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PL06
10 abonnés
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3,5
Publiée le 18 mars 2022
Un nouveau film social sur l’enfance populaire et les ingrédients d’une sortie par le haut. Il est servi par trois très bons acteurs, Antoine Reinartz excellent dans son rôle de professeur presque parfait, le jeune Aliocha Reinartz, habité d’une force profonde et d’une naïveté émouvantes, et Mélissa Olexa, actrice non professionnelle qui restitue admirablement les codes d’une cité défavorisée. Le scénario est en partie autobiographique. La réalisation très réaliste et un montage serré mettent le spectateur à l’épreuve : la tension monte dès les premières minutes et ne nous lâchera plus guère. Le point de vue de Johnny est mis en avant : la honte de déménager plus ou moins à pied, le souci d’avoir à s’occuper de sa sœur - en lieu et place de sa mère qui mène une vie disloquée, les leçons de violences qu’elle lui assène, les mensonges sur soutien qu’elle lui apporte, l’absence d’horizon culturel, tout cela est pesant. Tableau déroutant d’un milieu sans ressources, dans lequel l’amour familial – bien réel - s’exprime de manière inattendue. Le déclic viendra donc du regard et des paroles d’un professeur… Car le drame est autant psychologique que social. Samuel Theis explore la volonté qu’il faut pour persévérer sans soutien ; la confusion des sentiments qu’un enfant peut éprouver vis-à-vis d’un professeur admiré – tout en restant sage sur ce sujet sensible ; le risque de colères et d’abandon (avec ici une pseudo-tentative de suicide). Tout cela est traité avec subtilité. Il en résulte un scénario sans grande ambition, mais un film de qualité, très humain et instructif.
De l'aveu du metteur en scène, ce film est inspiré de sa propre enfance.Il est un peu comme un ovni dans cette famille lorraine recomposée. Il insiste sur sa rencontre avec un professeur qui lui aurait permis de sortir d'un certain déterminisme social. Mais pour moi, le sujet est ailleurs. C'est celui de l'origine de l'homosexualité. Dès l'enfance, on comprend qu'il était en quelque sorte "programmé" pour devenir, ce qu'il deviendra. D'où le titre. Le problème de la pédophilie y est également abordé et l'on comprend qu'il est beaucoup plus complexe que l'on pense. Film intéressant dans la mesure où il peut éclairer certains sujets sociétaux sensibles. Bien interprété par ailleurs.
Bravo à ALIOCHA REINERT sur lequel la caméra est braqué pendant 01h30, avec quelques belles scènes. Certaine scène avec l'instituteur n'apporte rien et plombe le scénario....dommage
Après la région du Nord, c’est au tour de Forbach (57) de symboliser la « misère sociale: Johnny, il nous faut quelques instants avant de comprendre qu’il s’agit d’un garçon. Ses longs cheveux blonds, le soin qu’il porte à sa petite soeur, nous induisent en erreur….D’ailleurs, la Maman aimante, mais qui a tendance à « boire un peu trop » et mène une vie dissolue, lui reproche ce manque de « virilité masculine » ….
Johnny est trop souvent livré à lui-même et c’est sans doute, une des raisons pour lesquelles, il recherche l’attention et la protection de son instit’. Il veut ainsi, échapper à son « milieu social défavorisé » et se construire, un avenir...
Son instit’ peut lui apporter tout ça et Johnny confond un peu, avec l’ambiguïté de l’attirance sexuelle…..
Cette ambiguïté est traitée avec délicatesse. Le sujet traité, est aussi, « l’ascenseur social » grâce à l’enseignement et à la rencontre….
Très beau film du co réalisateur du formidable Party Girl en 2013. On imagine assez facilement que Petite nature est largement autobiographique. Le paysage familial y est tout aussi chaotique et aimant. Le cinéaste nous propose ici le récit d’une émancipation, d’une une libération Le regard est juste et tendre, les personnages jamais caricaturaux. Sur le thème de l’irrésistible attraction que provoque à son corps défendant un jeune instituteur sur un jeune garçon, le cinéaste déjoue tous les pièges du scabreux, du regard moraliste, des éternels démêlés judiciaires. Rien de trop. Juste le portrait touchant d’un jeune homme différent sur le chemin de l’affirmation de sa propre identité. Le film est servi par une interprétation hors pair. Antoine Reinartz n’a jamais été aussi juste, il est d’une grande finesse. Melissa Olexa nous offre un très beau personnage de mère à la fois résolue et perdue. Enfin il faut saluer l’immense talent du jeune Aliocha Reinert absolument époustouflant dans tous les registres de son jeu. La scène de sa révolte à table est un véritable coup de poing qui vous cloue à votre fauteuil. A voir sans tarder
« Petite nature » est le deuxième film de Samuel Theis (2022). On suit un petit garçon de 10 ans au visage d'ange blond, Johnny (Aliocha Reinert dont c’est le premier rôle). Il habite à Forbach dans une HLM et sa mère (Mélissa Olexa), cas social, alcoolique, s’occupe plus de sa vie sexuelle que de ses enfants. L’ainé, autonome, traficote et le petit Johnny doit donc s’occuper de sa petite sœur et de la maison. Il s'avère très solitaire. Il est intelligent mais nul en orthographe mais un jeune instituteur (Antoine Reinartz) venant d’arriver à Forbach, le prend sous sa coupe, lui offre un livre des contes de Grimm et lui proposera d’essayer d’obtenir une bourse pour aller au Collège à Metz afin qu’il puisse faire le métier qu’il désire. Mais très curieusement cet instituteur, Mr Adamski, va l’accueillir chez lui et son épouse (Mélissa Olexa) ira même jusqu’à l’emmener à une soirée nocturne au centre Pompidou de Metz où elle travaille. Il s’en suivra une scène très forte… même si Johny semble chercher un père de substitution ! Mais il semble bien que la graine ait quand même commencer à germer car alors que sa mère est soule lors de la fête pour sa communion solennelle, Johnny cassera les ponts et dira « Je me casse à l’Internat (de Metz) ». Un film avec une impression de déjà vu dans les films de Ken Loach ou des frères Dardenne avec une scène pour ma part assez choquante et ne cadrant pas bien avec la psychologie de ce petit garçon plus mûr que son âge et qui a découvert autre chose que la triste vie qui l’attendait ! La réalisation est très bonne et tous les acteurs professionnels et non-professionnels excellents. A noter que ce film en partie autobiographique et dont le scénario est passé par les ateliers d’écriture de la Femis, avait été présenté à la Semaine de la Critique à Cannes.
Difficile de se prononcer sur ce film. Il y a des qualités indéniables de thématiques, de choix des acteurs . Mais au final , ce film qui se veut un récit initiatique de quête de soi et libérateur , ne m'a apporté aucun souffle de liberté. Les situations , propos sont trop démonstratifs et artificiels. Je n'ai pas réussi à croire à cette histoire, cela ne m'a pas touché par contre beaucoup dérangé. Car dans une époque où la plus part des prédateurs sexuels se défendent encore en disant que ce sont les victimes qui les ont aguichées ou qu'elles étaient consentantes. ...Mettre en scène un enfant de 10 ans, en quête d'identité, tenter de séduire frontalement son instituteur . C'est plus que limite . Le film se plante je trouve et devient du coup très malsain.
"Petite Nature" plébiscité par la critique est un drame social touchant. En effet pour sa première réalisation en solitaire, le réalisateur Samuel Theis débouchent sur un récit bouleversant par moment merveilleusement interprété par le jeune Aliocha Reinert et Mélissa Olexa abordant des thèmes forts comme l'éveil du désir chez un enfant, l'identité sexuelle, la maltraitance , la précarité dans un film réaliste.
Tout en nuances L apprentissage du trouble amoureux La découverte d un univers même pas pensable pour le jeune ado très très loin de son milieu glauque familial La mère tellement touchante dans son amour mal exprimé pour ses 3 rejetons Le jeu extraordinaire de ce jeune acteur BRAVO
belle surprise. aucun manichéisme pour traiter un sujet délicat, celui de l'attachement qui naît chez un enfant de 10 ans pour son maître d'école. le réalisateur nous montre un monde dans lequel les adultes et les enfants cherchent à vivre au mieux et c'est si difficile quand on n'a pas les codes. On ne juge pas, on n'accable pas, tout n'est pas noir ou blanc. dans cette cité minière en crise ( Forbach), l'enfant saisit la main que lui tend son maître d'école, maladroitement mais sûr qu'il pourra être autre chose que ce qui l'attend dans sa cité abandonnée.
Ce film est très intéressant, il montre l'importance du comportement des adultes devant les enfants et du comportement si primordial de la famille et de l'école qui nous construisent pour notre vie future... le rôle de Jonhy est trop bien interprété, c'est un acteur en devenir ...
Petite nature est un film qui depeint, sans sombrer, dans le misérabilisme, une certaine réalité sociale. A travers le regard d'un enfant, interprété par un jeune acteur épatant, le film dépeint autant un éveil au désir que le rêve d'une ascension sociale. Emouvant, touchant et parfois troublant, petite nature est un beau récit d'émancipation qui, s'il n'est pas exempt de quelques clichés sur les classes sociales, tombe souvent très juste. Echappant au cliché du film à thèse, ce beau portrait mis en scène avec beaucoup de pudeur a quelque chose de la sensibilité des premiers films de Sciamma. A découvrir.
Un garçon de 10 ans au visage d'ange blond qui n'en peut plus de sa vie étriquée et du déterminisme social qui le menace même s'il n'a pas les mots justes à mettre sur sa colère de pas encore adolescent. La force de Petite nature vient de son regard à hauteur d'enfant, entre naïveté et lucidité, qui rend délicate et tendre une histoire qui aurait pu déraper vers des rivages sordides. Au moins deux scènes marquent profondément : l'une entre l'enfant et son professeur, dérangeante mais maîtrisée pour ne pas déraper ; l'autre avec sa famille, plus ou moins décomposée, à laquelle il crache toute sa rage emmagasinée. Pour le reste, le film fait montre d'une grande finesse dans le portrait de la précarité à Forbach et de la relation entre un professeur et son élève, dans une évocation qui ne dissimule rien de l'ambigüité qu'elle peut recéler, tout du moins dans les yeux du plus petit. Parfois, on aimerait que Petite nature s'emballe et soit plus tranchant, dans une vision plus "méchante" du monde de l'enfance, comme dans The Innocents, mais le cinéaste, Samuel Theis, l'un des coréalisateurs de Party Girl, cherche moins la violence que la compréhension et l'empathie, vis-à-vis de son jeune héros. Celui-ci est interprété par Aliocha Reinert, étourdissant de talent, qui ferait presque passer Antoine Reinartz, pourtant excellent, pour un amateur, alors que c'est l'inverse.