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vinae
7 abonnés
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4,0
Publiée le 25 mars 2022
C'est le récit de l'éveil d'un garçon de dix ans plutôt précoce, issu d'un milieu très populaire dont il a un peu honte et qui veut s'en émanciper. Tourné en Lorraine avec pour la plupart des acteurs non professionnels, dont le jeune Aliocha dans le rôle du p'tit gars Johnny, vraiment parfait. Je ne connaissais pas le réalisateur Samuel Theis, qui est aussi acteur... Un film délicat et pudique et moi j'aime beaucoup les films sur l'enfance.
la vie fracassée de cet enfant est racontée sans pathos, sans jugement sur cette mère qui aime malgré tout ses enfants mais qui n'a pas les codes pour leur assurer une vie sereine et équilibrée. Le gamin joue avec une justesse incroyable ! Une fois encore, on se rend compte de l'importance des rencontres dans la vie... celle du maitre d'école va tout changer..
Film gentil, plein de bon sentiments, super bien joué par Aliocha Reinert, mais un peu simpliste à mon goût. Le film manque d'intensité pour moi.On y retrouve le gentil garçon dans une mauvaise famille, le bon instituteur, les bons psys, etc..
Un film d'une grande justesse avec des acteurs passionnants et un scénario intelligent et original. La réalisation et le montage permettent au sujet de se déployer avec émotion et de faire vivre des personnages d'une grande richesse comme celui de la mère. Le jeune acteur principal est époustouflant.
Dix ans. Johnny a dix ans. Avec une mère parfois absente avec une vie sentimentale compliquée il est en charge de sa petite sœur. Une vie qui ne devrait pas être celle d'un enfant de son age. Dix ans un age où l'on cherche ses repères a approcher de plus prés le monde des adultes avec un seul objectif: Une vie différente de celle de sa mère. Ses repères vont être donnés par l'instituteur Monsieur Adamski. Repères réels, repères imaginés pour passer cette age de transition.
Le film s'intéresse a cette période charnière avec une réalisation parfois maladroite peut être pour accentuer un coté reportage. Mais globalement le film tient la route. Certains commentaires font référence a un climat malsain, dix ans peut être aussi un age où l'on teste son pouvoir de séduction.
Ce n'est pas un film drôle, ce n'est pas un film a l'eau de rose, mais c'est un film a voir.
Honnêtement, je suis allé voir ce film en me disant que j'allais voir un petit film français qui m'avait l'air sympa mais sans plus. Pendant la séance, j'ai eu le sentiment que je n'aimais pas trop ce film : j'ai eu l'impression que le film se concentrait sur l'amour impossible de Johnny sans vraiment développer en amont la relation entre l'élève et son professeur. Puis j'ai finalement compris que les scènes qui m'ont dérangées, sont celles qui dérangent un adulte responsable. Johnny est un enfant qui se construit comme il peut avec son lot d'erreurs. Johnny est un enfant paumé en plein apprentissage de la vie et dans des conditions sociales et familiales assez complexes.
Ce qui révèle le talent de Samuel Theis c'est justement la manière dont il aborde la question sociale et familiale. Loin des clichés et des récits simplistes, l'on voit une mère aimante, protectrice, absente et irresponsable. Cela rappelle que dans les familles difficiles, il n'y a pas que de la violence et abandon, il y a surtout des personnes résignées et mal aimées. Une réplique de Johnny m'a particulièrement marquée : spoiler: Vous êtes tous là à rien foutre à attendre la fin du monde, mais la fin du monde elle n'arrivera pas! . C'est une belle histoire d'un enfant qui aime sa mère et ses frères et soeurs et qui trouve chez son professeur une admiration et un père qu'il n'a pas. Cette rencontre lui permet de se rendre compte qu'il peut changer sa vie. A son âge il doit déjà prendre les bonnes décisions car personne ne le guidera ni ne les prendra à sa place. La vraie force de ce film reste tout de même le talent d'acteur de ce jeune : Une sensibilité qui crève l'écran et une souffrance palpable qui finira par exploser. Un acteur non professionnel mais qui m'a fait ressentir toutes ses émotions et sa colère, en nous renvoyant à notre propre histoire. On ne peut qu'être touché.
Sordide, rien n'est joli dans ce film, exceptés Antoine Reinartz et Izïa Higelin. Les lenteurs ne font qu'allonger la souffrance du spectateur... pour terminer aucun espoir dans ce film. Il fait maintenant partie de mon top five des films à éviter.
Cœur brisé par l'histoire, les acteurs excellent malgré le sujet casse gueule au max, un Eddy Belleguelle de Lorraine, la découverte est cet acteur fabuleux et Izïa H très prometteur s
Thématique très difficile à développer et surtout diriger, encore plus lorsqu'il s'agit d'un enfant de 10 ans. J'ai trouvé le film très bien maîtrisé, à tous les niveaux (écriture, personnages, réalisation). Mais la grande force du film repose sur le casting, vraiment très fort, alors que quelques uns des rôles sont issus de casting sauvage avec des acteurs non professionnels. J'ai été assez impressionné par la prestation d'Aliocha Reinert !! Extrêmement juste et doué, à son âge cela est très très prometteur. Il en faut de la grandeur d'esprit et de la maturité pour accepter et pouvoir jouer un tel rôle, et je trouve cela assez fascinant de maîtriser autant ce rôle à cet âge, alors que le personnage est très complexe. Et pour l'avoir vu en interview durant la promo du film, je remarque que le jeune homme est bien avancé pour son âge (14 ans) ne serait-ce que dans sa façon de s'exprimer et de développer ses opinions et idées. Il fait honneur à la jeunesse, et a un très très bel avenir dans le cinéma français s'il continue ainsi, cela ne fait aucun doute ! Mais il n'est pas le seul, je trouve que son duo avec Antoine Reinart fonctionne très bien, et il est lui aussi très convainquant. Un très bon film pour un sujet délicat et intéressant, sur l'émancipation de soi, et l'éveil sexuel des jeunes adolescents.
Ai vu le très beau film de Samuel Theis "Petite nature". J'avais été très impressionné par le premier film de ce metteur en scène "Party Girl" qui avait reçu la Caméra d'Or au Festival de Cannes en 2013. Samuel Theis sait exactement comment filmer et raconter les "petites gens". Son propos jamais condescendant, jamais critique, jamais utopique, jamais misérabiliste est toujours à la bonne distance. "Petite nature" comme "Party Girl" se passe dans la région Lorraine. Johnny est le puiné d'une famille matrifocale (dont chaque enfant est d'un père différent). Il ne sait pas très bien qui est son père, et sa mère vivote de petits boulots et a bien du mal à assumer son rôle, bien top immature, préoccupée et submergée par sa vie amoureuse. Johnny est donc le chef de famille, il n'a que 10 ans. Le petit garçon sait prendre des décisions, faire tourner la maison au quotidien, gérer les galères de sa mère... Johnny entre en CM2 à la rentrée scolaire et il découvre un nouvel instituteur qui va le fasciner... celui-ci lui ouvrira la porte de la lecture, des musées, de la musique classique, de la confiance en soi, de l'estime de soi. Bien sûr la route va être très difficile d'autant plus que Johnny confond un peu tous les sentiments à cause d'une éducation laxiste et en manque d'exemples constructifs. Mais la confusion des sentiments sera un vrai moteur pour la réussite scolaire de Johnny et motivera son envie de s'extirper de son milieu. Le sujet est rare et très bien traité. Il y a deux trois scènes magnifiques et intenses spoiler: (celle de la prise de pouls, la conversation avec l'ado de 13 ans, la promenade dans le musée...)spoiler: C'est dommage aussi que SamuelTheis franchisse une certaine ligne rouge qui déséquilibre émotionnellement le film dans sa deuxième partie, mais le jeu incroyable d'Aliocha Reinert (j'ai rarement vu un enfant jouer avec une telle profondeur et une telle économie de moyen) rattrape allègrement ce faux pas. Antoine Reinartz est idéal dans le rôle de l'instituteur très à l'écoute et ses élèves et toujours à la recherche d'une pédagogie adaptée. C'est extrêmement bien filmé et Samuel Theis ouvre une fenêtre des possibles sur une sujet très fort. Un très beau film sur l'enfance.
un bon film social sur la vie d'un garçon qui a des capacités mais son environnement ne lui permet pas de s'épanouir. une mère aimante mais ignorante. quelques scènes un tant gênantes mais bon film dans l'ensemble. vu avec mes ados de 14 et 12 ans, ça passe pour des enfants habitués au cinéma qui traite des sujets sociaux sinon c'est juste.
Un petit bijou qui oscille entre le drame naturaliste et le conte d'initiation. L'un des films français les plus subtils sur la pré-adolescence et le désir d'être un transfuge de classe. Antoine Reinartz et le jeune Aliocha Reinert sont excellents.
Petite nature nous montre avec beaucoup de sensibilité la volonté d'émancipation sexuelle autant que culturelle d'un jeune enfant androgyne. Les dialogues sont parfaitement ciselés avec soin et les scènes s'enchaînant avec de nombreuses ruptures de rythme, avec de la douceur et de la violence assumées dans cliché. L'enfant veut s'émanciper de sa famille en délitement avec une mère au comportement erratique, montré sans caricature, que le garçon rejette peut être en raison d'un problème oedipien, il faudrait fouiller. Le scénario révèle bien des surprises et garde un certain trouble. L'interprétation est superbe, l'ambivalence règne. Le film évite de tomber dans les pièges du film social caricatural ou d'actualité (la pédophilie). De plus, en aucune occurrence, il n'est fait part des orientations sexuelles du garçonnet. Les scènes d'affection avec la mère se résument souvent à de simples attouchements touchantes, mais sans le moindre aspect graveleux. Calme ou violent, malgré certaines sautes de rythme, Petite nature ne de laisse pas facilement oublier.
Quel sujet casse-gueule ! Un garçon de 10 ans issu d'une famille défavorisée tombe amoureux de son professeur et le drague, à Forbach.
Exprimé comme cela, on peut craindre le pire, du réalisme social glauque à la romance malaisante, en passant par le chantage au suspense psychologique.
Mais Samuel Theis évite tous les écueils, grâce à une mise en scène élégante et surtout grâce à la prestation exceptionnelle du jeune Aliocha Reinert, qui fait preuve d'une sensibilité formidable. Petite nature avance donc dans son histoire avec beaucoup de tact, à coup de vigoureuses ellipses et sur la base de ce qu'on pourrait appeler un naturalisme poétique.
On est charmé par le rythme faussement indolent du film, sa faculté à capter des fragments de réalité brute et à dérouler une narration qui au final s'avère millimétrique.
Petit retour sur le film « Petite nature » du réalisateur Samuel Theis dont j’avais pu admirer le travail dans le film « Party Girl ». D’emblée, le film nous propose d’entrer dans la vie et les questionnements de Johnny (formidable Aliocha Reinert qui tient le film à bout de bras) un petit garçon de 10 ans mais dont le contexte familial pousse à entrer plus rapidement dans l’âge adulte. Parents séparés, mère aimante mais parfois dépassée, environnement familial évoluant au gré des saisons, Johnny doit composer avec ses responsabilités de frère et d’homme de la maison, tout en s’interrogeant sur ses désirs. La rencontre avec un professeur venu de Lyon et l’éveil à son homosexualité va tout faire exploser et déterminer ses choix pour l’avenir. Le réalisateur a puisé la matière de son film dans son propre parcours personnel ( en gros Johnny c’est lui) ce qui permet au film d’adopter une approche toute en délicatesse, « à hauteur d’enfant » dirons-nous. Ici point de vulgarité, d’exhibitionnisme ou d’éloge de la pédérastie, c’est le point de vue d’un enfant confronté à l’éveil de ses désirs mais également la transmission de l’adulte à l’enfant qui permet de laisser entrevoir à celui-ci un autre destin que celui tout tracé par son milieu. Le film est également une nouvelle fois une déclaration d’amour à la région du réalisateur (Forbach et ses environs) qui est dépeinte avec beaucoup d’affection et de délicatesse (images et couleurs très douces), puisqu’on y découvre une société où l’on rompt l’ennui dans les fêtes foraines ou les virées au Mc Donald et où les mamans gardent un lien fort avec leur progéniture tout en dérapant parfois au détour d’un nuit alcoolisée. Je suis sorti du film avec une impression de douceur et d’avoir vu une œuvre cinématographique singulière et sincère.