The Untouchables, tirée de la série du même nom , est un bon film sur le sujet de la mafia des années 30 aux Etats-Unis. Le problème est que le sujet a déja été traité plusieurs fois ( scarface ... ) et par rapport à ces autres films, il n'est pas à la hauteur. Reste la bonne prestation des acteurs.
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3,5
Publiée le 10 mars 2023
Chicago, les 30's, dans une ville pourrie jusqu'à la moelle! ils sont quatre et sont incorruptibles! Eliot Ness, Jimmy Malone, George Stone et Oscar Wallace jurent la perte d'Al Capone! Une èpopèe spectaculaire et sans merci, revisitèe de façon virtuose par Brian de Palma qui ne lèsine pas sur les rèfèrences, les coups de thèâtre et les morceaux de bravoure! Kevin Costner (le jeune agent fèdèral), Sean Connery (le vieux flic qui arpente le bitume), Andy Garcia (le jeune bleu performant) et Charles Martin Smith (le comptable modeste) sont parfait, à vous donner le vertige! spoiler: Le point d'orgue culmine dans la scène du landau qui dèvale interminablement les marches de la gare de Chicago! Un modèle du genre qui rend hommage à la fameuse fusillade sur les marches d'escalier du Potemkine dans le chef d'oeuvre d'Eisenstein! On notera que c'est l'unique Oscar de Connery qui en eût mèritè tant d'autres! Et l'une des prestations les moins convaincantes de Robert de Niro qui invente un Capone plus outrancier qu'infâme (Billy Drago est bien plus plausible sans avoir pris quinze kilos). C'est le seul bèmol du film avec la jolie musique du grand Ennio Morricone! Dèjà un classique...
“Les Incorruptibles” sont une brigade légendaire de la police américaine qui était chargée de combattre la pègre et le trafic d’alcool à Chicago au début des années trente. Pour réaliser ce film, Brian De Palma s’est basé sur les mémoires d’Eliot Ness, qui ont été publiées peu de temps après sa mort à la fin des années cinquante ainsi que sur la série télévisée sortie peu de temps après. Kevin Costner, Sean Connery, Andy Garcia, Robert De Niro, le réalisateur s’entoure d’un beau casting pour décrire la lutte de quatre incorruptibles contre Al Capone et la vente illégale d’alcool en période de prohibition. Le premier y incarne Eliot Ness, un policier respectueux des lois mais qui devra en bafouer plus d’une pour atteindre son but, faire enfermer le gangster. Le réalisateur nous offre des séquences cinématographiques inoubliables comme celle du landau dans les escaliers ou la course poursuite à cheval, digne d’un western ou encore le dîner qui se termine en charcuterie à la batte de base ball. Les décors et costumes nous plongent avec crédibilité dans les années trente et l’histoire nous tient en haleine tout en oscillant entre action et humour. Un grand moment de cinéma. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Après Scarface, De Palma s'attaque à un autre mythe, Al Capone. Porté par un casting grandiose, un film qui recèle de scènes mythiques (comme la scène dans la gare centrale de Chicago), le tout accompagné par la sublime musique d'Ennio Morricone.
Incroyable reconstitution d'époque du Chicago des années Trente durant la Prohibition. L'époque devait à ce point être marquante en terme de criminalité que la ville est passée depuis dans le langage populaire pour qualifier une situation chaude dans une banlieue. Et cette corruption atteint tous les niveaux de la ville y compris dans les rangs de la police. L'argent plus fort que l'autorité. Se dresseront face à Al Capone (De Niro reprenant avec gourmandise tous les tics ayant fait sa gloire : grimaces, sourire en coin, mouvement des bras), trois incorruptibles pour tenter de le faire tomber. Cette croisade contre le crime se soldera par des victoires donc de la joie, le sentiment du travail bien fait mais aussi par des défaites, du découragement, de la tristesse quand des proches tomberont sous le feu des balles. Car une chose est sûre : le sang coule. Celui des gangsters même si on est tenté de se dire que ce n'est pas grave, que c'est un mode de vie qu'ils avaient choisi, que c'est bien fait pour eux, qu'ils l'avaient bien cherché. Mais aussi celui d'innocents comme des enfants ou même des policiers se battant pour une cause juste. Le combat d'Eliot Ness, s'il ne le croira jamais perdu d'avance (à sa place, j'aurais été moins optimiste), a des allures de victoire à la Pyrrhus (en plus de ses amis, il y a son âme). Mais bon, c'est une sorte de guerre et à la guerre il y a des morts. D'un point de vue personnel, ce rôle aura permis à Kevin Costner de lancer sa carrière, de bénéficier d'un mentor comme Sean Connery. Pour De Palma, il a beau adapter une lointaine série télé du début des années soixante, il la dynamite en orchestrant un grand spectacle aux multiples références cinématographiques à grands renforts de plans-séquences, de suspens, de fusillades grâce à la partition lyrique d'Ennio Morricone. Aucune fausse note durant deux heures. Félicitations.
Tout pour faire un grand film : le casting, le réal, la musique, le sujet. De Palma arrive à rendre sérieux un sujet qui pourrait paraitre léger aujourd'hui (l'alcool). Transposable à chaque époque pour chaque sujet (drogue, terrorisme...), tout de bout en bout tient en haleine. Volontairement, une réalisation à la Sergio Léone peut nous faire tenir chaque scène sur une longueur bien sentie (voir la scène de la gare). Abouti.
Très bon film, une traque aux gangsters parfaite à rebondissements et des scènes mémorables celle de la fusillade à la gare ou quand Ness et Stone se quittent à la scène finale. Un excellent film qui m'a tenu en haleine du début à la fin. Chef-d’œuvre [★★★★ 4/5]
A partir d’un scénario de David Mamet, lui-même inspiré d’une histoire vraie devenue une légende de l’histoire américaine qui avait déjà inspirée une série télé, Brian DePalma signe une reconstitution minutieuse de l’affrontement d’un groupe de policiers et de la mafia dans le Chicago des années 30. La mainmise des organisations criminelles sur l’économie américaine pleine époque de la prohibition est et restera un terreau fertile pour des films de gangsters spectaculaires, mais la dimension épique que Les incorruptibles apporte à ce combat entre le bien et le mal et les doutes psychologiques qui l’entourent en font un film d’autant plus saisissant. La qualité esthétisante de la mise en scène, qui justement, grâce à un habile jeu de contre-plongées, s’amuse à déconstruire ce schéma manichéen et accumule les références aux classiques du genre, ainsi que le casting prestigieux, qui révéla Andy Garcia, donna à Kevin Costner son statut de star et profita des prestations mémorables de Robert DeNiro plus impressionnant que jamais en Al Capone et de Sean Connery en vieux briscard, ont permis à ce long-métrage d’anthologie de très bien vieillir.
"Les incorruptibles" a une place à part dans la filmographie de Brian De Palma. On peut considérer le film comme étant à mi-chemin entre une veine hitchcockienne ("Pulsions", "Body Double") et une autre plus classique, tournée vers le gangstérisme ("Scarface", "L'Impasse"). De Palma injecte dans une proposition recherchant avant tout l'efficacité dans sa conduite du récit et sa visée émotionnelle des séquences qui sont en soi de grands moments de bravoure où la mise en scène déploie une inventivité baroque excessive, à travers l'emploi de la caméra subjective, des ralentis et des plongées et contre-plongées, qui mythifie les antagonistes. Ce sont les scènes de meurtre qui permettent au cinéaste de faire valoir son formalisme jubilatoire, le sommet du film restant la saisissante scène de la gare, construite selon de brusques changements rythmiques et sonores et à travers une progression dans l'échelle des plans dans la mesure où l'on se rapproche des visages au gré des coups de feu. Mais loin de n'être qu'une flamboyante démonstration formelle, le film fait preuve d'une générosité envers les personnages pas loin d'être inédite dans le cinéma de De Palma : l'attention portée à leur famille (Eliot Ness) et à leur amitié en général procure une vive émotion lors des moments dramatiques; et si le point de vue adopté est majoritairement celui des policiers, le personnage d'Al Capone, campé avec maestria par Robert De Niro, existe en une poignée de scènes qui font du truand à la fois un psychopathe charismatique (la scène de la batte de baseball) et un accusé grotesque (le procès final). Divertissement génial ponctué d'inspirations expérimentales, "Les incorruptibles" est un film majeur de Brian De Palma.
Autrement meilleur que Scarface, les Incorruptibles est un excellent film très bien interprété. La scène du landau dans l'escalier de la gare est devenue culte, reprise et parodiée. Si le film est long, cette longueur est justifiée et c'est une véritable épopée qui est dépeinte.
Casting incroyable pour une histoire monstrueuse. De Niro est parfait dans les quelques minutes où on le voit en Al Capone, ce sont les meilleures scènes. Beau film par ses scènes d'action, son histoire, sa morale, ses personnages.