Don't Worry Darling, ou lorsque Black Swan rencontre Get OUT ... Ou ne serait-ce le contraire ? Enfin pour moi ce serait plutôt un truc dans le genre, lorsque The Truman Show et Rosemary's Baby se rencontrent, la bouffe commence à prendre des allures de K. Dick !
Avant d'en dire un peu plus, ce film est vraiment, mais alors vraiment anxiogène ! Dès le départ on sent le malaise, il ne s'installe pas, il est là, tout le temps. Un coup à finir claustrophobe ...
Une ribambelle de référence en tout genre sont à inscrire dans le déroulée de cette histoire, qu'elles soient implicites ou explicites. Le conformisme et le code couleur 50's m'a à titre personnel fait revivre les débuts de Tim Burton, de son Edward plus précisément. La manie reprise ici lors du départ en voiture fait office d'un parallèle certain avec cette direction-ci. Ghost in The Shell et Alice aux Pays des Merveilles sont pour d'autres exemples d'autres moteurs, selon moi en tout cas.
Assez de comparaison. Don't Worry Darling à qui plus est son propre fil. C'est d'ailleurs avec de gros sabot que la ritournelle dévoile son récit, sa révélation en guise de cerise sur le gâteau. Aussi bizarre soit-il, c'est en tambourinant de la sorte que le film prend vraiment position et incarne un modèle du genre. Le film est d'ailleurs bluffant lorsqu'il définit son mal, le confronte, et suit
à contrecourant de Rosemary ( oui j'avais dis que j'arretais ! ) une autre voie que celle promise, aucune résignation, seule la transgression conduit à la libération. Alice n'accepte pas son sort, de s'inscrit pas dans ce culte de la perfection masculiniste forcené, elle chosit sa route. Rude et délicate, loin de tout Angélisme. Le plus grande subtilité et singularité de Don't Worry Darling à mes yeux !
Coté casting, le choix est excellent. On commence par Florence Pugh, elle m'avais mis uppercut sur uppercut avec Midsommar, elle récidive. Une actrice qui devient je crois une des révélation de l'époque, un talent génial ! Chris Pine est lui aussi impeccable et colle d'une certaine manière à son personnage. Je veux dire par là, dans l'idée du " Male Alpha ". Sérieux, on finit par se posé des questions ... Harry Stiles lui sur une corde étroite colle aussi à une ambiguïté, son dernier tiers révèle ses jeux de comédien. Olivia Wilde, actrice et réalisatrice de son long-métrage signe un sans fautes tant elle reconnais ses visages, ses incarnations, le tout en les personnifiant selon ses vues. Grand coup de maitre.
Sur la mise en scène, le film va vers des horizons bien défini, on joue avec le mystère, laisse deux trois trucs trainés pour retenir l'attention, un Thriller quoi ! Le procédé est très bien employé, son esthétique sert l'intrigue, vice versa.
Le premier long métrage d'Olivia Wilde fait vraiment son petit effet, j'ai adoré découvrir cette fascination pour le malaise et en sortir vraiment épris par ces combines. Une surprise.