La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume – Quand King Kong rencontre Game of Thrones
Il était une fois, trois siècles après que César ait botté les fesses des humains, un jeune chimpanzé du nom de Noa qui décide de prouver qu’il n’est pas là juste pour ramasser des bananes. Sauf que ce pauvre gars se retrouve face à un empire simiesque qui ferait passer la dictature de l’Empire Galactique pour une république démocratique. Entre deux griffures, notre brave Noa va comprendre que la vie, c’est pas toujours un film Disney, surtout quand t’as un pseudo héritage de César qui plane au-dessus de ta tête comme un nuage radioactif.
Faut avouer, quand t’apprends que le mec qui a réalisé Le Labyrinthe va reprendre le flambeau après Matt Reeves, t’as un peu peur que ça se transforme en simple balade dans la jungle. Mais non, Wes Ball se débrouille pas si mal, même si on sent bien que le gars a mis la gomme pour pas se vautrer. Bon, il atteint pas les sommets de la trilogie précédente, mais il arrive quand même à garder la tête hors de l’eau (ou du marécage, au choix). Les effets spéciaux, c’est du solide, avec des singes tellement réalistes qu’on pourrait croire à une pub pour la dernière génération de PlayStation. Par contre, niveau originalité, on repassera : c’est du déjà-vu, mais bien fait, comme un burger que t’as mangé mille fois mais que t’apprécies toujours.
Si t’as aimé voir des singes se bastonner dans les films précédents, alors t’es servi. Le Nouveau Royaume t’en met plein la vue avec des combats qui pètent de tous les côtés. Ça grimpe aux arbres, ça se fout sur la gueule, et ça tire dans tous les coins, façon Far West avec des poilus. Mention spéciale au final où ça se la joue King Kong vs Godzilla, mais version primates sous stéroïdes. Wes Ball sait y faire pour te maintenir en haleine, même si, avouons-le, parfois t’as l’impression de regarder un épisode de Naruto avec moins de ninjas et plus de fourrure.
Bon, côté scénario, on dirait que les gars ont voulu faire leur propre version de Star Wars en mélangeant le bien, le mal, et un poil de mythologie simiesque pour assaisonner. Proximus, le bad guy de service, est un vilain bien foutu qui te rappelle ces persos de RPG que t’adores détester. Mais derrière ce joli maquillage de méchants et de mythes, on retrouve les mêmes questions existentielles qu’avant. On te sert un plat réchauffé, avec une sauce nouvelle, mais au fond, c’est toujours la même rengaine : cohabiter ou exterminer ? Et franchement, après autant de films, on commence à se dire que les singes et les humains feraient bien de s’installer en colocation et de se mater des séries ensemble pour éviter ces guerres qui finissent toujours en carnage.
Noa, c’est un peu le César de la nouvelle génération, sauf qu’il a la fraîcheur de la jeunesse et les emmerdes qui vont avec. Le gars mène sa tribu avec autant de détermination que Luke Skywalker dans sa quête pour sauver la galaxie, mais avec moins de sabres laser et plus de griffes acérées. Les combats intérieurs et extérieurs de ce petit singe te prennent aux tripes, et malgré les redondances du scénario, t’as envie de le suivre jusqu’au bout. Parce qu’au fond, qui n’aime pas voir un outsider se battre pour ce qu’il croit être juste, même si ça tourne souvent au vinaigre ?
En gros, Le Nouveau Royaume c’est du bon, mais c’est pas le chef-d'œuvre qu’on espérait. Les effets spéciaux claquent, les singes sont toujours aussi badass, et l’action est au rendez-vous. Mais niveau scénario, ça reste dans les sentiers battus, avec des thèmes déjà vus et revus dans la saga. Pourtant, t’as envie de voir ce qui va se passer après, parce que même si Noa suit les traces de César, il le fait avec une fougue qui pourrait bien secouer tout ce bazar simiesque. Alors ouais, on sera là pour la suite, parce qu’après tout, on est des primates curieux nous aussi.
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