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    Trois étés
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    2,9
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    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 mars 2020
    Chronique du chaos social brésilien, peu de temps avant l'arrivée au pouvoir du redoutable Bolsonaro, Trois étés se place d'emblée du côté des exploités (les domestiques) dans une lutte des classes qui va changer d'âme avec de nombreux arrestations de corrompus (les élites). Le film de Sandra Kogut prend ainsi des allures de conte libertaire où l'auto-gestion remplace les rapports habituels de maîtres à "esclaves", sujet si souvent traité dans le cinéma brésilien. Au passage, dans sa tonalité et ses thématiques, Trois étés n'est pas sans rappeler La règle du jeu de Renoir, toutes proportions gardées. Scindé en trois parties, comme son titre l'indique, à l'époque charnière de Noël et de la fin de l'année (l'été dans l'hémisphère sud), le film est assez fréquemment elliptique et allusif, parfois de façon excessive, ce qui peut nuire à la bonne compréhension des faits et ne contribue pas à fluidifier un ensemble dont la rigueur de mise en scène n'est pas la principale qualité. Au demeurant, l'idée principale de Sandra Kogut est de suivre sans la lâcher sa pétulante et énergique héroïne, Mada, gouvernante d'une famille bourgeoise, femme à tout faire et commandante en chef d'une armée de domestiques bien dépourvue quand la crise est venue. Le film peut compter sur l'excellence et le charisme de l'actrice Regina Casé, sorte de Noémie Lvovsky, tropicale, mais le long-métrage pâtit de cette obsession à toujours coller à ses basques avec sa propension à s'exprimer de manière prolixe, en toutes circonstances. Trois étés penche vers la comédie sarcastique et ironique mais sans que la réalisation réussisse à suivre dans cette veine, trop arc-boutée sur une raideur un peu scolaire dans récit trop manichéen tant le portrait des nantis semble un tantinet caricaturale et atrophiée, en tous cas insuffisamment étayé..
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 mars 2020
    Mada est la gouvernante d'une somptueuse résidence, nichée dans une crique sauvage en bord de mer. À la tête d'une nombreuse domesticité, elle veille sur se patrons, Edgar et Marta, sur leur fils qu'elle a vu naître et qui part étudier à l'étranger, et sur le grand-père, qui perd gentiment la tête. Chaque été y est donnée une fastueuse réception. Mais les étés passent et ne ressemblent pas ; car les malversations dont Edgar s'est rendu coupable lui valent d'être emprisonnés, laissant Mada et ses collègues sans salaire et sans instruction.

    Au Brésil, Noël tombe au cœur de l'été. Du coup, les fêtes y on une saveur particulièrement exotiques pour nous autres, habitants de l'hémisphère Nord. La réalisatrice Sandra Kogut choisit cette saison pour filmer, en trois épisodes, la chute programmée d'une famille.

    On retrouve dans le rôle principal Regina Casé, une star de la TV brésilienne aux faux airs de Noémie Lvovsky. On l'avait déjà vue en 2015 interpréter un rôle similaire dans Une seconde mère. Les relations dee domesticité sont un thème cher au cinéma latino-américain : le chilien "La Nana" (2009), l’argentin "La Fiancée du désert" (2017), le brésilien "Les Bonnes Manières" (2018).

    Du coup, "Trois Étés" n'innove guère qui scrute, comme souvent déjà, les travers de la classe dirigeante à travers le regard porté par ceux qui la servent.

    Autre défaut plus grave encore : il le fait avec un scénario elliptique, parfois difficile à suivre, qui connaît de brusques accélérations incompréhensibles et des ralentissements languissants (ainsi de cette scène interminable où un spot publicitaire est tourné dans la maison). Aucun des personnages n'est attachant : ni le gras Edgar qu'on voit s'enfermer peu à peu dans la spirale qui le conduira en prison, ni Lira, ce grand-père hagard aux rares éclairs de lucidité, ni surtout Mada elle-même dont la bonne humeur immarcescible, le débit de mitraillette et le rire créent vite une impression de lassitude.

    Ni vraiment drôle, ni vraiment grave, "Trois Étés" échoue au milieu du gué.
    Jmartine
    Jmartine

    168 abonnés 674 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 mars 2020
    J’avoue que j’ai eu du mal à entrer dans le film de Sandra Kogut « Trois étés » est-ce la personnalité époustouflante mais un peu trop exubérante de l’actrice principale Régina Casé, star de la télévision brésilienne , qui interprétait déjà Val, l’empregada ou femme de chambre dans le film de Anna Muylaert « Une seconde mère » ou tout simplement un air de déjà vu avec justement « une seconde mère » ou « Casa grande » de Felipe Barbosa , autant de paraboles latino- américaines sur les rapports entre maitres blancs et riches et domestiques le plus souvent métissés.
    Trois étés , comme nous sommes dans l’hémisphère sud , c’est autant de veilles de Noël….A cette époque , les propriétaires d’une luxueuse résidence secondaire merveilleusement située dans une crique abritée, donne une somptueuse réception….dont Mada la majordome et responsable des domestiques, orchestre le déroulement…En cette fin d’année 2015 , outre Noël la famille et ses invités fêtent les noces de porcelaine du couple de propriétaires de la villa… mais les années suivantes, les propriétaires convaincus de fraude et emprisonnés, abandonnent la maison à la gouvernante qui organise la survie de la demi-douzaine d’employés qui ne sont plus payés tout en s’occupant du grand père Lira, abandonné par les siens… mais Sandra Kogut semble mal à l’aise avec la situation qu’elle a imaginée et avoir du mal à terminer son film , la maison devient le lieu d’un tournage d’ un film publicitaire , où Mada joue un rôle et où on ne comprend pas grand-chose… la satire sociale a trouvé ses limites et la mise en scène montre un net laisser-aller… ….
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    532 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 avril 2020
    Inspiré par les scandales de corruption et blanchiment ayant secoué le Brésil en 2014, Trois Étés met la servante d'une famille aisée (mouillée dans les affaires) au centre de son intrigue.
    Mada, joyeuse domestique de la maison Lira, assiste à la chute de ses employeurs. Une fois la cellule familiale balayée de la demeure, ne restent que les employés. Nous assistons à ce chamboulement par le prisme de trois moments, sélectionnés sur trois années (2015, 2016 et 2017).
    Ces trois parties (chacune d'une demi-heure), la cinéaste Sandra Kogut parvient à les articuler autour de certaines idées de mise en scène intelligentes. Je pense notamment à cette séquence où Mada s'improvise guide touristique et énumère les demeures dont les propriétaires furent emprisonnés. Ou bien lors d'une dernière partie en forme de mise en abyme. Trois Étés est également illuminé par les prestations touchantes de Regina Casé et Rogério Fróes.
    Pourtant, le film ne me convainc pas. D'une part, le procédé (trois parties d'une demi-heure séparées par des ellipses) est redondant. Et il n'est pas supporté par un propos qui semble naviguer à vue entre le drame, la satire et la charge au vitriol.
    De la même manière, on sent une volonté d'offrir une peinture plus nuancée mais l'histoire ne creuse jamais cette dichotomie entre les agissements odieux des plus riches et l'apparente passivité des moins favorisés. Au risque de tenter la comparaison déraisonnable, Parasite de Bong Joon-Ho me semble bien plus audacieux, imprévisible et jubilatoire dans ces choix. Trois Étés me semble bien trop tiède pour son propre bien.
    mat niro
    mat niro

    356 abonnés 1 833 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 juin 2020
    Mada (Regina Casé) est ici le personnage principal de ce film où elle incarne une gouvernante qui va voir la situation se dégrader chez ses riches propriétaires au fil de trois étés. Le charisme de Mada est au cœur de cette œuvre dénonçant la bourgeoisie brésilienne corrompue, mais malgré une bonne dose d'humour et de dérision, il est difficile de s'attacher à ce personnage haut en couleur. Pour dire vrai, je ne suis pas rentré dans ce film très bavard où la bonne humeur constante de son héroïne a fini par me lasser.
    riverainpsy
    riverainpsy

    33 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 mars 2021
    Film malicieux , dès le titre , et pince sans rire , qui dresse un constat plein d'ironie froide sur les inégalités et le cynisme de la société brésilienne ( mondiale, française...?) . C'est filmé avec un art de la suggestion, de l'ellipse et du non-dit remarquable . L'interprète principale ne manque pas non plus pas de charisme . On sourit beaucoup , jaune évidemment ( la scène de la visite en bateau est un régal ) . Ce qui fait la patte du film pourra cependant aussi rebuter : à savoir cette mise à distance affirmée qui s'interdit les émotions faciles .
    Raphaël L
    Raphaël L

    17 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2020
    Durant trois étés consecontifs au Brésil, Mada, la servante d'une riche famille, va se retrouver seule suite à la révélation de scandales financier de chez patrons. On suit donc au côté de Mada l'évolution de la société brésilienne.
    Regina Casé porte le film de bout en bout grâce à son interprétation très pétillante et émouvante de Mada. Ce film construit en trois temps est parfois très drôle comme dans la scène où Mada profite qu'il n'y ai plus de propriétaire pour faire des visites payées avec le bateau de son patron. On retient particulièrement la scène de la pub durant laquelle , à travers un plan séquence, on dissimule enfin derrière son sourire apparent, le passé tragique de la servante.
    Le film est cependant très inégal avec des scènes un peu trop larmoyantes et des dialogues vraiment malvenus à certains moments.
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