Avis sur Slapface

Réalisateur d'une dizaine de courts-métrages, Jeremiah Kipp adapte l'un de ses projets en long-métrage. Il ne s'agit pas de son premier film, mais les précédents ne méritent pas qu'on s'attarde dessus. "Slapface" n'est pas non plus une grande réussite, mais il est moins catastrophique. On suit Lucas, un adolescent, qui vit avec son grand frère depuis le décès de leur mère. Dès le début, on remarque que Lucas est plus ou moins livré à lui-même. Il n'a pas de cadre et dépasse souvent les limites. On remarque aussi qu'il subit le harcèlement d'un groupe de filles et qu'il joue à un jeu bizarre avec son frère qui consiste à se mettre des gifles. Il s'agit d'un film sur le harcèlement, mais aussi sur le deuil. Le monstre avec lequel Lucas se lie le défend dès que quelqu'un s'en prend à lui, mais on ne sait pas si tout ce qui arrive se passe dans sa tête ou est réel. Les thèmes abordés se mélangent très bien avec le registre de l'épouvante seulement, c'est un film qui manque de subtilité. Je n'ai pas trouvé l'histoire pertinente ou intéressante. L'exécution est vraiment décevante. Le film manque de rythme et semble n'être qu'une succession de scènes. Ça manque de fond et de rythme. Je suis très amateur des drames horrifiques, mais celui-ci est décevant.