu froid. Mêmes remarques que pour Tremblements : il manque une certaine émotion pour vraiment nous captiver et on ne s'attache pas aux personnages. Même si tous les acteurs sont très biens. Au final, je me suis ennuyé alors que j'attendais quelque chose de fort et de puissant. Pas le coup de poing ni le choc annoncés donc. Je crois que je vais arrêter avec les films de ce réalisateur....
    cameradine
    cameradine

    21 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 juillet 2020
    Le réalisateur Jayro Bustamante emprunte (ou détourne ?) les codes du film de genre horrifique dans ce film captivant pour aborder un sujet douloureux de l’Histoire récente du Guatemala. Et il appuie là où ça fait mal. En effet, comme beaucoup de pays d’Amérique latine il y a une quarantaine d’années, le Guatemala a connu une dictature sanglante. Encore aujourd’hui, il y a un tabou sur le génocide des Mayas qui a été perpétré par l’armée sous prétexte de lutter contre le communisme. Bustamante se place du côté des anciens oppresseurs et développe métaphoriquement la notion de culpabilité – à moins que les esprits des victimes ne hantent vraiment la maison du Général (pathétique et libidineux à souhait), car le film est emprunt de réalisme magique.
    Inutile de déflorer plus l’intrigue, car il y a aussi beaucoup à dire sur la mise en scène. La photographie et la lumière sont extrêmement composées, les lents travellings et les cadres dans le cadre participant à l’ambiance anxiogène de ce huis-clos. On peut voir beaucoup de symbolisme : dans l’eau, qui est omniprésente, rappel des larmes de la Llorona – la Pleureuse légendaire qui devient ici une figure de Justicière – mais aussi du sort des victimes du génocide, noyées par les soldats. On peut voir aussi dans les personnages féminins de la famille le symbole de la société guatémaltèque : la grand-mère, représentant le passé, qui se voile la face ; la fille, représentant le présent, qui veut savoir la vérité ; la petite-fille, l’avenir pour qui tout est possible. Le film mène ses personnages (tous excellemment interprétés) aux confins de la folie et donne des réponses à certains mystères, mais n’abat pas complètement son jeu sur la table à la fin : on ne saura jamais tout ce que pensent les personnages et le climax se résout de façon assez elliptique. La Llorona est un mélange des genres très réussi, plus à mon sens que la Palme d’Or 2019, Parasite, qui mêlait comédie satirique et thriller mais dans lequel la critique sociale était somme toute assez convenue. Ajoutons enfin que le réalisateur a subi des pression pendant le tournage, qui a dû se dérouler au sein de l’ambassade de France du Guatemala. C’est dire si le sujet dérange… et c’est une raison de plus de voir cette petite pépite (primée à Berlin) !
    Giorgio G.
    Giorgio G.

    3 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 janvier 2020
    UN film magique e terrifiant sur les genocides perpétrés par les fascistes au pouvoir au Guatemala dans les années 80
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 991 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 mai 2021
    Plans fixes interminables, action quasi nulle dans un huis clos stérile. Le sujet aurait pu être intéressant ( un vieux génocidaire encerclé par la foule ) mais l'ennui est permanent malgré le recours à un simili fantastique sur la fin. Dans le genre fantomatique - mais réussi - voyez plutôt Les Autres avec Nicole Kidman.
    Pauline R
    Pauline R

    2 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 janvier 2020
    On comprend rien à l'histoire, ce qui devait être à la base un contexte politique se transforme en légende Guatémaltèque auxquelles il faut être initiés puisque ce n'est pas ou mal expliqué...
    Dommage car le casting et l'équipe étaient prométeurs !
    Une bonne direction d'acteur et une belle photo cependant
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 février 2020
    L'originalité de ce film tient dans son genre hybride, mêlant un certain réalisme social, historique et politique à une dimension fantastique, et ce, par le biais de la légende de la llorona, "la pleureuse", légende revisitée ici sous un angle justicier. Côté tableau social, on a des éléments attendus : crimes de guerre, corruption… Moins attendue est cette déclinaison fantastique des thèmes de la culpabilité et de la vengeance. Jayro Bustamante (dont c'est le troisième long-métrage après Ixcanul et Tremblements) orchestre habilement un dérèglement progressif du quotidien, développe une déliquescence tendue, ouvre lentement mais sûrement un chemin vers la folie. Tout cela en mode huis clos, avec une belle photo de plus en plus sombre, traduisant comme une immersion dans des eaux de plus en plus profondes. Une poétique de l'eau, inquiétante et fatale, irrigue d'ailleurs tout le film. On peut juste regretter que le réalisateur ait eu parfois la main un peu lourde pour accentuer certains symboles ou appuyer certaines démonstrations. Il eût gagné à être plus évocateur, plus ambigu jusqu'au bout. Son film n'en demeure pas moins une expérience forte et intéressante.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2021
    La Llorona a l’intelligence de recourir au film de genre pour traiter un thème éminemment politique, soit le sentiment de culpabilité qui poursuit les membres de la famille du tyran Monteverde jusqu’à retourner l’épouse contre son propre mari suite à une immersion fantasmatique dans l’horreur des massacres de la population maya. Aussi l’entièreté du long métrage repose-t-elle sur une vaste métaphore, la pleureuse extériorisant par ses gémissements et ses apparitions la lutte menée avec une conscience que ravivent les procès et les manifestations. La puissance traumatique du huis clos, qui succède aux témoignages des victimes, change la propriété en une maison hantée dans laquelle souffrent non pas l’enfant – au contraire, il est sensibilisé aux atrocités commises par sa famille – mais les grands-parents, incapables de protéger fille et petite-fille. Jayro Bustamante met en scène des solitudes que l’on force à cohabiter et qui se raccordent à la communauté par la purgation de leurs maux : il réalise une œuvre de vengeance dans laquelle la violence seule peut conduire le pêcheur à s’autodétruire, à mesure qu’il perçoit la foule déchaînée comme le miroir de sa propre monstruosité. La masse extérieure rythme de ses cris et de ses chants ce qui s’apparente à une malédiction, incarnée à l’intérieur de la maison par le sort jeté à Monteverde sous et derrière son lit ; elle finit pourtant par devenir muette, véritable chœur antique qui terrifie la famille et accélère le processus de destruction. La Llorona constitue certainement la plus belle réussite du cinéma de genre pour l’année 2020 : le fantastique sert le politique pour donner vie à un long métrage tout à la fois historique et fictif, regard critique porté sur la société guatémaltèque dans la continuité de Nuestras Madres (Cesar Diaz, 2019).
    tostaki
    tostaki

    3 abonnés 54 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Quelle claque...

    La lenteur des premiers plans du film n'est qu'un magnifique artifice pour nous plonger dans la noirceur des actes du général Monteverde et des fantômes du passé venant troubler la quiétude de cette famille de dignitaires.

    Des acteurs impeccables, une photographie parfaite, de la musique adaptée, tout est réuni pour faire de ce film une œuvre majeure du cinéma latino-américain.

    Je crois que c'est la première fois que je quitte le cinéma en ayant vu le film jusqu'à la dernier seconde du générique de fin.
    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2020
    Après s'être intéressé à la communauté maya du Guatemala dans "Ixczanul", son premier long métrage, Jayro Bustamante avait continué dans "Tremblements" son exploration de la société de son pays en s'infiltrant dans la société bourgeoise de Guatemala City et en nous parlant de la perception qu'elle a de l'homosexualité et de l'énorme poids de la religion sur les individus. D'après le réalisateur, 3 mots sont discriminants dans son pays : "indiens", "homosexuels" et "communistes". Après avoir dénoncé, dans ses deux premiers films, la façon dont sont traités les indiens et les homosexuels, il termine ce qu'on peut qualifier de trilogie, par "La Llorona", qui parle, entre autre, du sort réservé aux communistes, ce qui, au Guatemala, désigne quiconque défend les droits de l'homme. Un film courageux car si, officiellement, le Guatemala est redevenu un état démocratique après une longue période de dictatures, il n'est pas facile de parler du passé dans ce pays.

    Comme toile de fond du film, une légende, "La Llorona", qui raconte l'histoire d'une femme abandonnée par un homme, qui devient folle, tue ses enfants en les noyant dans une rivière, et est désormais condamnée à pleurer pour le reste de sa vie. Sauf que, dans le film, cette dimension très machiste a disparu, la Llorona devenant une justicière. On retrouve donc un général, Enrique Monteverde, qualifié de dictateur le plus sanguinaire de l'Amérique du sud, accusé après la dictature d'actes génocidaires, condamné dans un premier temps mais blanchi par la Cour suprême. La suite est un quasi huis clos dans la grande maison familiale, en permanence encerclée par une foule en colère, avec Carmen la femme du général, sa fille Natalia, sa petite-fille Sara, la fidèle domestique (indienne) Valeriana, une nouvelle domestique énigmatique (indienne) Alma et un policier garde du corps.

    Je pensais, j'espérais que le film allait chercher à nous mettre "dans la peau" du général et nous montrer comment un criminel de son acabit se débrouillait avec sa conscience, quitte, pourquoi pas, à avoir des remords. En fait, il n'en est rien, le général, très malade, restant droit dans ses bottes, même si, dans la maison, il est le seul à entendre les sons d'une femme qui pleure. Par contre, il est intéressant de suivre les 3 femmes de la famille : la fillette devenant immédiatement très proche de Alma, Natalia étant de plus en plus assaillie par des doutes, voire des remords, et spoiler: Carmen, l'épouse du général, n'ayant qu'une forme de folie comme seul refuge.
    Cette folie est montrée à la façon d'un film fantastique, Jayro Bustamante souhaitant que son film puisse toucher le grand public guatémaltèque, particulièrement friand de ce genre de film. Par contre, pour nous, peuple cartésien, ce n'est pas forcément évident, les gens à la sortie, n'ayant pas tous compris la même chose !

    Dans la distribution, on retrouve María Mercedes Coroy, Maria dans "Ixcanul" et Alma dans "La Llorona", et Sabrina de la Hoz, Pastora dans "Tremblements" et Natalia ici. Quant à María Telón, Valeriana dans "La Llorona", elle joue dans les 3 films. spoiler: Accompagnant le générique de fin,
    on entend une belle version, celle de Gaby Moreno, de "La Llorona", cette chanson populaire mexicaine, inspiré de la légende et connue dans toute l'Amérique latine.
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 janvier 2021
    Un ancien dictateur guatémaltèque est hanté par son passé et par sa responsabilité dans le génocide indien.
    Un drame qui lorgne vers le fantastique et la légende locale de la Llorona, la femme qui pleure, à la mise en scène stylisée et envoûtante et au scénario intriguant mais pas totalement captivant.
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 janvier 2020
    Un film d'une grande maîtrise. Le réalisateur réussit à créer une ambiance ambiguë entre réalité et fantastique. Travail exceptionnel sur le son, des travellings très longs, des acteurs au diapason.
    Réussir ainsi à évoquer la dictature au Guatemala des années 80 est un véritable tour de force. Bravo.
    kibruk
    kibruk

    145 abonnés 2 547 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2023
    "La Llorona" est très atypique, à la fois film sociétal, de siège et de fantôme. Il parle surtout du Guatemala, de l'effroyable guerre civile menée sous un régime dictatorial, du massacre génocidaire dont les indiens ont été victimes et de l'impunité dont a profité les décisionnaires. Dès le début le spectateur est placé dans une ambiance très étrange, inquiétante, et surtout dans un contexte historique qu'il ne connait sans doute pas (personnellement je ne savais rien de l'histoire encore récente et terrible du Guatemala). Le film est donc très intéressant du simple point de vue de la connaissance historique, des questions qu'il pose sur les crimes contre l'humanité, mais est quelque peu frustrant sur son aspect purement fantastique. Je l'aurais aimé plus viscéral, mais l'ensemble est suffisamment particulier et maîtrisé pour qu'il mérite d'être découvert.
    gabdias
    gabdias

    85 abonnés 1 803 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 mai 2021
    Pamphlet politique dénonciateur d’une page très sombre de l’histoire moderne du Guatemala et du génocide silencieux de dizaines de milliers de Mayas orchestré ou protégé par le Général Monteverde, c’est le procès et les tensions qui ont suivi que s’attache à décrire J.Bustamente avec un réalisme froid sous fond de fantastique. Saisissant, poignant et bien maitrisé.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2020
    Dans les années quatre-vingt, un coup d’état au Guatemala entraîne le génocide du peuple Maya. Son responsable, le dictateur Rios Montt est maintenant prisonnier du peuple qui manifeste devant son domicile où il s’est réfugié après la condamnation du tribunal qui l’a tout autant acquitté. Un non-sens patiemment filmé par Jayro Bustamante qui en écrivant le scénario a sciemment retenu l’option du bourreau au centre des débats, avec tout autour sa famille qui découvre plus ou moins ses exactions. Les rapports inexistants mais persistants entre la colère extérieure et la quiétude du foyer forgent ce huis-clos extraordinaire dans ce qu’il a de fantastique ( la légende emprunte les ressorts du scénario ) et de profondément engagé. Voire révoltant. La grande force de ce film est de composer un drame intime qui devient celui de tout un pays. Unir l’Histoire à la raison des êtres. Qu’il s’agisse de légende, de conte ou de vérité hypnotique, Jayro Bustamante creuse patiemment les fondations de son pays dans une terre si fertile à son cinéma. Du grand cinéma.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    soulman
    soulman

    86 abonnés 1 219 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2020
    Après un très beau film tourné dans l'altiplano guatémaltèque, Bustamante s'intéresse à nouveau au peuple maya et à l'épuration dont il fut victime au cours d'une guerre civile plutôt oubliée de ce côté-ci de l'Atlantique. Grâce à des comédiens convaincants, le cinéaste peint la chute du général responsable et les interrogations de sa famille avec force. La nouvelle servante indienne de la maisonnée, dont les enfants sont morts dans des circonstances que l'on devine atroces, sera le révélateur de la culpabilité du militaire.
    Un beau film en forme de huis-clos, essentiellement situé dans la demeure du caudillo où les femmes prennent la parole au fil du récit.
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