Quand le merveilleux rencontre la technologie
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Film germano-américain réalisé par Chris Columbus en 1999 , L’Homme bicentenaire est l’adaptation de la nouvelle éponyme d’Isaac Asimov parue en 1976 et marque, par la même occasion, la troisième collaboration du réalisateur avec l’acteur Robin Williams.
Ponctuée par quelques surprises délicieuses, l’histoire se déroule lentement mais sûrement, créant un suspens tranquille reposant. Le mélange entre douceur et humour séduit. Les sentiments glissent sur un fleuve paisible, démontrant toutefois la fugacité de l’existence, la course imperturbable du temps, la fragilité de la vie. L’émotion engendrée par ce tableau laisse songeur, mélancolique. En constante évolution, la science survit aux Hommes obnubilés par un objectif toujours plus grand. Sobres, les décors participent à créer une ambiance adéquate avec le sujet. L’intelligence artificielle est appréhendée avec respect, pudeur, finesse. Relativement corrects pour l’époque, les effets spéciaux ne desservent aucunement le scénario. Pesant près de cinquante kilos avec ses deux cent cinquante éléments, le costume porté par Robin Williams a le mérite de rendre le personnage convainquant, attachant, unique. Ses mouvements sont fluides, naturels, tout en conservant les caractéristiques propres aux machines. Le résultat est remarquable. Sans s’attarder sur le talent évident du comédien principal, les charismatiques Sam Neill (Richard Martin) et Oliver Platt (Rupert Burns) apportent un supplément d’âme à l’ensemble.
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Le rythme étiré peut cependant donner une impression de longueur mal maîtrisée, tandis que certains passages sont paradoxalement expédiés. En outre, le découpage des scènes s’avère souvent maladroit. Autant de remarques dérisoires, face à une aventure appelant à la bienveillance, la patience et la sincérité.
laura des mots
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A voir, tout simplement.