Si ce n'était pas un film original on pourrait croire à une suite de "Aurevoir la haut" (2017), Clovis Cornillac remplace ici Albert Dupontel, et la scène d'ouverture fait furieusement penser au final du premier film, également adapté d'un roman de Pierre Lemaître tiré de la trilogie que l'auteur a consacré à cette période de l'entre deux guerre, on retrouve un traumatisme mondial qui sert de point de départ à toute l'intrigue, ce n'est plus la Grande Guerre mais la Crise de 29 désormais qui va servir de prétexte pour broyer des destinées qui vont peiner à s'en relever, tandis que d'autres vont tenter de tirer les marrons du feu; au moins pour un temps.
Comme le premier film (et le premier roman), c'est une histoire de vengeance, vengeance contre la destinée, contre les acteurs qui en ont provoqué les traumas, traumas que seuls l'amour et l'art peuvent arriver à adoucir, voire à réparer.
On retrouve les familles argentées, leurs secrets, les trahisons, les mesquineries, les histoires et les secrets de famille, la magnificences des décors intérieurs, l'argent et les ambiances feutrées et tamisées des décors arts nouveaux, assortis de boiseries et de lourdes tentures, bref c'est l'histoires des frasques de la bourgeoisie de l'entre-deux guerre, un bon moment de cinéma, l'effet de surprise du premier opus est passé, on a quelques impressions de déjà vu car on est bien dans la même veine, mais on a aussi toujours de beaux rebondissements et des acteurs au top. Enfin, le scénario semble vraiment tiré par les cheveux, on se demande comment l'arnaque qui forme le nœud de l'intrigue a pu marcher jusqu'à sa conclusion mais on apprend à la fin qu'il est non seulement tiré du roman de Pierre Lemaître mais aussi d'une histoire vraie, le destin de ses principaux protagonistes est dévoilé, comme il se doit, juste avant le générique, alors, quand la réalité rejoint la fiction, les spectateurs ne peuvent qu'en être enchantés...