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    Beloved
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    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 juillet 2020
    spoiler: Remettons les choses dans l'ordre. La "Love Trilogy" de Yaron Shani est composée de trois films (ce qui est logique) : Chained, Beloved et Stripped. Les deux premiers sortent à une semaine d'intervalle, en juillet, et le troisième en septembre. Mais ce dernier a été présenté le premier (il y a près de deux ans à Venise). D'accord ? Stripped n'est d'ailleurs ni un prologue, ni un prolongement de Chained/Beloved, considéré pour sa part comme un diptyque ! Euh, toujours d'accord ? Le mieux serait peut-être de considérer chaque long-métrage comme indépendant mais ce n'est pas possible si l'on voit Beloved après Chained. D'ailleurs, en passant, l'ordre inverse aurait été préférable étant donné que n'importe quel spectateur recherchera des éléments du premier dans le second et sera nécessairement déçu. Bref, Chained est un vrai choc qui tient beaucoup à sa progression linéaire et à la précision de son scénario qui suit une sorte de descente aux enfers, privé et social, de Rashi, un policier incapable de communiquer sans élever la voix, notamment avec son épouse, Avigail, et la fille adolescente de celle-ci. Il est à l'évidence fortement aliéné par un statut machiste consubstantiel non seulement à son métier mais surtout à sa condition d'homme, dans un pays où la tradition de virilité est fortement ancrée. Le portrait de Rashi est poignant et tendu, d'une puissance peu commune. Dans Beloved, Avigail prend le relais, durant la même temporalité que Chained, mais lui répond de manière plus ample puisqu'il s'agit ici d'une émancipation qui relègue Rashi au second plan et s'étend largement à de nouveaux personnages, tous féminins (la fille du couple a de son côté quasiment disparu du tableau). La déception est nette dans ce deuxième volet : malgré quelques scènes (de dispute) impressionnantes, la narration y est beaucoup plus erratique et bien moins prenante. L'on peut même s'estimer lésé par le manque de continuité entre les deux films bien que l'on soit conscient que le cinéaste ait choisi l'art de contrepied pour étendre sa réflexion à l'ensemble de la société israélienne. Peut-être que Stripped donnera de nouvelles pistes pour mieux appréhender ce que Yaron Shani entend dire sur son pays. Ou peut-être pas.
    Vanin0_o
    Vanin0_o

    19 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2020
    Alors que CHAINED raconte l’emprisonnement d’un homme, pris en étau entre son incommunicabilité et sa condition masculine, BELOVED est à l’inverse une splendide chronique de chamboulement émotionnel et d’émancipation féminine, où il est enfin question d’écouter ses aspirations intérieures, son corps. L'expérience de ce diptyque aura décidément été grandiose et bouleversante...
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 372 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 juillet 2020
    Ce deuxième opus, d'une trilogie de famille à Tel Aviv ??? . Après le père Rashi, voici la mère Avi Gael...)Je conseillerai de voir Le premier opus "Chained" .(histoire de Rashi) pour une meilleure synchronisation des faits, certaines choses se recoupent en effet.....Le moins que l 'on puisse dire, c'est que ce film est plus féminin, voire féministe ? et nous berce dans les sentiments (douceur délicate du groupe de femmes, ambiance "hippie" (quel beau regard sur le monde) regroupées pour un accouchement)...Mais il est aussi paradoxalement dans ce que j'ai vu de plus violent psychologiquement au cinéma (une dispute entre les deux sœurs) qui atteint un paroxysme (attention le verbe peut tuer, j'en frissonne encore)deux scènes , deux mondes, le bien, le mal....Et de quoi malmener le spectateur un peu trop naïf....La bande son est remarquable, le film manque sans doute d'extérieurs (seulement à deux reprises, à la campagne, pour l'accouchement puis à la fin dans la ville figée par une sirène)...Le film m'a encore plus marqué que le premier qui était déjà "fort" ...C'est dire que ce regard sur L'Israël contemporain, montre un pays dévasté moralement, et qui ne devra son salut peut être qu'en s'ouvrant sur le monde (C'est ce que m'inspire a fin du film)...A ne pas rater, d'autant qu'il y a un troisième opus.....
    Danielle G
    Danielle G

    14 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 juillet 2020
    sauvez vous ! ne vous arrêtez pour voir un film lent plat lourd bref ! on s'ennuie du début à la fin. on dirait des fragments de films réunis les uns aux autres. le scénario et léger et les actrices sont sans vie
    vidalger
    vidalger

    325 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2020
    Chained nous avait laissé plutôt mal à l’aise, avec un bon sujet et quelques maladresses de forme. Fallait-il aller voir le deuxième opus du réalisateur, la « version féminine » d’un si sombre récit psychologique ? J’avoue que j’ai un peu hésité. Et j’avais tort. Il faut absolument voir Beloved. Ce film peut tout à fait être vu pour lui-même. Il explore les fondements psychologiques de la naissance, de l’adoption, du couple, de la fin de vie, de l’existence pour tout dire, et la vastitude du sujet ne fait jamais peur à ce réalisateur ambitieux. On quitte en grande partie la petite famille de Rashi et Avigail pour rejoindre deux sœurs aux comportements atypiques que la découverte de leur histoire intime permet peu à peu de comprendre. Si l’on doit encore une fois regretter quelques ruptures de rythme ( le week-end à la campagne est interminable ), la plupart des scènes sont parfaitement justes jusque dans leur probable part d’improvisation. Les dialogues font réfléchir, les situations donnent souvent lieu à une double interprétation, la deuxième étant tout à fait opposée à la première. Abigail va-t-elle enfin décider de quitter Rashi ? En tout cas, on comprend maintenant le cheminement de sa pensée.
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juillet 2020
    "Beloved" est la seconde partie d'un triptyque israélien qui met en scène des femmes en proie avec les démons de leur histoire et de leur statut, souvent réduit à une maternité soumise. Ce second épisode raconte plus spécifiquement le destin d'Avigail, une infirmière, qui tente de tomber enceinte et s'éprend d'amitié pour une femme fantasque et libre, sensée l'aider à devenir maman. En réalité, le récit est irracontable. "Beloved" parle d'Israël qui s'époumone dans la peur des attentats et une faillite sociale où les repères se perdent et l'amour se dissout.

    Force est de constater que nous avons à faire avec un film d'une densité émotionnelle exceptionnelle. Le cinéaste choisit d'incarner l'histoire des ses héroïnes dans la réalité du monde. Les gens qui participent malgré eux à la fiction ont le visage brouillé et les comédiennes inventent ou composent leur récit de cinéma à leurs côtés. Le film brasse des thèmes absolument intenses comme la sororité, la mort, l'origine de soi et la folie. On est littéralement happé par ce mouvement impétueux des âmes qui peinent à exister.

    On pourra reprocher les excès lacrymaux, le côté un peu bavard parfois. Mais "Beloved" emporte le spectateur dans un tourbillon de beauté et de force. Les comédiennes sont parfaites et Israël devient alors le théâtre malheureux de leurs destins tourmentés.
    Christoblog
    Christoblog

    834 abonnés 1 683 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2020
    Présenté comme le deuxième volet du formidable Chained, Beloved n'a en fait pas grand-chose à voir avec l'autre film de Yaron Shani.

    Le personnage d'Avigail n'est en effet pas vraiment le principal personnage du film, et son mari Rashi n'apparaît pas. Ceux qui attendait donc un autre point de vue sur cette histoire de couple (et sur la fin dramatique que dessine Chained) seront décus.

    Shani continue donc de nous égarer dans un labyrinthe de sensations et d'émotions qui dégage une impression de réalité confondante. En plus d'Avigail, on découvre dans Beloved deux nouvelles personnalités féminines d'une grande complexité, deux soeurs qui s'opposent frontalement alors que leur père se meurt.

    La faculté de Shani de restituer une ambiance s'avère ici encore exceptionnelle (la "retraite" qui regroupe toutes ces femmes qui cherchent tendresse et compréhension) et la violence de certaines scènes (la dispute principale entre les deux soeurs) est sidérante.

    C'est du grand cinéma, même si j'ai été un poil moins enthousiaste que devant la sombre compacité de Chained, du fait de certaines longueurs. Dans quelques semaines, un troisième film de la même série, Stripped, sera sur nos écrans, j'en salive d'avance.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2021
    Un second volet de la trilogie qui explore le versant féminin de ce drame intime, plus sensible mais nettement moins percutant que le premier opus, en raison d’un scénario qui s’égare un peu.
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2020
    "Chained" et "Beloved" forment un diptyque subtil et oppressant, en attendant le troisième film de ce qui sera une trilogie. L'auteur de ces lignes a commencé (pour des raisons pratiques) par le second volet choisi par le distributeur. Mais à vrai dire, l'ordre importe peu car chaque segment constitue un récit autonome, qui éclaire l'autre. Et "Chained" étant l'épisode le plus fort, on conseillera du coup de le visionner en second. Dans la lignée du cinéma de Ronit Elkabetz ou Amos Gitai, du grand cinéma israélien.
    didbail
    didbail

    31 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 31 août 2021
    J'avais beaucoup aimé Chained. Ce deuxième opus, orienté vers la femme du policier (qui disparaît presque totalement de la circulation !) est une franche déception. On a droit à un aréopage de femmes plus ou moins déjantées qui passent l'essentiel de leur temps à pleurer, à quelques scènes d'hystérie, à un long accouchement sous l'eau. Et passé le premier quart d'heure, on peine à retrouver des liens avec le premier film.
    Lucas Belvaux avait réussi un triptyque bien plus passionnant avec Un couple épatant, Cavale et Après la vie.
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 juillet 2020
    Avigail travaille dans un établissement gériatrique où elle dispense des soins attentionnés à des patients en fin de vie. Elle est mariée à Rashi et poursuit avec lui un traitement long et pénible pour avoir un enfant. Épuisé par cette attente infructueuse, le couple bat de l'aile.

    On avait vu la semaine dernière "Chained", qui racontait le couple Avigail/Rashi du point de vue du mari. Et on avait dit ici tout le bien qu'on en pensait. On le retrouve cette semaine dans "Beloved" du point de vue de l'épouse.
    La perspective est bien différente. Elle l'est tellement d'ailleurs que ce deuxième film pourrait presque se regarder indépendamment du premier tant l'histoire qu'il raconte s'en éloigne, jusqu'à sa conclusion, si brutale dans "Chained", si douce dans "Beloved".

    Si l'on voulait résumer "Beloved" d'une phrase, on pourrait dire qu'il raconte la lente reconstruction d'une femme en résistance à la violence masculine. Sauf que la violence masculine qu'on a vu se déployer dans "Chained" est très discrète dans "Beloved" au point de se faire oublier. Le couple Avigail/Rashi passe à l'arrière plan. Et parfois même, comme si le scénario n'avait pas été suffisamment bien ficelé, le réalisateur semble se désintéresser d'Avigail pour se concentrer sur ses amies.

    En particulier de longs développements sont consacrés à deux sœurs, Yael et Na'ama, dont le père grabataire vient d'être placé dans l'établissement où travaille Avigail. Victime dans son adolescence d'un traumatisme, Yael s'est transformée en gourou qui dispense à ses amies toutes sortes de conseil de vie. On la voit notamment procéder à l'accouchement d'une parturiente dans une piscine lors d'une scène documentaire particulièrement émouvante. Au contraire, Na'ama - dont on imagine qu'elle a connu les mêmes souffrances que sa sœur dans son enfance - n'a jamais trouvé la paix et en fait l'amer reproche à Yael.

    Ces deux personnages sont justes et touchants. Mais ils nous éloignent de Avigail sur laquelle on aurait aimé se focaliser - autant que "Chained" s'était focalisé sur Rashi. L'actrice manquait-elle de talent ? son personnage manquait-il de profondeur ? On a l'impression que le réalisateur a baissé les bras en cours de route, renonçant à creuser ce personnage. Pourtant il y aurait eu à dire sur son parcours que résume l'évolution de sa coiffure : ses tresses sévères sont dénouées dévoilant une luxuriante toison, avant d'être coupées dans un symbolique geste libérateur.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 février 2021
    Je ne sais pas si entre "Chained" et "Beloved" le diptyque a un ordre préférentiel. Mais le fait de l’avoir vu dans la configuration proposée dans le coffret me parait conforter la construction mentale et cinématographique d’un réalisateur à la recherche des fondements mêmes de la raison humaine. Il parle d’amour , dit-il c’est-à-dire de toutes les préoccupations existentielles qui peuplent notre quotidien, que l’on soit flic, infirmière, comme ses héros ou bien simple individu lambda dans leur environnement. Pour « Beloved », c’est elle sans lui et le propos très clinique au départ prend ensuite une folle humanité dans la recherche que fait Avigail pour sortir de son état quasi végétatif. Yaël est peut-être l’une des solutions, adepte d’une thérapie où l’amour et la nature fusionnent au féminin. L’un des nombreux sujets abordés en parallèle ( situation sanitaire, pédopornographie, vieillesse… ) dans une mise en scène beaucoup moins académique que dans « Chained ». Et contrairement à ce dernier « Beloved » est un très joli titre.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Ciné2909
    Ciné2909

    72 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 août 2020
    Voici le second opus de la trilogie de l’amour initié par Yaron Shani et il est directement lié à Chained. Le film reprend la même histoire en la proposant cette fois du point de vue d’Avigail mais d’autres personnages importants émergent. On découvre ainsi Yael et Na’ama, des soeurs aux relations tumultueuses qui viennent secouer un peu un film, dans sa première partie, très solaire. Notre héroïne redécouvre l’amour de soi et cela se traduit par une atmosphère en totale opposition à ce que nous avait proposé auparavant le réalisateur. Un épisode moins marquant qui n’en reste pas moins essentiel pour mieux comprendre le destin de ce couple.
    VOSTTL
    VOSTTL

    100 abonnés 1 951 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 septembre 2021
    Peu avant le départ du film un carton nous invite à voir « Chained » en premier, « Beloved » en second et « Stripped » en troisième. Cependant, dans la presse, le réalisateur Yaron Shani dit que l’on peut aussi voir les films en désordre. Discipliné, j’ai regardé « Beloved » après « Chained ». J’avoue avoir été un temps déçu. Si « Chained » illustrait le point de vue de Rashi, « Beloved » devait traduire le point de vue d’Avigail… selon mon point de vue ! Yaron Shani prend le spectateur à contre-pied et décide de nous montrer Avigail sous un autre angle mais pas nécessairement là où il a laissé le spectateur, c’est-à-dire avec Rashi. Il ne nous montre pas les séquences, qui pour moi étaient attendues, comme celles où Avigail se retrouve avec sa fille pendant que Rashi dormait chez ses parents puis à l’hôtel, par exemple. Dans le premier opus, Avigail fait allusion à des nouvelles amies ; c’est avec elles que le réalisateur nous convie à suivre le point de vue d’Avigail. spoiler: Ainsi, il nous permet de comprendre sa transformation qui l’amène à se séparer de Rashi qui lui en demande trop.
    Avigail est une femme par nature introvertie, une épouse étouffée, une mère trop laxiste. « Beloved » nous en dit long sur la féminité retrouvée d’Avigail et son lâcher-prise, voire son émancipation. Au contact de Yaël et de ses amies, Avigail va reprendre possession de son corps et de son esprit. Et le point d’orgue : couper ses cheveux, symbole de liberté. Si « Chained » était tragique, « Beloved » semble plus apaisé même si des thèmes comme la fin de vie, la prostitution, la solitude bousculent. « Beloved » est aussi un film féministe. Mais aussi étrange que cela puisse paraître avec tous ces thèmes abordés, on voit peu Avigail, alors que dans « Chained », Rashi était le personnage central. D’où une petite pointe de déception légitime que je peux comprendre. Après réflexion, je me dis que j’aurais dû regarder « Beloved » avant « Chained ». Comme on voit peu Avigail, on peut aisément deviner après coup, dans « Chained », son émancipation vue dans « Beloved »; et la fin tragique de « Chained » m'apparaît beaucoup plus surprenante. A voir en V.O... si possible.
    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 838 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2020
    Après "Chained", "Beloved" est le deuxième volet de la trilogie du réalisateur israëlien Yaron Shani. Autant le premier était plus centré sur Rashi, son métier, sa vie de couple, autant celui-ci repose presque intégralement sur Avigail. Le film est un poil moins intense que le premier, se résumant en grande partie à des questions existentielles que se posent Avigail et ses nouvelles copines, un peu hippies sur les bords. spoiler: Interrogation essentielle : pourquoi la chronologie des deux films se déroule de la sorte après être resté bouche bée à la fin du premier?
    . En tout cas, c'est dommage de ne pas trouver de continuité dans cet opus au demeurant intéressant avec un zest de féminisme.
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