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tomPSGcinema
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3,5
Publiée le 22 juillet 2010
On se rend compte par le biais de ce film expérimental de 1930 que Jean Cocteau possédait dejà un talent certain pour la mise en scène. Le metteur en scène nous entraîne pendant près de 50 minutes dans un univers rempli de poésie et de fantaisie dont lui seul en avait le secret, possédant des effets spéciaux réellement novateur pour l'époque et une très bonne interprétation de l'ensemble des comédiens ( Enrique Rivero dans le rôle du poète s'avère bien inspiré ) . Une vrai réussite à ne surtout pas négliger et qui donne un bel aperçu des futurs oeuvres du célèbre cineaste que sont Orphée ou encore La Belle et la Bête.
pas aussi abouti que les deux autres épisodes de sa trilogie du poète, mais il y a déjà un très beau travail sur les miroirs, les effets spéciaux qui laisse présager le chef d'oeuvre que sera Orphée.
Très souvent j'aime la touche surréaliste d'un film mais ici est ce que ce film à un sens. Inspiration d'un poète mise en images c'est bien beau mais pas du tout intéressant. Chaque plan est travaillé mais peu compréhensible, par contre j'aime le côté expérimental et les prouesses techniques.
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3,5
Publiée le 26 juillet 2010
Jean Cocteau est un des rares poètes à avoir toute sa vie travaillè pour le cinèma depuis le jour où le vicomte de Noailles lui donna les moyens de rèaliser son premier essai, "Le sang d'un poète", film rèsolument d'avant-garde! A vrai dire, Cocteau ne pouvait pas ignorer le cinèma puisqu'il pratiqua tous les arts et toucha à tous les genres littèraires avec un ègal bonheur! Son premier film, à l'aube du parlant, restera un modèle pour les amateurs de fantasmes sur pellicule! En effet, le cinèaste se livre à une rèflexion très libre sur le mystère de la crèation artistique et des songes douloureux qui habitent l'esprit du poète! Ici l'inexpèrience suscite l'invention et Cocteau a toujours su saisir au vol les hasards! Un classique incontournable du cinèma français...
J'aime franchement bien le surréalisme. C'est le deuxième film que je vois dans ce genre et même si je l'ai trouvé moins fort qu'"Un chien andalou" (car d'un autre style certainement) c'était quand même très interessant. J'aime énormément le côté justement surréaliste de ces films, mêlé à la photographie assez ancienne du film je trouve que c'est tout simplement génial.
Film à voir au moins une fois pour la technique dont il regorge. Bien sûr c'est un film dur à comprendre mais il est la plus belle représentation du monde de Cocteau.
Après avoir vu ce film, vous vous direz sûrement "Demain, j'arrête définitivement l'alcool". En effet, comment comprendre ce qui se passe sans avoir sous la main une analyse du film ? Pire, même avec un commentaire à côté, réussir à suivre est une gageure. Bref, quitte à passer pour l'inculte de base, neuneu adepte de blockbusters ricains, incapable d'apprécier la vraie culture, je ne mets aucune étoile. Autant le surréalisme dans la peinture et la photographie, je trouve ça intéressant, autant au cinéma je bloque. Et je ne parle même pas des effets spéciaux de l'époque qui feraient hurler de peur un gamin d'aujourd'hui. Adieu films intellectuels, à nous deux sous-culture américaine, j'adjure définitivement la pseudo-crème du cinéma français...
C’est un film très conceptuel et surréaliste. J’ai aimé le début du film : un artiste peint un visage dont il efface la bouche, celle-ci se retrouve sur sa main puis sur une statue qui s’anime et l’invite à plonger dans un miroir. Le principe de cette bouche qui s’anime et se déplace est poétique et esthétique. Les effets visuels sont très intéressants et ingénieux, je pense par exemple à l’entrée dans le miroir. Par contre, j’ai perdu le fil au fur et à mesure du film, je l’ai trouvé un peu ennuyeux car trop conceptuel. L’explication du film est intéressante et amène à reconsidérer le film, voire même, pourquoi pas, à le revoir.
A l'évidence , Jean Cocteau apprécie d'autant mieux le septième art qu'il lui offre, malgré une technologie du début des années 30 encore rudimentaire, toute une gamme de trucages permettant de laisser libre cours à l'imagination et à l'univers poétique de l'auteur. De fait, "Le sang d'un poète" -une bande d'allégories pour reprendre l'expression de Cocteau- associe constamment ce qu'on n'appelle pas encore "effets speciaux" à la création du poète pour produire une suite de séquences irréalistes.. On rapprochera le moyen-métrage de Cocteau au surréaliste "L'âge d'or" de Bunuel auquel j'accorde ma préférence, au jeu des comparaisons, en vertu d'une expression non-sensique plus corrosive, plus enjouée d'une certaine façon. Il n'y a pas d'intrigue dans "Le sang du poète", composé de petites histoires sans lien entre elles, échappant à toute interprétation rationnelle. On y retrouve ou découvre pèle-mèle le goût de Cocteau pour les hommes torse nu, les miroirs qu'on franchit, les statues qui s'animent; et, avant l'adaptation des "Enfants terribles", l'élève Davos fait ici son apparition au cinéma. Ce film marginal reste cependant une oeuvre attisant davantage la curiosité que l'intérêt ou la séduction.
Une réalisation du grand poète qu'est Cocteau. La réalisation est lente et se décompose en quatre parties:
Première partie : une cheminée d'usine s'apprête à tomber. Durant ce temps, dans la chambre d'un poète, une statue sans bras s'anime brusquement. Cette dernière l'invite à plonger dans un miroir et de découvrir un autre monde. Des lieux et des personnages étranges s'offrent à lui : un couloir d'hôtel borgne, une fumerie d'opium, une chambre où l'on donne une leçon de vol à une jeune fille, un hermaphrodite, etc. Le poète s'arrache à ses fascinations malsaines et non sans mal regagne sa chambre. Il détruit la statue, après quoi il devient statue lui-même
.Deuxième partie : dans une école, le spectateur assiste à une bataille de boules de neige. L'une d'elles, en fait du marbre, heurte de plein fouet un garçonnet et le tue.
Troisième partie : des spectateurs en habits de soirée viennent assister comme au théâtre, à l'agonie de l'enfant près du corps duquel le poète et une jeune femme jouent aux cartes. Le cœur de l'enfant devient un atout maître dans le jeu. Le poète se suicide, sous les applaudissements des invités.
Quatrième partie : un tableau vivant représentant la femme statue tenant une lyre et une mappemonde clôture le film. Quand l'on voit que la cheminée d'usine s'écroule, le spectateur se rend compte qu'il ne s'est écoulé qu'une seconde, comme dans un rêve.
Envoûtant mais difficile à regarder pour le grand public.
Même si parfois je suis parvenu à retrouver dans cette oeuvre l'essence même du Surréalisme qui était à son zénith en ce début des années 30, l'expérience qu'a tenté Jean Cocteau pour son entrée dans le monde du cinéma m'a un peu déçu. En partie parce que ce film qui nous plonge dans l'univers d'un poète surréasliste m'a donné une impression d'inaboutit, "Le Sang d'un poète" est loin d'être aussi stimulant que les oeuvres postérieures de l'écrivain comme "Orphée" qui reprend à peu près le même symbolisme. Ce qui est dommage car l'incroyable mouvance du corps d'Enrique Rivero est très fascinante à l'image de ce qu'aurait dû être ce film.
Autre grand chef-d'oeuvre du cinéma surréaliste. Ici, Jean Cocteau a tenter de mettre en images les problèmes liés à l'inspiration d'un poète. C'est un vibrant hommage à l'écrit poétique. Superbe !
Je sais que Cocteau n'a réalisé que des chefs-d'oeuvres, mais je dois avouer que "Le Sang d'un poète" est mon Cocteau préféré. Ce film se présente comme un recueil de quatre poèmes cinématographiques, chacun découlant du précédent, des poèmes qui se donnent comme autant de "blasons" à déchiffrer. Le poète se présente d'emblée comme un double, ou plutôt un masque de Cocteau lui-même, celui qui écrit, celui qui dessine, celui qui exprime la poésie sous diverses formes, bref, celui qui, à travers ce masque, se laissera prendre à son propre jeu, comme le souligne le titre de la deuxième séquence. Ce poète est l'artiste jusqu'au plus profond de lui-même: dans l'hôtel des folies dramatiques, Enrique Rivero fait preuve d'un jeu véritablement chorégraphique qui entraîne toute la chair du poète. Cocteau en profite pour à la fois approuver et fustiger le lieu commun de la mort glorieuse du poète par le leitmotiv: "La gloire, toujours la gloire!". On retrouve dans ce film toute l'imagerie poétique de Cocteau, avec le miroir, ou la bataille de boules de neige, en écho aux "Enfants terribles". Je crois que jamais Cocteau n'a poussé aussi loin la poésie cinématographique; mon passage préféré de ce point de vue là est celui de la "Profanation de l'hostie", séquence qui, à mon sens, concentre une grande part de l'émotion du film et qui contient le plus d'éléments poétiques et surtout symboliques, comme l'as de coeur, symbole du coeur de l'enfant mort. Enfin bref, tout Cocteau, tout son génie est concentré dans ce film magnifique, grand en émotions poétiques, grandement servi par les musiques de Georges Auric. A tous les cinéphiles littéraires (et même à tous les cinéphiles tout simplement !), je recommande vraiment l'excellent "Le Sang d'un poète" !!!