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    Histoire d'un regard
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    Jrk N
    Jrk N

    41 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 février 2020
    A travers l'histoire du grand photographe et reporter Gilles Caron (1939-1970) la spécialiste française du documentaire nous fait vivre avec beaucoup de sensibilité des moments majeurs des années 68-70 en France, en Irlande, en Afrique, à Jérusalem...
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 166 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    Le synopsis laisse présager une histoire forte et tragique, à savoir, il y a 50 ans, en 1970, la disparition brutale du photographe Gilles CARON, à l’âge de 30 ans, au Cambodge (au cours de combats entre cambodgiens et vietnamiens, le corps n’ayant jamais été retrouvé), laissant une épouse, Marianne et 2 filles, Marjolaine et Clémentine. Le film est passionnant car à double lecture, d’une part, le regard de photographe de Gilles Caron et d’autre part, le regard de Mariana Otero sur le photographe. Tout débute par la réception par la réalisatrice d’un colis, envoyé par son ami Jérôme TONNERRE (scénariste, notamment de Claude Lelouch, Claude Sautet, Yves Robert) et contenant une biographie du photographe. spoiler: En le feuilletant, elle découvre les photos prises pendant les événements de mai 1968, année à forte résonnance pour elle car sa mère, Clotilde Vautier, peintre, est morte à 28 ans, en mars, à la suite d’un avortement clandestin.
    Elle décide d’approfondir les 100 000 photos (numérisées et disponibles sur disque dur externe) qu’il a prises au cours de sa courte carrière (3 ans) et notamment 2 pellicules prises en mai 68 et où se trouve une photo très connue de Daniel Cohn-Bendit, goguenard face à un policier. L’observation minutieuse des photos permet de suivre le chemin de Gilles Caron et les circonstances de prise de cette photo devenue iconique. En 1966, suite à la rencontre avec Raymond Depardon, il entre à l’agence Gamma, fondée par ce dernier. Son premier grand reportage (48 pellicules) s’est déroulé en Israël pendant la guerre des 6 jours (du 5 au 10 juin 1967). spoiler: A son arrivée, il quitte le bus des journalistes, loue une voiture et suit les soldats israéliens qui entrent dans Jérusalem. Il photographie ainsi des soldats qui embrassent le Mur des Lamentations ainsi que Moshé Dayan (ministre de la défense, doté de son célèbre cache-œil) qui déambule dans la ville, des fleurs sauvages à la main.
    D’après ses photos et grâce à une carte de la ville et un historien (Vincent LEMIRE), Mariana Otero montre le parcours de Gilles Caron dans la vieille ville de Jérusalem, notamment dans le quartier magrébin (qui sera détruit dans les jours qui suivent) et l’esplanade des Mosquées avant de rejoindre le canal de Suez. spoiler: Lui qui a fait la guerre d’Algérie comme appelé, il est interpellé par le fait que les soldats israéliens portent les surplus de l’armée française pendant la guerre d’Algérie
    . Ce reportage, paru dans Paris Match, le rend célèbre. Il a aussi photographié des artistes (Liza Minnelli, Johnny Halliday, Catherine Deneuve), notamment à une Première à l’Olympia ou des hommes politiques (Georges Pompidou) à Paris. En novembre 1967, il part au Vietnam (3 000 photos) et participe à la bataille de Ðăk Tô sur les hauts plateaux centraux du Vietnam du sud. spoiler: Il envoie ses pellicules par un vol Air France mais qui décolle avec du retard (à cause du brouillard), les empêchant d’être publiées lors de la sortie de Paris Match. Il reste sur place, photographiant alors des prostituées en compagnie de soldats américains. Mariana Otero illustre ses photos du Vietnam par la lecture des lettres qu’il a écrites à sa mère pendant la guerre d’Algérie. Sa fille Clémentine nait pendant son séjour.
    En avril 1968, il couvre la guerre du Biafra au Nigeria. Après 2 voyages au Biafra (état ayant fait sécession et qui subit la famine suite au blocus effectué par l’état nigérian, à l’origine d’un million de morts), il est interviewé en juillet 1968 à la télévision par Pierre Sabbagh (seule interview filmée existante). Il est bouleversé par ce qu’il a vu : les images d’enfants décharnés, dénutris sont bouleversantes. Il y croise Raymond Depardon. En août 1969, il couvre les manifestations des catholiques en Irlande du nord ainsi que la marche des protestants le 5 août à Derry (1 200 photos en 3 jours). spoiler: Mariana Otero a rencontré des femmes ou des hommes qui avaient participé aux manifestations de l’époque : 2 sœurs, encore émues, évoquent le souvenir de leur frère, pris en photo et qui fut tué plus tard, à 21 ans, par des soldats britanniques. Une peinture murale reproduit d’ailleurs une photo de Gilles Caron.
    Il repart ensuite pour Prague pour couvrir les manifestations à l’occasion de l’anniversaire de l’occupation soviétique et de la fin du « Printemps de Prague ». En janvier 1970, il part au Tchad en compagnie de Raymond Depardon, Michel Honorin et Robert Pledge pour couvrir la rébellion des Toubous dans le Tibesti. spoiler: Ces derniers sont attaqués et tués par l’armée gouvernementale et les 4 journalistes, présents à leurs côtés, incarcérés pendant 1 mois.
    Suite à la destitution de Norodom Sihanouk, chef d’état du Cambodge, par le général et premier ministre Lon Nol, le 18 mars 1970, Gilles Caron, seul photographe disponible de l’agence Gamma, s’y rend le 31 mars. Il est pris en (dernière) photo le 5 avril 1970 par un autre photographe, en prenant le bac qui traverse le Mékong et rejoindre la R.N.1., route qui relie Phnom Penh à Saigon. spoiler: Ses affaires étaient restées à l’hôtel Le Royal. Avant de disparaitre, il avait écrit une lettre à sa femme, faisant état de sa solitude et ennui au Cambodge, voyage qu’il n’aurait pas dû faire à son retour du Tchad… Sa dernière pellicule contient des photos, à la fois de ses filles dans son jardin et du Cambodge.
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2020
    En seulement une heure trente, la carrière de Gilles Caron est reconstituée sous nos yeux ébahis par tant de talent et de richesse visuelle. Grâce à son analyse pointue, Mariana Otero et ses intervenants ont reconstitué la démarche et les trajets du photographes, en décriptant le regard si particulier qu'il portait sur les événements dont il a été témoin, avec toujours beaucoup de justesse et de respect.
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    232 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 mars 2020
    Magnifique immersion dans le travail de Gilles Caron, un photographe reporter de grand talent. Une manière d’appréhender un grand professionnel.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    382 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2020
    C'est un documentaire de bonne qualité sur la vie brève d'un grand reporter photographe de l'agence GAMMA, Gilles CARON disparu très tôt à 32 ans au Cambodge dans des conditions inconnues. La réalisatrice reconstitue avec les clichés que le photographe a laissées son parcours à travers les grands évènements de cette époque et les pays qu'il a traversé durant sa brève vie professionnelle. Elle décrypte aussi en même sa personnalité et nous livre sa réflexion sur ce dur et particulier métier de photographe qui est à la fois témoin, complice et accusateur sur tous ces évènements. Tout cela est très bien rendu dans ce documentaire.
    steevevo
    steevevo

    8 abonnés 520 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2020
    A la première image, j'ai craint l'ennui... A dire vrai je suis lassé des films français qui se "savent" intelligents! Et qui se regardent le nombril. Mais ici c'est subtil et le regard est d'une certaine manière croisé. C'est riche, parfois dense et cela devient bouleversant, prenant. On s'attache, on comprend cette histoire humaine dans la grande Histoire. Cette grande Histoire qui est faite de "nous". Un très beau travail de réflexion, passionnant, sur le statu de l'image... A mon avis un film immanquable, ou indispensable, comme on dit!
    Einleiger
    Einleiger

    8 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 février 2020
    Comment faire un film avec des photos d'archive d'un seul photographe décédé il y a cinquante ans ? Mariana Otero choisit de montrer en passant d'une couverture d'un événement à une autre en changeant d'approche. Elle affiche les images sans faire d'analyse historique. Elle préfère tout relier par l'histoire personnelle de Gilles Caron. Certaines photos de guerre m'ont choqué, mais c'est l'expérience de Gilles Caron, son oeil, qui font qu'il prend telle photo de guerre. La réalisatrice l'explique pour créer le lien entre l'image et Gilles Caron. En faisant intervenir diverses personnes, aussi bien des photographes, des photographiés, et d'autres personnes Mariana Otero n'alourdit pas le propos, mais au contraire le rend presque ludique. Dommage que le matériel ne soit pas plus évoqué, les photographes comme Gilles Caron doivent beaucoup au très célèbre Nikon F. Si vous aimez l'histoire des photos et des preneurs d'image, allez voir ce documentaire, sans fermer les yeux.
    llafaye
    llafaye

    6 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2020
    Un très beau documentaire de Mariana Otero, qui n'est pas sans rappeler le style Agnès Varda. Un bel hommage à Gilles Caron, photographe surdoué disparu prématurément à l'âge de 30 ans. Une belle construction en écho avec la mère de la réalisatrice morte également très jeune. Une lecture d'images sous forme d'enquêtes habilement menée et parfaitement maîtrisée.
    Isabelle S.
    Isabelle S.

    60 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2020
    HISTOIRE D'UN REGARD
    Un documentaire poignant à partir de milliers de photographies prises "sur le vif" dans les années fin 60' 70' et 80', qui nous fait re-vivre l'aventure courageuse et fatale d'un jeune photojournaliste de guerre mort à 30 ans laissant derrière lui une femme et deux filles. Cette reconstitution de sa brillante et courte carrière, nous donne à voir la quête d'un homme profondément humain qui aimait se fondre dans la matière même dans les situations extrêmes qu'il traversait en suivant les soldats combattants. Au plus près des conflits et des populations, ses clichés de visages saisis lors de reportages en France, en Afrique, en Asie, son attitude fraternelle de grand reporter, forcent notre admiration. Allez-y, emmenez vos amis, il y a beaucoup de pudeur et de sincérité dans ce film qui nous révèle tout un pan de notre histoire commune et contemporaine.
    DeFelgart
    DeFelgart

    15 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2020
    Un documentaire qui vous transporte dans les missions et la passion d'un homme brillant à travers son regard.
    Pascal
    Pascal

    19 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2020
    Très beau film. En partant des photos de Gilles Caron mort en 1970 à 30 ans au Cambodge, la réalisatrice parvient à nous faire revivre une époque, de la guerre des 6 jours, à mai 68, en passant par le début de l'insurrection en Ireland de nord, le Tchad et la guerre au Vietnam.
    Bazart
    Bazart

    43 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2020
    Essentiellement connu pour ses photographies autour des événements de Mai 68 (on en avait parlé à l'occasion du cinquantenaire de l'événement) , Gilles Caron est, aujourd'hui encore, "le" photographe de 1968, aussi bien aux yeux de la profession que du grand public., pas uniquement pour ses prodigieux clichés des événements de mai 68, mais surtout pour sa profonde compréhension de cet évenement et de la jeunesse. de l'époque lui qui n'avait alors que 28 ans..

    Mais bien au delà de cet événement, aussi mythique soit il, Gilles Caron aura laissé en à peine quatre ans une oeuvre extraordinairement riche et variée.

    Mobilisé comme parachutiste lors de la guerre d’Algérie, témoin des brutalités infligées aux civils, il a cherché, en se lançant dans le photojournalisme, sans passer par une formation préalable à franchir l’autre côté de la barrière pour faire comprendre la situation de populations prises dans l’engrenage de la guerre

    Mémoire visuelle d’une époque, Gilles Caron a relaté par l’image la chronique des grands conflits contemporains (guerre des Six Jours, du Viêtnam, au Biafra et en Irlande du Nord, Mai 68, répression du Printemps de Prague…). Il finira par payer cet engagement de sa vie, lors d’un reportage au Cambodge.Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre, grâce au scénariste de fiction Jérome Tonerre ( qui a notamment travaillé avec Patrice Leconte et Claude Sautet) le travail de Gilles Caron, une photographie attire son attention qui fait écho avec sa propre histoire, la disparition d’un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer.

    En effet, on en a parlé plusieurs fois sur baz'art : Mariana Otero qu'on a eu la chance de rencontrer longuement sur Lyon est une documentariste française dont le travail est particulièrement reconnu.Elle a notamment réalisé deux films qui ont connu un beau succès d'estime, "Histoire d'un secret", en 2009, belle enquête sur un secret de famille qui révèle un tabou politique et social et primé dans de nombreux festivals internationaux, et surtout "Entre nos mains", qui raconte comment des salariées découvrent une nouvelle liberté en essayant de transformer leur entreprise en coopérative ( un documentaire justement nominé aux César du meilleur Documentaire en 2011).

    Déchiffrer des images pour révéler au travers d’elles la présence de celui ou de celle qui les avait faites, était une démarche déjà explorée dans son film sur sa mère Histoire d’un secret (2003). Ce nouveau film Histoire d’un regard - dont le titre fait écho- est né de ce même désir : faire revivre un artiste à partir des images qu’il laisse et exclusivement à partir d’elles.

    Le film parvient très joliment à montrer le regard d un photographe aux prises avec son siècle et l histoire d'un homme, dont l'itinéraire et le parcours en subiront les bouleversements incessants.

    Quelques belles séquences en off laissent place à la voix de Gilles Caron, notamment au travers d'une lettre à sa mère écrite de la guerre d'Algérie , une voix dont la portée politique et humaniste résonnera longtemps.Mariana Otero souhaitait à ce que la façon de rencontrer le photographe et ses photos varie selon les reportages et les émotions qu’ils suscitaient en elle, alternant ainsi les dispositifs narratifs et visuels au cours du film.

    Pari plus que réussi à la vision de ce documentaire aussi passionnant que respectueux d'un photographe au talent assez exceptionnel, disparu ( comme le veut l'adage, mais pour le coup, bien à propos) bien trop tôt.
    Béa BZ.
    Béa BZ.

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2020
    Une passionnante restitution d'une partie de notre histoire grâce au travail de Gilles Caron. Remarquable réalisation et montage de ces documents par Marianne Otero.Très touchant aussi.
    Ukropo
    Ukropo

    6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2020
    J'ai beaucoup aimé!!! J'ai découvert une belle personne avec un grandiose talent pour la photo et hélas disparu trop tôt.. mais c'est ainsi mais il a laissé derrière lui un bel patrimoine. La réalisatrice a fait un boulot énorme en faisant découvrir pratiquement chaque période du photographe grâce à ses photos, que ça soit les photos de guerres (bouleversant) ou les photos personnelles (la famille) etc . À découvrir
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 décembre 2019
    Très beau film, qui nous plonge dans l'univers des photos de Gilles Caron et dans une époque: la fin des années 60.
    Une enquête haletante à partir de clichés, qui donne un film très vivant.
    La proximité de titre avec le précédent film de Mariana Otero, "Histoire d'un secret" n'est pas fortuite, mais très bien expliquée dans le déroulement de celui-ci.
    Il faut le voir, pour découvrir le travail de Gilles Caron, mais aussi celui de Mariana Otero, et voir ou revoir ses précédents films.
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