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    Let's Get Lost
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    Nico2
    Nico2

    84 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 octobre 2008
    Que l'on soit cinéphile, amateur de jazz, fan de Chet Baker ou les trois, il faut avoir vu ce superbe portrait du célèbre jazzman qui expose toutes les facettes d'un personnage à la fois fascinant, détestable, aimant, pathétique, attachant, touchant... A travers les témoignages de ses proches et de Chet Baker lui-même (le film fut tourné de son vivant) et d'images d'archives, le réalisateur veut avant tout non pas faire une biographie mais restituer le mieux possible la personnalité complexe de ce musicien hors du commun et sa contribution au jazz, musique envoutante et mélancolique, dont la proximité et le mariage avec le cinéma permet des merveilles. A la fin de ce film, le spectateur ressort en en sachant plus sur Chet Baker, mais finalement en ne sachant pas grand chose, tant cet homme complexe et plein de contradictions est difficile à cerner. Let's get lost est un magnifique hommage à l'un des plus grands musiciens de tous les temps mais aussi un film fascinant dans lequel on a envie de se perdre, tout comme Chet Baker a fini par aller à sa propre perte en sombrant dans le noir chemin de la drogue. Let's get lost est un film qui se vit plus qu'il ne se voit, qui se ressent plus qu'il ne s'explique, en tout cas un film à découvrir absolument.
    aaber
    aaber

    31 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2008
    Un portrait magnifié par la photo de Weber ! Inconditionnel ou non de Baker, vous tomberez sous le charme de cet homme abîmé. Let's get drunk, Joyce ?
    La_Mort_Dans_L_Oeil
    La_Mort_Dans_L_Oeil

    28 abonnés 248 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 juillet 2008
    N'échappe hélas pas aux apories du genre : dès qu'il n'est plus question de musique, ça devient ennuyeux. Et ça l'est bien souvent. B Weber n'arrive pas à tenir sur le sujet. Il a choisi les petites histoires à la grande. Du coup le film glisse dans l'aigreur et le ressentiment, à laisser la parole aussi longuement aux familles, particulièrement aux ex-femmes. Chet et sa trompette disparaissent du film, et ce ne sont que chamailleries de bonnes femmes. Où sont Gerry Mulligan, Charlie Parker et les autres ? Un film sur un musicien, où il est aussi peu question de musique... Renforce l'évidence de réussite du Tabarly, où l'intéressé écrit sa propre histoire lui-même, lève les malentendus des couillons de journalistes avec classe, humour et intelligence, et livre la vérité au présent, dans toute sa simplicité, sa force, sa gloire, sans aucune nostalgie ni pathos ni histoires de bonnes femmes. En s'éloignant de la musique, on a perdu Chet. B Weber a raté sa cible. Très joli, mais cliché.
    Yves G.
    Yves G.

    1 481 abonnés 3 497 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2024
    Chet Baker (1929-1988) fut sans doute l’un des plus grands musiciens de jazz du vingtième siècle. La sensualité de son jeu, sa voix de velours et son visage d’ange lui valurent une immense célébrité dans les années 50. Mais Chet Baker se drogua toute sa vie durant et fit souffrir son entourage.

    Le photographe Bruce Weber rencontre en 1986 un vieil homme, qui n’a pas atteint ses soixante ans mais en fait au moins dix de plus. Chet Baker est au crépuscule de sa vie. Il mourra quelques mois plus tard, avant même la sortie du film, en se défénestrant du deuxième étage de son hôtel à Amsterdam. Le tournage, raconte Weber, fut particulièrement chaotique, devant tenir compte des sautes d’humeur de Chet Baker, constamment sous emprise.

    "Let’s Get Lost" – du nom d’un standard de 1943 devenu célèbre grâce à l’interprétation qu’il en fit en 1955 – nous montre le jazzman à deux âges de sa vie. Dans les années 50, alors qu’il fait ses premiers pas dans le monde du jazz, dans le sillage de Charlie Parker qui lui donne sa chance et avec le saxophoniste Gerry Mulligan avec lequel il forme un quartet bientôt fameux, Chet Baker est d’une beauté surréelle, mélange de James Dean et de Jack Kerouac. Il devient vite le « prince du cool », la coqueluche de l’Amérique.
    Mais ce visage angélique cache une âme tourmentée, torturée par la drogue. L’histoire de sa vie sera celle d’une longue déchéance qui le laisse essoré, à bout de souffle, le visage parcheminé, prématurément vieilli à cinquante ans à peine quand Bruce Weber le filme.

    Dans un noir et blanc intemporel, Bruce Weber utilise des images d’archives notamment les célèbres photos de William Claxton. Il suit Chet Baker dans ses déambulations à Los Angeles, sur la plage de Santa Monica, sur la banquette arrière de ces décapotables qu’il aimait tant, dans le studio où il enregistre encore. Enfin, il interroge ses proches.

    L’épreuve tourne vite au jeu de massacre quand il interviewe ses ex-compagnes. C’est que Chet Baker a eu une vie privée agitée : trois mariages, quatre enfants qu’il n’a guère élevés, des liaisons adultérines à la pelle… On comprend que Carol Jackson – la mère de trois de ses enfants et sa dernière épouse dont il ne divorça jamais – Diane Vavra – qu’il rencontra en 1970 et qui lui fut proche jusqu’à la fin de ses jours – et Ruth Young – une chanteuse de jazz avec qui il entretint une liaison au début des années 70 – ne mâchent pas leurs mots.
    Mais la plus cruelle est la propre mère de Chet Baker, Vera Moser, une octogénaire permanentée, dont on imagine les heures qu’elle a passées pour se préparer à cette interview. Certes, elle ne cache pas sa fierté devant le talent inné et le succès de son fils mais elle garde un silence pudique lorsque Bruce Weber lui demande s’il fut un bon fils.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    204 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juin 2015
    Un document qui comporte des séquences magnifiques, mais se répète tout de même un peu. Ce film parvient assez bien à nous faire découvrir la personnalité de Chet Baker, homme à femmes, manipulateur, pas toujours très sympathique en dépit de son immense talent. Le contexte historique et social est totalement absent, mais peut-être Chet ne s'intéressait-il qu'à sa musique et à sa vie trépidante. On ne nous le dit pas. Quant à ses relations avec le milieu du jazz et les autres musiciens, comme par exemple Gerry Mulligan, elles ne sont qu'évoquées. En revanche les témoignages de ses ex sont parfois longs. A mon avis une coupe d'au moins une demi heure aurait donné davantage de rythme à ce docu musical exceptionnel.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    239 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 août 2008
    Le film de Bruce Webber sur le légendaire trompettiste Chet Baker, «Let's get lost» (USA, 1988), est présenté comme un documentaire. Pourtant Webber réussit à faire de son oeuvre davantage qu'un simple témoignage pédagogique sur qui est le musicien Baker. Pour se faire, «Let's get lost» se scinde en deux parts aussi indépendantes qu'elles se peuvent complémentaires. La première introduit le programme du film, résumé par le seul titre, littéralement traduit par Laissons nous perdre. Plus que de décrire la vie de Chet Baker est d'esquisser son parcours professionnelle, les premières bobines saisissent l'essence de l'homme par le biais de ses musiques et des photographies sur lesquelles il apparaît. Sur fond de jazz avec Gerry Mulligan ou de solo doux voix-trompette, rien n'est dit des anecdotes biographiques de Baker mais tout est exprimé des formes de son art. Pour réussir à dresser l'image informelle de l'art de Baker, Webber mêle dans un imbroglio d'images, de sons et de musiques différents objets évoquant le musicien. C'est un labyrinthe lyrique que construit la première heure et qui nous perd dans l'identité confuse du trompettiste. La seconde partie du film, qui apparaît indistinctement, prend une voie plus linéaire, fait appel à davantage de témoignage. Tant qu'on en vient in fine aux règlements de compte, à la lutte des familles pour la gloire de Baker. La seconde partie, bien plus prosaïque, conserve les moyens esthétiques de la première (pellicule à gros grains, superposition des témoignages et des musiques de Chet Baker, caméra qui rôde à l'affût subtil d'un indice sur Baker) pour conserver une cohérence. Cette dernière partie opte pour relater les aléas de la vie de Baker et calfeutre la belle poésie introductive. Ainsi Webber amène les témoignages à revenir à plusieurs reprises sur ce jour où Baker perdît toutes ses dents. La cohésion des deux parties et le groove jazz patent plus ou moins prononcé rappelle à Baker par des moyens nostalgiques.
    Charles Faurie
    Charles Faurie

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2024
    Partis le voir à deux, nous étions assomés avant les 30 premières secondes. Dès le début j'ai senti qu'il y allait avoir un problème, la suite l'a malheureusement confirmé. Des dialogues longs comme un lundi pluvieux, des gros plans sur des proches de Chet inconnus au bataillon, et des musiques qui viennent parfaire ce chef d'œuvre d'ennui.
    Pendant 2h 1/4, vous allez entendre des inconus vous raconter des annecdotes qui ne vous intéresseront pas, et vous allez voir des gros plans sur le personnage principal qui met 30 secondes pour répondre à des questions simples. Sans doute un si ce n'est le pires film que j'ai eu le malheur de subir dans toute ma vie. Je ne rédige jamais de critiques d'habitude mais je me suis senti pris d'un sentiment de devoir de prévention envers les prochaines potentielles victimes de ce film.
    Si vous voulez passer un bon moment devant un film intéressant avec de belles musiques, il faut s'enfuir à tout prix. Sauf si vous êtes fanatique de Chet Baker, ce qui est difficilement concevable étant donné le wtf du personnage.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    90 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 janvier 2024
    Dans Let’s get lost, Bruce Weber ambitionne de réaliser une œuvre biographique portant sur le chanteur et trompettiste de jazz Chet Baker. Le cinéaste ne révolutionne pas le genre en usant de témoignages de Baker en personne mais aussi de ses proches. Ces interviews ou, plus exactement discussions, réalisées principalement en 1986 sont agrémentées de vidéos, d’extraits de concerts et de photographies. Ce documentaire biographique sortit en salles en septembre 1988 soit quatre mois après le décès du trompettiste. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Pascal
    Pascal

    160 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2024
    Grand succès critique à sa sortie (1988) quelques mois après la mort du trompettiste Chet Baker, " let's get Lost" fait l'objet d'une ressortie en salle.

    Musicien appartenant au cool jazz ( courant né sur la côte ouest) doté d'un grand talent ( le trompettiste Jack Sheldon disait que Baker ne travaillait même pas son instrument, ni sa voix).

    A mes yeux, ce documentaire, certes pas inintéressant, n'est toutefois pas à la hauteur de sa réputation.

    Il propose un vague portrait de la personnalité de Baker, personnage vraiment pas formidable dans la vie réelle (mauvais père, mari imprévisible, manipulateur et drogué jusqu'à l'os).

    Selon son témoignage, en perte totale de repères, il déclare face caméra que le meilleur jour de sa vie fût celui où il acheta une Aston Martin (sic) !

    Compte tenu de ce qu'on nous montre, on aurait surtout voulu en savoir plus sur les rapports entrenus avec ses parents, son enfance ( on interroge sa mère pour connaître ce qu'elle pense de son fils, mais on interroge jamais l'artiste en profondeur sur ses parents).

    Pourtant, on sait bien que tout part de là, de l'enfance et pourtant rien ou si peu sur le sujet. On suit avec intérêt ce qu'on nous montre, mais tout ceci reste ( de mon point de vue) beaucoup trop anecdotique et superficiel.

    Les interviews de Baker filmées à la fin de sa vie sont les meilleurs moments du titre, réalisé par un de ses photographes et ami.

    Immense musicien ( on voit toutefois, qu'il appris son instrument en autodidacte) aimé et entouré, mais personnalité très addictive (forme d'expression de maltraitance subie dans l'enfance) qui glissera peu à peu dans la déchéance.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 juillet 2008
    Ce film est tout simplement SUBLIME ...
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 octobre 2009
    Plus qu'un documentaire.. Le portrait d'un homme fascinant
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 septembre 2008
    Etant un admirateur de Chet Baker, j'ai sauté sur l'occasion pour aller voir ce film retraçant son parcours de musicien et d'homme.
    J'ai beaucoup aimé l'entendre et le voir, moi qui ne connaissais qu'un succédané de biographie et qui suis tombé amoureux de son jeu à la trompette et de sa voix.
    Un film ou on peut découvrir un Chet Baker doux comme son art et ravagé physiquement par sa dépendance à la drogue.
    Un hymne au jazz et un hymne à Chet.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 juillet 2008
    Magistral...une perle rare.
    Une image magnifique. Un montage simple, réfléchi et magique. Le meilleur documentaire de l'année.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 juillet 2008
    C'est étrange de se dire que le meilleur film de l'année date de ... 1988. "Let's get lost" nous révèle avec beaucoup de douceur mais sans compromis la vie de Chet Baker. Comme chaque biographie, elle est dépendante de la subjectivité des témoins, et nous sommes bercés par leurs flots de paroles et ce cool jazz lancinant durant deux heures. Un admirable voyage !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 août 2008
    Film boulversant de sensibilité et de beauté...personnage mythique du jazz avec une vie aussi tourmentée que productive d'un junky génial! A voir absolument si possible apres avoir vu son dvd live in tokyo sublime tout simplement...son ultime live filmé...Magique!
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