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Aulanius
196 abonnés
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3,0
Publiée le 9 mars 2022
Franchement, un film percutant qui démontre bien que le cinéma français a encore de vraies valeurs. Le sujet est assez délicat dans son ensemble et le réalisateur m'a surpris dans le sens où il n'y a pas du tout de cliché. Mais alors le jeune Aliocha Reinert, c'est vraiment quelque chose, pourtant je passe ma vie dans les cinés et à voir des films de manière générale mais là c'est vraiment incroyable son jeu. Les autres acteurs sont aussi dans leurs clous. Après, il faut avouer qu'il y a quelques longueurs et je trouve aussi un peu dommage le côté téléphoné mais bon on ne peut pas plaire à tout le monde. Très honnêtement, je m'attendais à un film extraordinaire, ce n'est pas me cas mais ça reste vraiment plus que correct dans l'ensemble. À vous de juger maintenant. 12/20.
Thématique délicate mais traitée avec une talentueuse délicatesse. Ou comment vivre ses ou ces sentiments - (comprendront ceux qui verront le film) inclinations lorsqu'on grandit dans un environnement lacunaire.
Sans être vraiment un débutant en matière de réalisation, Samuel Theis n’a pas non plus une grande expérience. Dans un film racontant de façon délicate une histoire délicate, il montre incontestablement de belles qualités de mise en scène et de direction d’acteurs. Après deux films tournés « à domicile » et plus ou moins inspirés de sa propre existence, on peut penser qu’il va se tourner vers d’autres horizons dans le prochain. On espère et on croit que ce sera avec la même réussite.
Dans ce film tourné à FORBACH, on suit la vie d’un jeune garçon de 10 ans assez mature pour son jeune âge qui vit au sein d’un univers familial éclaté et plutôt précaire au plan social. Le réalisateur le suit dans sa vie scolaire et familiale où il s’investit bien. Malgré un environnement défavorable, il manifeste une envie de réussir dans sa vie mais les obstacles sont nombreux et les dérives également. La réalisation de ce film est à la fois simple et attachante grâce aussi à l’interprétation du jeune garçon très convaincante.
« Petite nature » qualifiant l'enfant, héros de ce film n'est pas un faible mais un jeune homme fort de raison et de lucidité. De son premier film « Party Girl » en 2014, Samuel Theis nous propose en 2020« Petite nature », un film plus intimistes et touchant que nous propose ce dernier. L’histoire se situe à Forbach, ville ouvrière de la Moselle en région du Grand Est. Le film raconte l’histoire d’un jeune garçon nommé Johnny âgé de dix ans, d’une grande maturité pour son jeune âge, vivant dans une cité HLM au sein d’une famille socialement instable et où les charges sociales lui son livrer, il n’a pas ça place dans ce lieu, il va croiser le regard de son nouveau professeur qui lui permettra de répondre à certaines de ses attentes et lui ouvrira par la suite de nouvelles perspectives. Le réalisateur invite les spectateurs à la réflexion et l’ouverture d’esprit, on peut donc avoir de la compassion pour cet enfant courageux, audacieux et mature, d’un sens d’une grande maturité des responsabilités familiales pour ce jeune, où les enfants sont livrer au bras du jeune garçon. Le réalisateur insiste sur la différence de contexte social flagrant entre cité et maison bourgeoise du professeur, il s’efforce également de créer des personnages non manichéens qui ne porte aucun jugement du bon ou du mauvais. Par la rencontre du professeur, il voit le potentiel de l’enfant en lui rendant la main, il se sens alors rassurer, il veut alors montrer que le personnage du professeur agit comme un « père protecteur » que l’enfant n’a pas eu et par réciprocité l’enfant lui rend « une forme d’amour » à ça manière pour exprimer une partie de son mal être mais le professeur ne partagera pas son sentiment. Au niveau du montage, les scènes sont filmées à hauteur d’enfant avec plan sur le visage pour nous faire transmettre les émotions du personnage, il y’a également un jeu de lumière selon les phases de l’enfant (sombre, lumière sombre) et (gaie, lumière éclairé) selon les lieux et les différents personnages. Les dialogues sont efficaces et laisse place à l’émotion avec sincérité et spontanéité.
En voilà une jolie surprise complètement inattendue! « Petite nature » fait partie de cette catégorie d’œuvres qui s’apparentent à de petits miracles de cinéma. Rien d’extraordinaire ou rien de transcendant certes, mais du charme à n’en plus finir, de la sincérité à revendre et un échantillon de vie simple et touchant qui nous emporte sans discontinuer. Samuel Theis qui avait déjà réalisé (à six mains avec deux autres réalisatrices) le très beau et tout aussi vrai « Party Girl » (un long-métrage qui dressait le portrait d’une prostituée vieillissante), reste dans la même veine naturaliste mais change cette fois de catégorie d’âge et réalise son film en solo. En effet, « Petite nature » suit le parcours d’un petit garçon de dix ans issu des classes populaires qui va s’amouracher de son instituteur. Un sujet casse-gueule traité avec pudeur et simplicité cochant ainsi toutes les cases de la réussite et évitant tous les écueils.
Qui n’a pas déjà été amoureux - comme un enfant ou un adolescent peut l’être - ou idolâtré l’un de ses professeurs? A partir de cela, Theis nous offre une tranche de vie emplie de moments de grâce entre tendresse, tristesse et un peu d’humour. Un film simple sur la vie quoi et une œuvre qui symbolise le passage à l’adolescence. Mais tout en n’oubliant de pas de se faire le parangon des classes populaires à travers le portrait de cette famille monoparentale désœuvrée dont le petit Johny fait partie. Tout fonctionne dans « Petite nature », Theis nous offre un numéro d’équilibriste qui évite tous les écueils et tous les clichés. Son film transpire le vrai, le beau et jamais il ne cherche à enjoliver le tableau ou, au contraire, à le noircir. Pas de naïveté et d’optimisme mal placé. Pas plus que de dolorisme ou de misérabilisme de mauvais aloi. C’est tout simplement juste.
Et que dire du jeune Aliocha Reinert! Encore une fois un jeune acteur non professionnel qui sidère par la force de son jeu et qui crève l’écran à chacune de ses apparitions. Il est même incroyable de voir un enfant de cet âge développer autant de nuances dans son jeu. Que ce soit la scène du baiser volé ou celle où sa crise de nerfs gâche un repas dans sa famille, il est juste impressionnant de véracité et de profondeur dans son jeu. Et il fait pour beaucoup dans la réussite du film. Et même si Izia Higelin et Antoine Reinartz sont tout aussi bons (le second est bien meilleur dans ce rôle d’instituteur que dans celui de policier dans « Roubaix, une lumière »), c’est le jeune homme et celle qui joue sa mère (Mélissa Olexa, elle aussi non professionnelle) qui leur volent la vedette. Chaque séquence de « Petite nature est un petit enchantement, qu’elle nous fasse rire, qu’elle nous révolte, qu’elle nous mette la larme à l’œil ou qu’elle nous attendrisse. Bun concentré de petites scènes qui, l’air de rien, sont magiques. Bref, une petite découverte dont on se souviendra et une chronique de l’enfance entre social et drame qui nous emporte sans réserve.
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