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Pseudofile
9 abonnés
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2,5
Publiée le 21 septembre 2023
Alors là, nous pénétrons dans le cinéma de genre "introspectif externalisé" Spécialité d'une Europe de l'est encore originale, Avec peu d'action et des personnages quasiment statiques dans des scènes souvent en extérieur tournées exclusivement en plans séquences qui n'en finissent pas de durer. Cela semble probablement propice à une réflexion approfondie sur la condition humaine, notamment ici, dans ce présent post apocalyptique, (la scène du bain dans un godet de grue est emblématique),.Une terre désolée, dévastée et morbide après une invasion désastreuse que chacun saura reconnaître. L'immonde dictature n'est plus mais a laissé dans le marasme tout ce qu'elle a touché. Le pays violé est en errance et son sol impropre le restera pour des générations, Pourtant des gens demeureront et tenteront de vivre dans cette désolation et se confronteront à l'intrusive gloutonnerie capitaliste dont nul ne sait si elle n'achèvera pas ce qui est moribond. Voilà ce qui ressort du visionnage de ce film, c'est lent, c'est glauque, désespérant peut-être mais inconsciemment il y a une lueur de confiance car on est indissociable de cette terre a laquelle on appartient, pour laquelle on s'est battus et qu'on soignera jusqu'à la mort. Pour public averti!
En soutien à l’Ukraine et dans le cadre du CICAE (Confédération Internationale des Cinémas d’Art et Essai), le cinéma St Leu d’Amiens a projeté le film « Atlantis » le deuxième long-métrage de Valentyn Vasyanovych présenté à la Mostra de Venise en 2019 mais qui n’a jamais été projeté en France… et qui sur Allociné est classé comme « drame-film de science-fiction » sic ! Nous sommes en 2025 dans une Ukraine anéantie mais apparemment sortie victorieuse de la guerre contre la Russie. Un ancien militaire présentant un syndrome de stress post-traumatique mais continuant curieusement à tirer au pistolet, travaille comme soudeur dans une aciérie qui est fermée pour être reconstruite et devenir plus compétitive selon le discours du Directeur curieusement prononcé en anglais/américain ? Il est alors employé à mi-temps pour apporter de l’eau potable, l’eau ayant été polluée par la guerre. Sa route va croiser celle d’une jeune étudiante en archéologie qui dans le cadre d’une ONG parcoure les champs de bataille pour y récupérer les cadavres qui sont étudiés et répertoriés de façon très méthodique par des médecins légistes avant d’être enterrés de façon digne dans une nécropole gérée par l’armée. Le film se termine évidemment par une scène d’amour entre ces 2 êtres perdus dans l’horreur de la guerre et de la mort. Un film tourné sans acteur professionnel avec une grande qualité de l’image, de longs plans larges … mais avec in fine un scénario fort simple et l’éternel combat entre Thanatos et Eros.
Ukraine, 2025. Un soldat souffrant de stress post-traumatique rencontre une jeune volontairedont la mission est d’exhumer des cadavres de guerre. Les premières images d'Atlantis sont empreintes de violence et les dernières de tendresse. Est-ce à dire qu'il y a de l'espoir alors que le film nous montre un paysage désolé, post-apocalyptique, souillé par la pollution ? Juste un peu. Dans des tons gris et marrons, cette région d'Ukraine dévastée par la guerre contre la Russie symbolise l'absurdité des comportements humains et l'ambiance n'est pas vraiment à la fête. Le film en rajoute dans l'ambiance morose avec de longs plans-séquences, des dialogues chiches et une quasi absence de gros plans. C'est bien de développer le contexte mais Atlantis manque de chaleur et souffre surtout d'une narration d'une austérité plombante.