Ce film, qui noue les retrouvailles du réalisateur Chris Colombus et de Robin Williams, est une véritable réussite, mélange bien équilibré d’humour et d’émotion. Les véritables cinéphiles le découvriront malgré sa faible notoriété, et l’apprécieront à sa juste valeur. Robin Williams, lui, est fidèle à lui-même et toujours aussi talentueux, qu’il interprète Andrew robot ou humain. Nul autre que lui n’aurait pu à ce point faire ressentir les émotions qui l’animent, même sous les traits d’un visage robotique.
Andrew, est, tout au long du film, qu’il soit robot ou devenu humain, touchant par sa loyauté, sa gentillesse, sa volonté d’apprendre la vie et son courage de vouloir prendre sa liberté à un moment où il aurait pu rester dans la facilité de servir la famille Martin. Ce qui m’a le plus frappé le concernant, c’est son obstination, le fait de ne pas se résigner à voir disparaitre un à un ses êtres chers sans pouvoir faire quelque chose (« je m’y refuse », « je refuse cela »). Cela mêlé aux différents évènements « tristes » qui s’enchainent, nous font poser la question du vrai sens de la vie, du sens des priorités que nous nous donnons, car nous n’avons qu’une vie.
La relation si particulière qu’il noue avec Amanda puis par la suite avec Portia, repousse les limites de la place que nous pourrons accorder dans le futur à nos robots. Nous sommes pour l’instant, en Europe, encore très réticents à l’idée d’accueillir des robots dans notre foyer, ou dans nos entreprises. Mais certains pays comme le Japon, en ont fait leurs « compagnons de vie » depuis des années, et cela est devenu naturel d’en voir presque partout. Sorti en 1999, le tour de force du film est qu’il soit plus que jamais d’actualité en 2018.
Très peu connu et n’étant pas forcément un succès, ni commercial ni critique, à sa sortie (seulement 107 611 entrées comptabilisées en France !), il a été notamment reproché à Chris Colombus le côté trop « sirupeux » du film. Au-delà de ça, les spectateurs ayant réellement apprécié le film l’aimeront pour la profondeur des messages qu’il véhicule, que ce soit l’importance de vivre intensément maintenant, les valeurs les plus importantes : l’amour, l’amitié, la famille…, le fait de ne jamais renoncer aux choses qui comptent vraiment pour nous, que la robotique n’est pas forcément une menace pour l’homme s’il sait comment appréhender son robot… Ce long-métrage est une véritable pépite, proposant également quelques bons moments d’humour, notamment, entre autres, quand Andrew apprend le sens de l’humour avec Richard et va livrer ses blagues à la file quand il servira à table la famille Martin, hilare.
Ma critique complète sur mon blog: reves-animes.com