Moffie
Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Moffie" et de son tournage !

Qu’est-ce qu’un « Moffie » ?

Il s’agit d’un terme afrikaans insultant pour désigner les gays. Le réalisateur explique : « C’est l’arme de la honte sud-africaine, utilisée exclusivement pour opprimer les hommes homosexuels ou efféminés. Lorsqu’on vous appelle comme ça pour la première fois, vous commencez à cacher votre véritable identité pour devenir quelqu’un d’autre. La honte vous accable. Tout ce que vous savez sur ce mot, c’est que cela signifie que vous êtes quelqu’un de mauvais. »

Note d’intention

Oliver Hermanus n’avait que peu de connaissance sur le conflit frontalier entre le sud-ouest africain (aujourd’hui, la Namibie) et l’Angola avant Moffie. Il admet : « je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance aux difficultés que pouvaient rencontrer les blancs sud-africains. J’ai toujours pensé, par rapport à ce que me transmettait mes parents de couleurs ainsi que mes grands-parents, que les blancs en Afrique du Sud menaient une vie facile. Pour la plupart, c’était bien vrai. Le système les favorisait, ce qui est complétement injuste et impardonnable. Par conséquent, je n’ai jamais considéré les jeunes blancs gays des années 80 comme des ennemis de l’Etat. C’est un film sur cette jeunesse là, un homme blanc de dix-huit ans, acceptant son illégalité. »

Adaptation

Moffie est tiré des mémoires d’André-Carl van der Merwe. Le réalisateur se souvient de leur découverte : « Quand j’ai lu le livre pour la première fois, j’ai été impressionné par la richesse et les détails qu’il contenait sur cette partie de notre histoire. Je ne connaissais pas le sort des conscrits homosexuels, le service psychiatrique 22 (psychiatric Ward 22) ou les dégâts que le système a causés à tant d’hommes. J’ai alors ressenti ce besoin fort de raconter cette histoire au cinéma ». Il lui a fallu quatre ans pour réussir à porter l’ouvrage à l’écran, la principale difficulté ayant été le casting, qui a duré un an.

Entraînement

Le casting est composé de lycéens, d’acteurs mais aussi de comédiens non professionnels. Ils se sont entraînés avec un conseiller militaire et ont assisté à un camp d’entraînement des Forces de Défense d’Afrique du Sud, où ils ont notamment appris à tirer avec des fusils R1.

Un nouveau regard sur l’apartheid

Si de nombreuses œuvres de fiction ont traité de l’apartheid, Moffie adopte un point de vue différent, en s’intéressant aux hommes blancs sud-africains. Ils ont subi eux aussi l’oppression de la propagande de l’apartheid et ont été détruits par le service militaire, du fait de l’idéologie extrémiste de la suprématie blanche, de l’intolérance raciale et de la volonté d’éradiquer l’homosexualité. Le réalisateur développe : « Même si Nicholas fait partie de la majorité blanche, sa vie est tout de même en danger. Il est là pour défendre l’indéfendable sans question ni résistance, il est la propriété de l’État. […] Le film raconte le voyage de Nicholas vers l’acceptation de ce qu’il est dans cette Afrique du Sud, non sans pertes et sans souffrances. »

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