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    Couleurs de l'incendie
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    508 critiques spectateurs

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    Henner
    Henner

    65 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 novembre 2022
    Mon dieu que c'est lourd ! Un message asséné avec des ficelles grosses comme des cables, des situations à la limite du grotesque, des gentils si gentils, des méchants si méchants. Et si on allait voir Guignol ! Ce serait pareil en moins long car l'affaire dure plus de deux heures. Trop de situations sonnent faux le pompon étant le "gentil" chauffeur et également "gentil" amant de l'héroîne qui enquête "gentiment" et trouve toutes les clés pour confondre les salauds. Le sabotage du moteur à réaction du "méchant" par un "gentil" avec ... une burette d'huile vaut son pesant de bielles. En comparaison Tintin c'est Gaston Bachelard.

    Plus c'est gros plus çà passe ! Bon il y a de jolis décors, de belles autos, Léa Drucker pile poil, Poolvoorde itou mais çà ne suffit pas à éviter l'ennui. Aucun poncife ne nous est épargné. On pense à un moment que peut-être Fanny Ardant va introduire une petite note acide ... mais pas du tout.On la croyait méchante, mais en fait elle est "gentille" ! On aurait pu mettre "l'internationale" en bande son pour souligner encore plus la victoire du prolétaire sur les classes possédantes. Cornillac y a sans doute pensé mais il a finalement renoncé. En compensation on a un fuhrer vraiment très méchant, car savez vous quoi ? Hitler hé bé il était pas gentil du tout. Na !
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 novembre 2022
    La question se pose : où sont passées les vives Couleurs de l'incendie, le roman de Pierre Lemaitre, dans son adaptation au cinéma, avec scénario et dialogues de l'auteur lui-même ? Entre les mains de Clovis Cornillac, le récit a perdu de sa flamboyance, devenant presque fade, avec pour seule réussite majeure celle de la reconstitution d'une époque, à savoir les années 30, entre dépression économique et montée des périls. Le film ne peut décemment pas échapper à une double comparaison : à celle de Au revoir là-haut, premier tome de la saga de Lemaitre, magistralement réinventé par Albert Dupontel et à celle du second épisode lui-même, côté littéraire, mélange détonant de tragique, de suspense et de comédie noire. Il reste quoi du livre, en définitive ? Son squelette narratif, soit la vengeance d'une femme contre l'engeance qui l'a trahie et ruinée, et presque rien d'autre. Léa Drucker est irréprochable, de même que Alice Isaaz et Fanny Ardant, dans des rôles plus secondaires, mais du côté de l'interprétation masculine, Benoît Poelvoorde et Olivier Gourmet sont dans l'obligation d'en faire des tonnes pour coller à des personnages de plus en plus grotesques au fil des minutes. Il est triste de voir à quel point la mise en scène scolaire et sans invention de Couleurs de l'incendie, qui commençait pourtant par une scène spectaculaire et dramatique en diable, plombe l'ensemble d'un film dont les rebondissements ne semblent plus répondre à autre chose qu'à une mécanique dont l'âme; la densité et le mélange de tendresse et de cruauté semblent s'être évaporés. Rien à voir, ou presque, avec le roman, savoureux et addictif.
    Arthur Guezou
    Arthur Guezou

    162 abonnés 1 538 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2022
    Après avoir découvert tardivement “Au-revoir là-haut”, j’enchaîne littéralement avec la suite “Couleurs de l’incendie”. D’ailleurs, je préfère cette suite car elle est plus prenante et je n’étais pas fan du côté comédie du premier film. Par conséquent, je trouve ce film vraiment excellent avec quelques longueurs mais un scénario bien ficelé et une réalisation très léchée.

    Effectivement, l’histoire est vraiment prenante dès le début et intéressante de A jusqu'à Z. On nous plonge directement dans le récit ; mais ce film a le même problème que le précédent, il y a trop de manichéisme mais ce n’est pas si dérangeant. Il n’y a simplement aucune surprise. Sinon, les protagonistes sont vraiment attachants et les péripéties sont extrêmement satisfaisantes. Le rythme est relativement trop long mais chaque séquence à son importance et l’enquête est vraiment bien ficelée. Par contre, il manque quelques liens directs avec “Au-revoir là-haut”, mais cela reste du chipotage.

    Quant à la réalisation, tout comme le premier, elle est très ambitieuse mais en mettant le niveau légèrement au-dessus. Par exemple, les mouvements de caméra sont très stylés, malgré quelques plans disgracieux à cause de zoom ou autres, les plans sont très jolis. D’autant plus que la direction photographique est vraiment propre et certains plans sont des tableaux ; le réalisateur nous laisse profiter en faisant durer les plans. Sinon, je trouve que la musique est plus présente que lors du précédent film ; elle est beaucoup plus importante et les compositions sont très belles.

    C’est donc sans surprise que je recommande ce film car l’enquête est vraiment prenante, sur une mise en scène vraiment de qualité et très littéraire. Par contre, le changement d’acteur est un peu déstabilisant au début mais j’ai fini par m’y habituer.
    vidalger
    vidalger

    326 abonnés 1 252 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    Après le génial Au Revoir Là-haut du fantasque Dupontel, on s'est précipité pour voir l'adaptation du second volet de la saga de Pierre Lemaitre. Patatras, on n'a trouvé qu'une laborieuse et scolaire illustration du roman d'où le film est tiré.
    De si bons acteurs, de Poelvoorde à Léa Drucker en passant par Olivier Gourmet se démènent pour donner un semblant de vie à cette pantomime de caricatures - le banquier veule, le journaliste vendu, le chef d'entreprise escroc, le brave homme du peuple, et on en passe - sur rythme si alangui que même les rebondissements feuilletonesques ne sortent pas le spectateur de sa torpeur.
    Alors il nous reste de beaux décors, des acteurs concernés, une histoire ...Une petite déception tant on espérait un film à la hauteur du plaisir pris à la lecture du livre.
    selenie
    selenie

    6 344 abonnés 6 208 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 novembre 2022
    Forcément, on ne peut occulter le fait que ce film n'existe que par l'engouement qu'avait suscité l'adaptation de Albert Dupontel, et par ricochet, il est indéniable que la comparaison est inévitable ce qui reste, malheureusement pour Clovis Cornillac, le plus gros soucis pour son film. Cette suite officieuse est une sorte de "Comte de Monte Cristo" au féminin, où comment une femme va tenter de survivre dans un monde d'homme entre le krach économique de 1929 et la montée des fascismes des années 30. Ainsi passant de Dupontel à Cornillac on perd une certaine fluidité dans la mise en scène pour une réalisation plus académique, moins créative bien que ce classicisme aille aussi très bien à cette oeuvre littéraire. Mais heureusement le matériau d'origine reste solide et passionnant, la mécanique des machinations surtout sont savoureuses jusque dans le fait qu'on le veuille ou non que miss Péricourt s'est fait avoir dans les règles de l'art, l'inverse n'étant pas vrai ! Ce film fait une suite cohérente et forme une fresque de qualité, à voir pour un bon moment cinéma.
    Site : Selenie
    garnierix
    garnierix

    237 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2022
    Somptueuses images dès l'introduction, bon développement ensuite, compréhension aisée et rapide de l'histoire, toile de fond historique, acteurs parfaits (et diction bonne, ce qui devient rare). Plus du suspense. Tous les ingrédients sont réunis pour un "beau film", comme on disait jadis, un film populaire, à la fois émouvant et reposant. La facture classique du film, les décors, les costumes, le maquillage, les bons sentiments (et les mauvais), rien ne dérangera les spectateurs qui aiment les images d'Épinal et les histoires simples qui finissent bien. Tant pis pour les autres spectateurs...
    La surprise vient à la fin quand le film précise à l'écran le devenir des personnages. Ça laisse croire à la réalité de l'histoire et ça étonne, parce que la simplicité du début du film se complique quand même beaucoup après, jusqu'à devenir presque invraisemblable. On se souvient alors que le film est basé sur un roman. Et qu'un film est de toute façon comme un roman : on y invente des fictions, qui sont faites pour dévoiler des bouts de vérité sur les hommes, ou pour les émouvoir.
    Il faut donc aller voir ce film pour y découvrir cela, acteurs et images confondus. Poelvoorde joue son serpent gobeur d'œuf (il sait toujours faire), mais c'est aussi un homme blessé. Gourmet est tragiquement balzacien (il sait toujours faire), mais qui ne l'est pas ? Léa Drucker était une femme de la haute bourgeoisie, mais elle demande maintenant "dans la vraie vie, comment fait-on ?". Tout est de couleur sombre ou inquiétante dans ce film, comme si le soleil était inexistant, mais on est dans cette periode hautement perturbante des années 30 (qui pourrait être la nôtre)...
    A.G.
    Nine
    Nine

    7 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 novembre 2022
    Déçue par comparaison avec le roman lu il y a quelques années, et que j'avais autant aimé que le premier tome (au revoir là-haut). L'histoire qui m'avait paru passionnante et crédible m'a semblé sur écran à la fois tirée par les cheveux et ennuyeuse, à commencer par l'évolution de Paul, la révélation de son secret (dans le roman à la fin, ce qui évidemment met une tension particulière). L'académisme de la mise en scène y est certainement pour quelque chose, évidemment on ne peut nier la beauté des décors, mais celà ne suffit pas. Certainement des oeuvres aussi riches devraient-elles être adaptées sur un format série plus long, car pour moi le roman a mal supporté ce résumé de 2 heures.
    Nicole Cts
    Nicole Cts

    4 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2022
    Très beau film avec des acteurs remarquables
    Une histoire de vengeance que Léa Drucker mène très bien
    Clovis Cornillac réalise ce film avec brio
    A voir
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 novembre 2022
    Plus de contenu sur le site ici : https://doisjelevoir.com/2022/11/11/couleurs-de-lincendie-la-fabuleuse-suite-dau-revoir-la-haut/


    C’est une réalisation de Clovis Cornillac qui signe son quatrième long-métrage. Il s’agit du second sorti en 2022 après C’est magnifique ! en juin. Couleurs de l’incendie est adapté d’un roman de Pierre Lemaitre, paru en janvier 2018. Le livre est la suite d’Au revoir là-haut, lui aussi porté au cinéma en 2017 par Albert Dupontel. Pierre Lemaitre a écrit lui-même le scénario. Ce drame historique français est sorti le 9 novembre 2022 en salle.


    Après plusieurs succès, il est intéressant de voir comment Clovis Cornillac évolue derrière la caméra. Ce film est d’autant plus attendu qu’Au revoir là-haut avait été un apprécié par le public.


    Rassurez-vous, il n’est pas obligé d’avoir vu le premier volet pour apprécier comme il se doit cette suite. La continuité existe, mais elle n’est pas importante. Nous sommes plongés dans la France des années 30. La reconstitution est faite à merveille. Les décors et les costumes nous immergent totalement. Cette période historique ne sert pas seulement de cadre superficiel. Le contexte avec la montée du nazisme est bien exploité.


    L’histoire est passionnante. Nous avons de la trahison tout d’abord. Madelaine voit son entourage se retourner contre elle. S’ensuit ensuite la vengeance via des jeux des manipulations. Un engrenage parfaitement fait. Les révélations donnent beaucoup d’émotion au récit. Tout cela va être motivé par l’appât du gain. Heureusement, l’amour donne une force indéniable.


    Les personnages sont très bien travaillés. Leur motivation est claire. Qu’on les apprécie ou non, chacun arrive à se créer son identité. Celui qui va ressortir est Gustave Joubert. Benoît Poelvoorde interprète à merveille cet homme resté toute sa vie dans l’ombre et qui en veut plus. Sa rivalité avec Madeleine Péricourt est le moteur de Couleurs de l’incendie. Il faut dire que Léa Drucker est impressionnante dans ce rôle. Que dire aussi des ajouts de la douce Alice Isaaz, et d’Alban Lenoir. Comme toujours, Clovis Cornillac se donne un rôle dans son propre film. Cela lui va comme un gant. Sans oublier Olivier Gourmet qu’on a plaisir à voir jouer.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    On ne peut pas dire que Clovis Cornillac nous ait vraiment surpris en bien et satisfait avec ses trois premières réalisations. Une première en forme de comédie romantique loufoque plutôt sympathique, « Un peu, beaucoup, aveuglément », puis deux films totalement oubliables : le troisième épisode de « Belle et Sébastien » (!) et le ridicule « C’est magnifique! ». Mais quand on voit « Couleurs de l’incendie », on se dit que ces dernières étaient probablement des séances d’entraînement, des brouillons, en soit des films pour se faire la main à la mise en scène. Car, en effet, sa réalisation est ici de toute beauté. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir le très beau plan-séquence inaugural. Grâcieux, ample et majestueux, il impressionne et nous absorbe dans le film directement. La caméra virevolte entre les différents acteurs au fur et `mesure que leur nom s’affiche au générique de la plus belle des manières et il faut avouer que c’est très réussi. Et la suite sera du même acabit. Cornillac ose des plans à la David Fincher (oui, oui, ...) mais n’abuse pas trop d’effets de style ostentatoires non plus. Et de la photographie à la direction artistique, tout est grandiose et à sa place. Un peu trop peut-être, on pourra trouver ça peut-être un peu rigide même si on est loin du film musée.

    Avec « Couleurs de l’incendie », le comédien a réussi du grand et beau cinéma de papa, populaire et fédérateur, sans que cela soit péjoratif ici. Au contraire. Certes, rien ne dépasse et tout est très (trop?) à sa place mais cela correspond au roman dont le film est tiré. Un roman qui est en fait la suite écrite par Pierre Lemaître de son propre livre, « Au revoir là-haut », adapté lui par Albert Dupontel il y a quelques années et couronné de plusieurs Césars. Et il semble que cette suite méritait une mise en scène plus sage et cela lui sied bien. Et on est en droit de préférer cette œuvre-ci à celle du papa de « Bernie », au risque de choquer certains lecteurs de cette critique. L’adaptation de Dupontel était tout de même particulière bien que méritoire et celle-ci semble plus accessible, même si la comparaison n'est pas forcément utile. Ici, on ne nous parle plus d’une histoire d’arnaque mais de vengeance.

    Une vengeance fomentée par une femme à qui des hommes véreux ont tout pris. Sans féminisme maladroit mais dans l’air du temps, « Couleurs de l’incendie » se déroule dans un contexte où le nazisme s’apprête à envahir l’Europe et donne une toile de fond intéressante au film. On déplore tout de même quelques facilités (au hasard, quand Alban Lenoir vole si facilement un colis sur le bureau d’une secrétaire ou lorsque Léa Drucker trompe les allemands). Ce qui passait peut-être dans le livre nous apparaît un peu gros en images. De plus, l’intrigue est parfois un peu technique (comme « Au revoir là-haut » dans un autre genre). Mais le long-métrage est agréable à suivre, intelligent et se pare de quelques notes d’humour bienvenues. Il nous passionne allègrement pendant plus de deux heures que l’on ne voit pas passer. C’est du grand cinéma comme on en fait plus que très rarement, aussi bon sur le fond que sur la forme même si on n’est jamais surpris.

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    Cinévore24
    Cinévore24

    349 abonnés 718 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 novembre 2022
    Histoire de trahison, de conviction et d'émancipation dans les années 1920-30, Clovis Cornillac nous propose une suite tout à fait honorable à «Au revoir là-haut» malgré une histoire plus convenue, mais durant laquelle on ne s'ennuie pas, et une réalisation assez académique, mais soignée dans sa reconstitution.
    Citrouilleman
    Citrouilleman

    78 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 novembre 2022
    Une belle adaptation, finalement assez classique du très bon roman de Pierre Lemaître. Malgré quelques lenteurs, le film se laisse suivre sans problème.
    Guiciné
    Guiciné

    167 abonnés 1 243 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    Un film magnifique de bout et bout, tout est superbement travaillé, que se soit la mise en scène toujours mouvante ou le jeu d'acteur impressionnant.
    La musique est particulièrement mise en valeur et se joint parfaitement aux scènes.
    Un superbe film qu'il ne faut pas rater.
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 novembre 2022
    Après Albert Dupontel et son adaptation de (l'excellentissime) Au Revoir Là-Haut de Pierre Lemaître, c'est au tour de Clovis Cornillac de s'attaquer à Couleurs de l'incendie, suite lointaine du premier (il n'y a aucune référence, aussi si vous ne l'avez pas vu, vous ne serez pas gêné). Et l'on peut dire que, décidément, Pierre Lemaître réussit à ceux qui ont l'audace de l'adapter, Clovis Cornillac signant un film d'époque classe, à l'intrigue prenante, aux personnages intenses, et à la mise en scène dépassant allègrement quelques grands noms du cinéma français. On s'est laissé surprendre par l'ouverture, poignante (dès que l'on touche aux enfants, on bondit dans notre fauteuil...) et très joliment filmée : voyez ce plan de Pietà en contre-plongée, muet, où la violence des émotions vous assaille, à tout juste 5 minutes du générique de début, campée par un Cornillac viscéral, certainement le plan qui nous a le plus marqué. On peut dire que l'ouverture nous a tapé dans l’œil, et la suite de nous plonger dans le combat acharné entre la femme dupée qui demande des comptes (Léa Drucker, excellente en tous points) et le personnage pernicieux de Benoît Poelvoorde (décidément brillant côté drame). Sous son petit chapeau de feutrine rouge, cette femme a l'air plus désespérée que dangereuse, mais c'est bien l'erreur que feront les personnages masculins de Couleurs de l'incendie, et le jeu de dupes de se renverser avec un plaisir que l'on partage au fur et à mesure du film. On regrette un peu la longueur du film (2h14), sans que l'on s'ennuie, mais on ressent parfois le caractère trop copieux du film (là où Au Revoir était passé comme une balle). Il n'empêche que l'on ressort bluffé à plusieurs niveaux : par l'histoire vraie (on ignorait que le roman s'inspirait d'un fait divers, la postface nous l'a appris), par le jeu parfait de Léa Drucker et Benoît Poelvoorde, par Fanny Ardant toujours radieuse, par Nils Othenin-Girard qui a enfin un rôle à sa taille, et évidemment par la mise en scène digne d'un grand. Couleurs de l'incendie est un feu de joie pour le cinéma français.
    tixou0
    tixou0

    709 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 mars 2023
    Quand Dupontel scénarise, avec la seule "participation" de l'auteur à l'adaptation, cela donne l'inventif et étincelant "Au revoir là-haut" en 2017. Là, l'adaptation et le dialogue, le scénario, sont dus au seul Pierre Lemaître. Et cela donne 2 h 15 de grand vide stylistique, avec Clovis Cornillac à la mise en scène. Simple cinéma illustratif, de remplissage. On s'y ennuie ferme rapidement, et même le casting y est décevant (Léa Drucker, beaucoup trop marquée pour être crédible dans son rôle, Olivier Gourmet ou Benoît Poelvoorde transparents, Fanny Ardant jouant les Callas Années Folles plutôt pathétiquement...).
    Ce "Couleurs de l'Incendie" rate complètement le coche de la bonne chronique historique sur fond de vengeance qu'il aurait pu être. Au résultat : un pétard mouillé, réalisé avec du budget, mais court en souffle romanesque et embarrassé par une manière cinématographique vieillotte, voire poussiéreuse. Une étoile pour les décors et costumes.
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