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Loïck G.
338 abonnés
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4,0
Publiée le 24 octobre 2021
C’est un film tout en douceur qui parle du monde qui se fracasse, là où on l’a peut-être oublié, quelque part dans les plaines du Tibet, qui s’étalent à perte de vue. Entre les lois chinoises sur la politique des naissances et les traditions ancestrales, un couple d’éleveurs de brebis tente de vivre le plus honnêtement possible. Mais de la réincarnation à la contraception, il est difficile d’éviter les faux-pas, les écueils et les élans d’un mari aussi vigoureux que le bélier qui chaque année renouvelle le troupeau. Pour quelques préservatifs glanés au dispensaire, la femme doit compter sur le hasard et la prudence. Et tenir à l’écart ses petiots qui sous l’oreiller de la pièce unique ont déniché ces drôles de ballons à gonfler… On sourit, mais le réalisateur Pema Tseden hausse ainsi le ton, paisiblement, pour ces femmes dont la contraception est quasiment un luxe. Ou alors une exception, pire, une interdiction … Parler d’avortement relève de l’insoumission. Les comédiens sont à la hauteur de ce conte réaliste qui filme la beauté au milieu de la gravité. L’amour, au cœur des interdits. La famille tel un rempart … Un film précieux. En bonus : Deux films de Pema Tseden , c'est royal .
Plongée en immersion dans une famille Tibétaine qui vit de l'élevage de brebis. Malgré le fait d'avoir déjà 3 enfants, le mari a un gros appétit sexuel et sa femme doit cacher des préservatifs (mot jamais prononcé pendant le film) sous son oreiller. Quand les enfants découvrent cela pour en faire des ballons, le village est à feu et à sang. "Balloon" est une oeuvre dépaysante qui nous fait découvrir une nouvelle culture avec des rites et la croyance en la réincarnation. La place de la femme est assez ahurissante à voir, le cinéaste dénonçant avec poésie et parfois violence les moeurs de ces villageois. Un film instructif qui révèle des moments drôles au milieu de cette noirceur.
Au cœur des étendues tibétaines, Drolkar et son mari élèvent des brebis, tout en veillant sur leurs trois fils. En réaction à la politique de l’enfant unique imposée par Pékin, elle s’initie en secret à la contraception.
C'est une réalisation de Pema Tseden, originaire de la région du Tibet. Une thématique présente dans ses précédents films comme Jinpa, un conte tibétain (2020) et Tharlo, le berger tibétain (2018). Le film a été dans la sélection de la Mostra de Venise et du Toronto International Film Festival.
J'ai été voir ce drame par curiosité de sa localisation et de son sujet. Même si je n'ai pas été transcendé, le résultat n'est pas mauvais.
D'un point de vue apport intellectuelle, c'est une vraie richesse. J'ai été subjugué par la culture Tibétaine. Que ce soit la vie dans le village avec l'élevage de moutons, la pratique de la religion ou encore le rapport à la contraception, plusieurs facettes son abordée. Alors certes, on ne va pas en profondeur dans les sujets, mais c'est très intéressant d'avoir ce panorama. Cela va donner lieu à des passages instructifs et beaux à voir comme la cérémonie mortuaire ou le lavage de moutons.
J'ai cependant trouvé que cela manquait un peu de chaleur. J'ai eu du mal à m'immerger et ressentir pleinement ce qui arrive à ces Tibétains. J'avais l'impression d'être un simple spectateur et non de le vivre.
De plus, malheureusement il ne se passe pas grand-chose. Le rythme est assez lent, et si on ne rentre pas dedans rapidement, ça peut être rédhibitoire. J'ai plus été gêné par la sous-intrigue de la sœur. Finalement, ça n'apporte rien de bien passionnant, et cela casse la dynamique.
Les acteurs sont très bons. Jinpa et Sonam Wangmo ont une bonne alchimie, tout en développe bien leur personnage de leur côté. Malgré cela, j'ai eu du mal à me prendre à cet instant de poésie.
J'ai tout de même admiré les beaux paysages des environs du lac Qinghai. Je précise que nous sommes dans la partie rurale durant ce film.
Une belle aventure à la fois humaine et spirituelle. Les paysages extérieurs que j'attendais ne sont pas là. Ils sont remplacés par des fresques essentiellement intérieures avec des reflets impressionnistes. L'histoire est simple et puissante. Les acteurs et l'histoire nous portent bien au delà d'une trajectoire humaine et terrestre. Je retournerais volontiers le revoir !
L’an dernier, le cinéaste chinois Pema Tseden nous avait déjà séduits avec son western baroque, Jinpa, qui nous emportait aussi dans les immenses plaines du Tibet profond, loin des clichés et des images d’Epinal auxquels nous sommes habitués. Il récidive donc avec ces 102 minutes souvent à la limite du documentaire. Au cœur des étendues tibétaines, Drolkar et son mari élèvent des brebis, tout en veillant sur leurs trois fils. En réaction à la politique de l’enfant unique imposée par Pékin, elle s’initie en secret à la contraception, pratique taboue dans cette communauté traditionnelle. La maigre réserve de préservatifs qu’elle se procure au compte-gouttes devient alors son bien le plus précieux. Le jour où elle surprend ses enfants en train de jouer dehors avec les « ballons » volés sous son oreiller, Drolkar sait aussitôt qu’elle va devoir tout affronter : les reproches des aînés, le poids de la tradition, le regard des hommes. Et une naissance à venir… C’est lent, parfois difficile à comprendre, tant ce peuple est éloigné de notre monde, mais souvent passionnant car ça fourmille d’infos nouvelles pour les occidentaux que nous sommes. Comme pour ses deux films précédents, le scénario est tiré d'une nouvelle écrite par le réalisateur. Toute l’action du film se passe dans les environs du lac Qinghai, une région plus que défavorisée. La caméra toujours en mouvement souligne l'état de tension des personnages. La dominante de couleur est essentiellement froide en accord avec l'ambiance globale du film. Ce sont les intensités lumineuses qui permettent de souligner la distinction entre les parties dites réelles et les parties plus oniriques. Bien sûr, un des ressorts de l’histoire est la confrontation entre la tradition tibétaine et les paradoxes de la Chine contemporaine, qui donne un aspect mélancolique à l’approche quasi anthropologique de cette allégorie. D’ailleurs, le réalisateur joue au funambule entre la censure chinoise et le constat d’une ethnie menacée. Le karma, la réincarnation, les croyances traditionnelles restent omniprésentes et nous emportent ailleurs… Osez le voyage. Sonam Wangmo, Yangshik Tso et Jinpa faisaient déjà partie du casting du film précédent de Tseden, le reste du casting est tenu par des non-professionnels, ce qui ajoute au réalisme des situations. Un film féministe qui ne peut évidemment pas se déclarer comme tel. Mais Ce réalisateur d’origine tibétaine prouve à chacun de ses films son attachement à son peuple et son courage pour montrer comment la Chine capitaliste écrase tout sur son passage. Actuel et universel. A voir.
Film magnifique parlant du défi de la société tibétaine devant faire face à la modernité avec son héritage traditionnel très fort. La caméra est ici un personnage. Elle est une spectatrice, notre complice à l'histoire qui est comptée. Il y a tellement de détails, de richesses dans ce film, qu'il vaut mieux aller le voir et se laisser emporter.
A peine mis à l'affiche, à peine vu, déjà retiré des programmations. On se demande vraiment où on va, si les diffuseurs ne sont plus capables de donner aux films de qualité la place qui leur est due dans la programmation. Comme d'autres films avant lui, "Balloon", de Pema Tseden, développe le thème de la loi sur l'enfant unique en Chine. Mais il le fait sous un autre jour et avec un certain humour, là où la question avait surtout été montrée sous son jour dramatique ("So long, my son", de Wang Xiaoshuai). En milieu paysan au Tibet, PT nous parle du conflit intérieur des personnages tiraillés entre rejet (ou cachotterie) de la contraception lié à la foi et la tradition d'une part, et d'autre part l'obligation de respecter la loi sur la limitation des naissances dont l'irrespect est assujetti à de lourdes sanctions notamment financières que les familles ne peuvent pas assumer. Entre les préservatifs (volés sous l'oreiller de leurs parents) gonflés en ballons par les enfants, le père vigoureux qui ne peut retenir ses pulsions, et le Vieux qui est l'âme de la famille, la gestion des contraires est à peu près impossible. Un vrai drame d'une société tiraillée entre ses contraires, mais filmé et joué avec beaucoup d'humour et d'amour. A voir si vous réussissez encore à trouver une salle qui le présente !!!!! Scrongneugneu.
Entre documentaire et film d'art et d'essai sur la vie d'une famille au Tibet , ses traditions et coutumes, des ébauches d'histoires, une jolie palette d'acteurs, de beaux paysages, poétique, mais cela ne m'a pas suffit pour être captivé.
Un peu déçue par ce film dont j'attendais mieux. La première heure m'a semblé interminable, on ne comprend pas bien les personnages et surtout l'héroïne. Il m'a semblé que ce qui était en cause c'est plus l'obscurantisme religieux que la politque nataliste de la Chine. Car fondamentalement, c'est la femme qui ne veut pas de l'enfant, et pas pour des raisons administratives. Et puis, petit à petit, on mesure l'oppression qui pèse sur ces femmes et les derniers moments sont très émouvants.
Un beau film esthétique mais pas esthétisant, la chronique d'une famille tibétaine. Ils élèvent des moutons, ont 3 garçons dont un grand pour qui ils se sacrifient pour lui payer des études. La mère essaie de trouver des moyens de contraception et se procure des préservatifs que ses petits garçons chipent pour s'en faire des ballons, au grand dam des voisins traditionalistes. Le grand-père paternel meurt et un lama annonce sa réincarnation dans un futur bébé du couple. Malgré ses efforts, la mère tombe enceinte et le père l'empêche d'avorter. Malgré aussi le fait que les autorités chinoises pénalisent financièrement les familles nombreuses. La sœur de la mère est entrée au couvent après avoir été abandonnée par son amoureux (dont elle avorté de l'enfant ?). La mère empêche sa sœur (toujours éprise) de retrouver son amoureux qui a écrit un roman sur leur relation (elle tente d'abord de brûler le livre, puis le redonne à l'amoureux). On comprend qu'elle veut surtout protéger sa sœur d'une vie contrainte par les traditions. Un film qui montre la condition des femmes au Tibet, la vie des éleveurs, la vie des enfants.