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Fabien D
182 abonnés
1 139 critiques
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3,5
Publiée le 14 mars 2022
Petite nature est un film qui depeint, sans sombrer, dans le misérabilisme, une certaine réalité sociale. A travers le regard d'un enfant, interprété par un jeune acteur épatant, le film dépeint autant un éveil au désir que le rêve d'une ascension sociale. Emouvant, touchant et parfois troublant, petite nature est un beau récit d'émancipation qui, s'il n'est pas exempt de quelques clichés sur les classes sociales, tombe souvent très juste. Echappant au cliché du film à thèse, ce beau portrait mis en scène avec beaucoup de pudeur a quelque chose de la sensibilité des premiers films de Sciamma. A découvrir.
Après la région du Nord, c’est au tour de Forbach (57) de symboliser la « misère sociale: Johnny, il nous faut quelques instants avant de comprendre qu’il s’agit d’un garçon. Ses longs cheveux blonds, le soin qu’il porte à sa petite soeur, nous induisent en erreur….D’ailleurs, la Maman aimante, mais qui a tendance à « boire un peu trop » et mène une vie dissolue, lui reproche ce manque de « virilité masculine » ….
Johnny est trop souvent livré à lui-même et c’est sans doute, une des raisons pour lesquelles, il recherche l’attention et la protection de son instit’. Il veut ainsi, échapper à son « milieu social défavorisé » et se construire, un avenir...
Son instit’ peut lui apporter tout ça et Johnny confond un peu, avec l’ambiguïté de l’attirance sexuelle…..
Cette ambiguïté est traitée avec délicatesse. Le sujet traité, est aussi, « l’ascenseur social » grâce à l’enseignement et à la rencontre….
Un film du côté de l'enfant ou à hauteur d'enfant. Samuel Theis est un réalisateur moyen qui a pourtant de bons sujets mais il les traite de manière plate, conventionnelle, télévisuelle. Son film manque d'ampleur, d'autres dimensions. "Petite Nature" est un film étriqué, mineur, étroit. On n'a jamais l'impression d'avoir affaire à quelque chose de grand ou à un cinéaste majeur.
belle surprise. aucun manichéisme pour traiter un sujet délicat, celui de l'attachement qui naît chez un enfant de 10 ans pour son maître d'école. le réalisateur nous montre un monde dans lequel les adultes et les enfants cherchent à vivre au mieux et c'est si difficile quand on n'a pas les codes. On ne juge pas, on n'accable pas, tout n'est pas noir ou blanc. dans cette cité minière en crise ( Forbach), l'enfant saisit la main que lui tend son maître d'école, maladroitement mais sûr qu'il pourra être autre chose que ce qui l'attend dans sa cité abandonnée.
Très bien filmé et très bien joué mais malgré tout je suis très mal à l'aise avec le sujet car je me rappelle que souvent l'argument des pédophiles est de dire que c'est la petite victime les a allumés...et même sans ça, j'ai dû mal à croire à cet amour adulte pour un adulte d'un enfant ...J'ai du mal à croire qu'un enfant si jeune alors qu'il ne s'est pas encore révélé à lui-même qu'il était gay puisse développer un amour aussi extrême et cristallisé...C'est un jugement personnel
Quel sujet casse-gueule ! Un garçon de 10 ans issu d'une famille défavorisée tombe amoureux de son professeur et le drague, à Forbach.
Exprimé comme cela, on peut craindre le pire, du réalisme social glauque à la romance malaisante, en passant par le chantage au suspense psychologique.
Mais Samuel Theis évite tous les écueils, grâce à une mise en scène élégante et surtout grâce à la prestation exceptionnelle du jeune Aliocha Reinert, qui fait preuve d'une sensibilité formidable. Petite nature avance donc dans son histoire avec beaucoup de tact, à coup de vigoureuses ellipses et sur la base de ce qu'on pourrait appeler un naturalisme poétique.
On est charmé par le rythme faussement indolent du film, sa faculté à capter des fragments de réalité brute et à dérouler une narration qui au final s'avère millimétrique.
Petite nature nous montre avec beaucoup de sensibilité la volonté d'émancipation sexuelle autant que culturelle d'un jeune enfant androgyne. Les dialogues sont parfaitement ciselés avec soin et les scènes s'enchaînant avec de nombreuses ruptures de rythme, avec de la douceur et de la violence assumées dans cliché. L'enfant veut s'émanciper de sa famille en délitement avec une mère au comportement erratique, montré sans caricature, que le garçon rejette peut être en raison d'un problème oedipien, il faudrait fouiller. Le scénario révèle bien des surprises et garde un certain trouble. L'interprétation est superbe, l'ambivalence règne. Le film évite de tomber dans les pièges du film social caricatural ou d'actualité (la pédophilie). De plus, en aucune occurrence, il n'est fait part des orientations sexuelles du garçonnet. Les scènes d'affection avec la mère se résument souvent à de simples attouchements touchantes, mais sans le moindre aspect graveleux. Calme ou violent, malgré certaines sautes de rythme, Petite nature ne de laisse pas facilement oublier.
Un film d'une grande justesse avec des acteurs passionnants et un scénario intelligent et original. La réalisation et le montage permettent au sujet de se déployer avec émotion et de faire vivre des personnages d'une grande richesse comme celui de la mère. Le jeune acteur principal est époustouflant.
Super film. Non seulement c'est original mais c'est surtout très bien joué et on peut s'attacher au personnage c'est plutôt bon signe. Une petite pépite qui mérite d'être connu. Allez y vous serez pas déçu. Amateur de cinéma d'art et d'essai foncez. J'ai vraiment beaucoup aime . Tous les personnages ont leur importance on oublie clairement la caméra.
Le thème est certes particulier mais au moins c'est osé !
"Petite Nature" plébiscité par la critique est un drame social touchant. En effet pour sa première réalisation en solitaire, le réalisateur Samuel Theis débouchent sur un récit bouleversant par moment merveilleusement interprété par le jeune Aliocha Reinert et Mélissa Olexa abordant des thèmes forts comme l'éveil du désir chez un enfant, l'identité sexuelle, la maltraitance , la précarité dans un film réaliste.
Il vit dans un collège de crevards, dans une famille monoparentale dans la cité, entouré de voyous et de traîne-savates. Mais à 10 ans, il commence à s'éveiller à beaucoup de choses : la poésie de Blaise Cendrars, des envies de mieux, une sensibilité sexuelle naissante, Mozart, Dieu et ses interrogations,... Remarquablement évoqué mais contourné délicatement, il s'amourachera de son maître d'école, ce qui le troublera fortement spoiler: tentative de suicide en pleine classe . Et finir avec "Child in time" de Deep Purple rangera ce film dans la catégorie des grands...
un bon film social sur la vie d'un garçon qui a des capacités mais son environnement ne lui permet pas de s'épanouir. une mère aimante mais ignorante. quelques scènes un tant gênantes mais bon film dans l'ensemble. vu avec mes ados de 14 et 12 ans, ça passe pour des enfants habitués au cinéma qui traite des sujets sociaux sinon c'est juste.
« Petite nature » qualifiant l'enfant, héros de ce film n'est pas un faible mais un jeune homme fort de raison et de lucidité. De son premier film « Party Girl » en 2014, Samuel Theis nous propose en 2020« Petite nature », un film plus intimistes et touchant que nous propose ce dernier. L’histoire se situe à Forbach, ville ouvrière de la Moselle en région du Grand Est. Le film raconte l’histoire d’un jeune garçon nommé Johnny âgé de dix ans, d’une grande maturité pour son jeune âge, vivant dans une cité HLM au sein d’une famille socialement instable et où les charges sociales lui son livrer, il n’a pas ça place dans ce lieu, il va croiser le regard de son nouveau professeur qui lui permettra de répondre à certaines de ses attentes et lui ouvrira par la suite de nouvelles perspectives. Le réalisateur invite les spectateurs à la réflexion et l’ouverture d’esprit, on peut donc avoir de la compassion pour cet enfant courageux, audacieux et mature, d’un sens d’une grande maturité des responsabilités familiales pour ce jeune, où les enfants sont livrer au bras du jeune garçon. Le réalisateur insiste sur la différence de contexte social flagrant entre cité et maison bourgeoise du professeur, il s’efforce également de créer des personnages non manichéens qui ne porte aucun jugement du bon ou du mauvais. Par la rencontre du professeur, il voit le potentiel de l’enfant en lui rendant la main, il se sens alors rassurer, il veut alors montrer que le personnage du professeur agit comme un « père protecteur » que l’enfant n’a pas eu et par réciprocité l’enfant lui rend « une forme d’amour » à ça manière pour exprimer une partie de son mal être mais le professeur ne partagera pas son sentiment. Au niveau du montage, les scènes sont filmées à hauteur d’enfant avec plan sur le visage pour nous faire transmettre les émotions du personnage, il y’a également un jeu de lumière selon les phases de l’enfant (sombre, lumière sombre) et (gaie, lumière éclairé) selon les lieux et les différents personnages. Les dialogues sont efficaces et laisse place à l’émotion avec sincérité et spontanéité.