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Bertie Quincampoix
103 abonnés
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3,5
Publiée le 18 mai 2021
Sorti en 1999, L’été de Kikujiro est un objet étrange, poétique, lent et décalé qui nous fait suivre le road trip fauché d’un improbable duo constitué d’un jeune garçon d’une dizaine d’années à la recherche de sa mère, et de son oncle de substitution – incarné par le cinéaste et amuseur public Takeshi Kitano lui-même – une petite frappe cinquantenaire antipathique et irrespectueuse, un personnage déroutant dont lui seul a le secret. L’idée du film étant justement basée sur une inversion des rôles : alors que le gamin est sage et réservé, son aîné agit continuellement comme un sale gosse. Comme si le cinéaste s’imaginait dans la peau du gamin trop raisonnable qu’il a été, avec le compagnon de voyage impertinent qu’il aurait rêvé d’avoir au même âge. Émaillé de burlesque pur, une comédie dramatique aux images superbes, qui picore dans le folklore japonais, et magnifiquement mise en musique par Joe Hisaishi.
« L’été de Kikujiro » est un film sur l'enfance, à la fois comique et émouvant qui sort des sentiers battus sous la forme d’un road-movie tendre et décalé. Kitano, réalisateur et acteur, assume sa bouffonnerie avec sensibilité et un sens de l'absurde. On aurait pu craindre une fable simpliste mais Kitano sait se montrer plus subtil dans ses pitreries désabusées. Il s’en dégage une fraicheur candide, ternie par quelques longueurs et une certaine linéarité. Film original donc à ne pas bouder.
Une pochade signée Kitano, loin de ses meilleurs films. On est ici dans le domaine de la comédie et le jeu très chargé de l'acteur-réalisateur plombe le propos et rend le film pour le moins indigeste. En effet, le personnage de Kikujiro est un mélange de vulgarité et de badass que l'on a davantage envie de voir disparaitre que de prendre dans les bras. De plus, le scénario, totalement inconsistant, ne permet pas au spectateur de résister longtemps à la lourde torpeur de cet été au Japon.
Comédie poétique faite de clichés grossiers délivrés par des acteurs en surjeu constant, le tout dans un faux rythme propice à l'ennui. La relation entre les deux protagonistes ne fonctionne pas et l'ensemble manque terriblement d'émotions. La musique constamment larmoyante accentue le côté tire-larmes facile du film.
Une belle œuvre mélodieuse qui prend le temps de nous emporter par l’émotion, plus que cette histoire de gaieté, naïveté, une tranquillité semée d’embûche et de cailloux. La mise en scène se glisse dans ce paysage de folklore, comme dans les mangas et animations dessinées, des dieux japonais aux fêtes culturelles. Un tonton tatoué au nom de chrysanthème s’improvise pour accompagner ce garçon ennuyé par l’heure des vacances, son instinct est loin du besoin maternel absent. Ces années là ne sont pas perdues et perdurent dès l’instant, la réalisation s’en prenne à cœur joie et se fait plaisir. C’est drôle et touchant, la musique envahie paisiblement, ça m’a émue.
Takeshi Kitano réussit le pari de réaliser un film simple, émouvant, mélodieux et Japonais sur le rapport entre un petit garçon qui recherche sa mère et un yakusa un peu gauche. Le jeune garçon est touchant et d'une justesse rarement égalée et Kitano est, comme à son habitude ridicule, impulsif, macho mais tout simplement émouvant et génial! Un pur régal pour les yeux et le coeur! musique adorable de Joe Hisaichi.
Kikujiro est sûrement mon film préféré de Takeshi Kitano, même si je trouve la première partie du film bien moins passionnante et touchante que la deuxième partie, je trouve ce mélange entre film complètement gogol ponctué de moments d'émotions et de mélancolie, avec des longs plans et ces deux personnages solitaires et quelque part un peu paumé dans leur vie. Ça donne une œuvre à la fois touchante et drôle, ce qui est bien aidé par la soundtrack, qui est l'une des plus réussie par Joe Hisaishi. Bref, un petit chef d'oeuvre à les yeux qui synthétise bien cette capacité qu'a Kitano à faire passer l'émotion à travers des personnages guignolesques et des longs plans contemplatifs.
Un film très typique, très typé, assez sympathique et assez subtile, mais pas à première vue. Les rapports entre pas-père, père, mère, pas mère, et fils sont complexes, les liens ne sont jamais très forts et très forts à la fois, c'est subtile. En plus, on voit la vie japonaise dans le quotidien des habitations, la vie des enfants livrés à eux-mêmes, le peu de lien entre les enfants, les adultes qui se cherchent, et qui n'en finissent jamais de se chercher, surtout les hommes. Assez drôle effectivement, et pas très violent, contrairement à d'autres films de Kitano.
Accompagné d'un voyou dans la force de l'âge, un enfant décide de retrouver sa mère. Takeshi Kitano signe avec L'été de Kikujiro un récit initiatique très drôle et inventif. Road-movie recelant de nombreuses surprises, comme des rencontres avec des personnages attachants, ce film est très jovial. Malgré le regard triste de Masao au début, nous sourirons au fur et à mesure à ses côtés. Composé de plans géniaux et d'une musique parfaite de sensibilité (composée par Joe Hisaishi), cette oeuvre, simple, reste douce et agréable.
Un film extrêmement inégal ! La première partie de ce road movie souffre de nombreux défauts : sur un scénario faible, le personnage adulte principal, un vaurien frustre, ex yakusa probablement, joué par Kitano lui-même, est trop caricatural, les gags sont plutôt lourds, les dialogues pauvres et répétitifs, et très probablement aggravés par un mauvais doublage dans la version Française. Seules quelques touches annonciatrices de la seconde partie sont à extraire de ce pensum, face auquel il faut rester patient. Car, après la « rencontre » avec la mère du petit, le film change de ton. En utilisant la poésie, le dessin, les arts de rue, le réalisateur propose des rencontres improbables et une longue digression fantaisiste. La réalité du quotidien et de la vie, rappelée de façon émouvante lors de la visite de l’adulte à sa propre mère, s’estompe au profit de jeux improvisés, destinés à ce qui paraît alors le plus important : donner le sourire à un petit garçon, qui ramène son accompagnateur et complice à sa propre enfance. Cette créativité empreinte de naïveté et de tendresse donne une véritable originalité à ce film qui se clôt fort joliment.
Un film simple, sensible et beau mais qui a ce grain de folie (japonais) en plus. Le film est touchant et drôle, et s'il peut être ennuyeux par moments, on se laisse bercer par cette mélancolie et par une B.O magnifique.
Ma-Gni-Fi-Que! Kitano le réalisateur nippon adepte des chefs d'oeuvre violents change de registre et épate avec ce film pourtant simple gai et naïf. L'histoire est touchante, les personnages attachants et la bande originale sympathique. Mélant humour à l'émotion, ce film nous fait une visite guidée du Japon. Mais pas le Japon habituel, le vrai Japon. Les différentes recontres permettent une évolution des personnages qui au départ ne s'apprécient pas mais qui à la fin s'aiment et se respectent. Kitano qui encore une fois excelle à la réalisation peut se vanter également d'une magnifique interprétation pleine de talent et de bon sens. Un film pour tous pas forcément por les enfants mais peu importe un film à garder en mémoire!
Tout commence par cette somptueuse scène d'ouverture rythmée par le magnifique thème de Joe Hisaishi. Le début d'une longue aventure, d'un road movie si particulier qui enchante pour diverses raisons. Comme dans "Sonatine, mélodie mortelle" Takeshi Kitano aborde le thème du bonheur retrouvé. Tout ici est présenté dans un entrain particulier sans délaisser la base de l'histoire. Masao jeune enfant ne sachant quoi faire de ses vacances habite avec sa grand-mère. Mélancolique, il part à la recherche de sa mère qu'il ne connait pas. Il va recevoir l'aide de Kikujiro, un yakusa vieillissant. L'alchimie entre les deux personnages devient rapidement une pièce maitresse de cette oeuvre. Les rencontres inoubliables s'enchainent, toujours si bien ponctuées par le fabuleux travail de Hisaishi. Kitano à travers sa performance et son art de la réalisation nous délivre un film somptueux, à voir seul ou à plusieurs.
Takashi Kitano acteur- réalisateur dans ce film nous offre un Road movie gai, simple et touchant. Malgré beaucoup de points positifs, "l'été de Kikujiro" est un film qui je dirais souffre un peu de sa longueur accentué par ses répétitions. Masao est un enfant qui veut revoir sa mère et Kitano qui incarne Kikujiro tente de l'emmener et de le distraire tout au long du film. On a par exemple une séquence à l'arrêt de bus où les deux tentent de se faire prendre en auto stop par divers techniques plus ou moins bonnes pour les automobilistes. Mais c'est long et répétitif, et cela de même pour les moments où il essaye avec le gros et le chauve de distraire le garçon.
Par contre le film est beau, que ce soit visuellement mais aussi au niveau du ton et SURTOUT au niveau de la musique. Joe Hisaishi nous offre une bande originale qui fait parti de ses meilleurs. Le film est bercé par les musiques du compositeur et la beauté de l'oeuvre en découle en grande partie. L'acteur réalisateur Takashi Kitano nous offre un très bon jeu avec un charisme bien à lui qui correspond parfaitement au rôle.