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Un visiteur
5,0
Publiée le 12 octobre 2011
Je l'ai vu au cinéma (je devais avoir dans les 14 ans) et je me souviens avoir été frappé, marqué par cette poésie et cette aventure pleine de vie... je crois bien avoir versé une larme vers la fin, mais ça je ne saurais vous le confirmer ;)
Un film de Kitano touchant, drôle, un peu barré, où la vedette est le petit enfant et pas le maitre Kitano. Sorte de road movie plein de rencontres improbables et de jeu étranges ("fait le poisson"). Très beau.
Le petit Masao s’ennuie durant l’été et souhaite vivement revoir sa maman dont il n’a qu’une photo pour souvenir. Il sera accompagné dans sa recherche par Kikujiro, un truand de bas étage qui se retrouve embarqué dans cette histoire, contraint par son entourage. Si le cinéma de Kitano m’a globalement plu jusque-là, on ne peut pas forcément dire que ça m’ait remué ni touché des masses. Mais avec l’été de Kikujiro c’est désormais le cas, ce film m’a vraiment émerveillé.
Road-movie barré, drôle et touchant, le métrage de Kitano nous embarque dans un voyage atypique avec des personnages aussi pittoresques qu’attachants. L’évolution de la relation entre les deux protagonistes principaux est très bien traitée, évitant subtilement cette trajectoire clichée qui consiste à partir des antagonismes entre personnages au départ pour découler sur une guimauve sentimentale. Ce n’est heureusement pas le cas ici et ça n’empêche pas le film de révéler une grande part de tendresse. Chaque personnage apprendra quelque chose de l’autre et grandira d’une certaine manière. C’est la rencontre de deux solitudes, toutes deux différentes, qui s’oublieront le temps d’un périple estival.
Et pourtant dans cette atmosphère qui pourrait paraître douce au premier abord, Kitano n’hésite pas à traiter de thèmes durs comme l’abandon ou la pédophilie qui contrastent avec le monde d’enfant de Masao. Et c’est ce monde que Kikujiro tentera de recréer via des jeux loufoques, juste pour lui redonner le sourire. Ce film arrive à conserver cette légèreté très appréciable malgré les quelques scènes difficiles, il navigue aisément entre rire et émotion sans que le mélange paraisse improbable. Les rencontres que les personnages font sur la route sont irrésistibles avec une mention pour les deux motards qui feront l’objet de mises en scènes barrées pour amuser l’enfant. Et c’est la force du film aussi, celle de voir cette part de magie qui réside dans la réalité malgré ses innombrables maux. Celle de voir des humains loin d’être parfaits qui se métamorphosent et s’unissent pour créer un univers innocent où l’on joue, où on l’on rit, où on échappe tout simplement à ce que la vie propose de pire. C’est un film très humain, dans le sens noble du terme.
On notera également la partition extrêmement belle de Joe Hisaishi, utilisée avec parcimonie et contribuant parfaitement à la dimension feel-good du film. Je me suis passé « Summer » en boucle plusieurs fois après le film d’ailleurs. L’été de Kikujiro est l’exemple-même du voyage duquel on ressort le sourire aux lèvres malgré les tumultes et scènes bouleversantes. spoiler: La rencontre avec la mère c’était quand même quelque chose… J’ai rarement ressenti autant de tristesse . Le cinéma populaire dans ce qu’il propose de meilleur, un très bon film.
"L'été de Kikujiro" nous permet de découvrir Takeshi Kitano sous un tout autre angle. En effet, habituellement adepte de films de yakusas, le japonais a choisi les aventures Masao, petit garçon parti à la recherche de sa mère en compagnie d'un vieux râleur interprété par Kitano lui même. Cette petite fantaisie qu'il s'octroie va en réalité devenir l'un paris les plus intéressant. Malgré l'environnement résolument douloureux, l'oeuve garde une ambiance paradoxalement festive. De sa richesse en résulte un long métrage pouvant être vécu de plusieurs manières ; triste et drôle à la fois, inventif et simple. Cela n'évite pas les redondances et les temps morts mais il s'agit du film idéal pour aborder Kitano avec légèreté. La bande originale merveilleuse de Joe Hisaishi trotte longtemps dans nos têtes après l'avoir vu. Un conte émouvant ponctué de belles envolées lyriques.
Après le succès d'"Hana-Bi", Kitano revient avec une oeuvre plus légère.Toujours tendre, souvent drôle, quelque fois un peu dur, ce film fonctionne globalement bien, même si l'essentiel de son efficacité repose avant tout sur la sincérité de sa démarche. Parce que oui, pour le coup, je trouve que ce film souffre un peu de longueur et de répétition. Mais bon, au final, c'est la magnifique musique de Hisaishi qui, à mon sens, emporte la mise et renforce la dimension profondément touchante et sympathique de cette fable. Bref, ce n'est clairement pas le meilleur Kitano, mais c'est un Kitano marquant je trouve. Or, rien que pour ça, il mérite d'être vu. A vous de voir...
Joli film, mignon tout au plus avec une grande sensibilité des personnages comme toujours chez Kitano. Le duo entre un être associal et un petit garçon s'avère insolite et savoureux mais reste pour moi très loin de "a scene at the sea" ou encore "Sonatine" qui sont selon moi ses meilleurs films. Les scènes avec les 2 motards sont très drôles mais le film s'embourbe dans la répétition et le manque de rythme.
De Kitano je n'avais vu que son Zatoïchi il y a déjà un certain temps que j'avais surkiffé. Bon là c'est bein différent. Je suis pas un grand fan des roads movies, souvent les films ont le mérite d'être bon, avec des personnages atypiques mais c'est pas l'euphorie totale non plus. Là c'est un peu pareil, qu'est-ce qu'on se marre ! Les répliques et les situations sont souvent bien développées. Je veux dire que c'est quand même convenu, enfin genre le mec pas friqué qui va dans un 5 étoiles du coup on a un décalage entre les milieux sociaux ça s'est déjà vu mille fois mais le film le fait très bien. On a plein de personnages hauts en couleurs et ça fait plaisir. Après je pense que le scénar aurait pu aller plus loin parce que finalement on n'apprend rien sur le pourquoi du comment sa mère l'abandonne, vous me direz que c'est sans importance mais quand même je reste sur ma faim. La dernière partie où tout le monde redevient un peu gamin en se faisant des 1,2,3... soleil c'est quand même long, c'est poétique mais c'est long. Le film joue sur les registres, on a des scènes belles, tristes et drôles, il y a toujours une forme de poésie même dans les scènes les plus comiques, malgré la vulgarité du personnage (à mourir de rire), sa stupidité, mais Kitano n'exclut jamais la profondeur et c'est ce qui fait toute la force de ce film. Après la musique d'Hisaichi rappellera beaucoup de ses autres compositions, mais ajoute indéniablement beaucoup à l'émotion de certaine scènes, après Kitano est très intelligent alors il ne vire jamais dans le tire-larme. La plupart du temps c'est filmé en plan large et la musique souligne des choses qui ne sont pas montrées, du coup c'est jamais lourd mais toujours beau et poétique. Voilà c'est un sacré bon petit film, un peu longuet, parfois inégal mais le mélange des registres m'a beaucoup plus (comme toujours), les personnages sont superbes, tout pétille d'intelligence et de poésie.
J'ai regardé ce film parce que tout le monde en parle comme LE film japonais à voir au moins une fois dans sa vie... Mais quelle navet sérieux! On dirait un vieux film documentaire tourné pour une école primaire pour connaître l'ennui d'être dans une voiture - comme si ils ne le connaissaient pas déjà ceci en partant en vacances familiale... Le jeu de l'acteur principal est mono-expressif et pas du tout bouleversant (en comparaison, par exemple, au jeu de Björk dans "Dancer in the dark" qui lui arrive à nous toucher sans en rajouter des caisses). Les dialogues sont agaçants, les "ça va? oui ca va" qui revient tout le temps et veut faire genre "on a notre façon de protéger les mômes, comprenez ils sont tellement sensibles...", les acteurs sont nuls... sans parler de cette histoire de voyage interminable pour retrouver une personne. Quelle niaiserie! Vraiment mauvais... Et heureusement que je ne l'ai que emprunté à la médiathèque !...
J'ai regardé ce film car j'aime bien le réalisateur et qu'il avait de bonne critique. Au début je me suis un petit peu ennuyé c'était pas mal, mais a partir du moment ou nos 2 protagonistes commence a découvrir des autres personnages, c'est vraiment génial, émouvant mais joyeux tout de même. Et pis la musique... la musique O.O elle est SUBLIME ! Joe Hisaishi fais vraiment fort ! Bref un film qui m'a bouleversé avec des perso attachant et un scénario excellent, j'adore !
La relation entre un homme constamment impoli et drôle et un jeune garçon réservé séduit sur le papier et s'incarne lors des scènes les plus libres de "L'été de Kikujiro" mais reste globalement trop sommaire. Sans être désagréable, le film laisse l'impression de n'être qu'une suite de sketchs plus ou moins inspirés avec des personnages trop figés, offrant un visage différent uniquement dans des parenthèses mélodramatiques larmoyantes à souhait. Totalement inoffensif, autant sur le plan émotionnel que cinématographique, "L'été de Kikujiro" ressemble bien plus à une récréation trop longue qu'à un film.
Je n'ai vu aucun Kitano, et à mon avis ce film dénote dans sa filmographie. Le long-métrage se révèle être attendrissant, mignon, et bourré de bonnes idées. On aurait pu craindre une fable assez simpliste : un homme bourru s'adoucit au contact d'un enfant, mais Kitano sait se montrer plus subtil. Le tout ne tombe ainsi jamais dans la niaiserie, car leur rapport, tout en évoluant, ne tombent jamais dans des excès de mièvrerie. Au contraire même, le tout est traité avec pas mal d'humour, jusque dans la mise en scène de Kitano qui s'amuse sur certaines scènes. Le tout se regarde avec plaisir. On pourra peut être regretter que certaines scènes traînent en longueur, mais la fraîcheur et la bonne humeur de l'ensemble est vraiment sympathique.
Je me suis laissé embarquer dans ce film par le pitch et par la renommé du réalisateur: Takeshi Kitano. Bien m'en a pris parce que j'ai été agréablement surpris. Inutile de cacher que j'ai quelques préjugés sur le cinéma japonais et inutile de cacher qu'ils ont trouvé du grain à moudre entre le découpage sauvage des scènes et les quelques passages assez étranges typiquement japonais. Mais qu'importe parce que "L'été de Kikujiro" c'est une véritable aventure humaine, très nature et très touchante et c'est justement ce fameux côté très japonais qui en fait, selon moi, son charme. En effet, la même histoire dans un film français m'aurait moins fasciné alors que là il y a un côté exotique qui donne un je-ne-sais-quoi d'enivrant et de dépaysant. En revanche, il est certain que ce film n'est pas à la "portée" de tous les spectateurs, parce que c'est assez lent, et on ressent de temps en temps quelques longueurs et ça filera rapidement de l’urticaire à certains. Moi-même j'ai parfois eu du mal et j'en suis venu à me demander où tout ça allait, mais sur le générique de fin il n'y avait aucun doute possible: j'étais bel et bien conquis. Une bonne surprise.