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Léa H.
32 abonnés
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2,0
Publiée le 16 janvier 2014
Il y a certes une belle direction artistique : décors, lumière et costumes, à la fois naturalistes et magnifiés par le scope, séduisent (en particulier les vastes paysages autour du ranch et les séquences de nuit), tout comme la volonté d’adopter un certain réalisme dans l’histoire (montrer le dur quotidien des colons, refuser le spectaculaire, privilégier une lente mise en place de l’action) – rien de révolutionnaire non plus : Anthony Mann et Howard Hawks (avec l’immense « Rivière Rouge ») sont déjà passés par là. Malheureusement un scénario poussif et une mise en scène sclérosée plombent définitivement le film. Personnages et dialogues pesamment écrits, direction d’acteurs à l’avenant, lourdeur du dispositif (pour bien faire comprendre que le film est vu par les yeux d’un enfant, on nous flanque toutes les deux minutes un gros plan pavlovien du mioche) : Tout est surligné jusqu’à la nausée. Quant à la mise en scène, qui impressionne par son incapacité totale à trouver le rythme des séquences, elle est, au mieux, pétrie d’académisme, et le plus souvent démissionnaire (certaines séquences sont vraiment découpées avec les pieds). Bref, mise à part quelques beaux paysages à admirer, le film est d’un ennui profond.
Il faut reconnaître que si l'on désire établir un classement dans le domaine du cinéma, amènerait tout le monde, je le pense, à entrer ce chef d'oeuvre dans le top 5. Très peu de film abritent une qualité équivalente.
"L'homme des vallées perdues" tient une place à part dans l'histoire du genre Tourné en 1952 en Technicolor dans les espaces naturels du Wyoming, il fait figure d'archétype du western. Le scenario est schématique. Des fermiers sont menacés d'expulsions. Un mercenaire prend leur défense. L'histoire est racontée par les yeux d'un enfant qui se cherche un père symbolique. La candeur de l'histoire est sa principale limite. Les personnages sont manichéens : Alan Ladd qui fut immensément célèbre dans les années 50 avant de sombrer dans l'oubli a les yeux bleus et le brushing impeccable. Jack Palance, que le film révéla, joue un méchant de noir vêtu, plus vrai que nature.
Même si le récit du gentil inconnu arrivé en ville pour défendre les plus démunis a pris un coup de vieux depuis les années 50, "L'Homme des vallées perdues" n'en perd pas pour autant de son accroche. Prenant le chemin inverse de celui qu’empreindra Kevin Costner dans "Open Range", Geoge Stevens nous laisse découvrir des fermiers pauvres mis en danger par un homme sans lois dénommé Ryker. Simple mais accrocheur, le script de "Shane" demeure encore efficace de nos jous même si la fin s'avère un peu longuette pour la nouvelle génération. Pour interpréter ces cowboys des hautes plaines on retrouve un sympathique Alan Ladd et un excellent Van Heflin accompagné de Jean Arthur qui jouera là son dernier rôle au cinéma. La mise en scène propose de son côté quelques bagarres plutôt brutales pour l'époque qui expose ainsi le public à quelques crochés bien placés. Bien entendu une belle bande originale accompagne nos héros lors de leurs expéditions et les échanges de coups de feu ne s'en trouveront que plus beaux avec quelques grandes scènes à la clef.
Le film n'est pas mauvais en soi, il y a pas mal d'idées intéressantes notamment dans les relations de personnages pleines de non-dits. Seulement je trouve qu'il a mal vieillit dans l'ensemble la faute d'une réalisation que je trouve assez lisse et peu remarquable (le Technicolor et la musique n'aident pas!). Ce qui est assez frustrant au vu du metteur en scène George Stevens loin d'être un manche. C'est certes trés beau, mais c'est surtout dû aux paysages magnifiques. Dire que ce film a été nommé au Oscars! Cela prouve encore une fois que les récompenses ont finalement peu de valeur sur le long terme. Par exemple je trouve les scènes de confrontation d'une mollesse incroyable par rapport à d'autres Western. Seule la première scène de bagarre dans le bar est intéressante. On sent finalement que le réalisateur s'est plus intéressé aux personnages qu'à l'action, ce qui est en soit une bonne chose, les scènes chez les Starett sont biens, mais je trouve que certaines finissent par devenir lourdes. A voir seulement si on est fan du genre et amateur de grands espaces.
Archétype du cavalier solitaire et du western classique: l'homme de passage qui rend service à la pauvre famille de fermiers en détresse face à de cruels hors-la-loi. Alan Ladd s'en sort bien dans le rôle du héros et le film distille lentement son côté pacifiste où les armes sont en retrait. A noter de belles photographies qui lui vaudront l'oscar en 1954 et la bonne reprise de Eastwood "Pale Rider'.
Chef d’œuvre ! Certainement le plus beau western que j’ai vu. Décors naturels magnifiques, souci du réalisme, psychologie des personnages, musique prenante, cadrages surprenants, duels et bagarres homériques, héro solitaire et mystérieux venu de nulle part…Le tout vu par les yeux d’un enfant, ce qui renforce un peu plus la nostalgie et l’émotion que procure la vision de ce film. La scène finale est émouvante et inoubliable. A voir absolument.
«« L’homme des vallées perdues » est un western mythique Outre-Atlantique qui ne jouit pas de la même réputation en Europe où il a pu être vilipendé de ci de là pour son manichéisme forcené, simplement utile à écrire l’histoire que l’Amérique s’efforce en vain d’inventer pour justifier une implantation construite sur un génocide qui lui revient régulièrement à la face. Le film répond si bien à cette volonté de réécriture que les Indiens en sont complètement absents. Suite aux pionniers qui ont conquis l’Ouest en s’attribuant de vastes territoires après en avoir chassé les Indiens ce sont les fermiers qui sont venus tenter leur chance depuis que l’Etat de l’Union nouvellement crée essaye d’organiser de manière un peu moins anarchique l’attribution des terres. Un affrontement économique sert donc de trame de fond à ce western, l’éleveur de troupeaux qui a besoin de grands espaces pour convoyer ses bêtes d’un pâturage à l’autre contre les petits fermiers sédentaires qui souhaitent exploiter les terres fertiles de Teton Valley dans l’état du Wyoming.Mais c’est surtout la relation entre un enfant (Joey) et son héros (Shane) qui intéresse Stevens. Le western a été un genre cinématographique majeur dans les années 30 et 40 et il commence son déclin en cette décennie 50. Tous les enfants américains de la première moitié du vingtième siècle ont été bercés avec les images de Kit Carson, Buffalo Bill, David Crockett ou Hopalong Cassidy. C’est à eux devenus adultes que Stevens s’adresse. L’image héroïque d’Alan Ladd statique mais triomphant devant le jeune Joey au tout début du film résume à elle seule quelle sera leur relation. Habilement, Stevens joue sur les deux tableaux et nous fait ainsi bien comprendre qu’il n’est pas dupe du message délivré par son film, rempli d’images d’Epinal. Il n’y a qu’un enfant pour contempler la vie de manière si naïve. On sait tous que rien n’est si simple dans les affrontements entre les bons et les méchants mais on a aussi tous joué aux cowboys et aux indiens dans notre enfance. C’est à cette naïveté que Stevens fait appel dans « L’homme des vallées perdues ». Alan Ladd qui joue Shane n’a pas une palette d’émotions très variées à faire passer à l’écran mais ce qui le cantonna à un certain type de rôle peu développés sur le plan psychologique contribue ici à renforcer l’image iconique et irréelle du personnage. Venu de nulle part, Shane préfigure quinze ans auparavant l’homme sans nom immortalisé par Clint Eastwood. Comme Alan Ladd, Eastwood dans « L’Homme des hautes plaines » ou « Pale Rider », ramène l’ordre dans une communauté devenue la proie de hors-la-loi, mais les méthodes employées sont radicalement opposées, plus proches de celles en vigueur chez les brigands. C’est dire si en quelques années sous l’impulsion d’un Sam Peckinpah et d’un Sergio Leone le genre a évolué. A l’image de Shane tous les autres personnages sont les archétypes des figures traditionnelles du genre. Van Heflin encore dans la force de l’âge interprète avec conviction ce fermier d’une honnêteté sans faille mais un peu frustre qui prend la tête d’un mouvement de rébellion contre les ranchers qui en veulent aux terres des nouveaux arrivants. Jean Arthur qui aborde la cinquantaine est la femme fidèle qui tempère les réactions impulsives des uns et des autres et qui tente de préserver son jeune fils contre la trop grande admiration qu’il voue à Shane auquel elle porte un amour inavouable car contraire à ses principes de fidélité. Jack Palance à la silhouette efflanquée, nommé pour l’oscar, est parfait en tueur à gages froid comme un serpent, arrivant dans le dernier tiers du film pour lui faire prendre définitivement sa tournure dramatique; la façon dont il rectifie un des fermiers (Elisah Cook Jr.) venu le défier est digne des meilleurs spaghettis du grand Leone. Enfin le tout jeune Brandon De Wilde qui sert de fil narrateur à ce western humaniste reflète dans ses yeux l’émerveillement de tous les petits garçons du monde entier face à leurs héros d’enfance. A tout cela, Stevens qui se rappelle sans doute l’émouvant « Jody et le faon » de Clarence Brown, ajoute une mise en relief édénique de la nature qui ponctue de manière élégante un western comme on en fera plus dans les décennies suivantes. Pas étonnant donc que «L’homme des vallées perdues » conserve une telle popularité en Amérique comme étant le témoignage d’une époque où le cinéma pouvait encore servir à montrer le monde tel que l’on voudrait le voir et non tel qu’il est.
Dés les premières minutes du film, j'ai eu l'impression de regarder "la petite maison dans la prairie". Que ce soit au niveau des décors, des coiffures ou des costumes, on s'y retrouve vraiment, il ne manque plus que le brave Charles Ingalls... Le scénario est assez tiré par les cheveux, le fin tireur solitaire qui débarque comme un cheveu dans la soupe une minute avant l'arrivée des premiers méchants, mouais... Tout est assez caricatural, les personnages sont trop conventionnels. La seule bonne note c'est la coupe de cheveux d'Alan Ladd, ce brushing à la façon Jean-Louis David qui m'a laissé bouche bée! Le jeune Joey (appelé Jacky en France...) est plutot énervant à hurler tout au long du film son amour pour cet homme qu'il ne connait pas, scénario pathétique...
Western fauché (la montagne comme seul décor) qui manque de vraisemblance. Bienvenue au Far West au pays des culs-terreux. Un bouseux gringalet ( Alan Ladd) castagne une bande de cow-boys qui se bat pour une vallée perdue (un lopin de terre aride dont personne ne veut). Puis arrive Wilson (Jack Palance), un homme classe et fringant qui vient défier les bouseux. Film sympa (nombreux clichés sur les paysans) et original (approche paysanne du Far West) mais pas crédible. spoiler: Le nanar n'est pas loin si ce n'était la bonne interprétations des acteurs.
C'est un western à part, il mérite d'être vu mais surement pas son excellente réputation, en tous cas pas en tant que modèle du genre. Il pousse le mythe à un point excessif , y incluant même à la fois la nature (orage arrivant quand il faut) ,les animaux (cerf,vaches,chevaux, chiens)et surtout un enfant de 10 ans. Ce gamin est absolument insupportable ,entre les dizaines de''Shane'' et les ''bang,bang'', il ne nous donne aucun répits. On l'a dans les yeux et les oreilles de la première à l'avant dernière image. Ce choix de passer par lui pour voir ce film fait qu’il qu’il faut être de son âge pour en devenir admirateur; Plus on le voit plus, les defauts resortent; Dommage, car le scénario est un modéle, d'une linéarité absolue avec des détails sur les rapports homme-femme de hautes qualités. Alan Ladd est excellent,il n'a pas à forcer son jeu et sa mort éventuelle fort honnéte, sa position signifiante dans les plans n’est jamais prise en défaut; Van Heflin impeccaple, mais c’est une habitude chez lui et Jean Arthur apporte une présence douce et naturelle, elle joue fort peu, contrairement où dans '' The plainsman'' elle s'imposait avec éclats. Le rythme du film, vraiment lent par moments, est aussi beaucoup critiquable, c'est plus un choix pour ''Géant'' alors que dans ''Une demoiselle en détresse'' Stevens montre qu'il est capable de l'accélérer. J'avais eu la chance de voir ''l'homme des vallées perdues'' à sa sortie au Gaumont dans le plus grand cinéma d'Europe. J'en avais gardé un souvenir fort jusqu'à une seconde vision une dizaine d'année plus tard. Deux mots sur Jack Palance absolument parfait dans un rôle difficile car excessivement manichéen. Il s'en tire mieux que bien au point d'en être vraiment inoubliable.''Prouve-le ?''
J'ai lu le livre et vu le film basé sur le roman de Jack Schaefer. L'atmosphère du livre est très bien rendue. Ce film fait partie de mes westerns préférés et a toujours été une référence dans ma jeunesse, tout comme l'autre film d'Alan Ladd que j'ai adoré mais moins connu : "Le serment du chevalier noir". Ici, il joue l'archétype du justicier solitaire, sobre et charismatique, rappelant aussi un film similaire réalisé bien après par Clint Eastwood "Pale Rider". Il fait partie des plus beaux westerns du cinéma américain, à rapprocher du film de Michael Curtiz, "Le fier rebelle" (1958).
Shane fait partie des plus beaux western, avec un Alan Ladd juste magnifique de sobriété et auquel on s'attache très vite, tout comme la famille qui l'accueille. Du point de vue de la forme tout est maîtrisé, de la réalisation avec une superbe séquence de bagarre et de bal, des personnages charismatiques passant du héros solitaire au tueur implacable, des décors splendides et une intrigue solide. Tout ingrédient pour faire un excellent film, hors mis quelques longueurs, mais en comparaison avec d'autres films on pardonne.