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Olivier Barlet
293 abonnés
394 critiques
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4,5
Publiée le 30 juillet 2021
(...) Un tel conte, baigné dans une esthétique expressionniste effrénée, plonge dans le lyrisme pour mettre en exergue ce qui agite ce village condamné. Au-delà de la mort de l’enfant et de l’inondation programmée, une urgence travaille Mantoa et les habitants : se définir un avenir possible dans un monde impossible, un avenir qui ne renie pas le passé, un avenir qui défie la mort où nous conduisent les contraintes économiques et les autorités. (...) La nécessité de cette mosaïque d’images ne se dévoile que si l’on écoute la force des éléments, que l’on ressent les harmonies naturelles autant que la déconnexion entre la beauté des paysages et la pauvreté des humains, que l’on regarde le ciel omniprésent et que l’on met le rationnel de côté pour accueillir l’incertitude. (...) A travers Mantoa, L’Indomptable feu du printemps communique à la fois le sentiment tragique de l’écroulement d’un monde et une confiance têtue dans le renouveau. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
Le Lesotho est un état montagneux d’Afrique australe entièrement enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud et d’une superficie équivalente à celle de la Belgique. Lemohang Jeremiah Mosese, né dans ce pays il y a 41 ans, en est le premier représentant en matière de cinéma. On lit un peu partout que L’indomptable feu du printemps est son premier long métrage de fiction, mais, en cherchant bien, on trouve à son crédit "For Those Whose God Is Dead", un film allemand de 73 minutes, tourné en 2013, seulement projeté lors d’un festival au Brésil. "L’indomptable feu du printemp"s a été présenté dans de très nombreux festivals et a représenté le Lesotho aux Oscars. Avec ce film, tout au sud du continent africain, un grand réalisateur vient d’apparaître. Cet homme a l’art de transformer une histoire somme toute banale en feu d’artifice alliant beauté des images et des sons avec une atmosphère de conte mythologique, à mi chemin entre réalité et onirisme. Retenez son nom : Lemohang Jeremiah Mosese.
Quelle fable magnifique ! La mise en place, pour bien comprendre que l'on a à faire à un récit elliptique est un peu longue, mais le reste se laisse dévorer avec gourmandise ! Une magnifique mise en abyme d'un conflit de monde ancien et spirituel poussé en dehors du jeu par le pragmatisme du monde moderne. Le personnage central âgé de 80 ans voit avec une colère rentrée "son" monde sombrer quand survient son propre naufrage. Le tout est transpercé de scènes oniriques à l'esthétique époustouflante (l'orage de nuit ou la vieille femme au milieu des cendres avec les moutons) ; c'est magistral ! L complémentarité entre image est à un niveau rarement atteint dans le cinéma actuel.
Ce film, malgré une réalisation de qualité sur le plan technique images et son, est très complexe et plutôt trop long et ennuyeux. Le réalisateur relate une culture ancestrale et tente de nous faire partager l’histoire de ce village montagnard du LESOTHO dont la vallée va être engloutie pour la construction d’un barrage. Mais sa démonstration très dense est difficile à comprendre. Ce film qui est à mi-chemin entre fiction et documentaire ne parvient pas à nous passionner.
Le village s'appelle Nazareth, dans les plaines du Lesotho, ce singulier pays enclavé en Afrique du Sud. L'histoire est celle d'une très vieille femme, qui vient de perdre son dernier fils, et qui n'aspire plus qu'à mourir et à reposer près des siens, au cimetière. Un souhait mis à mal par un projet gouvernemental de construction d'un barrage qui inondera le village. Superbement mis en scène, le film est très exigeant avec sa narration teintée de réalisme magique. Mais sa puissance d'évocation et son attachement viscéral à la tradition face au progrès qui n'est autre que "la volonté de l'homme de domestiquer la nature" en font un spectacle impressionnant malgré quelques longueurs et une opacité relative.